..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 18 mars 2014

Municipales : la bataille fait rage !



Pour la première fois de ma pas si courte vie, j’ai été visité par des candidats des deux listes en lice pour les municipales de ma commune. Samedi, ce fut une charmante dame qui vint me chanter les louanges du maire sortant. Entreprise louable autant qu’inutile, vu que j’avais déjà l’intention de voter pour lui qu’il m’est arrivé de rencontrer et qui m’a paru dévoué et raisonnable. Il n’y avait aucune raison de ne pas accorder mon vote à ses colistiers, tous inconnus de moi et donc a priori méritants. Je m’assurai cependant  que cette liste apolitique ne penchait pas, ne serait-ce qu’un tout petit peu sur la gauche  car je n’oublie jamais qu’en élisant un maire on prépare les sénatoriales. Des assurances me furent données qui ne m’étonnèrent point vu qu’au premier tour des présidentielles fut en tête M. Sarkozy avec 30,59% des suffrages suivi de Mme Le Pen avec 26,49% et qu’au second, l’ex-président récolta 58,93% laissant ce brave François presque 18 points derrière… Ça fera de la peine à certains, mais que voulez-vous la Normandie profonde n’est pas gauchiste…

Ce qui fit le sel de cette visite, furent les renseignements qu’on me donna sur les candidats, j’appris que Jean-Pierre habitait en face de chez René dans la grande maison juste avant celle des Mâchu. Je crois que durant l’heure que dura l’entretien j’eus droit à des précisions sur à peu près tous les habitants de la commune  voire du canton… Ne connaissant que mes voisins immédiats et le maire, vous pensez bien que tout cela s’est imprimé dans ma mémoire. Je fus cependant mis en garde contre un vote pour les dissidents, porteurs de dispendieux et irréalistes projets comme l’éclairage des abords de la salle des fêtes ou l’aménagement d’aires de croisement sur le chemin vicinal 23.

Je fus un peu perturbé par le fait que la liste ne comptait que 9 noms sur les 11 nécessaires. Par qui allai-je la compléter ? D’où la joie qui fut mienne lorsqu’hier frappa à ma porte un brave homme désirant m’entretenir de la liste de quatre personnes qu’il menait. Je le soumis à la question ordinaire : « Ne seriez-vous pas de gauche, par hasard ? ». Il me fut répondu que bien que sa liste fût apolitique, il avait sa carte de l’UMP. Sottement, j’oubliai de lui demander de produire ce document. Car qu’est-ce qui me garantissait que si j’avais fait montre de gauchisme il ne m’aurait pas juré ses grands dieux que François était son idole ? Ce problème réglé, il m’exposa les principaux points de son programme qui ne me sembla pas trop exubérant. Je tenais donc mes deux compléments : ce seraient lui et la charmante dame qui le suivait sur son tract.

Ainsi va la politique dans nos communes rurales…

lundi 17 mars 2014

La Bretagne




Il est toujours délicat de parler d’une région avec laquelle on a des attaches. Mais comment faire l’impasse sur la Bretagne ?  Une géographie ne saurait être réellement universelle sans qu’un chapitre lui soit consacré. Je vais donc tenter de rester objectif et de ne pas donner une vision trop flatteuse du Bro Gozh ma Zadoù (Vieux pays de mes pères).

La Bretagne est  un endroit idyllique pour l’escargot, la limace, le Breton , la Bretonne, leurs petits Bretagnols, et les touristes anglais, belges et hollandais qui viennent s’y dépayser sans changer de climat, lequel est océanique. Sa situation à l’extrémité occidentale de la France a permis à un des départements qui la constituent de s’appeler « Finistère », ce qui est abusif car si on continue à nager ou à ramer en ligne droite à partir de Brest suffisamment longtemps, on retrouve à nouveau la terre ferme. Curieusement le continent sur lequel on prend alors pied ne s’appelle pas le « Recommenstère » mais l’Amérique. 

Les côtes bretonnes sont entourées, suivant les marées, d’eau salée, de sable, de galets ou de rochers aptes à faciliter les naufrages. Malgré sa taille exigüe,  la Bretagne se divise en pays Gallo où l’on parle un mauvais français et pays bretonnant où quelques vieux parlent encore divers dialectes d’une langue celtique. Comme beaucoup de langues, le breton est incompréhensible par qui l’ignore.  Les régions côtières de Basse-Bretagne s’appellent l’Armor et l’intérieur des terres  l’Argoat (respectivement pays de la mer et pays du bois).  En Armor on pratique la pêche et cultive l’artichaut, le chou-fleur, la tomate et la fraise, suivant les saisons. En Argoat, on élève des cochons quel que soit le temps. Chaque Breton dispose en moyenne de 5 cochons. Hélas, comme partout ailleurs, l’injustice y est criante : certains n’en ont aucun tandis que d’autres en ont des milliers. En dépit d’un vote massif  pour les socialistes, cette inégalité ne tend pas à se réduire. Bien des Bretons doivent donc se contenter d’avoir une tête de cochon qu’ils coiffent selon les époques d’un chapeau rond ou d’un bonnet rouge, mais il ne s’agit là que d’une métaphore soulignant le côté abrupt de leur caractère.

Le Breton est volontiers querelleur et revendicatif. Pour un oui ou pour un non, il incendie les préfectures et détruit divers équipements. Le gouvernement français s’empresse alors de satisfaire ses exigences. Le Breton se calme un peu, le temps de trouver une nouvelle revendication.  Quand les manifestations lui en laissent le loisir, le breton mâle se livre à son sport national : le lever du coude. Grand amateur de chants et de danses, il pratique ces activités dans des « fest noz » (fêtes de nuit ) où l’on boit du chouchen, breuvage dont le goût s’acquiert par l’effort. Une fois l’an, vêtus de costumes outrageusement folkloriques, Bretons et Bretonnes parcourent les rues de Lorient en dansant au son du biniou tandis que des caméras permettent de retransmettre cet affligeant spectacle à la télévision des heures durant.

La Bretagne est mondialement renommée pour ses philosophes dont le plus célèbre est sans contredit Robert-Tugdual  Le Squirniec dont les amis se sont regroupés sur Facebook . Voici un extrait du texte de présentation de cette société savante: « Robert-Tugdual Le Squirniec, philosophe breton (1837-1903) fut à l'origine de la théorie du papillon: "Un grattement de couille à Guéméné peut entraîner la baisse du cours de la morue à Hendaye" se plaisait-il à répéter. Son seul défaut (si l'on excepte une ivrognerie plutôt chronique) fut de n'avoir pas plus existé que ses ancêtres et par conséquent ses descendants parmi lesquels on compte pourtant 3 amiraux de la Marine royale, un prix Nobel de physique et deux gérants de bureaux de tabac à Châteauroux (Indre). »

Outre de riantes vallées où la présence d’élevages de cochons se fait sentir aux narines les moins sensibles et de côtes souvent sauvages, la Bretagne compte quelques villes et villages où on se livre à la transformation du cochon en charcuteries (car cet animal n’est élevé que dans un but mercantile) et du lait des vaches en beurre,  fromage et autres produits laitiers. Parmi les plus remarquables, nous citerons Rennes (dotée d’un magnifique parlement qui brûle très bien), Brest (célèbre pour son tonnerre), Lorient (pourtant à l’ouest), Dinan (cité d’art et d’histoire), Paimpol (falaise, église, grand pardon),  Loudéac ( où l’on tutoie l’idiot du village), Plounévez-Moëdec et Louannec (lieux de naissance de mes parents).

Selon Lao Tseu, « Qui n’a vu la Bretagne ne peut dire j’ai vécu ». C’est dire si un voyage s’impose !  Toutefois, pour en profiter pleinement, n’oubliez pas de vous munir d’un ciré, de bottes et d’Alka-Seltzer au cas où mes mises en garde contre le chouchen ne vous auraient pas suffisamment dissuadés.  En cas de rencontre inopinée avec des indépendantistes, nous ne saurions trop vous conseiller d’apprendre par cœur l’hymne national breton dont voici une version : 


 NB : Toutes les Bretonnes ne sont pas si charmantes que la chanteuse : quelques unes sont moins jolies, d'autres chantent moins bien.

dimanche 16 mars 2014

Je commente, tu commentes, ils ne commentent plus…



Tenir blog n’est pas chose aisée. On se demande d’ailleurs pourquoi notre excellent gouvernement a jusqu’ici négligé d’exiger de qui le fait une qualification sanctionnée par un diplôme d’état , lequel comprendrait une épreuve de correction politique permettant de sélectionner les vrais démocrates et d’écarter les nauséabonds rancis, une autre de dysorthographie afin de ne retenir que des candidats férus de rebellitude contre les usages passéistes. Pour l’instant, il n’en est rien et je peux donc continuer de déconner à plein tube et, ce faisant, de saper les fondements de cette belle République et du talentueux gouvernement que le monde entier nous envie.

Quoi qu’il en soit, un des plaisirs qu’apporte cette activité est d’avoir des commentaires. Qui dit commentaires dit commentateurs, car il n’est d’effets sans causes. Je me suis amusé récemment à comptabiliser  sur un mois le nombre de ceux qui me faisaient le plaisir d’un petit mot. Je suis arrivé à une grosse cinquantaine. Ce qui n’est pas si mal. Il en est d’hyper-réguliers, de réguliers, d’occasionnels et d’exceptionnels. Certains disparaissent un temps pour mieux revenir, d’autres se fondent à jamais dans les limbes du Net, d’autres encore passent au fil du temps d’une catégorie à l’autre.

Une caractéristique intéressante de ce blog et que j’ai déjà évoquée est l’absence de trolls. A part, comme ce fut le cas hier,  quand un blogueur  d’exception me fait l’aumône d’un de ces talentueux billets dont il a le secret, de trolls point de traces. J’ai beau n’avoir jamais activé la modération, pas plus de trolls que d’intelligence et de cœur à droite !  Les rares qui viennent s’évaporent  comme rosée sous le soleil. J’en suis bien triste, mais malgré leur générosité naturelle, mes amis de gauche me négligent et renâclent à soulager le manque cruel que m’inflige leur absence. J’essaierais bien, comme fait l’honnête homme spirituel  de les traiter de connards et de les envoyer chier mais, hélas, je suis totalement dénué d’humour. Peut-être est-ce pourquoi je ne suis pas de gauche ?

Je me retrouve donc suivi par des gens qui semblent grosso-modo partager les honteuses opinions que je professe (notamment sur la piéride, le campagnol,  l’Ukrainien ou le Mongol).  C’est triste pour la France, mais à quoi bon geindre ? D’ailleurs, j’avoue éprouver, par delà mon juste chagrin, une certaine délectation pas morose du tout de cet état de fait. Car ce pourrait être pire… J’ai constaté récemment, chez un grand maître des blogs, une quasi-disparition des commentaires ! Pourtant, il fait tout pour retenir ses trolls, les cajole, les bichonne, les chouchoute…  en pure perte.  Ses « trou du cul », ses « va chier », ses « connards » ne les retiennent plus. Quant à ceux qui soutiennent son combat pour ce qui est beau, juste, démocratique etc., ils ne viennent plus approuver…

Alors je me dis que dans le fond, plutôt que de pleurer le troll, je ferais mieux de remercier la fidélité de mes commentateurs. Ce que je fais aujourd’hui.

samedi 15 mars 2014

Les belles histoires de Tonton Nico



Tonton Nico Bédégé* est un conteur né. Il nous fascine avec ses belles histoires. D’habitude, c’est aux grandes personnes qu’il s’adresse et, comme il ne les croit pas très malines, il se met à leur portée en simplifiant tout. Tonton a un idéal, la gauche, et un dieu nommé Pépère. Comme son dieu, il a un ennemi mais il ne s’appelle pas la finance et a un visage : M. Sarkozy. Il faut dire que sa haine n’est pas sans motif car selon Tonton Nico, ce triste personnage a ruiné la France, fait rien que des bêtises et est accessoirement un criminel multirécidiviste. Car Il en sait des choses, le Tonton, bien plus que la justice et la police !

Pour varier un peu, aujourd’hui, il a entrepris, dans un style adapté et avec suffisamment de fautes d’orthographe pour passer pour un des leurs, de raconter aux enfants l’Affaire Sarkozy. Pédagogue socialiste né, il respecte leur innocence et ne saurait leur enseigner que des vérités. Lorsqu’il déclare « Il avait un copain qui était chef d'un grand pays avec des sous coincé entre l'Egypte et la Tunisie. Il l'appela : « Dis donc, Mumu, t'aurais pas plein plein plein de sous à me donner, je te rendrai des services quand je serai président ? » Et voilà ! Plus besoin de vendre des tee-shirts, la campagne était financée. », il ne peut s’agir que de faits indéniables, Tonton devait, lors de cette conversation être caché sous le bureau du méchant Sarko.  Quand un peu plus loin il ajoute «ils [les enquêteurs] ont pensé qu'il avait arnaqué une pauvre petite vieille mais ils n'ont pas réussi à le prouver alors que c'était de notoriété publique », il sait de quoi il parle. La "notoriété publique", c’est quand même autre chose que des preuves, non ?

On se demande vraiment pourquoi les gentils juges rouges perdent leur temps à faire écouter des mois, voire des années durant M. Sarkozy alors qu’il y a un Tonton qui sait tout et est prêt à les aider. Quels cons, ces juges ! Quelle honte, cette justice timorée, paralysée par le respect de la procédure ! Comme si la « notoriété publique » et les affirmations  de Tonton ne suffisaient pas pour envoyer un innocent aux galères  infliger un juste châtiment au bourreau de la France ? Avec Tonton, plus besoin d’enquête, de preuves, de jugements : on met ses opposants en prison et puis c’est marre. C’est pas de la haine, ce n’est que justice.

On me dira que M. Bédégé plaisante, que c’est de l’humour. Admettons. Que ça ne me fasse pas rire ne prouve rien, après tout il y a bien des gens que Guy Bedos amuse...  Il n’empêche que porter sans l’ombre d’un début de commencement de preuve de graves accusations contre quiconque relève davantage de la diffamation que de la plaisanterie, que cette manière de faire révèle une curieuse conception du débat politique et rend difficile de tenir en estime ceux qui se livrent à de telles pratiques.

*Acronyme de Blogueur de Gauche

vendredi 14 mars 2014

La Pologne



Une affaire qui, comme toutes les autres, finira en eau de boudin m’a tenu éloigné quelque temps de mes préoccupations géographiques. Vous sachant plus amateurs de science que de rumeurs, je ne vous ferai pas attendre plus longtemps.

La Pologne, voilà un pays sur lequel on s’accorde pour constater qu’il n’y à pas grand-chose à dire. En dehors de deux trois massifs montagneux, dont l’altitude des points culminants fait sourire le Français, le pays est plutôt plat. On peut ainsi s’y livrer à l’agriculture, activité qui consiste à mettre des graines en terre puis, si tout se passe bien, récolter les produits qui en résultent dans  l’espoir que la moisson dépassera en volume comme en poids  les semailles. On y élève également plusieurs espèces de bestiaux afin de les manger après cuisson. Le plus long des fleuves, la Vistule,  porte à une lettre près un nom de maladie et à pour affluent principal le Bug, ce qui prête à rire. Coincée entre L’Allemagne à l’ouest, La République Tchèque et la Slovaquie au sud, un bout de Russie, la Lituanie, la Biélorussie et l’Ukraine à l’est, si elle ne disposait de côtes sur la Baltique, qui lui assurent l’accès au hareng, on pourrait considérer à juste titre que le pays est enclavé.

Du point de vue historique, on relèvera la nette propension de ce pays à être envahi et partagé par ses voisins Allemands, Russes et Autrichiens. Ces derniers temps, il semblerait que ça se tasse. A noter aussi que Jean III Sobieski, roi de Pologne, sauva Vienne d’une probable prise par les Turcs en 1683, ce qui n’est pas mal pour un gars qui porte le nom d’une marque de vodka. L’Autrichien ne lui en sut pas gré, vu que moins d’un siècle plus tard il commença, en compagnie d’autres malfaisants à dépecer le territoire de son sauveur !  Ces Autrichiens, tout de même… Mais je digresse…

Le Polonais, car tel est le curieux nom des habitants de cet infortuné pays (Pourquoi pas Polognot ou Polignon comme les gentilés de la Sologne ou de la Bourgogne ? Mystère !), parle une langue slave et donc incompréhensible. Quant à son écriture, on dirait que toutes les consonnes du monde s’y sont donné rendez-vous. Cette langue, du fait de l’existence d’une diaspora, est parlée un peu partout dans le monde par des ivrognes* car le Polonais a pour principale caractéristique d’être soûl. Pourtant, si on regarde les statistiques de consommation d’alcool en Europe, il y tient un rang très médiocre. Il faut donc croire qu’il boit en cachette des alcools maisons probablement frelatés.

Exerçant de préférence les professions de mineur, de plombier, de syndicaliste moustachu et de pape, il s’adonne depuis quelque temps à d’autres activités avec pour conséquence une croissance à faire baver d’envie notre bon gouvernement malgré ses mirifiques résultats en ce domaine.  La monnaie nationale s’appelle le Zloti et serait, selon M. Desgranges appelée à remplacer l’Euro. La démographie polonaise, jadis florissante,  a connu un net ralentissement ces dernières décennies et c’est bien dommage.

La Polonaise, rendue célèbre par M. Chopin, musicien et inventeur de la demi-bouteille, est la femelle du polonais. A part ça, qu’en dire ?

Au niveau de la faune, la Pologne fait son intéressante : ses forêts orientales, jamais défrichées, abritent des animaux rares comme le bison d’Europe et l’ours brun. Le sanglier le chevreuil ou le cerf y abondent mais vu qu’on en a largement assez  comme ça chez nous, on ne voit vraiment pas en quoi ils justifieraient un quelconque voyage.

Nous conseillerons vous d’aller y faire un court séjour ?  Non. Franchement, non.

*Attention cependant, toute personne en état d’ivresse avancée ne s’exprime pas NÉCESSAIREMENT en Polonais. Il arrive qu’ils balbutient en Russe ou en Breton.