..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 9 mai 2014

L’heureux homme libre a-t-il besoin de vacances ?



C’est bien connu, l’homme heureux n’a pas de chemise. Reste à savoir s’il prend des vacances. On serait tenté de répondre par l’affirmative, vu que sa tenue le prédispose à la plage bien que pour les sports d’hiver elle ne soit pas idéale.  Maintenant qu’est-ce au juste que des vacances ?

Il semblerait que ce soit un temps de liberté et de loisir durant lequel on  peut se livrer à des activités différentes de celles que l’on exerce d’ordinaire ou tout simplement ne rien faire. Cette dernière possibilité est difficile à mettre en œuvre : en effet, dormir, lire, se promener, visiter un monument, se dorer au soleil n’est pas rien  et ne dispense pas de s’alimenter d’entretenir son hygiène corporelle, etc. Si peu énergiques que soient nos actions, on fait toujours quelque chose. 

Ces vacances peuvent se passer chez soi ou ailleurs. Il est rare que quand on choisit la seconde solution ce soit pour trouver un hébergement bien meilleur. On quitte souvent un logement confortable pour des locaux  plus spartiates, inconvénient censé être compensé par un climat meilleur ou un environnement  plus reposant. Il est d’ailleurs remarquable qu’en été on va rechercher le beau temps alors qu’en général c’est le moment où ce dernier est le plus agréable dans son lieu habituel de résidence. On se prive donc des meilleurs moments qu’on pourrait passer chez soi pour une quête d’un ailleurs à l'ensoleillement aléatoire.

Il est très concevable que quand on vit dans un environnement désagréable où on se livre à d’ennuyeuses activités professionnelles, on ait envie de s’en évader et d’occuper son temps différemment ou le moins possible.

Mais qu’en est-il de l’heureux homme libre, celui qui est en mesure de choisir aussi bien son lieu de vie que des activités, professionnelles ou non, qui le satisfont ? On peut imaginer que son désir de vacances soit motivé par la curiosité, l’envie de découvertes. Là encore on pourrait se demander si ce désir de changement n’est pas dû au fait que la satisfaction que l’on retire de sa vie n’est que partielle.  Va-t-on visiter la voisine quand on est vraiment heureux en ménage ? A moins encore que la migration saisonnière soit ressentie comme faisant partie intégrante du mode de vie : mer, campagne ou montagne quand la saison s’y prête…

Personnellement, je suis totalement dépourvu de ce genre de curiosité. Je me plais à l’endroit où je suis, je passe mon temps à l’améliorer et je ne m’en éloigne qu’à regret même pour d’agréables rencontres ou de belles visites. Je pars (rarement) avec l’impatience du retour.

jeudi 8 mai 2014

Putain qu’elle est belle !




Je ne parle pas de la nature mais de ce que de longs efforts humains ont fait d’elle. La nature naturelle, est brouillonne, anarchique et pour tout dire assez hostile à l’homme. Ses forêts pullulent de loups, d’ours, de sangliers, de cerfs, de chevreuils  et de sales bêtes de toutes sortes qui s’y entrebouffent quand elles ne s’attaquent pas à l’élevage et aux cultures que les hommes ont la légèreté de pratiquer dans leur voisinage. Quand le sol n’est pas propice à la futaie, s’y développent landes ou maquis.  L’homme, égoïstement, a déchiffré les forêts, exterminé les carnivores et toute bête jugée nuisible, transformé les espaces arides en vignobles ou prairies, bref, a rendu vivables et utiles des lieux qui ne l’étaient pas et cela pour son seul profit. C’est assez naturel : toute espèce tend à assurer sa subsistance et cela forcément au détriment de ses concurrents, de ceux qui peuvent lui nuire d’une quelconque manière ou de ce qui peut la nourrir. En veut-on à la vache pour le sort qu’elle réserve à l’herbe ?

Je vis, selon certains, en pleine nature. A part que rien n’y est naturel, je l’ai déjà dit. Bien sûr, on y voit plus de geais, de pies, de corbeaux, de buses qu’au cœur de Paris. La verdure n’y manque pas, surtout quand le printemps fait se couvrir de feuilles les arbres des talus. Cependant, les prairies sont ensemencées, on y met de l’engrais, les talus ne se sont pas montés tout seuls et les arbres n’y croissent que parce qu’on les y a plantés (quoique le geai des chênes et d’autres oiseaux participent à leur dissémination  mais de manière irrationnelle autant qu’involontaire).

Un mien voisin, plus par négligence que par écologisme, laisse le terrain derrière sa maison  en friche. Nous avons acquis nos terrains en même temps. Du côté de ma clôture, l’herbe est régulièrement tondue. Du sien la « nature » reprend ses droits.  En six ans y sont apparus divers arbres (saules, lauriers-fleurs, noyer) arbustes (ajoncs, genêts) fougères et autres ronces.  Ma préférence va d’autant moins vers son approche que ses ronciers ont tendance à m’envahir.  A mon sens, cette « nature » est  inesthétique et désolante. Il me semble utile pour contrebalancer l’effet attristant de cieux souvent bien gris d’entretenir en massifs des plantes dont la couleur vient égayer, plantes souvent venues de loin et qui doivent plus à un patient travail de sélection humaine qu’à « mère nature ».

Éradiquer  tout animal ou plante qui n’est pas directement utile à l’activité de l’homme, n’est pas mon credo. Je ne crois pas  davantage à l’existence d’un quelconque « écosystème naturel » où tout devrait être respecté. Entre ces deux extrêmes, il me semble qu’on puisse tolérer certains désagréments qu’implique la « nature » à la condition qu’ils ne compromettent pas nos activités.  Les loups et les ours sont incompatibles avec l’élevage, c’est même pour cela qu’on les a exterminés. Si on tient à en élever, qu’on le fasse dans des parcs d’où ils ne sortiront pas pour ravager les troupeaux. On peut trouver de l’utilité à tout animal. La taupe est censée apporter nombre de bienfaits au terrain qu’elle fouit  en amenant à sa surface des couches plus profondes, en le drainant et en y chassant divers nuisible comme le ver blanc. D’un autre côté, elle se nourrit à 80% de lombrics. Or, le lombric, comme chacun sait est lui aussi extrêmement bénéfique au sol. Alors on parie sur qui ? Le Lombric ? La taupe ? Les deux ?  Quand je vois  ma pelouse ravagée de monticules, j’ai du mal à hésiter…

Si vous avez eu la patience de me lire jusqu’ici, vous méritez une récompense. Voici une vue d’un massif du jardin qui n’a rien de naturel  où azalées, Rhododendron, ancolies, géraniums s’y allient  pour faire oublier la grisaille de ce matin pluvieux : 
Ne me félicitez pas, tout le mérite en revient à Nicole. Personnellement, j'ai réalisé quelques carrés plutôt réussis au potager : chacun son métier et les vaches seront bien gardées !

mercredi 7 mai 2014

Plomberie, l’unique objet de mon ressentiment…



Il existe bien des façons de mener l’humain aux limites de sa patience, voire à les excéder. Pour certains, c’est la vue de tel ou tel politicien, d’autres sont menés aux rives de l’exaspération par leur belle-mère, leur conjoint, leurs enfants ou tout autre membre de leur famille ou de leur entourage.  Les animaux (piéride, taupe, campagnol) peuvent mettre l’équanimité du jardinier en grand péril. La seule vue d’un écran, même noir, met le téléphobe hors de lui. Établir une liste exhaustive des causes menant à l’horripilation serait impossible tant elles sont nombreuses, variées, contradictoires.  Je me bornerai à évoquer une de celles qui affectent le bricoleur de fond.

Je veux parler des travaux de plomberie et de leur quasi-incontournable corollaire, les fuites.  Car si une chose ne supporte pas la médiocrité c’est bien les adductions d’eau.  Une installation électrique, à condition de respecter les normes et de tout connecter correctement, est chose simple : elle fonctionne ou pas. Trouver les éventuelles causes du dysfonctionnement est chose aisée et rationnelle. Mais la plomberie est une toute autre affaire. Pour connecter, il faut d’abord se procurer les éléments adéquats. Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver entre les raccords mâles et femelles mais supposons le problème résolu. Il ne reste donc plus qu’à tout raccorder. Quoi de plus simple en théorie ? On coupe l’eau, clé à molette, pince multiprise ou clés plates entrent en jeu après qu’on a mis en place les joints nécessaires qu’ils soient de fibre et/ou de téflon.  Tout semble bien en place, convenablement serré. On peut donc rétablir le circuit d’eau. Et là…

De trois choses l’une : soit tout est parfait, soit des geysers vous inondent, soit, et c’est là le pire, tout semble bien engagé jusqu’à ce qu’observant votre réalisation vous aperceviez une goutte se former  ou que votre ouïe vous alerte de sa chute.  Et là, c’est le drame. Car si un puissant jet s’échappe, en diagnostiquer la cause est simplissime tandis que l’origine de cette goutte qui, tombée, se reforme au bout d’une minute voire plus, c’est rien… Ou presque… Sauf que la moindre goutte peut à la longue occasionner des dégâts considérables. Négliger le problème serait s’exposer à de catastrophiques conséquences. Alors on ressort clés, pinces on resserre ici ou là. Mais l’origine du mal est souvent difficile à déterminer : pour des raisons évidentes, les arrivées d’eau sont placées dans des rabicoins difficiles d’accès : au fond d’un placard, sous un escalier ou sous un évier. Curieusement, on a négligé d’y installer un quelconque éclairage.  C’est donc à genoux, dans une position malcommode, éclairé par une lampe de poche qu’on s’attaque au problème. Et qu’on passe par des phases d’espoir tôt suivies de désillusions. Le temps s’écoule de démontage, en remplacement de joints, en remontage avec des impressions trompeuses de victoire… Comme le canard de Robert Lamoureux, le lendemain la fuite est toujours là.  Voilà où j’en suis messieurs-dames !  Ce billet fini, je vais reprendre le chemin du magasin de bricolage y refaire provision de joint en téflon. Je démonterai tout pour recommencer à zéro avec le fol espoir que cette fois-ci tout ira bien.  

Tout ça pour qu’une adduction d’eau dans le potager dont le tuyau a été enfoui dans une tranchée lors des récents travaux de terrassement me permette d’abreuver mes légumes d’une eau  pure. Ces derniers me seront-ils reconnaissants de tous les efforts fournis ?

Exclusif : Les images  de la réalisation !


La dérivation (qui fuit encore un tout petit peu, mais je vais suivre le conseil d'Al).


 Le magnifique robinet qui abreuvera mes sillons

mardi 6 mai 2014

Et s’il se faisait oublier ?



Au moment où je me mets au clavier, notre cher président est en train de causer à la télé. Évidemment je ne l’écoute pas.  Il va de son élocution embarrassée parler de ci, de ça et d’autre chose et quel en sera le résultat ? Une baisse de popularité. Comme d’habitu-u-de…

Depuis deux ans, il ne se passe pas un jour sans qu’on nous montre et nous fasse entendre M. Hollande inaugurant quelque chrysanthème et prononçant avec un charisme d’huitre un discours mollasson propre à faire sombrer dans un profond sommeil le plus excité des hyperactifs. Avec toujours la même conséquence : une plongée dans les sondages.

Et si la solution était ailleurs que dans cette contre-productive omniprésence ? Sa communication ne passe pas : il a beau faire du scooter pour amuser la galerie, voir des inversions de courbe ou des retournements partout, sortir de pathétiques blagounettes, rien n’y fait ! Comment ne pas en tirer les conséquences ?

Et si la solution était dans la disparition ? Soyons clair : le seul but du  politicien de base est d’être élu et ensuite de se voir reconduit dans ses fonctions. Sauf à être un total inconscient, il sait très bien que ce sont les circonstances qui infléchissent la politique et non le contraire. Tout au plus peut-il proposer des réformes sociétales, voire, s’il est téméraire, administratives qui, dans le meilleur des cas mettent en fureur ses plus ardents opposants. Il a donc intérêt à ne rien faire du tout ou, quand il est président, à laisser à son premier ministre le soin de s’adonner à de suicidaires réformes de surface.

Ne rien faire, ne rien dire, ne serait-ce pas la seule attitude à adopter pour accéder à ce graal qu’est la réélection ? Le Français, et il n’est pas seul ainsi même s’il les possède à un degré éminent, a deux caractéristiques principales : il est hostile à tout changement et surtout oublieux. Admettons que M. Hollande disparaisse des écrans durant les trois années qui viennent. Que se passerait-il ? Les gens ne garderaient aucun souvenir de lui. A la trappe les animosités passées ! Rien à lui reprocher ! Pas de bilan à lui opposer ! Que resterait-il ? Un petit homme rondouillard au physique indifférent, mal à l’aise avec les mots, un insignifiant rigolard impropre à déchaîner les passions auquel le Français moyen pourrait sans trop d’effort s’identifier.  Ce serait jouable, non ?

Bien sûr, il ne fera rien de tout cela. Et c’est tant mieux. Je lui souhaite de continuer sur sa lancée, de continuer de diviser la gauche au point que toute union apparaisse inconcevable, de l’incarner afin que de plus en plus s’en détournent, de radicaliser une opposition de droite contrainte à renoncer à toute prise de position rappelant de près ou de loin le socialisme durablement dévalorisé.  En écrivant ces mots, je sais que je pêche par optimisme… Mais pourquoi ne rêverait-on pas ?

dimanche 4 mai 2014

A quoi un yorkshire terrier peut-il bien servir ?



Comme moi, il vous arrive peut-être de vous poser cette question. Surtout quand vous en possédez un ou qu’un accident de la vie vous contraint à fréquenter l’animal. La seule chose qu’on puisse dire pour sa défense est que sa physionomie et son gabarit réduit font qu’on éprouve instinctivement une certaine sympathie à son égard. Sympathie dont son comportement général montre qu’il est totalement indigne. Cette « charmante boule de poil » est en fait d’un caractère belliqueux et son comportement en société pour le moins piètre.

J’ai jadis évoqué ici une certaine Elphy, Yorkshire terrier  de son état. Sa fréquentation m’a permis de noter que ce minuscule chien fait montre d’une agressivité qu’aucun raisonnement ne vient tempérer. Ainsi, quel que soit la taille de la bête, tente-t-elle de se ruer  sur toute chienne de rencontre, même quand son adversaire serait en mesure  de n’en faire qu’une bouchée. Et s’il n’y avait que ça… Mais elle est de plus IN-SOR-TABLE. J’en donnerai deux  exemples : lorsque nous rendîmes visite à ma fille, profitant du triste état de santé de la bête, elle attaqua à maintes reprises un chat qui était pourtant chez lui ; invités pour la première fois chez un blogueur ami, après avoir déféqué dans la cuisine, elle soulagea sa vessie dans le salon, choses que vous comme moi ne ferions pas, même chez de vieilles connaissances.

Le fait que l’approche de toute personne la mette dans une fureur aboyeuse pourrait faire penser qu’elle défend ses maîtres. Mais, vraiment, quelle défense peut assurer  une bête qu’un coup de pied bien appliqué peut envoyer voler à vingt mètres ?

Jusqu’ici, j’étais donc persuadé qu’en dehors de tenir compagnie à sa maîtresse, Elphy n’était qu’un parasite avide de coûteuses croquettes et de conflits incertains. Mais ça, c’était avant…

Hier après-midi alors que je m’apprêtais à bêcher un carré du potager afin d’enfin y planter des patates, je vis le petit animal, près de haie de rosiers, qui jappait et bondissait comme il lui arrive de faire avec sa balle. J’en fus intrigué car pas plus de balle au jardin que de honte chez un socialiste. Je m’approchai donc et constatai  avec surprise qu’en fait sa compagne de jeu était une taupe. Dire que la taupe jouait avec Elphy serait exagéré car pas plus que vous et moi une taupe n’a la tête au jeu quand ses tripes pendent hors de son ventre. Au grand désespoir de la chienne je lui confisquai sa proie et la jetai avant qu’elle ne la mange. Revenu sur les lieux du crime, je vis que la courageuse petite bête avait creusé avec ardeur un trou au fond duquel apparaissait un conduit circulaire. Elle était donc allée débusquer la taupe dans sa galerie. On dit que cet animal fouisseur est incapable de reculer. Cela expliquerait la facilité qu’eut le chien terrier à s’en emparer…

Elphy est donc une utile taupière ! Quand j’habitais un village d’Eure-et-Loir, c’est l’ex-garde champêtre qui venait piéger les taupes. Pour le récompenser, je lui offrais une bouteille de whisky dont il était friand. Devrais-je en faire autant avec le chien ?

Dernière minute :

Vu qu'elle ne semble pas apprécier l'alcool, nous avons offert à Elphy, en guise de récompense, de belles entrecôtes.