Avertissement : Il est vivement conseillé à toute personne prenant ce texte au sérieux de consulter d'urgence l'article humour (noir) d'un dictionnaire sérieux.
Le grand problème de la France, c’est sa dette. Plus de 2000 000 000 000 d’Euros ! 30 000
Euros par tête de pipe française ! Ça fait frémir (ou pas) ! Même si notre bon gouvernement se mettait à
jouer au Loto et à Euromillions et avait la chance d’y rafler le gros lot à
tous les coups, ce n’est pas demain la veille qu’on verrait le bout du
remboursement. A raison de 50 milliards d’économies sur trois ans, on n’est pas
sortis de l’auberge non plus. Il doit bien exister des méthodes un peu plus
efficaces, non ? Seulement, de nos jours, on est tellement obsédé par le
soi-disant progrès, qu’on oublie de se tourner vers le passé pour en tirer des
leçons. Et on a tort.
Quelle est la situation en Europe aujourd’hui ? Il y a
un bon élève et des cancres au rang desquels on compte notre malheureux pays.
Le bon élève, est, vous l’aurez deviné, l’Allemagne, pays prospère grâce à l’industrie
et au sérieux de ses citoyens. Ce n’est pas eux que l’on verrait se mettre en grève
pour un oui ou pour un non ou mettre leur pays à feu et à sang pour ou contre
ceci ou cela. Des gens riches, raisonnables et pacifiques, comme on nous le
serine à longueur d’onde. Ils ont bien une armée comparable en nombre à la nôtre,
mais son moral doit être bien bas si l’on songe qu’au temps de son plus grand
militarisme il n’était déjà pas fameux. Souvenez-vous de ces soldats de la werhmacht
qu’on voit dans les films des années soixante soupirer l’œil embrumé « Ach !
Guerre gross malheur ! » Qu’est-ce que ça doit être aujourd’hui ! De plus, nous disposons de l’arme atomique,
arme dont la menace est en mesure de ramener à la raison le plus rétif des
peuples.
Ceci établi, la solution au problème de la dette française est simple :
Nous déclarons la guerre à l’Allemagne sous un prétexte quelconque ou sans
prétexte du tout. Nous soumettons quelques unes de leurs villes à l’épreuve du
feu nucléaire, afin que les Allemands comprennent que nous ne nous contentons
pas de vains mots. Un armistice est demandé. Nous l’acceptons moyennant un
tribut de 25 000 Euros par habitant (en fait un peu plus, vu que nos
bombinettes ont quelque peu réduit la population mais ne pinaillons pas). L’Allemagne
paie tant est grande son aversion envers le nucléaire. Nous n’avons plus de dette
et nous voilà repartis du bon pied. Notre voisin, contents de ne plus voir de
funestes champignons s’élever au-dessus de leurs cités se remettent au boulot
et ont tôt fait de se refaire la cerise. La réconciliation est quasi-immédiate
et tout le monde s’embrasse.
Je m’étonne que personne, dans les hautes sphères
gouvernementales, ne semble avoir envisagé une telle initiative. D’aucuns argueront
que vus les traités Européens, notre commune appartenance à l’Otan, cela
poserait de menus problèmes au niveau diplomatique. Je leur rétorquerai que
quand on se perd dans de pareils détails, on n’avance guère.