C'est la conclusion à laquelle je suis
parvenu après une succession d'événements qui auraient apparemment
dû m'amener à en tirer une leçon différente.
Récapitulons. Il y a une quinzaine de
jours, je poussai un ouf de soulagement : j'étais parvenu à
terminer la rénovation de ma chambre. Ces travaux m'avaient paru
durer éternellement et les mener à bien m'avait demandé de grands
efforts car je commençais à ressentir des étourdissements et que
de nouvelles crises de tachycardie étaient venues me perturber. Une
fois la tâche terminée, les choses s'aggravèrent au point qu'un
jour en me levant, je vis les murs bouger et je faillis tomber. Je
courus voir mon bon docteur qui me prescrivit de jolis médicaments
censés éliminer ces fâcheux symptômes. Du fait de mes
étourdissements, de mes problèmes intestinaux, d'une perte de poids
qui allait croissante (10 kg en trois mois, sans régime particulier
), je me trouvai dans un état de faiblesse qui m'interdit de me
rendre aux funérailles de mon ex-épouse, comme d'aller me reposer
en Corrèze. Je restai donc à me morfondre en Normandie, incapable
de fournir le moindre effort, me contentant de lire et de dormir.
Le traitement du bon médecin ne
semblait aucunement améliorer mon état. Dimanche dernier, alors
que je réglais l'achat d'une cartouche de cigarettes, mes mains se
mirent à trembler au point que composer mon code me fut difficile.
En rentrant chez moi, je me mis à faire des recherches sur le Net,
afin de voir si les divers symptômes que je ressentais pouvaient permettre un diagnostic. Elles me menèrent à un article traitant de
l’hyperthyroïdie. Perte de poids injustifiée, tremblement des
mains, problèmes intestinaux, tachycardie y apparaissaient, entre
autres, comme caractéristiques de ce dysfonctionnement hormonal.
Simple coïncidence ? Je voulus en avoir le cœur net et, le
lendemain, je demandai un rendez-vous à mon médecin qu'elle
m'accorda dès l'après-midi.
Je lui expliquai mes recherches et lui
demandai s'il lui serait possible de me prescrire une analyse
sanguine permettant de confirmer ou d'infirmer mon diagnostic. Elle
se montra sceptique, mais me prescrivit cependant l'analyse. Le
lendemain matin, je me rendis au cabinet des infirmières et le jour
suivant les résultat arrivèrent. Mon taux de T4L était quatre fois
et demi supérieur au maximum de référence quant à celui de la
T.S.H. Ultra-sensible il était de presque vingt fois inférieur au
minimum de référence. Le diagnostic était donc sans appel et mon
bon docteur me prescrivit un traitement antithyroïdien. J'ai pris le
premier comprimé ce matin mais les effets bénéfiques ne devraient
se faire sentir, au mieux, que dans une huitaine de jours. Je devrai
également subir de nouvelles analyses sanguines et tout un suivi
médical.
Certains se demanderont en quoi la
conclusion à laquelle je suis parvenu peut se justifier. La réponse
est simple : cette maladie m'a évité de me rendre en Corrèze
où la canicule sévit gravement. Ayant horreur des grandes chaleurs,
cette épreuve m'a été épargnée. Il
est pas bien fait, le monde ?