..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 8 juin 2014

Le sphinx colibri



Pour  ceux qui ne connaîtraient pas ce lépidoptère , voici à quoi ressemble cette aberration de la nature : 

Ridicule, n'est-ce pas ?

Je veux bien être gentil  mais,  honnêtement, comment pourrait-on l’être devant un tel affront au bon sens ? Le nom déjà : sphinx colibri ! Vous voyez une quelconque ressemblance entre celui de Gizeh et cette bestiole ? Vous l’imaginez poser une énigme à Œdipe ? Un peu de sérieux tout de même ! Il se fait appeler également Moro Sphinx. Tenterait-il de se faire passer auprès des gens qui suivent peu l’actualité pour un premier ministre italien dont ils ignorent le décès ? A moins que, comme de nombreux malfaiteurs (dont bien des blogueurs),  il ne s’affuble de pseudonymes afin de cacher un passé honteux ?

Certains me diront que le substantif « sphinx » regroupe nombre de papillons de nuit comme le sphinx tête de mort dont je m’étonne que personne ne se pose la question de ce qu’il fit durant les heures les plus sombres de notre histoire. Or contrairement à ses cousins, ce sphinx-là est diurne. Certains (encore eux !) mettront en avant le fait que se nourrissant en butinant les fleurs et n’étant aucunement nyctalope (terme qui n’a rien d’une insulte homophobe, je préfère le préciser aux moins instruits de mes lecteurs) il y a à cela une logique. Mouais… Mais ne pourrait-il pas comme son cousin totenkopf aller voler nuitamment le miel des abeilles laissant à ces dernières le soin de butiner à sa place ? Je crois que la réponse est ailleurs : Monsieur sphinx colibri est une grosse feignasse qui passe ses soirées vautré sur son  canapé à regarder des séries américaines !  

Si l’on considère que le colibri est également appelé « oiseau-mouche » ne serait-il pas concevable d’appeler cet insecte « Papillon-mouche ». Car tel une mouche il bourdonne, allant de fleur en fleur, la trompe repliée avant de se mettre en vol statique en face d’une de ses victime et de s’approprier indûment le nectar de celle–ci   grâce à son ridiculement long appendice buccal qu’il introduit dans sa corole. Est-ce là le fait d’un honnête sphinx ?

Une autre particularité de cet infâme lascar est qu’il migre. M. est délicat, M. craint le froid. Plutôt que de se procurer grâce au fruit de son travail les gants, bonnet et écharpe qui lui permettraient de passer chez nous la période de froidure, M. va passer l’hiver  en Afrique du Nord, comme font certains retraités au patriotisme douteux. Belle mentalité ! Pour cela, il est capable de voler à 50 km/h ! Quand il traverse une zone limitée à 30, ralentit-il ? Bien sur que non !

On se demande à quoi notre Créateur pouvait bien penser quand il l’a conçu. De même, pourquoi M. Noé n’a-t-il pas profité du déluge pour nous en débarrasser ? Je ne vois aucune réponse valable à ces questions. Je veux bien croire à l’impénétrabilité des voies de Dieu, mais là j’avoue que ça me dépasse…

samedi 7 juin 2014

Petit jeu



La dernière main au billet prévu pour aujourd’hui est remise à plus tard. Voici quelques excuses trouvées pour expliquer ce report. Saurez-vous  en trouver la vraie raison ?

  1.    Tous les 7 juin j’ai décidé d’observer un jour de silence en souvenir de  Pierre Maurois
  2. Des Extra-Terrestres me retiennent prisonnier dans leur OVNI
  3.   Il a tellement plu cette nuit que ma maison est inondée
  4.      J’ai accompagné la reine d’Angleterre au marché aux puces de Montreuil
  5.       Les conséquences d’une rencontre fortuite avec une bouteille de whisky nuisent à la clarté de mes idées
  6.       J’ai Rendez-vous  avec  Michel-Édouard Leclerc en vue d’obtenir le monopole de la fourniture en légumes de ses magasins
  7.   Suite à une apparition de Sainte Pauline (Carton) je dois transformer ma cabane de jardin en oratoire
  8. Je souffre de coups de soleil
  9.   Une invasion de sauterelles menace ma planche de rutabagas
  10.   Un avion participant à la commémoration du 6 juin 1944 s’est écrasé sur mon terrain : après avoir enterré le corps du pilote, je dois contacter des ferrailleurs afin de voir combien je peux tirer de la carlingue
  11.   Je me rends en pèlerinage à Saint-Didier-la-Forêt
  12.    Je n’ai aucune excuse valable
  13.   Ayant été démasqué par M. Aristide, je me vois contraint à un lointain exil
Le(s) gagnant(s) aura (ont) droit à toute mon estime.

vendredi 6 juin 2014

Jour J



A ceux de mes lecteurs qui seraient tombés en catalepsie depuis quelque temps et se réveilleraient soudain, je tiens à signaler qu’aujourd’hui sera commémoré le soixante-dixième anniversaire du célèbre débarquement des alliés en Normandie. Curieusement, ce jour se trouve aujourd’hui nommé D Day. Probablement pour souligner que la part prise par la France à cet événement n’a été que symbolique. A moins que ce ne soit histoire d’avoir l’air branché. Quoi qu’il en soit, il reste  curieux que cette anglomanie n’aille pas jusqu’à reprendre le terme d’ « invasion » qu’utilisent pourtant les Anglo-Saxons  pour désigner les opérations militaires de juin 1944. Il est vrai que les termes « invasion » ou « envahissement » ont des connotations peu engageantes…

Histoire de marquer le coup, on a convoqué le ban et l’arrière-ban des plus ou moins grands de ce monde. Il y aurait tout un tas de chefs d’états  (j’allitère !) ou de gouvernements présents. Curieusement, de cette vingtaine, on ne cite jamais que MM. Hollande (puissance invitante), Obama (héritier des libérateurs), Poutine (parce qu’il faut bien un méchant),  Mme Merkel (héritière des oppresseurs) et Sa Majesté Elizabeth II*(la célèbre reine dont la présence éclipse totalement celle de son premier ministre). On a comme l’impression que les autres comptent pour du beurre. Moi, à leur place, je me demande si je serais venu. D’ailleurs qui sont-ils ? J’en ai trouvé la liste, si elle vous intéresse, elle se trouve. Que du beau linge, comme vous pouvez le constater. Seulement, malgré tous leurs mérites, rares sont ceux qui seraient capables de mettre un nom sur l’auguste visage de la grande majorité d’entre eux.

Pour la première fois, il sera rendu hommage aux victimes civiles du débarquement. Vivant dans un endroit ou ça a bombardé et canardé sec, où villes et bourgs ont été légèrement rasés, ça me paraît la moindre des choses.

Des vétérans seront à l’honneur, des badauds viendront voir défiler le roi de Zanzibar, on fera semblant de se souvenir, on aura l’air ému, on se recueillera. N’ayant que peu le sens de la commémoration et le temps étant beau, je nettoierai les allées du jardin qui en ont grand besoin…

*La famille II s’est illustrée depuis bien longtemps dans de nombreux domaines. Je ne citerai que quelques uns de ses plus illustres représentants : Henri II (inventeur du buffet), Jean-Paul II (pape de choc), Philippe II Auguste (dont le nez rouge inspira les clowns) et François II Hollande (le plus grand de tous) .

jeudi 5 juin 2014

Scoop !



J’avais commencé un billet sur M. Hollande, notre héros. J’y évoquais son abnégation qui le poussait  à venir quotidiennement nous bredouiller son opinion sur ci, ça et le reste bien que chacune de ses interventions fasse reculer un peu plus ses soutiens.  Je m’apprêtais à y évoquer son courage indomptable qui allait l’amener à dîner successivement avec MM. Obama  et Poutine. Je l’imaginais s’écrouler à la fin du deuxième dîner, la face dans son assiette, victime d’une crise d’apoplexie et de son dévouement à la diplomatie mondiale de la France. On aurait pu écrire sur sa tombe : « mort au vin d’honneur »…

Mais qui s’intéresse encore à ce triste personnage indûment élevé au rang de triste sire ?

J’ai changé mon fusil d’épaule : on ne tire pas sur une ambulance.

Surtout que j’avais du nouveau et de l’intéressant. Si la récolte de charançons fut bonne, il en est une qui s’avère prometteuse : celle des fraises.

C’est pourquoi, en exclusivité mondiale, je voulais vous présenter : 

LES PREMIÈRES FRAISES DU JARDIN !

(Je vous laisse le soin d’accompagner mentalement cette révélation des sons de trompettes qui vous sembleront les mieux adaptés à la solennité de l’événement)


mercredi 4 juin 2014

Un peu de sérieux !



Tout blog digne de ce nom a consacré un ou plusieurs billets au redécoupage des régions par M. Hollande et son équipe de choc. Et pendant ce temps, sur Vu des collines, que faisait-on, je vous le demande ? On causait de charançons et de haricots !  Est-ce bien sérieux ? 

La réponse est bien évidemment négative. Je pourrais dire pour ma défense que je me fous du découpage des régions comme de l’an quarante. Ce qui ne serait pas totalement faux mais reviendrait à botter en touche.  Or, une des caractéristiques principales de l’auteur de ces lignes est un  courage qui lui interdit toute dérobade. Rien de ce qui est humain ne lui est étranger (à la différence du véritable xénophobe pour qui rien de ce qui est étranger ne paraît humain). L’appartenance à une région étant une préoccupation humaine (la conscience régionale des animaux, qu’ils soient vertébrés ou non, migrateurs ou sédentaires, est aussi difficile à bien cerner que celle des minéraux), ce sujet me concerne donc.  Et pourtant…

J’ai bien du mal à me sentir enraciné dans une quelconque région. Si je passe en revue ma longue existence, je note une relative instabilité régionale : 2 ans de Bretagne, 16 ans d’Ile de France, 35 ans de Région Centre, dix mois de Limousin et 3 ans de Basse Normandie. Entre lesquels se sont  glissés 1 an et demi de Sénégal ainsi que 4 ans et demi d’Angleterre. Normalement, si j’avais dû me sentir appartenir à une région, ce serait le Centre. Eh bien non. Il faut dire que j’y ai vécu dans 3 des six départements qui composent cette région hétéroclite dont les ressortissants connaissent mal les composantes et que les gens extérieurs ont tendance à placer dans le Massif Central.  Je ne me suis jamais senti plus Berrichon que Tourangeau, Beauceron ou Percheron. En dépit de mes origines, je me sens de moins en moins Breton et ne serai jamais vraiment Normand… Si je me sens appartenir à quelque chose, c’est à  la France. C’est dire si je peux être objectif sur la question…

On nous dit que nos ex-régions n’avaient pas la taille européenne et que leur refonte nous fera économiser des milliards (en nombre pour le moins indéterminés). Soit.

Si la taille est un critère de survie et de prospérité dans l’Europe d’aujourd’hui, il serait urgent de faire fusionner certains pays membres : En rassemblant l’Estonie, la Lithuanie et la Lettonie, on obtiendrait un total de population de 6,4 millions soit 1,3 millions de moins que la future région Rhone-Alpes-Auvergne.  L’Irlande avec ses 4,6 millions de ressortissants serait devancée par 4 régions françaises. Les 2,1 millions de Slovènes seraient bon derniers des régions de France métropolitaine si la Corse ne venait leur ravir le titre. Par charité nous n’ironiserons pas sur le cas de Malte et du Luxembourg…   Sur les 28 états membres de l’Union Européenne, 20 sont moins peuplés que L’Île de France  (ceux qui mettraient mes chiffres en doute peuvent aller vérifier ). Faudrait-il scinder cette région ou fédérer certains états ? La question du poids économique des régions me paraît donc totalement  hors de propos surtout si on considère que bien des petits états ont en plus le brave culot de se diviser en régions (voir ici)…*

Parlons éconocroques. La réforme est censée nous faire faire de 10 à 25 milliards d’Euros d’économies. La fourchette est large !  La lecture de cet article laisse assez sceptique sur la réalité d’économies dont l’illustre M. Bartolone, excellent  président de notre Assemblée Nationale semble douter  lorsqu’il déclare : "Je pense que ça serait une erreur de rentrer dans la réforme territoriale en disant on va faire des économies." L’efficacité de cette réforme en matière de gestion rencontre également l’incrédulité de la Commission Européenne et, quoi qu’il en soit, les fameuses économies d’échelle, si elles ont lieu ne seront pas pour demain et dépendront de la bonne volonté d’élus dont la modération en matière de dépense publique n’est pas évidente.

En résumé, que ce soit pour la question de leur taille ou pour celle des économies potentielles, il me semble que cette réforme est éminemment socialiste parce qu’inutile. On se demande d’ailleurs si elle sera jamais appliquée, vu l’enthousiasme qu’elle déchaine et que certains de ses aspects sont prudemment remis aux calendes grecques.  On reproche souvent à M. Hollande son indécision. Quand on voit ce que donnent ses décisions, on est en droit de se demander si le problème est le caractère de ce monsieur ou plutôt le poste qu’il occupe.

*Ces remarques sont basées sur les populations des NOUVELLES régions telles que les décrit cette carte.