Indubitablement, l’habitant des campagnes n’est pas fait
pour la marche. Si Dieu avait voulu qu’il marchât, il l’eût pourvu de pieds
moins sensibles et de muscles des jambes moins sujets aux courbatures. Il faut
bien reconnaître qu’au contraire du citadin, le rural ne marche JAMAIS. Il a
pour cela d’excellentes raisons : s’il lui faut, pour faire la moindre
emplette, parcourir onze kilomètres
aller-retour, on comprend qu’il prenne sa voiture. Ignorant les problèmes de
stationnement, il se gare à proximité immédiate des commerces. En conséquence,
ses capacités de locomotion pédestres s’atrophient et, lorsque par extraordinaire
il quitte son lieu de résidence habituel pour la grand ville, il souffre
rapidement des pieds.
Une autre constatation est que les chauffeurs de taxi barcelonais
sont des escrocs qui profitent de la misère du monde. Plutôt que d’emprunter
les transports en commun, nous avons choisi quelque chose de moins collectif :
le taxi. L’observation m’a permis d’en
tirer la leçon. Lors des deux courses que nous fîmes aujourd’hui, à l’aller le
prix du taxi me parut on ne peut plus raisonnable. En revanche, et dans les
deux cas, le retour fut d’un montant supérieur d’une bonne trentaine de pour
cents. J’en tire la conclusion que les chauffeurs se sont ligués pour appâter
le chaland par un aller modique afin de pouvoir se rattraper sur le retour sachant que le touriste, exténué de visites n'aura plus la force de protester.
Les œuvres de Gaudi m’ont à la fois impressionné et plu.
Pourtant j’en avais vu moult et moult photos. Comme quoi la réalité peut transformer
le scepticisme en admiration.
Spécial bonus pour mes lecteurs fidèles (les autres sont
priés de détourner leur regard) :
Façade de la maison Mila dite "La Pedrera" |
La Sagrada familia |