Me voici de retour dans les collines.
Après un dimanche consacré au voyage et un lundi à pas grand chose
est logiquement arrivé un mardi qui me permit d'honorer les
rendez-vous médicaux qui avaient justifié mon retour.
L'ophtalmologue put constater que ma vue n'allait pas en s'améliorant
et me prescrivit de nouvelles lunettes et le gastro-entérologue, que
j'eus la nette impression de déranger, me conseilla de me renseigner
sur Internet quant à mes problèmes intestinaux. Cette visite ne fut
pas totalement inutile vu que sa secrétaire m'apprit que mon médecin
référent avait soudainement quitté son poste, abandonnant ses
patients en plein milieu d'un désert médical où trouver une oasis
ne sera pas chose aisée. Le reste de la journée fut consacré à
une visite chez l'opticien où je choisis de nouvelles lunettes.
Ces formalités accomplies, il ne me
restait plus qu'à me mettre au travail. Et c'est là que le titre de
ce billet prend tout son sens : entre la Corrèze et la Manche,
les différences sont marquées. Dans le premier, je ne sais où
donner de la tête et des mains tant les tâches abondent. Dans la
seconde, ayant fait le tour des urgences, je m'aperçus que leur
nombre était pour le moins restreint : les haies n'avaient que
peu poussé, la pelouse ne requérait qu'une légère tonte, quelques
heures suffiraient à remettre au top massifs de fleurs et planches
du potager. Un petit voyage à la déchetterie ne serait pas de trop
mais une fois ces corvées expédiées je me trouverai bien vite au
chômage technique tandis qu'au Lonzac peintures, papiers,
revêtements de sol, installation de l'abri de jardin, taille des
haies, coupe du bois, confection d'un îlot central dans la cuisine,
carrelage et décoration des pièces d'eau auraient de quoi
m'occuper utilement des mois durant... Sans parler des peintures
extérieures et du tableau électrique qui gagneraient à être
terminés.
D'un autre côté, une fois ces menus
travaux terminés, je me trouverai au même point dans les deux
endroits : faute de « grand » projet, il me faudra
me contenter de les entretenir ce qui n'a rien d'exaltant et ne
saurait remplir mon existence. Il faudra donc qu'à terme je me
résigne à d'autres activités. A moins, bien entendu d'acheter une
nouvelle maison quitte à vendre la dernière. Serait-ce bien
raisonnable et rentable ? Je n'en suis pas certain.