..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 15 juillet 2016

Simples constats

Hier soir, comme on pouvait s'y attendre, le terrorisme a de nouveau frappé. On s'émeut, pleure, s'étonne, s'interroge, on cause, on cause...

Ces réactions m'étonnent. Un peuple censé découvrir l'eau tiède chaque fois qu'un drame se produit me laisse pantois. Car quoi de plus logique que ces massacres à répétition ?

Les Français, auto-centrés qu'ils sont, ont bien du mal à voir que ce qui se produit dans leur pays s'inscrit dans un contexte mondial où l'Islam est en ébullition, traversé de courants extrémistes. Faire la liste des pays où des massacres ont lieu serait fastidieux autant qu'inutile. Il est vrai que récemment la France est particulièrement visée par rapport aux autres pays qui constituent son monde, à savoir les démocraties occidentales. Là encore, rien que de très logique.

Notre pays a décidé de se lancer ici ou là dans des aventures militaires contre divers mouvements islamistes radicaux. Il a accueilli en son sein plusieurs millions de musulmans dont un certain nombre connaît de graves problèmes d'intégration. Passant par les cases délinquance et prisons, certains pensent trouver dans la radicalisation une planche de salut. Comment s'étonner que d'aucuns passent à l'action contre un pays jugé ennemi à divers titres ?

Comment lutter efficacement contre les symptômes locaux d'une maladie planétaire ? En mettant un flic derrière chaque habitant ? En déclarant un deuil national ? En criant « padamalgam » ? En pleurant, en éructant, en fustigeant le gouvernement ? En réclamant une sévérité que notre législation ne saurait permettre même si d'éventuels dirigeants avaient le courage de la préconiser ? Ne voit-on pas que des pays un brin moins sourcilleux sur la question des droits de l'homme ne parviennent pas plus que nous à venir à bout de l'hydre islamiste ?

Tant que ne se sera pas calmée l'effervescence qui agite le monde musulman, tout ce que nous pouvons faire c'est de tenter de limiter les dégâts. Il est également certain qu'en préconisant le multiculturalisme et le communautarisme entre autres manières de jeter de l'huile sur le feu on ne fait que compliquer les choses. Mais même sur une telle évidence les avis divergent...

Les pleureuses auraient tort de rempocher leur mouchoir.

dimanche 26 juin 2016

De la jeunesse, de l'Europe-Puissance et des tuyaux pourris

Les jeunes sont intelligents, posés, réfléchis riches en expérience et porteurs d'avenir. Les vieux sont idiots, un peu fou-fous, spontanés, n'ont en guise d'expérience que des souvenirs brouillés et ne rêvent que du retour à un passé largement fantasmé. C'est pourquoi la brillante jeunesse Britannique a voté en faveur du Remain quand sa folle vieillesse a rejoint en masse le camp du Leave. D'ailleurs si on en croit Le Monde, quotidien de référence dont l'objectivité ne saurait être mise en doute, nombre de vieux irréfléchis regrettent déjà un vote dont leur folie ne permettait pas d'envisager les apocalyptiques conséquences que l'on constate.

L'Union Européenne est notre seule planche de salut. Si nous voulons continuer de jouer un rôle dans le monde de demain, face aux géants émergents que sont la Chine, l'Inde ou le Vanuatu, ce sera au sein d'un état supranational, seul capable de nous apporter paix, prospérité et bonheur. Pour cela, il faudra oublier des cultures nationales millénaires qui ne nous ont apporté que deuil, conflits et misères. L'UE, c'est un peu comme une omelette : pour y parvenir, il faut d'abord casser ces œufs que sont les États-Nations, bien les fouetter pour qu'ils s’homogénéisent et une fois cuite, on s'en régale. Comme elle est synonyme de paix, elle n'a pas besoin d'armée surtout quand elle est déjà à l'abri de toute menace, protégée qu'elle est par le parapluie que ses généreux amis Étasuniens lui offrent dans le cadre de l'OTAN. Pour ne pas partager cette vision, il faut être un vieux (ajouter con à ce dernier terme serait pléonastique, cf.supra)

Ces questions réglées, venons en aux vrai problème de notre époque à savoir la corrosion des tuyaux d'acier. Comme tout un chacun, vous avez fait l'emplette du placoplâtre, de la laine de verre et des montants et rails nécessaires à l'isolation de vos murs. Pour entreposer tout cela, il vous a fallu ranger un peu le sous-sol et que remarquez-vous ? Un sac poubelle empli de gravats que vous aviez pour ce faire déplacé est tout trempé ! Bien que vieux, les quelques neurones qui vous restent vous font lever les yeux et constater que des gouttes s'échappent d'un morceau de tuyau rouillé que dissimule en partie le conduit en Évérite de la cheminée de l'antique chaudière à air pulsé. Ainsi s'explique la grosse tache d'humidité que vous aviez remarquée précédemment et que vous attribuiez abusivement à ces pluies torrentielles qui avaient égayé notre printemps. Alléluia, vous exclamez vous in petto ! Point d'infiltrations, juste un petit bout de tuyau et Bob sera votre oncle (expression que j'emprunte à nos amis britanniques et qui traduite moins littéralement signifie « le tour est joué »). Eh, oui, vous oubliez votre vieillesse et son inconscience ! Armé d'une masse vous cassez le tube dissimulateur vous couvrant à l'occasion de suie et, conséquence redoutée, le goutte à goutte se transforme en douche. Vous coupez l'eau puis vous ravisez vu qu'aller à Tulle acheter les nécessaires raccords noir de suie comme le Petit Savoyard de la chanson* serait indigne et que partant une vraie douche s'impose. Vous la prenez après avoir disposé un seau sous la fuite, coupez l'eau, de quatre roues allègres vous rendez au chef-lieu chez M. Leclerc (bricolage) et guidé par un bon vendeur afin d'éviter toute erreur en revenez muni des accessoires idoines. Ce n'est qu'après un frugal repas que vous constatez qu'en fait vos raccords sont inadaptés et refusent obstinément de s'introduire dans le tuyau. Vous poncez, éliminez les barbures qui pourraient expliquer cette résistance, rien n'y fait. Alors, muni de votre bout de tuyau, vous vous rendez à Treignac voir si des fois le monsieur du bricolage aurait un plan B à vous proposer vous évitant ainsi l'épreuve d'un week-end sans eau. Armé de son pied à coulisse, l'homme arrive à la conclusion que contrairement à ce qu'un gâtisme normal (cf. supra) doublé d'une absence de ce précieux appareil vous avaient amené à croire votre tube ne mesure pas 20mm mais 21 ! Tout s'explique ! Or pour ce diamètre, pas plus de raccords que de bon sens chez un vieil Anglais. La seule solution consistera donc à relier directement le compteur à la partie du réseau d'eau en cuivre. J'achète les raccords souhaités et au pied du mur je réalise que ça ne va pas être de la tarte : comme on pouvait s'y attendre ce rattachement au cuivre ne peut s'effectuer que dans un endroit difficile d'accès. Il me faudra donc me jucher sur le ballon d'eau chaude après une pénible escalade afin d'opérer la jonction. Je vous épargnerai les multiples grimpettes de plus en plus pénibles à mesure que la fatigue s'installe, les outils qui tombent, la nécessité de percer au burin un trou dans le mur afin que le PER se trouve en face du raccord bicone, la pénibilité de ces opérations effectuées dans un endroit sombre autant qu'inconfortable, la douche due à un joint défectueux nécessitant un démontage et un remontage du tout et me contenterai d'annoncer qu'après quelque trois heures d'efforts soutenus l'eau coulait à nouveau dans les tuyaux. Pour que tout soit parfait, ne me manquait qu'un raccord en T pour raccorder l'eau froide à l'évier. Je m'en occuperai demain. Voilà pourquoi, bien que farouchement anglophile, j'ai eu si peu de temps pour pleurer le Brexit.

*Mes vieux lecteurs comprendront l'allusion

Photo de l'auteur présumé du crime :



samedi 18 juin 2016

Restauration et homogénéité architecturale

Jean a un couteau. De temps à autre la lame s'use et il la change. Quand le manche est HS, il en met un autre. Mais ça demeure le couteau de Jean. Supposons qu'il ne se donne pas la peine de le réparer, qu'arrivera-t-il ? Viendra un jour où manche et lame seront en un tel état que Jean n'aura d'autre choix que de jeter son couteau et d'en acheter un autre. Ce sera le nouveau couteau de Jean et l'ancien ne sera plus qu'un souvenir.

Ça y est : le père Étienne est complètement gâteux. Il nous raconte une histoire sans plus d'intérêt que de rapport avec le titre de son billet. A moins qu'il ne s'agisse d'une métaphore. Ceux qui auront choisi la deuxième hypothèse ont raison. Cette histoire de couteau illustre ma manière de considérer la restauration ou l'entretien des maisons ou des objets.

Beaucoup sont d'avis qu'il faudrait laisser bâtiments ou meubles « dans leur jus ». Ce serait « authentique ». Comme si le buffet de l'arrière grand mère avait été confectionné en bois vermoulu ! Comme si cette maison multicentenaire avait été construite en pierre érodée. Comme si le respect consistait soit à laisser les choses aller vers leur perte où à arrêter leur décrépitude à un instant I.

Je vois les choses différemment et il me semble que ce respect de l'usure des temps est un signe de plus de la haine que se porte notre époque. Si nos ancêtres avaient eu la même attitude que nous resterait-il comme monuments ? Des tas de pierres dans le meilleur des cas. Si Viollet-le-duc avait montré le même respect sourcilleux, à quoi ressembleraient, entre autres, Notre-Dame de Paris, Carcassonne ou la Sainte-Chapelle ?

De même nos aïeux n'hésitaient pas à accoler des constructions modernes aux bâtiments anciens ou à continuer un même édifice dans un style différent. Les clochers dissemblables de Chartres en témoignent. À mon sens, construire des immeubles modernes dans des îlots anciens n'a rien de choquant. Vouloir figer un quartier dans le temps, est une erreur. Toutefois les ajouts contemporains se devraient d'être de qualité.

Cela dit, je vais aller tondre la pelouse car après-demain je retourne en Corrèze.

jeudi 16 juin 2016

De la belle ouvrage !

Comme il a fait beau et que j'ai pu repeindre les portes du garage, celle de la cabane et le portillon du jardin, comme j'ai également eu le temps d'enfin planter mes dahlias, cela mérite une petite récompense. Étant d'un naturel altruiste, ce cadeau c'est à vous que je le fais. Je ne sais si vous l'apprécierez, mais ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ?

Cette chanson me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines. Plus je me la remémore, plus je la fredonne (je suis un grand fredonneur devant l'Éternel (et même en son absence)), plus je lui trouve de qualités. C'est comme un petit film, tout plein de pudeur, de délicatesse, d'élégance, d'émotion. Ça change des raps et autres musiques anglo-saxonnes qui font aujourd'hui florès. Il faut dire qu'elle date du XVIIIe siècle qui connut l'apogée d'une civilisation française révolue même s'il finit bien mal. 

Mais trêve de bavardages, place à la chanson :

mercredi 15 juin 2016

Philosophons un peu

Les sujets des épreuves de philosophie du baccalauréat 2016 nous ont été révélés. Comme toujours, ils posent les question que tout honnête homme du XXIe siècle ne manque de se poser, surtout les lendemains de fête. S'interroger, c'est bien, répondre c'est encore plus bien. Je vais donc traiter, de manière succincte (car avec l'âge vient le goût de la concision), l'ensemble de ces sujets, n'excluant de ma réflexion que les commentaires de texte car l'exercice suppose leur lecture et celle-ci me fatigue.


Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ?

Pas forcément.

Le désir est-il par nature illimité ?

Non, avec l'âge, il tend bougrement à s'émousser.

Savons-nous toujours ce que nous désirons ?

Non, surtout quand le menu du resto chinois est mal traduit.

Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l'Histoire ?

Parce qu'avec la note qu'on va se ramasser en philo, ça s'impose.

Travailler moins, est-ce vivre mieux ?

Tout dépend du niveau de flemmardise de l'intéressé.

Faut-il démontrer pour savoir ?

En fait, c'est tout le contraire ! Un gars qui vous ferait une démonstration d'appareil sans savoir comment il fonctionne aurait plus l'air d'un con que d'un archevêque.

Pour être juste, suffit-il d'obéir aux lois ?

Non, car un pantalon peut ne pas être juste tout en étant parfaitement légal.

Pouvons-nous toujours justifier nos croyances ?

Non.