..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 8 août 2017

Étranges découvertes

La vie du jardinier n'est pas exempte de surprises ! Figurez vous qu'hier j'ai découvert dans ma serre le curieux animal que voici :



Caché sous les feuilles d'un pied de courgettes il s'était fixé à la tige par ce que je suppose être sa langue. J'eus beau tirer dessus, il s'entêta à rester accroché à sa proie. Je coupai donc ladite langue à l'aide d'un couteau. Il semblerait que cette opération eût pour conséquence de tuer la bête vu que depuis elle ne bouge plus. Je suppose qu'il s'agit d'un serpent végan. Mesurant environ cinquante centimètres, il pèse neuf cents grammes. Je ne sais trop qu'en faire : l'empailler ? Le manger ? Est-il seulement comestible ? Mes recherches sur Google n'ayant été d'aucun secours, je serais reconnaissant à tout lecteur susceptible de m'apporter des informations sur ce reptile de me les communiquer. Merci d'avance !

Mais là ne s'arrêtèrent pas mes surprises. Depuis quelque temps j'avais remarqué qu'une certaine herbe tendait à envahir mes planches dédiées à la culture du chardon, du pissenlit, du chiendent et autres jolies plantes qui prospèrent sur les riches terres des collines. Vu qu'elles risquaient de nuire au bon développement de mes plantations, je décidai de les arracher. Ce faisant, c'est avec consternation que je m'aperçus qu'à leurs racines se trouvaient pendus des appendices plus ou moins difformes. Je les recueillis dans les deux seaux que voici :



Un voisin à qui je les montrai me les déclara comestibles et les nomma « poires de sol » ou quelque chose comme ça. Il me dit qu'on pouvait les préparer en purée, frites, bouillies, rissolées ou rôties. Seulement comment faire confiance à une personne qui ne sait pas ce qu'est une poire et qui semble croire qu'on en trouve sous terre ? Si vous avez des lueurs sur la véritable nature de ces choses, n'hésitez pas à m'éclairer !

vendredi 4 août 2017

Jusqu'où descendrons-nous ?

Je croyais innocemment qu'avec M. Hollande la France avait touché le fond. J'avais tort. Le triste spectacle qui nous est aujourd'hui offert dépasse, et de loin, les pires pronostics qu'auraient pu formuler les plus enragés Cassandre. Les Français, dans leur grande ânerie ont placé à la tête du pays un être qui y a autant sa place que votre serviteur dans un couvent de bonnes sœurs.

Car si, pour être élu, arrivisme forcené, démagogie et soutien des media peuvent suffire, ces « atouts » ne garantissent aucunement une quelconque capacité à gouverner. Nous en avons la quotidienne démonstration. Élu grâce à la disqualification orchestrée du candidat d'alternance, au rejet d'une compétitrice diabolisée et à une forte abstention M. Macron s'est empressé de nommer à la tête d'un ultra-provisoire gouvernement un renégat. Suivit une parodie de législatives qui fit qu'en se réclamant du pseudo-parti présidentiel un chien portant chapeau eût recueilli suffisamment de suffrages de la minorité qui condescendit à se déplacer pour siéger au Palais Bourbon. On eut droit à un gouvernement d'inconnus soutenu par des godillots si prompts à soutenir qu'il arriva que, n'ayant pas bien compris les consignes, il votassent massivement contre ce qu'ils devaient accepter.

Certes, comme M. Audiard le fit dire au personnage d'un film, « Un imbécile qui marche va plus loin qu'un intellectuel assis ». Seulement qu'on soit La République ou n'importe quel imbécile, être en marche n'a d'intérêt que si l'on se dirige vers un but, enviable ou non. On ne marche pas pour marcher. Or, tout ce qu'on peut constater après quelques semaines de cafouillages parlementaires divers et de déclaration ministérielles ou présidentielles ineptes ou contradictoires, c'est que ce but n'apparaît pas clairement. Certes, on finit de voter dans la confusion et la lassitude une loi supposée favoriser la moralisation de la politique mais qui, accessoirement, dans son article premier, tend à museler toute parole politiquement incorrecte. Certes, le gouvernement s'est vu autorisé à légiférer par ordonnances sur le droit du travail. Mais en dehors de réagir à chaud au pseudo-scandale Fillon à quoi sert une telle loi si ce n'est à flatter de manière démagogique les aspirations égalitaires du peuple ? Le gouvernement pourra promulguer des lois par ordonnances. En quoi consisteront ces lois ? La concertation organisée aura-t-elle le pouvoir magique d'amener la CGT à approuver une quelconque évolution des droizaqis qui sont l'alpha et l’oméga de son absence de pensée ? On peut en douter !

Je nous vois mal mais très mal partis avec un président dont l'omniprésence médiatique ne parvient déjà plus à masquer l'inexpérience et la vacuité de pensée au yeux d'un peuple pourtant plus abruti que jamais. Seulement, et c'est ça le pire, qui est à blâmer dans l'affaire ? N'importe quel intrigant ambitieux peut rêver du pouvoir. Des petits gars qui se croient rois des dieux, on tape dans un réverbère, il en tombe par dizaines. Si d'aventure l'un deux voit son rêve se réaliser, est-ce à lui qu'il faut en vouloir ou au peuple décérébré qui l'y a porté ? Le plus désolant dans les pitreries récentes n'est pas leur triste niveau mais le succès que leur a réservé le public.

J'ai de plus en plus l'impression que dans tous les domaines les occidentaux ont pris l'habitude et le goût de marcher sur la tête. Je crains que cela ne les mène, en tant que civilisation, à une fin prochaine. Je ne peux pas dire que voir mon pays mener la marche vers l'abîme me réjouisse.

samedi 29 juillet 2017

Du véganisme


Cette affiche m'a fait bien rire tandis que je traversais le Lot-et-Garonne l'an dernier


Le véganisme serait tendance. Et pour bien des raisons : d'abord parce que ce n'est pas bien de tuer de mignons animaux ensuite parce que l'obtention de protéines animales nuit gravement à la planète car elle épuise ses ressources. De tels arguments ne peuvent que toucher la sensiblerie des écolos amis des bêtes, c'est à dire de ce qu'une culture dégénérée produit de plus avancé (comme peut, justement, l'être une viande c'est à dire à la limite de la putréfaction). J'entendais ce matin un gentil végan narrer son évolution vers un véganisme pur et dur. D'abord, ami des animaux, il s'aperçut qu'il y avait une contradiction à en manger puis, petit à petit, la seule vue d'une boucherie lui devint insoutenable, enfin, parvenu au stade ultime de son chemin vers la sainteté, il montre à ceux qu'il voit manger de la viande des photos de petits animaux mignons. Bref un emmerdeur doublé d'un couillon.

Ce genre d'attitude me rappelle celle de certains anti-tabac du temps béni où l'on pouvait encore fumer au restaurant (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). Au début des années quatre-vingts, mangeant en compagnie de ma chère et tendre épouse dans un restaurant chinois de la rue Saint-Jacques, un brave jeune homme occupant la table voisine me pria d'éteindre ma cigarette car sa fumée le gênait. Un brin étonné de cette curieuse requête, je lui répondis par un élégant « J't'emmerde !» et l'affaire s'arrêta là. Et puis les choses ont évolué, on a d'abord parqué les fumeurs dans des salles spéciales, avant de ne plus les tolérer que dans des lieux ouverts. Nous verrons-nous un jour réduits à ne pouvoir consommer de la viande qu'à l'extérieur ?

Tout cela, comme les chemins qui mènent à l'Enfer part de bonnes intentions : quoi de plus touchant en vérité qu'un jeune agneau gambadant dans un pré ? Ne retrouve-t-on pas dans l’œil du veau les mêmes lueurs d'intelligence qui illuminent le visage d'un végan ? Quant au porcelet, une fois bien lavé, n'incarne-t-il pas de tout son être une pureté et une innocence rare chez l'humain ? Seulement, ces braves bêtes que leurs amis défendent avec la juste hargne du zélote, ont un défaut majeur, celui d'être les produits d'une domestication n'ayant pour but que de transformer des mammifères sauvages en producteurs de viande. Sans l'élevage en vue de satisfaire les tendances carnassières de l'homme pas plus de porcelets mignons que de tendres agneaux ou d'espiègles veaux. Ce qui, reconnaissons-le contraindrait les irréductibles carnassiers à chasser avec pour conséquence, vue la prolifération des humains, une rapide et totale extinction de leurs équivalents sauvages. Privés de leurs animaux chéris, les végans n'auraient-il pas, en ce cas, l'impression de s'être tiré une balle dans le pied ?

Ces âneries végétariennes ont pour origine un anthropomorphisme qui amène les âmes délicates à voir tant de points communs entre eux et l'animal que les manger reviendrait à une forme insupportable d'anthropophagie. On peut les comprendre : n'ont-elles pas l'intelligence du veau, l'imagination de l'agneau et l'élévation morale du porcelet ? Toutefois le végan s'alimente de végétaux. Oublieraient-il que le poireau, le chou, la patate, le soja sont des êtres vivants que l'on arrache, coupe, ou moissonne de manière brutale ? Au nom de quoi mettraient-ils fin à des vies qui, tout bien réfléchi, sont plus sereines que celle d'Aymeric Caron ? Quoi de plus aimable qu'un jeune poivron ? Quoi de plus émouvant qu'un petit cornichon ? Quoi de plus subtil qu'une betterave naissante ? On respecte TOUTES les vies ou AUCUNE.

Je conseillerais donc aux végans et autres âmes d'élite d'abandonner les légumes et céréales pour se nourrir uniquement de cailloux. En évitant bien entendu les roches calcaires, vu que celles-ci sont le produit de la sédimentation des coquillages et squelettes des micro-algues et animaux marins et reviendrait donc à manger du cadavre.

jeudi 27 juillet 2017

Vive le loup !

Depuis quelque temps, le loup se voit défendu bec et ongles par de braves gens qui lui trouvent toutes les excuses : l'animal serait craintif, doux, humble et discret. S'il lui arrive, exceptionnellement, de s'attaquer à des brebis, c'est simplement que les bergers français font mal leur boulot, s'équipent de chiens inadaptés, en gros sont des grosses feignasses imbéciles contrairement à leurs homologues italiens qui non seulement cohabitent avec ce canidé mais apprécient ses nombreuses qualités, lesquelles sont si nombreuses qu'en dresser la liste est une gageure que nous nous empresserons de ne pas relever.

On se demande bien pourquoi au fil des siècles l'homme s'est ingénié à l'éradiquer. Il faut dire que ladite éradication fut le fait de gens frustes et superstitieux plus enclins à croire aux légendes calomnieuses qu'à la douce vérité. Curieusement, ces êtres sans lumières se sont laissé persuader que le loup représentait un danger pour l'activité pastorale ! Il était temps que notre vingt-et-unième siècle naissant rétablisse la réalité comme il a su le faire dans bien des domaines sociétaux : le loup est l'ami de l'éleveur au même titre que les racailles de banlieue sont ceux de la police. S'il lui arrive de se montrer taquin envers les brebis, c'est par jeu. Certains verront dans les rares égorgements d'ovins qu'on lui attribue (souvent à tort) la vengeance d'un herbivore contrarié par des concurrents déloyaux. C'est faux. En fait, en supprimant les éléments les moins rapides ou les plus stupides d'un troupeau ce canidé participe à une sélection naturelle et, partant, à l'amélioration de la qualité des races ovines.

Et puis c'est bien connu, le loup ne hante que les montagnes où ils réguleraient la prolifération des cervidés dans les forêts ombreuses si d'inconscients pastoureaux ne venaient les y provoquer. Certains esprits chagrins vous diront que ces canidés ne sont pas plus montagnards de nature que ne le sont les Druzes ou les Kurdes et que s'ils se sont trouvés réduits à choisir cet habitat c'est que, comme les peuples du Proche-Orient susmentionnés, les gens des plaines les y ont contraints. Ce qui expliquerait pourquoi le terme occitan « loup » a supplanté en pays d'Oil celui de « leu » vu qu'il fut plus facile d'éradiquer cette pauvre bête dans les plaines du Nord que dans les montagnes du Sud. Admettons que ce ne soit pas entièrement faux. Ce serait une bonne nouvelle ! Ainsi on pourrait réintroduire le loup partout.

S'il y a un endroit où le loup serait le bienvenu, c'est en notre belle capitale : en effet, il y compte de nombreux amis, lesquels, a la différence des paysans abrutis des siècles passés, ont une conscience pleine et entière des douces mœurs de la bête et lui réserveraient l'accueil chaleureux qu'il mérite. Cette réintroduction ouvrirait la voie à celle du vibrion cholérique et du Yersinia pestis auxquels les siècles ténébreux qui ont précédé nos temps de clarté ont calomnieusement attribué des ravages imaginaires.

jeudi 20 juillet 2017

Pour le JMU (Jacques Martin Universel)

Le bac est mort. Il ne sert plus à rien. Ce qui était le premier grade universitaire n'assure plus, vu le niveau de certains lauréats, que l'on ait un niveau permettant de suivre un quelconque enseignement supérieur. Du fait du tirage au sort, une brêle totale et non motivée a autant de chances de voir ses vœux réalisés qu'un élément brillant qui rêve d'être accepté dans une filière où il aura la capacité de réussir. Dans ces conditions, à quoi bon avoir un bac avec mention très bien ? A quoi bon avoir un bac tout court ?

Puisque le temps est aux économies, la suppression pure et simple de cet examen où il faut vraiment mettre du sien pour ne pas être reçu (87,8% de réussite cette année!), me semble s'imposer. De plus, ce faisant, on épargnerait aux correcteurs la souffrance que provoque en eux la correction de copies ineptes auxquelles ils se voient contraints de donner des notes « acceptables ». La nature ayant horreur du vide, il faudrait cependant le remplacer par un diplôme, un certificat ou quelque chose. C'est pourquoi je proposerais qu'on décerne à tout élève ayant plus ou moins suivi un cycle d'études secondaires relativement complet le JMU.

L'idée m'est venue en me souvenant de l'émission qu'animait il y a quelques lustres déjà le regretté Jacques Martin. Elle s'appelait l'École des fans et permettait à à des enfants de venir faire étalage de leur talent (et plus souvent de son absence) en chantant les chansons de la vedette invitée. C'était aussi l'occasion pour eux de sortir quelques âneries du genre « mot d'enfant »en réponses aux questions du Grand Jacques, ce qui provoquait l'hilarité du populo. A la fin de la compétition et quelle qu'ait été la valeur de leur prestation l'animateur déclarait que tout le monde avait gagné. Les similitudes entre les résultats de cette « École des fans » et du bac 2017 sont, vous en conviendrez, frappantes.

L'unique épreuve du « Jacques Martin Universel » (ou JMU) consisterait donc, après un entretien d'une ou deux minutes donnant au candidat l'occasion de proférer quelques conneries, à chanter une petite chanson dont la connaissance des paroles comme de la musique pourrait n'être qu'approximative. Et à la fin, tout le monde aurait gagné. Ainsi, une classe de trente élèves pourrait obtenir son JMU en 150 minutes (soit 2 heures et demie). Bien entendu, le jury serai composé des enseignants des impétrants. Économie de temps et de moyens, le JMU ne présente que des avantages !

Ensuite l'entrée dans le supérieur,en cas de demandes trop importantes dans certaines filières se ferait par tirage au sort comme maintenant. Simple et efficace, non ?

Certains m'objecteront que les étudiants ainsi recrutés risqueraient de connaître les affres de l'échec dans le supérieur. Ce serait cruel et pour tout dire insupportable. Une réforme audacieuse pourrait éviter ce risque. Plutôt que des examens sélectifs, l'Université pourrait décerner des JMU+3, +5 et +8. Il suffirait pour les obtenir de chanter 4, 6 ou 9 chansons...