Le monde appartenant à ceux qui se lèvent tôt et m’étant, ce matin, arraché des bras de Morphée avant les aurores m’en voici donc propriétaire. Que
vais-je en faire ? Le vendre au plus offrant ? J’aviserai.
Pour l’instant, je me
contente d’améliorer la minuscule partie de ce dernier sur laquelle je me suis
jusqu’ici contenté de régner en maître. A la fois Hercule et mon propre Eurysthée,
je m’impose une série de travaux dont le nombre s’accroît à mesure de leur
accomplissement. Le dernier s’est terminé hier après plusieurs semaines d’efforts.
Il s’agissait de la réfection des joints du garage. Tâche ingrate et
fastidieuse autant qu’indispensable. Voilà le travail :
Lesjoints
semblent blancs mais ils sont en fait en mortier gris. J’entends déjà fuser de
partout les « C’était mieux avant ». A quoi je répliquerai : « Ce
sera mieux après ». Car des décennies et peut-être par endroits plus d’un
siècle et demi de négligence avaient offert aux rongeurs l’occasion de creuser
dans la terre qui assemblait les pierres de profondes galeries où, aux beaux
jours, venaient s’installer des nids de bourdons. Le lent travail d’érosion si
on ne faisait rien aurait eu pour conséquence ultime la ruine du bâtiment. Par endroit,
déjà, des pierres étaient tombées. J’ai dû combler ces manques par l’apport de
nouveaux cailloux dont le sol regorge. De même, j’ai, autant que faire se
pouvait, comblé les galeries creusées à l’aide de cailloux et de mortier sans
être certain que ce faisant la solidité des murs sera assurée. C’était surtout
nécessaire à l’arrière du bâtiment comme le montre la vue prise au cours de la
réfection :
Des
dizaines d’heures de travail, 400 kilos de mortier s’ils n’assurent pas sa
pérennité permettront au moins de prolonger de quelques décennies la vie de
cette humble bâtisse dont les pierres sont appareillées à la va-comme-je-te-pousse
comme il était de règle pour les annexes. De nos jours, on ne se donne plus la
peine de construire celles-ci en pierre. On lui préfère la tôle ondulée qui en rouillant
offre un bien triste spectacle…
Quand
je dis avoir terminé, je me vante car le pignon ouest reste à faire mais la
présence d’un parterre de fleurs à son pied me contraint de remettre à l’automne
sa réfection :
Pour mémoire : une vue générale du bâtiment avant divers travaux de réfection :