..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 25 juin 2014

Acharnement thérapeutique !



Quel malheur, les festivals d’été seraient compromis ! Personnellement, je m’en tape mais je conçois que les amateurs de spectacle vivant, comme on dit maintenant (probablement par opposition au spectacle mort), en soient tourneboulés. A une époque de ma vie j’ai eu ma dose de spectacles. Musique, danse, chanson, théâtre, rien ne me fut épargné. Par solidarité conjugale j’accompagnais mon épouse, journaliste dans la PQR avant d’être embauchée par un bidule culturel, qui se voyait offrir des invitations à tout ce qui se faisait de culturel en Eure-et-Loir. Dieu  que j’ai souffert !  A de rares exceptions près, l’ennui s’emparait de moi dès les premières minutes et ne me lâchait qu’à la fin laquelle ne semblait venir qu’après une éternité. D’incessantes consultations de ma montre me donnaient l’impression d’un temps quasi-figé. Pour me changer les idées, il arrivait que je parcourusse des yeux le public à la recherche de gens partageant mes affres. Curieusement, ils  semblaient s’intéresser à ce qui se passait sur scène. Et en plus, ils avaient payé pour ça ! Toutefois, j’eus la satisfaction d’apercevoir, un jour qu’au théâtre de Chartres mon regard balayait les loges avoisinantes afin de me distraire d’une pièce de Brecht particulièrement passionnante, un compagnon de galère. Dans la loge d’à côté, un homme, plutôt âgé, exprimait son profond intérêt par de copieux ronflements. J’appris de ma compagne qu’il n’était autre que Georges Lemoine, député-maire de la ville et plusieurs fois ministre. Bien qu’il fût socialiste j’éprouvai pour lui une soudaine sympathie…

Mais trêve d’anecdotes personnelles, revenons à nos intermittents moutons. Il me semble que s’engager dans une carrière artistique est, comme bien des entreprises humaines, aléatoire.  Quand on s’y engage, sauf à être totalement abruti, on s’en doute un peu.  Le commerce et l’artisanat présentent aussi leurs risques : quand les clients se font rares il arrive qu’on ne gagne rien, quand la concurrence vous amène à travailler à perte, il est fréquent qu’on se retrouve en cessation de paiement. Il n’arrive jamais qu’en période de faible activité un charcutier se voit compenser son manque à gagner par une allocation quelconque. Vous me direz qu’entre celui qui fait l’andouille dans son arrière-boutique et celui qui la fait sur scène il y a une différence de niveau. Le premier nourrit les corps, le second les âmes. Boustifaille et culture sont certes les deux mamelles de la France  mais, cette dernière, on l’aide à survivre. D’ailleurs les faits parlent d’eux-mêmes : entre 1984 et 2013, soit en moins de trente ans, le nombre d’allocataires de leur régime spécial de chômage a été multiplié par 11,7. Ainsi s’explique le spectaculaire bond en avant culturel qu’a connu notre pays ces dernières décennies. Vu que les spectacles rapportent bien plus qu’ils ne coûtent, la multiplication des effectifs n’est pas pour rien dans le boom économique que nous avons connu durant cette même période.

A moins bien entendu que cette multiplication des intermittents ne soit surtout due qu’à un système qui permet aux employeurs de dégraisser leur effectifs en morte saison sans que ceux-ci n’en souffrent trop et que ne leur vienne à l’idée de faire autre chose. Il se peut aussi qu’un nombre croissant de gens se sentent attirés par une profession artistique ou simplement par le côté vaguement bohême qu’il y a à graviter autour de ce milieu en tant que technicien. Quoi qu’il en soit, le régime est largement déficitaire et je ne vois pas au nom de quoi la communauté nationale devrait soutenir à bout de bras des gens qu’un système moins généreux pousserait à faire autre chose. La Culture, avec toutes les majuscules qu’elle mérite, a bon dos. D’ailleurs, peut-on dire qu’il soit frappant que le niveau culturel du pays se soit élevé depuis que l’état  subventionne tout et n’importe quoi ? A un moment où le débat sur l’acharnement thérapeutique fait rage, est-il raisonnable de maintenir artificiellement en activité des professionnels à coup de perfusions financières ? Je répondrais non à ces deux questions mais je ne suis pas objectif : mon horreur de la foule me fait fuir les rassemblements de toutes sortes et, de plus, ma propension à l’ennui m’éloigne des spectacles si prétentieux et assommants soient ils….

mardi 24 juin 2014

Opposer droite à gauche est-il pertinent ?



Deux choses m’amènent à revenir sur cette question : une conversation avec mon frère et un billet de Skandal.

Lors de la conversation évoquée, alors que je parlais du désir d’enfant de ma fille, mon aîné, bien à gauche, me dit que la situation professionnelle de cette dernière (cadre dans le commerce avec les horaires « flexibles » que ça suppose) n’était pas propice à l’éducation d’enfants. Ce genre de remarque m’amène à penser qu’il existe bien une gauche où on préfère la protection de l’état à la liberté personnelle, le temps libre à l’investissement professionnel, la médiocrité financière au risque qu’implique l’initiative, bref la servitude à la liberté. Où on chérit d’illusoires et multiples « libertés » et « droits » « garantis » par un État tout puissant et omniprésent qui régule tous les domaines de l’économie à la culture et à l’idéologie. Où l’on rejette la responsabilité personnelle.

Pour Skandal, qui répondait à l’irascible BDG, le clivage gauche/droite n’existe qu’au niveau du discours. Dans les actions, rien ne les différencie : même attachement à la dépense publique, même attitude vis-à-vis des questions que posent à la société l’immigration ou l’éducation. Le  seul clivage qu’il retient est celui qui oppose étatisme et libéralisme.  Je suis d’accord avec lui.

De là en inférer qu’opposer droite à gauche n’est pas pertinent me paraît abusif dans la mesure où la gauche est fondamentalement étatiste. Si la « droite » l’a rejointe sur ce terrain, c’est que les populations se sont vues clientélisées par l’état à un point tel que, pour qui a pour seul objectif d’obtenir un poste politique, il est devenu impossible de proposer un programme réellement libéral.  Il ne s’agit plus d’être ou non étatiste mais de proposer des réformes marginales  à un système étatiste omnipotent. Que l’étatisme se pratique au niveau national ou international dans le cadre de l’UE, n’y change rien. Plus d’Europe revient ordinairement à souhaiter plus de réglementations et d’interventions européennes.

Une vraie droite serait, par opposition au système actuel, forcément libérale. Cette droite n’a qu’un seul défaut, celui de ne pas exister. Si l’opposition droite/gauche veut être pertinente il serait donc utile que se reconstitue (si elle a jamais existé) une droite réellement libérale.  Il semble malheureusement que ce ne soit pas à l’ordre du jour. Ce qu’on appelle « extrême droite » aujourd’hui s’étant ralliée avec armes et bagages au panache blanc de l’étatisme débridé, récupérant au passage les déçus d’un  collectivisme jugé trop mou, ce n’est pas de ce côté qu’il faut chercher ce renouveau. Alors, où ? Il semble que tout le monde s’accommode d’un système bâtard où le renard libéral est si entravé qu’il ne saurait empêcher les habitants du poulailler étatiste de le becqueter à mort en l’accusant de tous ses maux… On est bien mal partis !

lundi 23 juin 2014

Les tantes Jeanne




Et maintenant, Messieurs Dames, M. Gilbert Bécaud , des concerts parisiens, va vous  interpréter “Les tantes Jeanne”

 

Je fais ici d’une pierre deux coups. Suite à un post d’un ami Facebook qui évoquait sa gentillesse avunculaire, a ressurgi des tréfonds de ma mémoire cette chanson que Gilbert Bécaud chantait en 1963. Cinquante et un an déjà ! Tandis que je désherbais nonchalamment quelque planche au potager, les paroles m’en revenaient et entraînèrent mon esprit toujours prompt à divaguer vers de profondes réflexions.  Une telle chanson pourrait-elle être écrite aujourd’hui ? Rencontrerait-elle l’immense succès qu’elle connut ? N’appartient-elle pas à une France d’avant, plus gaie, plus optimiste, moins vulgaire aussi ?

Ce brave tonton qui collectionne un nombre indéterminé de Jeanne, envoie ses neveux au cinéma (dans la version originale) en échange de leur silence vis-à-vis du grand père (sans la version originale encore), est bien sympathique et chacun passe de jolies vacances… On y sent le bonheur de l’oncle, le regret des neveux d’être trop petits pour avoir eux aussi de ces « Tantes Jeanne » qui rendent de si bonne humeur au matin… Tout est suggéré, rien n’est déplacé. On est bon enfant.

Le deuxième coup de cette pierre, c’est qu’elle me permet, comme m’y avait invité Corto, de participer à « La Radio de l’été des blogueurs ». L’idée était que la réacosphère y soit représentée. Elle l’est désormais et le sera d’autant mieux que les amis Didier Goux (Sera-ce Édith Piaf ? Charles Trenet ?) Nouratin ou Pangloss participeront en nous offrant quelque petit bijou (plus ou moins) lyrique…

Voilà. Je souhaite à tous ceux qui le pourront de profiter de ce « Lundi au soleil » et de prouver ainsi à M. Claude François qu’il avait tort.

dimanche 22 juin 2014

Il s’en passe des choses au paradis !



Des couchers de soleil sur la mer, c’est classique mais vu des collines, c’est magique !





Et que dire de la douceur de l’air tout embaumé d’effluves s’exhalant de la terre, des foins, des fleurs, sinon qu’on regrette qu’elle soit intransmissible ?

Merci à Nicole d’avoir retenu un instant comme on en vit peu…

samedi 21 juin 2014

Le Jacquothon


Ce billet m’a été inspiré par celui de Fik Fikmonskov que vous trouverez ici. Qu’il en soit remercié !

Comme beaucoup, vous êtes lassé par de continuels appels à votre générosité. Vous vous demandez où irait vraiment votre argent si vous en donniez. Du coup, et cela malgré une tendance quasi-maladive à faire le bien autour de vous, il y a des années que vous n’avez pas envoyé un kopek à la moindre œuvre. Votre budget charité se trouve en conséquence placé sur un compte en action, un PEL (alors que vous ne comptez faire aucun achat immobilier), une assurance-vie, dont le rendement vous ferait rire si votre bonté naturelle ne vous faisait respecter toute faiblesse. Cet argent inutilement entassé vous fait honte, vous cherchez désespérément une manière de vous en défaire.

NE CHERCHEZ PLUS !
VOICI LE

De quoi s’agit-il ?

Le but de cette collecte de fonds est d’offrir à une personne méritante ayant atteint le seuil de la vieillesse après une vie entièrement dévoué au service de l’humanité souffrante les vacances de rêve que sa maigre retraite ne saurait lui permettre . Le gagnant sera tiré au sort. Ces vacances se passeront comme suit :
Une Bentley Continental GTC (toutes options) conduite par un chauffeur viendra chercher l’heureux gagnant à son domicile et le conduira jusqu’au ferry où un salon particulier dûment pourvu de champagne , lui aura été réservée.

La manche traversée, il sera conduit jusqu’à Londres où une suite prestigieuse aura été retenue au Ritz. Un séjour d’une semaine lui permettra de visiter la capitale et de s’y livrer au shopping avec un budget conséquent.

Ensuite, le chauffeur le mènera en trois étapes (déjeuner dans des restaurant prestigieux, hébergement en hôtels 5 étoiles) dans les Highlands où il se livrera, trois semaines durant, à la visite de distilleries lui permettant la dégustation des meilleurs whiskies (déjeuner dans des restaurants étoilés chaque fois que possible, hébergement de type Relais et châteaux ou similaire).

Retour en trois étapes à Londres. Nouvelle semaine de shopping. Retour en France, remise des clés de la Bentley (dont le carburant et l’entretien lui seront offerts à vie) au gagnant.

NB : A chacune de ses étapes une jeune personne aux formes généreuses mais sans excès, aussi peu farouche qu’imaginative attendra notre voyageur dans sa suite afin d’éviter qu’il ne s’ennuie trop.

Qui peut participer au tirage au sort ? 

Afin que ces vacances ne soient pas offertes à une personne qui ne saurait les apprécier pleinement, les candidats devront IMPÉRATIVEMENT remplir les critères suivants :

  • Avoir montré tout au long de sa vie un goût prononcé pour le whisky, les bons repas, les voitures de luxe anglaises et les femmes
  • Pratique courante de l’anglais
  • Être retraité depuis quelques années

Afin de réduire le nombre de participants au tirage final, il est également INDISPENSABLE que les candidats soient nés fin septembre 1950 à Suresnes (92) de parents originaires du Trégor. Qu’ils habitent une commune de moins de trois cents habitants dans le Sud-Manche. Qu’ils possèdent une Daimler. Avoir les cheveux blancs ainsi qu’un goût certain pour le bricolage et le jardinage serait un plus.

Ces critères peuvent paraître assez restrictifs mais se sont imposés aux organisateurs du Jacqothon® afin d’éviter de décevoir trop de personnes.

Où envoyer vos dons ?

En contactant par MP le tenancier de ce blog vous seront fournies les coordonnées du compte où envoyer vos dons.

Songez que si vous n’étiez que cent mille à envoyer cent Euros (ou plus) les frais du voyages seraient déjà largement couverts et que nous pourrions faire quelques cadeaux supplémentaires à notre gagnant !  Alors, écoutez votre cœur, donnez et faites donner en masse !