..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 18 mars 2012

Entraînement



Notre bien aimé président Hollande, accueilli par des youyous frénétiques,  a inauguré ce matin la grande mosquée de La  Pérouille , petit village de l’Indre…

Le président Hollande se rendra demain à Berlin pour renégocier les traités, nul doute que son immense talent saura convaincre la chancelière de…

Accueilli par une foule enthousiaste,  le bon président Hollande est venu réconforter les ouvriers après la fermeture de leur usine à…

C’est avec sa fermeté coutumière que le président Hollande a mis en garde les policiers qui tendraient à sur-réagir face  à la vague de criminalité qui affecte depuis peu le pays…

Toujours jovial et bonhomme,  le président François Hollande a déclaré qu’après le changement ça ne serait pas tout à fait pareil…

La population moscovite réserve un accueil triomphal au Président Hollande venu aider de ses conseils avisés son homologue russe…

Au dîner de l’Amicale Bouliste de Romorantin, le président Hollande, a prononcé un discours où il exposait son programme de réforme de la boule lyonnaise, unanimement ovationné…


Mais qu’écrivez-vous là malheureux, s’interrogera mon fidèle lecteur ? Perdriez-vous la tête ?

Qu’il se rassure j’essaie simplement de m’imaginer ce que donneraient les bulletins de déformations de la RSC ® en cas de victoire du candidat normal. Une sorte de mithridatisation, en quelque sorte. Pour souffrir un peu moins au cas où ça se produirait.

Mais ça ne marche pas.

Je continue de trouver que quelque chose cloche là-dedans. Plus qu’un hiatus : un oxymore.  Pour moi, Hollande et président de la république ça ne va pas ensemble.  Mais alors là pas du tout. Je n’arrive pas à m’y faire.

samedi 17 mars 2012

On aura tout entendu !



Erreur de casting ? Accès de folie passagère ?

Je n’en ai pas cru mes oreilles. Hier matin, sur la RSC ®, dans l’émission « Service public » de Guillaume Erner, on a donné la parole à des gens qui  ne hurlaient pas avec les loups. Le sujet en était « Ces pieds noirs qu’on ne voulait pas voir » et les invités Guy Sitbon, communiste repenti né à Monastir (Tunisie), Brigitte Benkemoun, Rédactrice en  chef de « Mots croisés » sur France 2 et Daniel Leconte, producteur de cinéma.

Logiquement, on s’attendait à une glorification du FLN ainsi qu’à une dénonciation des crimes du système colonial et ensuite et surtout de l’armée française. Les participants auraient dû logiquement s’excuser d’exister et confesser leurs crimes. Le sujet l’exige. C’est comme ça.

Et , dès le début, voilà que ça dérape : M. Sitbon décrit le FLN comme une bande de nervis plus soucieux d’éliminer tous ceux qui se trouveraient sur le chemin qui le mène à la domination du courant nationaliste que d’indépendance. « Le FLN voulait tout ou rien, il a eu tout et rien » ! Il sait de quoi il parle, en tant qu’ex-supporter du gang ! 

Et ça ne va pas s’arranger. On donnera même la parole à une auditrice qui soulignera les dangers d’une mémoire hémiplégique qui, en ne retenant que les crimes de l’armée française, favorise le ressentiment vis-à-vis de la France des immigrés originaires d’Algérie de la troisième génération, et partant nuit à  leur intégration.  On ira jusqu’à dire qu’il n’est pas si naturel de qualifier  les poseuses de bombes  sur les terrasses de cafés d’héroïnes ! Que Franz Fanon n’était pas toujours mignon ! On osera dire qu’Alger et Oran avaient été construites par les français (pendant que les immigrés construisaient la France ? ). On évoquera le massacre de quelque 700 européens à Oran, le  5 juillet 1962. Pour finir, M. Sitbon affirmera que l’histoire est manichéenne parce qu’écrite par les vainqueurs !

Vous ne me croyez pas ? Allez-y écouter !

Je vous concède que pour rester dans un ton  de bonne compagnie on avait convoqué un sondeur qui,  de manière mesurée, nota un survote pied noir en faveur de la droite et du FN. On interrogea également un militant pied noir du FN. C’était le moins que l’on puisse faire pour montrer qui sont les méchants.

J’avoue avoir été fortement choqué par cette émission. Dieu merci, sur cette même antenne, deux émissions sont là pour rétablir la vérité officielle, celle qui fait de la France un horrible bourreau : « La marche de l’histoire » et celle de l’inénarrable Daniel Mermet. Il ne faudrait tout de même pas  confondre dérapage et changement d’orientation.

jeudi 15 mars 2012

Des signes qui ne trompent pas…



Ce matin, j’ai accompli ma pénitence trimestrielle : je me suis rendu chez mon médecin afin qu’il renouvelle le traitement pour mon « problème » cardiaque. C’est toujours une épreuve.  Passer des heures d’attente  au milieu d’une majorité d’horribles vieux qui fixent un point du mur ou pire, quand ils tombent sur une connaissance, mènent à haute voix des conversations sans intérêt n’est pas mon idée d’une matinée réussie. J’apporte toujours un livre. Je suis bien le seul.

Ce matin donc, je me rendis à la consultation dès neuf heures moins vingt alors que celle-ci ne commence qu’à neuf heures dans l’espoir déçu, nous le verrons, de ne pas trop y passer de temps. La salle d’attente était pleine comme un œuf : plus un siège. Après avoir dit bonjour à la cantonade, je me dirigeai donc vers l’embrasure d’une fenêtre qui me semblait devoir constituer un siège de fortune acceptable. A peine installé, une jeune femme demanda à sa fille de se lever pour me laisser sa place. Un rien étonné de cette touchante sollicitude, je pris cependant le siège.

Ce fait infime m’amena à repenser à un autre du même acabit. Quelques jours auparavant, allant à la poste chercher les deux colis du papier peint que j’avais commandé sur le net, un brave anglais se précipita pour m’aider à les porter alors que je m’apprêtais à faire deux voyages, vu leur encombrement.  J’en fus un rien décontenancé.

J’eus plus d’une heure et demie pour rapprocher puis méditer sur le sens de ces deux non-événements : j’en tirai la conclusion qu’aux yeux des  braves gens, j’appartenais  désormais à la catégorie pitoyable des petits vieux à ménager : incapables de tenir longtemps sur leurs jambes ou de porter de pesants colis.

J’en suis à me demander si  un affaissement de la bonne éducation ne serait pas à souhaiter  afin de me permettre  de croire pour quelque temps encore à mon appartenance au monde des valides et non à celui des vieillards  cacochymes.

mercredi 14 mars 2012

Ça se croise, ça se décroise, et alors ?



Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas. Certains vont jusqu’à mettre en doute leur sincérité. On se demande pourquoi ils n'ont pas commencé à tricher avant. Alors, c’est qui qu’il est en tête ? Hein ? Sarko un point devant ? Hollande avec  deux points ?  C’est très agaçant. On voudrait savoir ! C’est capital !

Sur la Radio de Service Comique (RSC®) j’ai même entendu ce matin M. Hamon faire du porte à porte à Trappes afin de mobiliser l’électorat des cités, divers et déjà acquis (et pour cause !) à la gôche. On se demande pourquoi il ne va pas faire son guignol avec les journaleux à Neuilly, vu que là il y a plus de boulot. Il leur disait que Sarkozy montait ! C’est vous dire l’angoisse ! On frise la panique !  150 000 militants socialistes devraient  imiter le bon Benoît  et frapper à la porte des gens pour qu’ils se mobilisent en faveur du candidat normal. J’attends la visite du mien avec impatience…

En fait, tout ça, c’est du pipeau. On est dans le flou artistique puisque la marge d’erreur des sondages portant sur 1000 personnes est  de 2 %. Ce qui compte, c’est le deuxième tour et là l’écart est beaucoup plus grand. Plus du tout dans la marge d’erreur. On ne peut pas se concentrer sur le round final en considérant le premier comme acquis comme le fit pour notre plus grand plaisir M. Jospin mais c’est cependant ce qu’il faudrait faire et que tente M. Sarkozy en draguant les Le Penistes. Sans grand succès.

Le gros problème, c’est le report des voix à droite. Après tout, si on ajoute les intentions de vote de MM. Hollande et Mélenchon à celles de Mme Joly, on obtient autour de 40 %. Il y aurait donc 60 % d’électeurs à ne pas se reconnaître dans la gôche. Par quel miracle obtient-on une quasi-inversion de ces proportions au deuxième tour ?  Mais par l’abstention, pardi ! Beaucoup d’électeurs Le Penistes et Bayrouistes déclareraient vouloir s’abstenir en cas de  duel Sarkozy/Hollande.  Si tout ça ne change pas, on se retrouverait donc avec un président normal élu « triomphalement » par peu de monde.

Il y a une autre donnée importante : plus de 35 % des électeurs se disent encore incertains de leur choix.  Rien n’est donc joué et tout le monde le sait. L’actuel président peut virer en tête ou pas, qu’importe ?

Ce qui comptera au final sera le rejet. Ce sera le Tout Sauf  Sarko (TSS®) ou le Tout Sauf Hollande (TSH®) qui décidera. Quel que soit celui de ces rejets qui gagnera, ça ne sera pas de la tarte pour le vainqueur.

mardi 13 mars 2012

Parole de candidat



-    Maintenant M. le président, c’est Jacques, retraité depuis peu dans le département de la Manche, qui va vous poser sa question.
-    Bien !
-    Bonsoir M. le président, voilà, je voudrais vous parler du problème des cabines de douche qui fuient.
-    Je vous écoute, Jacques. C’est bien Jacques ?
-    Oui, Jacques, M. le président. Voilà : il y a quelque temps, j’ai acheté une cabine de douche chez Bao, à Vire.
-    Ah, Vire ! L’andouille !
-    Oui, M. Le président ! Vire, l’andouille, un peu comme « Casse-toi pauv’ con ! »
-    Vous avez de l’humour, Jacques !
-    Merci, M. le président. Donc j’ai acheté une cabine de douche et depuis je n’ai que des ennuis avec : d’abord, j’ai cassé une paroi en verre, puis j’ai fini par la monter, faire les joints de silicone et quand j’ai voulu la tester, elle fuyait comme un évadé fiscal ! J’ai donc démonté la cabine, gratté les joints, ce qui n’est pas de la tarte…
-    Je sais Jacques, le joint de silicone est plus facile à poser qu’à enlever, un peu comme les réformes socialistes…
-    Enfin, j’y suis arrivé. J’ai ensuite remonté la cabine, refait les joints, retesté et ça coulait toujours. Moins, mais quand même… J’ai rectifié certains joints, ça s’est encore amélioré mais ça goutte quand même un peu…
-    Bien, Jacques, nous avons compris votre problème mais le temps tourne, pourriez-vous poser votre question à M. Sarkozy ?
-    Eh bien voilà, M. le président, je voudrais savoir, au cas où vous seriez élu, ce que vous comptez faire pour tous les français dont la cabine de douche fuit malgré tous les efforts qu’ils font pour y remédier.
-    Eh bien, Jacques, je vais vous le dire.  Dès le lendemain de mon élection, si les Français me font confiance, je demanderai qu’un texte de loi soit présenté au parlement  interdisant la vente des cabines nécessitant des joints de silicone.
-    C’est bel et bon, M. le président, mais en attendant, qu’est-ce que je fais ?
-    Eh bien Jacques, je vais vous faire une promesse : si je suis élu, je m’engage à venir moi-même, sous quinzaine,  je dis bien sous quinzaine, vous donner un coup de main et croyez-moi, ce serait bien le diable si à deux, nous ne parvenons pas à mettre fin à ces fuites.
-    Merci, M. Le président.
-    De rien, Jacques.
-    M. Le président, maintenant, c’est Didier, écrivain en bâtiment dans l’Eure, qui voudrait vous poser une  question sur…

Cette conversation n’a pas eu lieu (ce qui est bien dommage, car je n’ai toujours pas de solution à ma fuite).  L’idée m’en est venue en regardant hier soir le président Sarkozy répondre aux « questions des Français ».  Une chose m’a frappé : on demande au président ou au candidat à la présidence de répondre si possible de manière satisfaisante à des questions portant sur toutes sortes  de domaines. Si par extraordinaire, l’interrogé se déclarait incompétent sur la matière, il serait jugé indigne du poste qu’il brigue. On exige en gros qu’il soit une sorte d’homme orchestre omniscient. Ensuite, on reproche au président de se mêler de tout.

C’est le problème de la dérive démagogique. On imagine mal des Français poser leurs questions au Général De Gaulle sur un ton plutôt familier.  La France, les Français, les médias ont changé. Aujourd’hui, il faut donner la parole au « peuple », lui donner l’impression qu’il compte.

Le président, plus que tout autre, se doit d’être à son écoute, de partager la moindre de ses inquiétudes. Et on a le brave culot d’exiger de lui qu’il fasse preuve de hauteur de vue. Il faudrait choisir, non ?