..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 1 octobre 2012

La mode du sans



Sans nécessairement remonter à la plus haute antiquité, la mode du sans n’est pas récente. Pour n’en donner que quelques exemples parmi les plus illustres de notre histoire, il faut se souvenir que Bayard fut un chevalier sans peur et sans reproche, que nos bons révolutionnaires se proclamaient sans culottes  et que, plus près de nous et suivant leur exemple, Rica Zaraï envisageait d’aller danser le soir sans chemise, sans pantalon.

Toutefois ce n’est que récemment que l’on voit toutes sortes de produits se déclarer sans quelque chose. A côté de la baguette sans sel, du vin sans alcool, des escrocs sans scrupules , des sans domicile fixe (ni mobile) et des amourettes sans lendemain sont venus s’ajouter  des cohortes de produits fiers de se proclamer sans parabène, sans OGM, sans lactose, sans aspartame, sans gluten ou sans tout un tas de trucs.

Signaler l’absence de certains éléments dans un produit peut se justifier.  Certaines substances provoquent des allergies. D’autres se justifient  par la dangerosité supposée de l’élément en question. 

Tout cela est très bien. Seulement, comme souvent, on prend une bonne direction et on s’arrête en chemin.  On ne signale en effet qu’une partie des éléments qui ne se trouvent pas dans le produit. Pour éviter tout risque allergique, il serait bon qu’une liste exhaustive des substances absentes apparaisse de manière visible sur l’emballage. Vous me rétorquerez que la liste des ingrédients permet en la lisant de vérifier que ce qui déclenche vos allergies ne s’y trouve pas. Certes. Mais alors pourquoi claironner une absence de parabènes ou d’aspartame ? Si ces substances s’y trouvaient, on pourrait le constater en consultant la liste des ingrédients, non ?

Pour bien informer le consommateur, il me semblerait donc utile d’indiquer clairement que la boîte de sardines à l’huile que vous vous proposez d’acheter est garantie sans chocolat, que votre pizza hallal est sans poils de chien, que c’est sans ajout de strychnine ou d’arsenic que sont fabriqués vos yaourts.

dimanche 30 septembre 2012

Fait divers inquiétant



J’apprends ici, avec consternation,  qu’un gang de tsiganes serbes récemment démantelé dans l’agglomération lilloise achetait à leurs parents de jeunes cambrioleuses. Vous vous rendez compte ? Pour une poignée d’Euros (une grosse poignée, certes) de braves gens laissaient s’éloigner d’un  foyer aimant celles que leur talent de voleuses rendait  utiles dans notre beau pays de France où, il faut bien l’admettre, la voleuse est souvent indolente. Quel déchirement ce dut être !

Imaginez : vous élevez des enfants dans le culte de la belle ouvrage, du cambriolage fignolé, et voici que les vicissitudes de l’existence vous contraignent à les céder à de louches individus.

Mais au-delà du crève-cœur que vivent ces parents, ce fait divers souligne également le triste état de notre système éducatif.  Voilà messieurs-dames où nous en sommes : à cause d’un manque de formation efficace nous sommes contraints d’aller recruter à l’étranger  non seulement nos voleuses mais aussi nos chefs de gangs !

Que fait l’Éducation Nationale ? Des années de laxisme ont mené à la quasi-disparition de l’école française de cambriolage qui, un temps fut, nous valut l’admiration du monde entier. Où sont les Arsène Lupin, les Cartouche, les Fantomas,  les Mandrin  ou plus près de nous les Spaggiari ou le gang des postiches qui ont su porter  vols et braquages à des sommets dont nous n’osons plus rêver ?  

Il y a visiblement un problème : les succès en matière de violence scolaire illustrés par le tout récent massacre de deux lycéens à Grenoble ne doivent pas  nous cacher la triste réalité. En matière de violence aveugle, de règlements de comptes  à la kalachnikov pour une poignée de haschisch (et quelque barrettes de plus)  la France se maintient et même progresse. C’est encourageant mais insuffisant.

L’affaire de Lille  est un avertissement et minimiser son importance pourrait avoir de graves conséquences. Comment ne pas y voir le signe que dans ce domaine aussi  nous perdons des parts de  marché au profit de l’étranger ? Ne serait-il pas préférable, quitte à perdre du terrain dans le domaine de la violence gratuite, que notre système éducatif favorise davantage ce secteur primordial  du banditisme que constitue le vol avec effraction ?  Sans compter que cette activité suppose de développer l’esprit d’équipe et le sens de l’organisation,  toutes vertus utiles dans un pays démocratique.

Nous ne pouvons qu’espérer que, conscientes de l’avertissement reçu, les autorités sauront mettre en œuvre les mesure nécessaires au rétablissement d’une école française du  vol en bandes organisées digne de notre pays.

vendredi 28 septembre 2012

Le chardonneret vandale et le campagnol fou



Il ne s’agit hélas pas d’une fable.

La photo qui orne le titre de mon blog est la vue que j’ai de mon bureau. Les fleurs qu’on y voit en premier plan poussent dans des jardinières. Cette année j’y ai planté des œillets d’inde plutôt que des géraniums. L’autre jour, je trouvai curieux que le seuil de ma porte d’entrée soit jonché de pétales. Et puis j’ai compris. Levant plus tard les yeux de mon écran j’aperçus un chardonneret qui grimpé sur une fleur en arrachait avec rage et constance les pétales à la base desquels  se trouve une graine qu’il s’empressait  d’ingurgiter avant de jeter les restes d’un mouvement sec du cou. La fleur n’eut pas sa chance : il n’en resta  bientôt plus rien. Il passa à une autre. A quoi bon le chasser ? Il reviendrait en mon absence…

Pire encore : allant dans le garage chercher mon mètre, un magnifique mètre  à ruban enroulable dont j’avais récemment fait l’emplette, je constatai  que sa belle coque de plastique bleu était comme griffée sur un côté. Je n’y prêtai pas davantage attention me disant que j’aurais dû me montrer plus attentif lors de son achat et en prendre un qui ne fût pas abîmé. Innocent que j’étais !  Quelques jours plus tard, la vérité m’apparut dans son indéniable cruauté : les dommages à la coque s’étaient aggravés. Et près du mètre se trouvaient des miettes de plastique.  Un peu comme les déchets que laissent autour de leurs festins les campagnols.

Ce n’est pas tout. Je trouvai sur une étagère un paquet de mastic qui avait jusqu’à récemment été neuf. Il était éventré et une bonne partie du contenu avait disparu. Autour, des débris de plastique comme en laisse le rongeur.  Mon calvaire ne s’arrêta pas là. Je vis qu’une cale à poncer fabriquée en une sorte de mousse plastique semi-rigide était elle aussi bien entamée.

Franchement, croyez vous humainement supportable pour un bricoleur de voir ainsi ses outils attaqués ?  Non ! Visiblement, ces campagnols gloutons sont résolus à tout détruire. Quelle serait la prochaine denrée dont  ces déments se repaîtront ? Le fer de mes marteaux, l’acier de mes lames de scies ?  C’en est trop. Leur prochain repas sera du bon fromage. Enfilé sur une pointe d’acier. Dès la première  bouchée, ils déclencheront un mécanisme de mort. Ce n’est peut-être pas très gentil mais c’est eux qui ont commencé.

mercredi 26 septembre 2012

Les vrais problèmes

Après quelque temps de réflexion, j'ai fini par me dire que, plus que le blog, c'était plutôt une trop grande régularité qui me lassait. En fait, j'aime écrire. C'est un passe-temps agréable. Je vous livre donc mon dernier opus.

Parmi les  nombreuses rengaines de nos amis de gauche, il en est une qui me paraît des plus comiques. Celle des vrais problèmes que l’on tenterait d’occulter en attirant l’attention du bon peuple sur des questions secondaires voire inexistantes.  Ce qui n’est pas bien du tout.


 

Avant toute chose, il paraîtrait utile de définir ce qu’est un vrai problème.

 

Prenons un exemple dans la vie privée. Après 15 ans de bonheur conjugal parfait, Titine, s’étant soudain rendu compte que Toto avait mauvaise haleine,  décide de le quitter pour Léon (j’ai changé les noms). Bien entendu, elle part avec les enfants.

 

Est-ce un vrai problème ?

 

Tout dépend de Toto. Si Toto est amoureux fou de Titine, s’il est jaloux, s’il ne sait pas repasser ses chemises ni où se trouve la cuisine et qu’en plus il idolâtre ses enfants, Toto a un vrai problème. Si au contraire Toto s’emmerde depuis des années avec Titine, que seule sa lâcheté l’a retenu d’aller filer le parfait amour avec Lolotte qui, entre autres qualités repasse et cuisine comme une reine et qui comme lui déteste les gosses, Toto se trouve soulagé.

 

Comme quoi l’importance d’un problème dépend de l’état d’esprit et de la situation de celui qui le vit.

 

Considérons le premier cas. Toto est malheureux comme les pierres. Il a des idées noires.  Et là-dessus paf, alors qu’il rentre tristement vers son foyer désert voilà que son pot d’échappement se détache et que sa voiture se met, à condition de rouler au pas, à faire un bruit de péniche ; problème secondaire certes. Même si on considère le coût élevé de la réparation.  Cependant, le triste Toto peut-il négliger de s’occuper de son pot ?  Ce problème, tout secondaire qu’il soit par rapport à sa profonde détresse en est tout de même un.

 

Si nous prenons le deuxième cas de figure et que le joyeux Toto fait la même expérience de défaillance mécanique alors qu’il se rendait auprès de la belle Lolotte, l’incident devient sa plus grande contrariété : les quelques centaines d’Euros qu’il s’apprêtait à dépenser lors d’un week-end polisson en compagnie de sa chérie il va devoir les laisser dans la poche d’un garagiste. Il en est fort marri.

Comme quoi le même problème peut être considéré comme secondaire ou primordial. Mais quelle que soit l’importance qu’on lui accorde, il faut bien le régler.

 

Tout ça pour dire que :

1)      Tout problème n’est que subjectivement primordial

2)      Même s’il est secondaire, il faut le traiter

 

Il n’est donc pas forcément plus  futile d’avoir pour priorité la lutte contre le multiculturalisme que de considérer que la crise requiert tous nos efforts. S’occuper de l’un ne dispense pas de tenter de résoudre l’autre.

 

mardi 18 septembre 2012

N’est-ce qu’un au revoir ?



Il se peut que ce billet soit mon dernier. Si j’ai pu apporter d’infimes instants de plaisir à quelques lecteurs, tant mieux.  Je prie ces malheureux  d’excuser l’incommensurable peine que je leur ferai si ça se confirmait. Ils s’en remettront. On se remet de tout.

La lassitude s’est emparée de moi il y a quelque temps déjà. Je m’étais fait la promesse de tenir un an. Maintenant, libre de tout engagement,  l’envie d’écrire des billets m’a  quitté. Reviendra-t-elle ? Dieu seul le sait et vu le peu de rapports que nous entretenons…

C’est un peu comme avec Germaine, Lucienne ou Martine (j’ai changé les noms) : à un moment on a pensé ne pas pouvoir s’en passer et vient un jour où on ne se souvient même plus de ce qu’on avait bien pu leur trouver. On passe à autre chose. Ainsi va la vie.

Quoi qu’il en soit, je ne supprimerai pas tout de suite ce blog. Je lui laisse une petite chance.

Un grand merci à ceux qui m’ont, un an durant, encouragé de leurs commentaires.