..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 13 juin 2013

Ai-je bon genre ?

Les mystères de Word sont profonds : Je viens de récupérer par je ne sais quel miracle le texte original de mon billet sur le genre ! Comme disait  Vialatte, c'est pourquoi Allah est grand.

Je le remets en circulation pour l'anecdote. Les débats d'aujourd'hui m'auraient fait le modifier légèrement mais sur le fond pas grand chose à changer.



La « Théorie du genre » n’existe pas. Dont acte. Tout ce qui existe sont les « gender studies » ou « études sur le (ou du) genre ». Soit.  Personnellement je me fous complètement des termes. Si j’ai bien compris la manœuvre, on naîtrait avec un sexe biologique (homme ou femme) et l’environnement culturel ainsi  que le conditionnement qu’il entraîne amènerait à développer une identité sexuelle ou genre (masculin ou féminin). Resoit.

Voici ce que je lis chez la gentille Élooooody (car je me renseigne avant de causer) : « le genre dont je te parle moi, ce n'est pas le sexe biologique, mais la construction de l'identité socio-sexuée: celle que la société nous inculque ou nous impose en fonction de notre sexe biologique. ». Suit une  une liste des stéréotypes  imposés, selon elle, par la société selon que vous serez  puissant (homme) ou misérable (femme).  L’homme se doit d’être brutal, de porter des pantalons, de ne pas pleurer etc. La femme, au contraire, ne saurait être que douce, porte des robes, apprend à cuisiner, reste calme et peut chialer tout son soûl…

Ouais. Je suis en partie d’accord et pas. Nier que  bien des aspects des comportements masculins et féminins soient d’origine purement culturelle demande un niveau d’aveuglement supérieur au mien. Que la société favorise le développement de comportement archétypaux chez les individus de chacun des deux sexes est  indéniable  comme il serait absurde de refuser d’admettre que certains types de comportements sont liés au sexe biologique. Il est toujours difficile, tant ils sont intriqués chez un être aussi culturel que l’humain, de distinguer l’inné de l’acquis et le naturel du culturel. Si les « études du (ou sur le) genre" visent à éliminer du domaine « naturel » ce qui est évidemment culturel, pourquoi pas ?

Il y a cependant quelque chose qui me chiffonne là dedans. J’ai suffisamment vécu et rencontré de gens divers pour me rendre compte que s’approcher des comportements archétypaux  est peut-être un but pour certains mais que les individus  sont dans leur immense majorité bien plus complexes et que même ceux qui les visent ne leur atteignent jamais entièrement.

Si je prends l’exemple que je connais le mieux, c'est-à-dire moi-même, je m’aperçois qu’ayant toujours préféré la compagnie des femmes à celles des hommes (et de manière pas toujours désintéressée), ayant une aversion certaine pour le foot, n’ayant jamais compté sur mes compagnes successives (et pour cause dans certains cas !) pour cuisiner, faire le ménage,  repasser ou  laver mon linge, j’aurais bien des côtés « féminins » que ne laisse pas deviner ma voix.  Par d’autres aspects, mon comportement est parfaitement « masculin ».  Ayant eu le bonheur de fréquenter quelques femmes de près j’ai pu constater  que la douceur, le gout pour la cuisine ni même la capacité à répandre des larmes n’est pas l’apanage de toutes.

Tout ça pour dire qu’à mon sens, chaque personne, quel que soit son sexe biologique, reste  un individu, résultat d’une interaction entre nature, culture ambiante, milieu familial, environnement social  et histoire personnelle. C’est pourquoi il développe des comportements plus ou moins marqués comme « masculins » ou « féminins », que ceux-ci ne sont pas nécessairement liés à ses préférences sexuelles et que le rattacher à un « genre » est aussi arbitraire que de tenter de l’enfermer dans un comportement découlant naturellement de son sexe.

Maintenant, je doute fortement que l’école ait à s’occuper de ce genre de problème.  Ne serait-ce que parce que lutter contre l’homophobie, le sexisme, le machisme, le féminisme (ben oui, si  on est logique) n’est pas une de ses priorités à l’heure où un enfant sur cinq entre en sixième sans savoir bien lire,  écrire ni compter.

 Et surtout  parce qu’assigner à l’école le rôle de formater l’esprit des enfants de quelque manière que ce soit a toujours été le fait de systèmes  totalitaires qu’ils soient religieux ou politiques. Sans compter qu’en cas de conflit entre l’idéologie scolaire et celle de la famille, les risques de perturber l’enfant sont grands. L’évolution des mentalités suit « naturellement »  l’évolution des structures sociales, vouloir les brusquer ou les arrêter n’est pas forcément utile ni souhaitable. Encore faut-il pour admettre cela faire confiance à la vie et non à la loi, à la répression « moralisatrice » et au formatage des consciences. Ce que d’un certain bord de l’échiquier politique on est incapable d’envisager.

Complot ?

J'avais passé hier beaucoup de temps à rédiger un long billet sur les "Études sur le genre". J'y pensais depuis déjà quelque temps, suite à ma lecture de divers articles et d'un billet de Mme Élooooody sur la question.  et puis ce matin M. Microsoft a jugé bon de m'imposer l'arrêt de mon ordinateur afin de procéder à une de ces mises à jour qui nous font tant plaisir. Pour une raison que j'ignore, il a totalement oublié de me demander de sauvegarder mes brouillons. Quand il a redémarré, le volet de récupération s'est ouvert, j'ai sauvé un de mes documents puis et le volet s'est refermé brusquement emportant mon beau texte à jamais.

C'était un texte qui..., un texte que... et un texte dont... Sérieux, posé et tout ça. Bref un texte important. Est-ce pour cela que M. Microsoft a voulu le détruire ? 

Je ne me sens pas le courage de le réécrire. Toutefois, conscient de l'incommensurable importance que revêtent les résultats de mes réflexions sur la question, je vous les livrerai de manière résumée. Toute l'austère beauté du style original sera perdue. Ne restera que le fond.

En gros donc, et si j'ai bien compris, les "Études sur le genre"  se baseraient sur l'opposition entre le sexe biologique (homme/femme) et l'identité sexuelle (masculin/féminin)  ou genre qui serait une construction culturelle imposant aux individus de chacun des sexes des comportements archétypaux. Pour caricaturer, l'homme serait sommé de se monter brutal, de ne jamais pleurer, de porter un pantalon et de s'intéresser au foot tandis que la femme se verrait imposer d'être douce, de chialer tout son soûl, d'aimer les robes et le patinage artistique.

Il serait difficile de nier que bien des comportements dits "masculins" ou "féminins" sont purement culturels. De même refuser d'admettre qu'une partie d'entre eux découle du sexe biologique serait absurde. Chez un être aussi culturel que l'humain, inné et acquis, naturel et culturel sont si intriqués qu'il est parfois difficile de démêler l'un de l'autre. Si les "Études sur le genre" s'assignent pour but de discerner ce qui est purement culturel et que l'on tend à faire passer pour naturel, pourquoi pas ?

Seulement, il me semble que seule une infime partie de la population correspond aux archétypes "masculin" ou "féminin". Que, chaque individu étant le résultat des interactions de sa nature, de son environnement culturel  et familial et de son histoire personnelle, il a inévitablement en lui des traits supposés appartenir à un "genre" qui n'est pas le sien. Qu'il provienne de la nature ou de la culture, attribuer tel ou tel modèle comportemental à tel ou tel sexe ou "genre" me semble abusif.

Cela dit, et sans nier l'intérêt des "Études sur le genre", faire de leurs problématiques une priorité de l'école me paraît d'autant moins urgent que 20 % des élèves arrivent en sixième sans maîtriser lecture, écriture et arithmétique de base. 


mercredi 12 juin 2013

Encourageons et encadrons l’ « antifascisme »



Le scandaleux assassinat (meurtre m’a paru un peu faible et homicide  scandaleux) d’un malheureux gamin a récemment  attiré notre attention sur la situation dramatique de ceux qui se proclament « antifascistes ».

Il semblerait que leur principal problème fût  la rareté de leur ennemi. Du coup, ils se voient contraints à s’en prendre à des gens dont le seul défaut est d’avoir des opinions différentes des leurs sur tel ou tel sujet. Le nombre de fascistes s’en trouve considérablement augmenté mais cela ne va pas sans danger. En effet, s’en prendre aux débonnaires jeunes gens de la "Manif Pour Tous", est une action  certes méritoire mais qui ne prépare aucunement à la confrontation avec de véritables nervis.  J’en veux pour preuve le drame récemment advenu rue de Caumartin.  

Il serait grand temps que le gouvernement s’attaquât à cette question.  Quitte à passer pour un antisocialiste primaire, la simple logique me pousse à contester les mesures qu’envisage le gouvernement. En effet, la dissolution de groupuscules d’extrême droite n’aura pour effet que de raréfier les ennemis déjà peu nombreux de ces antifascistes  auquel chacun reconnaît tant de qualités et par conséquent de les contraindre à continuer de s’attaquer à de braves  gens dont le fascisme n’est avéré qu’à leur yeux. De là à ce qu’ils en perdent toute crédibilité et finissent par passer pour de hargneux trublions, il n’y a qu’un pas qu’on ne peut souhaiter voir franchi par une opinion frivole.  Sans aller jusqu’à susciter de nouveaux groupuscules crypto-fascistes (le socialiste est homme de principes, ne l’oublions jamais) afin de rétablir un certain équilibre, proscrire le peu d’organisations qui existe est totalement contre-productif.

Puisqu’il est généreux, louable et utile de s’affronter aux fascistes  mais qu’il est cependant souhaitable d’éviter les troubles publics que cela peut engendrer, ne serait-il pas envisageable que notre bon gouvernement se chargeât d’organiser ces confrontations dans des lieux spécialement  équipés (on va bien ouvrir des salles de shoot) ?  Le problème serait de séparer le bon grain de l’ivraie. Car s’il est évident que celui qui se déclare « antifasciste » est forcément mû par un idéal généreux, il se pourrait que tentassent de se mêler à leurs adversaires de simples voyous avides de goûter aux plaisirs de la castagne sans plus que ça de motivations idéologiques. Ce qui fausserait le jeu. Le côté fasciste devra donc, avant d’être agréé passer un examen afin  d’évaluer sa nocivité profonde et son  inculture totalitaire.

Compte tenu du nombre de participants que les manifestations d’ « hommage » à la jeune victime ont pu rassembler, on a lieu de craindre que les rangs des fascistes soient plus clairsemés que ceux de leurs adversaires.  Il s’avérerait donc nécessaire que des épreuves de sélection interne fussent mises en place afin que seuls les meilleurs castagneurs puissent participer  aux confrontations officielles. Cela présenterait le double avantage d’améliorer les aptitudes combatives des « antifascistes » (les cours de baston, notamment à Sciences Po, étant d’un niveau souvent médiocre) et d’éviter que ne se confrontassent des combattants par trop inégaux comme ce fut le cas rue de Caumartin.  Cette sélection pourra paraître inadmissible à certains mais leurs convictions égalitaires leur feront admettre qu’être à dix (ou plus) contre un peut manquer de fair-play. Quoique tous les moyens soient bons pour extirper du ventre encore fécond de la bête ses immondes fruits.

Reste à savoir si, afin de ne pas  grever un budget déjà largement déficitaire et de faire financer les lieux de combat par le prix des entrées, il ne serait pas sage de les ouvrir au public. La réponse me semble devoir être positive. On peut également se demander si les combats devraient être à mort ou se terminer à la première fracture (les participants devant être obligatoirement casqués) et si les confrontations devraient être individuelles, collectives ou les deux. Si faire participer des bêtes fauves à ces combats serait intéressant d'un point de vue purement spectaculaire, l'idée ne devrait pas être retenue : ces affrontements doivent rester hautement POLITIQUES et MORAUX. En ces domaines, il est difficile d'évaluer lions et tigres, sans compter qu'ils risqueraient de s'en prendre aux deux parties, ce qui nuirait à la clarté des débats.

Voilà ce qu’à mon sens devrait envisager un gouvernement démocratique,  soucieux d’ordre public, et respectueux du droit des gentils à en découdre à coups de barre à mine avec les méchants.

mardi 11 juin 2013

Les conseils littéraires de Tonton Jacquot



Comme tout un chacun, vous sentez en vous l’étoffe d’un grand écrivain, de ceux dont l’œuvre magistrale fait qu’il y a en littérature un avant et un après eux. Seulement, la vie fait que vous manquez de temps pour vous consacrer au grand œuvre.  Nous menons des vies de fous : qui dira combien de romans, essais, biographies, traités scientifiques n’ont jamais vu le jour à cause du passage de Secret story ou de la finale de la CEBS (Coupe d’Europe de Bilboquet en Salle) à la télé ?

Mais à quoi bon pleurer sur le lait renversé ? Et puis, la sagesse des nations ne nous enseigne-t-elle pas que ce qui n’est pas fait aujourd’hui reste  à faire demain ? On peut penser qu’une réforme prochaine des retraites entraînera une longue grève à la télé vous laissant le temps de passer à l’acte. Surtout si vous ne mettez pas à profit ce temps libre pour prendre quelques apéros de plus.

Maintenant, si c’est d’un roman que vous voulez accoucher, dites-vous bien que malgré tout ce qu’on raconte,  écrire un chef d’œuvre du genre n’est pas aussi simple qu’il paraît. Il y a pourtant des recettes simples et éprouvées.  Comme ma modestie m’ôte jusqu’à l’envie d’accrocher mon nom au panthéon des lettres et que ma générosité me l’impose, je vous les livrerai. En fait, il n’y en a qu’une : il ne faut ABSOLUMENT pas se louper quand on rédige l’INCIPIT.  C’est tout.

J’entends des ignares (car il en est quelques uns qui me lisent)s’étonner : « Quoi qu’cest-y donc son innesi-machin-truc ? »  Paedagogus in eternam sum, aussi ne laisserai-je pas ces âmes frustes sans réponse. Les autres peuvent sauter quelques lignes. L’Incipit, ce sont les premiers mots d’un livre. Pourquoi sont-ils importants ? Parce que figurez-vous que, comme vous, les critiques littéraires manquent de temps. S’ils lisaient autre chose que les premiers mots d’un ouvrage, et, pour les plus consciencieux d’entre eux, la quatrième de couverture et le troisième paragraphe de la page 123 ou de toute autre page de leur choix, comment voulez-vous qu’ils trouvent le temps de regarder Secret story ou la finale de la CEBS (Coupe d’Europe de Bilboquet en Salle) à la télé et pour aller lever minettes (ou minets, selon leur sexe ou leurs orientations) dans des cocktails mondains en leur causant littérature ?

Saluons au passage le travail de ces humbles auxiliaires de la critique que sont les salisseurs de tranches, les corneurs de pages et les colleurs de post-it  sans lequel le livre que tient en main le critique, lors des émissions télévisées,  semblerait bien neuf, voire jamais ouvert.

Mais revenons à nos moutons.  Donc ne pas rater son Incipit. Plus facile à dire qu’à faire.  Le hasard a voulu qu’achetant  un kilo de sardines, trois beaux maquereaux et deux-cent grammes de crevettes chez « mon » poissonnier l’autre jour, ces produits de la mer fussent enveloppés respectivement dans  la première page des manuscrits originaux d’A la recherche du temps perdu, du Voyage au bout de la nuit et D’Eugénie Grandet.  A les lire, on s’aperçoit que ces chefs-d’œuvre ont demandé du boulot et pas qu’un peu.  Je vous les retranscris afin que vous vous fassiez une idée du labeur qui vous attend :

Longtemps je me suis poli la colonne trois fois par jour  
                                       trompé de bus à la gare de l’Est
                                         arsouillé au Kiravi  
                                  couché de bonne heure.


Ça s’est très mal terminé . Moi j’avais commandé des pieds de cochon  
    a plutôt bien commencé         je savais pas qu'elle était si jeune cette fille
       a débuté comme ça                        jamais rien dit. Rien.               
  C’est  Louis Aragon   qui m’a ramené à la maison  
            la petite fée bleue           dénoncé à la police
              Arthur Ganate               fait parler.



Il se trouve dans certains quartiers parisiens   des bobinards où on nique pour pas cher   

                            l’almanach Vermot                   contrepèteries qui me font me pisser dessus
                             certaines provinces                  maisons  dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus tristes.   





Voilà. Vous savez tout . A vous de jouer maintenant !



Allez, à plus, et, avec un peu d’avance, JOYEUX NOBEL !

lundi 10 juin 2013

Faut-il cultiver notre jardin ?



Candide, après des voyages autour monde pour le moins riches en péripéties, affirme que oui. Romain Gary, dans Le grand vestiaire, roman qui préfigure Émile Ajar bien que publié en 1948, pense que non. Situées juste après la fin du deuxième conflit mondial, les aventures de ses héros se terminent dans le jardin d’un garde-barrière amateur de roses. Un beau salaud qui, tandis que la guerre faisait rage, avait consacré tous ses soins à élaborer de nouvelles roses. Il avait même  vu une de ses créations, l’Impératrice jaune  recevoir le premier grand prix en 1943 ! Monsieur, alors que « des millions d’hommes se faisaient tuer pour [lui] » vivait une vie paisible dans son mini éden au milieu des vignes !  Quelle ordure !

Gary, à travers ce personnage, et l’indignation qu’il inspire à son jeune héros fait le procès du refus de l’engagement.  Georges Brassens, dans Les deux oncles  lui répondit.  C’était en 1964. Les temps ont changé ! Pourrait-on, alors que pratiquement tous les protagonistes de cette tragédie sont morts ou bien engagés sur la voie du gâtisme, de nos jours écrire et chanter un tel texte sans encourir les foudres des bien-pensants? J’en doute !  Les temps sont à l’héroïsme ! Aujourd’hui, au moins en parole, l’engagement est essentiel.  Revienne l’occupation, on aurait dans les 100% de résistants, au bas mot. Ce ne fut pas le cas en 1940.

Je suis d’une génération dont les parents ont connu la guerre. A les écouter, eux qui ne furent ni héros ni traitres, les choses semblaient moins simples qu’elles n’apparaissent aujourd’hui.  Plus que rêver de plaies, de bosses, de luttes armées, d’exploits glorieux et d’actions violentes, leurs récits et mon tempérament m’ont plutôt mené vers le pacifisme. S’il doit y avoir des guerres, qu’elles se fassent sans moi.  Contrairement à la tradition, il ne faudra pas non plus compter sur moi pour pousser les jeunes à y prendre part. Je partage pleinement l’opinion de M. Brassens  (encore ?  - oui, encore !) sur la question. Mourir pour des idées ?  Non merci !

Cela ne veut en aucun cas dire que l’on n’ait pas des idées tranchées sur les choses de ce monde. Seulement, de là à vouloir les imposer à autrui suite à un combat donquichottesque, il y a un pas que je ne franchirai pas. A quoi sert de gagner par un combat douteux si seule la peur qu’engendre  la force retient les vaincus d’exprimer  ce qu’ils sont ?  Seule l’adhésion d’une LARGE majorité à un consensus social peut fonctionner. Violence, intimidation par la loi ne serviront à rien. Si une grande majorité des passagers et de l’équipage du bateau sur lequel je suis embarqué trouve judicieux de le saborder en pleine mer, les chances de parvenir à  les en empêcher sont minces. On gagnera peut-être du temps en tentant de retarder leur accès à la cale mais, sauf à les convaincre de l’inanité de leur intention, ça ne servira à rien.

D’où l’intérêt de la culture jardinière. D’ailleurs, quoi qu’on en dise ou proclame, cultiver son jardin, que ce dernier soit métaphorique ou non, n’est-il pas la principale activité à laquelle se livrent ou aspirent l’immense majorité des hommes et femmes ?  

Comme le bon vieux Georges, j’inviterai les boutefeux de tous bords qui disent ne rêver que de combats  et y poussent les autres à aller s’entre-massacrer en un lieu de leur choix et de nous foutre la paix. Je doute que nous perdions ainsi grand monde et que cette perte soit grande…