..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 17 novembre 2021

Sacré Totor !

 


L’autre jour, tandis que je travaillais à donner meilleure allure à mon jardin afin qu’il soit pimpant l’hiver durant, je me pris à penser à ces extraits du poème « Guitare »de M. Hugo que M. Brassens mit en musique sous le titre « Gastibelza ».

J’aime beaucoup cette chanson. Il n’empêche que pour ce qui est des licences poétiques, le père Victor n’y est pas allé avec le dos de la cuiller. Qualifier César d’empereur d’Allemagne en est une. Bien sûr, il lui fallait fourguer une rime en « -agne » mais de là à faire de Caius Iulius l’empereur qu’il ne fut jamais d’un pays qu’il ne conquit pas , il faut un sacré culot. D’un autre côté, s’il avait choisi d’en faire « l’inventeur des lasagnes », c’eût été tout aussi faux mais un peu moins prestigieux. Passons donc.

La mère de la belle Sabine est décrite comme « la vieille maugrabine d’Antequra  qui chaque nuit criait dans la Tour Magne comme un hibou ». Mis à part le comportement curieux d’une vieille Andalouse se rendant chaque soir à Nîmes pour se livrer à l’innocent passe-temps d’y hululer dans la Tour Magne, on ne saisit pas forcément que l’adjectif vieilli maugrabine désigne une personne originaire du Maghreb mais qu’importe au fond ?

Ce qui m’intrigue le plus, c’est cette strophe où le roi d’Espagne fait une étrange confidence :

« Le roi dsait en la voyant si belle

A son neveu : - Pour un baiser, pour un sourire d’elle,

Pour un cheveu,

Infant don Ruy, je donnerais l’Espagne

Et le Pérou !- »

Avouez qu’il y a là de quoi s’inquiéter ! Au lieu de couvrir d’or, de terres, de titres et de bijoux une favorite comme il sied à tout bon roi qui se respecte, voilà-t-il pas que celui-là se dit prêt à offrir son royaume et sa riche colonie en échange de faveurs minimes !

Ruy dut en rester comme deux ronds de flan ! Que faire en pareil cas ? Prévenir son cousin, héritier du trône, qu’il perdait la boule  et lui conseiller de le faire mettre sous tutelle avant qu’il n’offre royaume et fortune à une gourgandine réduisant la dynastie à une misère abjecte ? Contacter la Sabine dont la vénalité est signalée plus loin vu qu’elle « a tout vendu, sa beauté de colombe, et son amour pour l’anneau d’or du comte de Saldagne, pour un bijo» et lui mettre le marché entre les mains : « Tu vas le voir, tu t’assure que sa proposition est sérieuse, et si oui, tu lui claque la bise, tu lui souris, tu lui donne un cheveu (à toi de préférence) vous faites les papiers et ensuite, conformément à l’acte que je te prie de signer préalablement devant notaire, tu me restitues la couronne d’Espagne et le Pérou moyennant 25 % de l’or ramené de la colonie pendant 10 ans. Ça te va ? »

On peut également penser que le roi galéjait, que son neveu, lassé de ses incohérents bavardages, ne l’écoutait pas ou que Victor relate une anecdote qu’il a forgée de toute pièce, faisant ainsi son boulot de poète.


samedi 13 novembre 2021

Bouleversifié !

 

Son malheur laisse indifférent...

Voilà ce que je suis. Et pas qu’un peu ! Il faut dire qu’il y a de quoi, même si la nouvelle n’a trouvé que peu d’écho dans les media. J’ose à peine vous l’annoncer. Elon Musk, le sympathique PDG de Space X, directeur général de Tesla mais aussi fondateur de la Boring Company* a perdu, en l’espace de deux jours, les 8 et 9 de ce mois, la plus que coquette somme de 50 milliards (50 000 000 000) de dollars US !

A quoi est due cette colossale perte ? Eh bien, à un simple Tweet. Comme quoi, avant de balancer une connerie sur les réseaux sociaux, mieux vaut réfléchir aux possibles conséquences qu’elle pourrait entraîner. En quoi consistait ce Tweet ? Elon est un anxieux et semble avoir du mal à prendre des décisions. C’est pourquoi il consulta ses followers sur l’opportunité de vendre 10 % de ses actions afin de payer ses impôts. Ces braves gens l’incitèrent à le faire et, dès le lendemain ses actions plongèrent de 7 % et le jour suivant de 12.

Résultat des courses, M. Musk ( à ne pas confondre avec M. Muscle) voit sa fortune réduite à 323 milliards (323 000 000 000) de dollars US. Il demeure ainsi l’homme le plus riche du monde, bien devant Jeff Besos (Amazon) et (Cocorico!) Bernard Arnaud (LVMH). Il n’empêche que 50 milliards de moins n’est pas rien.

Cette anecdote montre à quel point les coquettes fortunes industrielles sont volatiles. Pour mémoire, ce n’est qu’en septembre de cette année que l’entreprenant Elon avait relégué le non moins entreprenant Jeff à la seconde marche du podium. C’est dire si ces « fortunes » sont fluctuantes et soumises à la spéculation boursière.

Curieusement, cette moins-value ne semble avoir provoqué que peu d’apitoiement chez le bon peuple pourtant si prompt à s’indigner des colossales plus-values (justifiées ou non) soi-disant « encaissées » par ces titans de l’économie. C’est que les braves gens ont du mal à comprendre que ces fortunes sont largement virtuelles et qu’il ne s’agit pas, pour reprendre l’expression des Inconnus de « soussous dans la popoche » et que, comme ont pu le démontrer par le passé M. Boussac (un temps l’homme le plus riche d’Europe mort ruiné) et à un moindre degré M. Tapie, la Roche Tarpéienne du capitalisme est proche du Capitole boursier.

*Ne pas traduire hâtivement par « La société où on s’emmerde » ! Il s’agit en fait d’une société de construction de tunnels, le verbe anglais « Bore » ayant deux sens : « ennuyer » et « percer ».

jeudi 11 novembre 2021

"Coupable" maladresse !


Dire qu’entretenir de bons rapports avec sa pharmacienne peut être le but de toute vie serait abusif. En même temps, pourquoi le refuserait-on ? Ce fut mon cas jusqu’à ce que j’aille, hier soir,comme tout bon vieillard cacochyme qui se respecte, chercher mon vaccin antigrippal à l’officine de mon village. En fait, parler d’officine laisserait imaginer une surface modeste . Alors que, voici déjà quelques années les deux pharmaciens de la commune se sont associés, ont acheté un ancien commerce de meubles dont la superficie leur permit d’ouvrir un établissement conséquent entièrement robotisé et comptant cinq ou six comptoirs derrière lesquels s’affairent pharmaciens et préparateurs. Bien qu’ayant apparemment atteint avant de le dépasser un âge raisonnable pour faire valoir leurs droits à une retraite bien méritée, M. X et Mme Y en firent probablement le commerce le plus prospère de notre grosse bourgade leur permettant d’engranger encore plus de pognon en vue d’on ne sait quoi. Il faut dire que l’âge moyen de la population communale facilita leur succès.

Mes rapports cordiaux avec la pharmacienne dataient de bientôt 5 ans. Du jour où, me rendant à la primaire des Républicains et du Centre j’allai voter pour M. Fillon dont la campagne très droitière m’avait séduit. Vu que jusqu’à nouvel ordre, l’ex-premier ministre n’avait pas été exclu par son parti, je n’eus aucun scrupule à me déclarer en accord avec les « valeurs républicaines » dont il était censé se réclamer. La présidente du bureau se trouvait être la pharmacienne. Y était-elle la représentante des centristes ou de LR ? Va savoir… Toujours est-il que m’assimilant à son camp, elle se montra plus joviale et causante lors de mes visites.

Or donc, hier soir après avoir longtemps patienté dans la file d’attente que provoquait la fermeture du lendemain, je fus servi par la maîtresse des lieux. Elle me remit le précieux vaccin. Je lui demandai de me confirmer que je pouvais me le faire inoculer par les infirmières sans rendez-vous. Ce qu’elle fit. Je lui dis donc, que ce serait chose faite le premier jour où je me lèverais avant la fermeture de la permanence. La brave dame me rétorqua que je pourrais me rendre à celle du soir. M’enquérant de son horaire, elle me dit : « Entre 19 h et 19 h 30. » . Déçu je lui expliquai que c’était impossible vu qu’à cette heure-là j’avais rendez-vous avec Christine, pour sa belle émission. « Bravo ? » s’enquit-elle, « Non, la BELLE Christine, Christine Kelly », lui répondis-je. « Je ne connais pas, me dit-elle, je travaille encore à cette heure-là*. C’est sur qu’elle chaîne ? » « Sur Cnews, la chaîne maudite, précisai-je avec un sourire. ». Son air se fit moins jovial et elle ajouta : « Alors je ne regarderai pas ! » J’eus la sensation d’avoir commis comme un dérapage et que désormais, si je continuais à avoir les médocs tout en gardant l’argent des médocs, le sourire de la pharmacienne serait moins affable.

Je pense que je m’en remettrai.

*C’est incroyable ce que leur âpreté au gain impose à certaines personnes âgées ! 

mardi 9 novembre 2021

Vive novembre !


Le ciel bas et lourd y a peut-être une très légère tendance à peser comme un couvercle sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis mais pas sur l’esprit guilleret en proie à la franche rigolade. Novembre a évité de justesse la dernière place dans le classement des mois, ce qui, selon moi, est un peu sévère pour un mois qui, sans être le meilleur, a tout de même quelques mérites.

Son premier jour est la Toussaint, fête souvent confondue avec le second, fête des morts où tout un chacun s’empresse d’aller offrir des chrysanthèmes à ses défunts même à ceux dont ce n’était pas la fleur favorite. Le neuvième voit tout ce que le pays compte de leaders politiques se rendre dans un coin perdu de Lorraine afin de se recueillir sur la tombe d’un général que tous ont appris à aimer après son décès. Deux jours plus tard, on honore nos vaillants poilus. Le 15, un groupe plus restreint célèbre l’anniversaire de ma fille. Il nous reste alors 15 jours pour nous remettre de tout cela.

Novembre est le mois où le Corrézien se régale des derniers cèpes, grille des châtaignes et évite de se promener dans les bois déguisé en sanglier. C’est aussi le temps des premiers frimas où le cuisinier avisé que je suis renoue avec des plats roboratifs, peu coûteux et délicieux comme le civet de lapin, la poule au riz, le pot au feu ou le bourguignon qu’il alterne avec sa production charcutière.








C’est aussi le temps des ultimes travaux au jardin : taille des haies et arbres, dernière tonte de pelouse, récolte des derniers artichauts, confection des derniers bouquets de dahlias, labour d’automne démontage de la mini-serre avant que les forts vents d’hiver ne la démantibulent complètement et grand toilettage des planches où, le printemps revenu tenteront de pousser haricots, tomates, patates, fraises et courgettes qui feront le bonheur des escargots, limaces, cloportes, oiseaux divers et mildiou.








Quoi qu’en pensent les esprits chagrins comme M. Baudelaire dont la réputation d’infatigable boute-en-train était largement usurpée, novembre nous réserve moult joies et occupations . Du moins bien plus que les tristes mois qui le suivent.


samedi 6 novembre 2021

Écolo-sceptique

 


Décidément, je suis pour le moins sceptique sur la question de l’écologie. Même quand elle n’est pas posée par les EELV, ces extrême-gauchistes repeints en vert qui s’occupent de toutes sortes d’âneries et accessoirement du climat et du sort funeste qui guette la planète. Il y a également des gens corrects, propres sur eux et bien peignées qui nous bassinent avec l’apocalypse climatique, point sur lequel je n’ai pas d’opinion précise vu qu’au cours de mon existence j’ai entendu tant de prophètes de malheur, de Philippulus annonciateurs de catastrophes imminentes qui ne se sont jamais produites, que j’ai fini par mettre en doute leur clairvoyance.

Surtout que ces lanceurs d’alerte procèdent toujours de la même manière : Les drames annoncés sont inéluctables faute d’un urgent, radical et salutaire sursaut. Or, ce dit sursaut ne se produit jamais. Dans le meilleur des cas, une lente évolution permet, à la marge, de réduire le problème posé. Les gens ont naturellement tendance à vouloir conserver voire augmenter les avantages dont ils bénéficient et on les comprend. Un radical changement de leur mode de vie ne les attire que très moyennement. Ils prêtent une oreille distraite aux discours alarmants qu’on leur tient, s’en déclarent préoccupés, histoire de ne pas passer pour des cons, mais ça va rarement plus loin.

Si on prend le cas de la France, émettrice de 1 % des gaz à effet de serre de la planète, les effets de ses efforts dans ce domaine ne peuvent avoir que des conséquences très négligeables. Les Français, dans un moment de grand civisme planétaire se feraient-ils tous sepukku qu’il ne demeurerait pas moins de 99 % de ces gaz. On nous emmerde pour pas grand-chose, c’est évident et surtout vexant. Comme le colibri de Pierre Rabhi, oiseau-mouche-du-coche, nos alertes ont un côté pathétique.

De plus, demander aux Chinois, aux Indiens, à tous les peuples émergents de renoncer au développement et à ses conséquences en matière de pollution serait s’exposer à un refus clair, net et justifié.

Cela dit, et même si ça ne sert pas à grand-chose, je suis d’accord pour éviter autant que possible de saloper notre environnement. Ce contre quoi je m’insurge (un bien grand mot), c’est le discours des ayatollahs écolos qui relève de l’inutile gesticulation et qui nous mènerait à un style de vie qui ne me fait aucunement envie. Notre Monde n’est certes pas parfait. Celui qu’ils envisagent est simplement haïssable.

jeudi 4 novembre 2021

Truismes du jeudi

 

Ce texte m’a été inspiré par notre conversation d’hier avec ma fille avec laquelle on ne parle pas que de météo.

Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard…

Voilà ce qu’écrivait M. Louis Aragon en 1943, alors qu’il était hébergé à Lyon par M. René Tavernier, père de Bertrand, dans un poème dont le titre et les vers témoignent du profond optimisme du Loulou à son Elsa : Il n’y a pas d’amour heureux. Repris par M. Brassens, bien qu’amputé de sa dernière strophe, j’avoue qu’en ma prime jeunesse, comme beaucoup d’autres de ses poèmes chantés par Ferrat ou Ferré, j’appréciais grandement ce texte. Je plaiderai l’excuse de jeunesse. Pour lui comme pour moi. Après tout, en 43, ce brave Louis n’avait que 46 ans, âge à mes yeux d’aujourd’hui prématuré pour tirer des enseignements définitifs sur le sens de la vie (si tant est qu’elle en ait un).

Ayant atteint depuis l’âge blet, je m’inscris en faux contre cette assertion. M. Sagesse des Nations qui, comme Aragon était loin d’être un con (j’en veux pour preuve le fait que ce dernier fut un fidèle et zélé laudateur du Grand Staline*) déclara, lui, qu’ « il n’est jamais trop tard pour bien faire ». Ce proverbe, je le fais mien.

Je suis persuadé qu’à l’école de la vie, les élèves sont souvent distraits, répugnent à assimiler leurs leçons, se complaisent dans l’inconfort de leur convictions originelles, en gros n’apprennent pas grand chose si ce n’est à accumuler les regrets stériles d’un âge d’or aussi révolu que fantasmé.

Ce n’est pas mon cas. Les quelques épreuves, somme toute bénignes, que j’ai pu traverser je ne les considère que comme des étapes utiles voire indispensables vers mon heureuse sérénité d’aujourd’hui. Je me souviens d’avoir, adolescent, griffonné sur un de ces bouts de papier qui recueillaient mes téméraires pensées et que j’ai depuis détruits « Quoi que je fasse, j’irai vers moi. ». J’ai l’impression, après un long cheminement, d’y être parvenu. A savoir que je mène avec équanimité la vie qui convient à ce que je suis, loin des indignations, des aigreurs, des ambitions, des frustrations, des passions qui pourrissent toute existence.

Cet indécrottable connard de Jacques Séguéla faisait un parallèle entre la possession (avant 50 ans) d’une Rolex et la réussite d’une vie. Je pense plutôt que c’est lorsqu’on atteint l’âge blet sans acquérir une claire conscience de ce que l’on est et vivre en fonction de cette connaissance que l’on a échoué, avec ou sans Rolex. C’est ce qu’avec une sage mollesse je m’efforce de faire. Je cuisine, je charcute, je lis, j’écris, je bricole, je jardine, je fais de la plomberie ou de l’électricité, je pédale comme un fou sur mon engin de torture, je croise les mots, etc., avec la profonde conviction que ce qui n’est pas fait aujourd’hui peut très bien ne pas se faire demain et que c’est sans importance. Solitaire, j’évite trop de contacts. Ce n’est pas moi qu’on verra, dans l’espoir jamais garanti de prolonger un peu mon existence, réduire ou supprimer mes consommations d’alcool, de tabac, de viande, de sucre ou de sel. Bref, je vis. Bien.

* Il faut vraiment une âme bien vile pour ne pas pleurer de tendresse à la lecture du texte « Il nous faut un Guépéou » que vous trouverez vers la fin de cet article.

mardi 2 novembre 2021

Saucisses d’Halloween

Samedi dernier m’est venu l’idée de renouveler un peu cette magnifique fête venu d’Outre-Atlantique qui permet à nos chères têtes blondes de venir en soirée sonner à nos huis avant de nous proposer le choix entre un bonbon et une farce (ou un sort) sans qu’on sache au juste en quoi pourrait consister la farce ou le sort. N’étant que très moyennement croyant en la puissance réelle de la magie, j’avoue que la menace d’un sort ne m’effraie que très modérément. Quant à la farce, si elle reste de bon goût (comme celles dont on farcit volailles et légumes) en quoi constituerait-elle une menace ?

En revanche, à notre époque de grande hygiène alimentaire, offrir à ceux qui sont l’avenir de notre civilisation des bonbons propres à leur niquer les dents et à les engager sur le périlleux chemin du diabète de type B, me paraît hautement criminel. Il m’a donc semblé judicieux de préférer offrir aux quémandeurs des tronçons de saucisse arrosés d’un petit coup de rouge (boisson qui, vu l’état dans lequel leur progéniture rentrerait après n’avoir racketté que quelques maisons tendrait à tempérer l’enthousiasme des parents vis-à-vis de cette sympathique fête).

Je me mis donc en devoir de pouvoir offrir ce type de mets à mes éventuels visiteurs. Je découpai en lanières les 1,4 kg de viande maigre d’une rouelle de jambon et les 600g de gras de porc nécessaires à mon projet :



Je les hachai en alternant gras et maigre avec une grille de 10 mm (en fait, une de 8 aurait été suffisante) puis, vu qu’il s’agissait d’une première, pris la sage décision de ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier ou plus exactement tout mon porc dans la même mêlée afin d’être en mesure d’offrir un choix à mes visiteurs. Je séparai donc mon hachis en deux parties d’un kilo. J’aromatisai l’une à l’oignon et au persil et l’autre aux herbes (thym, romarin et persil). Une fois les deux mêlées homogénéisées, je procédai au remplissage de mes boyaux préalablement dessalés (ou, en langue charcutière, à l’embossage) et me trouvai bien vite (après un premier essai portant sur des chipolatas et des saucisses de canard, je maîtrisais la technique) avec un kilo de saucisses aux herbes



et un kilo de saucisses à l’oignon :



Hélas, un élément inattendu vint empêcher la mise en œuvre de mon projet : le lendemain, de fortes pluies et un vent tempétueux poussèrent mes potentiels visiteurs à rester à l’abri dans leurs foyers et je me retrouvai avec mon stock de saucisses sur les bras. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je dus me contenter de goûter ma production avant d’en congeler le reste.


J’espère que l’an prochain le temps sera plus favorable à mon projet et que nombre de mes lecteurs suivront mon exemple afin de franciser cette fête et de sauvegarder la santé de notre belle jeunesse.