On peut s’interroger sur les raisons qui poussent les
multiculturalistes à ce respect sourcilleux de l’identité culturelle de l’immigré
alors qu’ils jugent de fort mauvais ton d’envisager jusqu’à l’existence d’une
identité française.
Ce respect est assez évidemment lié au concept de repentance :
la colonisation aurait tendu à détruire les cultures locales. Crime inexpiable
mais que l’on se doit de compenser par un changement radical d’attitude
vis-à-vis desdites cultures. En critiquer les aspects les plus contestables
serait malvenu même s’ils se trouvent en totale contradiction avec nos valeurs traditionnelles et plus encore avec les
rêves sociétaux des « progressistes ». J’ai déjà exprimé ce que je
pensais de la repentance.
Je voudrais simplement m’interroger sur d’où vient l’idée de culpabilité
héréditaire. Certainement pas de la bible où Ézéchiel après avoir nié la valeur
du proverbe « Les pères ont mangé des raisins verts (ou du verjus, selon
les versions) et les dents des fils en ont été agacées » déclare sous la dictée Divine « Le fils
ne portera plus rien de l’iniquité de son père et le père ne portera plus rien
de l’iniquité du fils » (18,20). Il doit donc s’agir d’une invention
moderne.
De plus, ces mêmes apprentis-sorciers multiculturalistes
mettent un point d’honneur à souligner les crimes de la France envers les
peuples qu’elle a colonisés. D’aucuns allant jusqu’à assimiler certains épisodes
répressifs à l’holocauste nazi. Délires, me direz-vous mais n’empêche que,
couplés à la culpabilité héréditaire, ces discours plutôt que de faciliter l’ « intégration »
des migrants, ne peuvent que faire naître ou accentuer leur ressentiment,
héréditaire lui aussi.
Le respect des cultures d’origine mène obligatoirement au
communautarisme et accessoirement à
renforcer les liens entre les membres des communautés avec leur pays d’origine
et à les éloigner du pays d’accueil. Ne serait-ce que par l’importation de
prédicateurs ou d’enseignants. Quand ces pays sont terre d’Islam cela ne va pas
sans dangers. Les pays musulmans sont parcourus par un fort courant intégriste.
Le soi-disant « printemps arabe » a partout mené à l’arrivée au
pouvoir d’islamistes. Si constater cette évidence est faire preuve d’islamophobie
et donc, selon nos pompiers-pyromanes multiculturalistes de racisme ( !?),
la nier est faire preuve d’un coupable aveuglement. Favoriser le multiculturalisme et le
communautarisme c’est encourager l’importation en notre pays de façons de
penser et de vivre en totale contradiction avec l’évolution de notre société. Ce
qui à terme ne saurait que conduire à des conflits larvés d’abord, ouverts
ensuite.
Pour ces raisons, il me semble indispensable de lutter
contre une politique dont l’échec a été récemment
constaté par les dirigeants de pays voisins tels que l’Angleterre et l’Allemagne.
Que faire alors ?
Un
intéressant article de Gilles Verbunt renvoie dos à dos multiculturalisme
et assimilation. Il prône plutôt l’ « intégration » par le
travail, les relations sociales, la participation à la vie associative etc. L’idée
est excellente. Cependant, pour qu’une telle politique porte ses fruits,
il est indispensable qu’existe une volonté, de part et d’autre, de la mettre en
action. D’autre part, il me semble que son succès mènerait à terme à une
assimilation des populations concernées.
Quoi qu’il en soit, le multiculturalisme allié au maintien d’une
forte immigration de populations difficilement assimilables ne peut que mener à
des catastrophes dont les premières victimes pourraient bien être ces mêmes
apprentis-sorciers-pompiers-pyromanes qui auront prôné l’un et l’autre. Ça ne
serait pas trop grave s’ils ne tentaient de nous embarquer dans leur bateau
ivre…