..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 20 février 2014

Que dirait-on si…



…si un journal ayant soutenu Hitler, ayant fait des unes vantant ses mérites et proclamant l’amour qu’on lui portait continuait à paraître sous le même titre ?

…si un parti s’étant des décennies durant aligné sur les positions de l’Allemagne hitlérienne continuait de porter le nom de Parti Nazi Français ?

…si ce parti après avoir déclaré le bilan du nazisme globalement positif avait fini par condamner ses erreurs (et crimes) tout en maintenant que les objectifs par lui poursuivis continuaient d’être défendables même si ces erreurs (et crimes) s’étaient produit partout où on avait tenté de les mettre en œuvre ?

…si les partis de droite traditionnelle ne voyaient aucun inconvénient à passer des accords électoraux avec ce dit PNF ?

…si des bandes de nervis nazis tentaient par la violence de faire taire tous ceux qui pour une raison ou pour une autre s’éloignent trop à leur goût de leur doxa avec la bénédiction tacite de la droite modérée sous prétexte qu’un noble idéal les anime ?

Ne serait-ce pas pour le moins choquant ?

…et pourtant, l’Humanité qui a publié ces jolies unes continue de paraître et les socialistes viennent d’effacer ses dettes.



…et pourtant un Parti Communiste Français continue d’exister sous ce nom.



…et pourtant, le PCF poursuit toujours les mêmes objectifs.



…et pourtant le PS continue d’appeler au désistement en faveur du PCF (et vice-versa).



…des gens de gauche modérée trouvent les antifas sympathiques et approuvent leur combat.

Je suis bien conscient d’enfoncer des portes ouvertes. Je sais d’avance qu’on me dira que je compare l’incomparable, que les dizaines de millions de victimes du communisme ont été sacrifiées en vue d’instaurer un monde meilleur, que les temps on changé et les mentalités aussi… On me dira ce qu’on voudra. Encore faudrait-il que les vociférations de la gauche, extrême ou modérée, que ses anathèmes et ses appels à bâillonner ceux qui s’éloignent trop de leurs convictions ne m'interdisent pas de croire qu'ils ont vraiment changé. Je reste donc un anti-communiste primaire  et continue de dénoncer ceux qui  font preuve, face à une idéologie mortifère, d'une coupable indulgence et dont la tolérance s’arrête où commence la véritable opposition.

mercredi 19 février 2014

Parlons un peu de l’Ukraine !



L’Ukraine est un bien beau pays. Du moins je le suppose. Il est probablement parcouru de jolies rivières coulant entre de frais vallons quand ce n’est pas au milieu de plaines qu’il est raisonnable d’imaginer fertiles. Les montagnes y sont relativement élevées, en tout cas leur altitude est supérieure au niveau de la mer. Les paysans s’y adonnent à l’agriculture tandis que les ouvriers de l’industrie travaillent dans des usines et les employés dans des bureaux ou des commerces.

Le pays est habité à parts plus ou moins égales par des hommes et des femmes (respectivement nommés Ukrainiens et Ukrainiennes) que l’on peut imaginer raisonnablement travailleurs et fiers (les peuples sont souvent  qualifiés de fiers mais on nous dit rarement de quoi). Le pays étant plutôt étendu, il est permis de les supposer assez nombreux bien qu’au début des années trente ils se soient livrés sans beaucoup de retenue à leur passion pour la famine.

L’Ukrainien  doit être de nature soupçonneuse, frivole, fourbe  et ingrate, vu qu’il accusa M. Iossif Vissarionovitch Djougachvili (dit Staline) d’avoir organisé les famines histoire de leur dresser le poil et qu’il n’hésita pas, après des siècles de bonheur parfait,  à se séparer de la Russie dès que ce beau pays se trouva suffisamment affaibli. Une caractéristique amusante de ce peuple est sa mauvaise écriture. Par exemple, au lieu d’écrire le nom de son pays Ukraine, comme nous le faisons tous, voici comment il l’écrit : Україна !  En dehors de ça, il est difficile de décider si l’Ukrainien (et sa femelle) sont d’une drôlerie irrésistible, vu qu’on ne comprend rien à ce qu’ils disent.  On peut imaginer qu’il leur arrive de rire, de pleurer d’être soucieux ou gais. Bien que, pour la raison que je viens d’évoquer, on ne soit pas en mesure de l’affirmer, on peut supposer  qu’ils le font à bon escient.

Vous voilà donc, chers lecteurs, aussi bien renseignés que moi sur ce pays et ses habitants. Il se trouve que ces derniers temps l’Ukraine est secouée par des troubles qu’on nous décrit plutôt graves. Si j’ai bien compris, le peuple ukrainien, considéré comme assez gentil, est dans la rue parce qu’il est fâché comme tout contre un certain M. Viktor Fedorovytch Ianoukovytch (nom qu’il écrit Віктор Федорович Янукович, je vous en prie, cessez de rire, nous sommes dans un billet sérieux) qui est méchant comme tout. Il parait même qu’il serait plus ou moins copain avec  Влади́мир Влади́мирович Пу́тин (mince, c’est contagieux leur dysgraphie, je voulais écrire Vladimir Vladimirovitch Poutine !) un homme si méchant qu’on s’étonne qu’il soit Russe. Donc, l’ensemble du peuple ukrainien est dans la rue. M. Ianoukovytch, a pour seul soutien des policiers aussi voire plus méchants que lui.

M. BHL (ne pas confondre avec M. BHV qui, lui, a un rayon bricolage particulièrement intéressant en son sous-sol), qui connaît tout et qui a déjà sauvé, entre autres,  la Bosnie et la Libye, a pris fait et cause pour  le peuple Ukrainien.  Il serait étonnant qu’il se trompe.

Voilà. Maintenant que vous savez tout, vous devriez pouvoir prendre position en toute connaissance de cause sur cette épineuse question.

mardi 18 février 2014

M. Montebourg est farceur (comme disent les Belges) !



Ce matin, M. Cohen de la RSC™ invita M. Montebourg,  ministre de la production redressive (ou de quelque chose comme ça), à se prononcer sur le résultat de la récente votation Helvétique concernant l’immigration. Vous pensez qu’il ne se fit pas prier !

Pour ce bon ministre, les choses sont claires : ce petit pays (il se retint d’ajouter « de merde »), n’avait fait que mettre en application la politique du Front National. Ce faisant, les quelque 250 000 travailleurs frontaliers qui assuraient la prospérité de la Confédération  devront rester chez eux. Cela allié aux mesures de rétorsion économique que ne manquera pas de prendre l’Union Européenne aura pour ultime conséquence de ruiner cette pauvre nation. Tout juste s’il n’a pas appelé les Français à mettre quelques pièces jaunes de côté afin d’en faire don aux millions de mendiants helvétiques qui ne manqueront pas dans un avenir proche de venir tendre leur sébile dans les rues de nos villes. Voilà ce qui arrive quand on met en application la politique du FN. A bon entendeur salut !

Il est curieux que M. Cohen, journaliste pugnace, n’ait pas complimenté son hôte sur sa parfaite maîtrise du n’importe quoi  (portnawak pour mes lecteurs djeunophones). Un oubli, sans doute.

Car les étrangers et les frontaliers ne sont probablement pas payés à ne rien faire. Si la Suisse compte 23% d’étrangers, en majorité venus de l’UE, on peut supposer, vu le faible taux de chômage (moins de 150 000 demandeurs d’emploi en décembre 2013), qu’ils ont en général du travail et que les frontaliers sont eux aussi nécessaires à l’économie du pays. D’autre part, penser que l’on achète les produits suisses juste pour faire plaisir à de si tristes personnages et que l’Europe pourrait se passer d’échanges avec un pays dont le PNB avoisine le quart de celui de la France est fantaisiste.

En fait, les restrictions à l’immigration et au travail frontalier risquent d’être minimes, se contentant d’adapter leurs flux aux besoins de l’économie, ce qui relève du simple bon sens. De même, les sanctions de L’UE, si sanctions il y a, pourraient être si légères qu’elles passeraient inaperçues.

Dans ces conditions, comment interpréter les  visions catastrophistes de M. Montebourg ?  Serait-il d’un naturel pessimiste ? Aurait-il une vision puérile du commerce extérieur (Tu es méchant, je te punis en me tirant une balle dans le pied) ?

Je crains qu’il n’en soit rien et que sa déclaration ne puisse se comprendre que dans le cadre d’une campagne anti-FN en vue des européennes à venir, cette Suisse ruinée ne préfigurant que le sort attendant la France si d’aventure les électeurs ne votaient pas convenablement.  Il agite un épouvantail qui n’aura d’effet que sur ceux qui ont une cervelle de moineau.

lundi 17 février 2014

Le désastre tranquille, c’est maintenant !



M. Hollande n’est pas un idéologue. Juste un manœuvrier. Un homme d’appareil qui, avec une forme d’ « intelligence » au seul service  de son ambition, a su se hisser à un niveau  où son incompétence se révèle. Certains  Français, toujours bonnes pommes, le trouvent plutôt sympathique, concèdent à l’homme les qualités qu’ils refusent à sa politique. N’est-ce pas en cela qu’ils se trompent le plus ? Quand un homme attire la haine sur sa personne c’est sans doute bien moins dangereux  pour le pays que quand sa politique nuit gravement à la cohésion nationale.

L‘homme n’est pas dangereux en lui-même. Des comme lui, avec plus ou moins de charisme, on en trouve partout : chez les bonimenteurs de foire, parmi les élus locaux, au sein des représentants en articles de Paris ou des marchands de poudre du chemin.

Incapable de trancher, il biaise, tente de concilier les inconciliables, de ménager la chèvre et le chou. Du coup, il installe au gouvernement la cacophonie ordinaire d’un parti disparate. Comme il est difficile de contenter tout le monde et son père, quand il déshabille Pierre  sans pour autant habiller Paul, il mécontente les deux. Histoire de calmer le jeu il promet à chacun de riches affutiaux, mais pas pour tout de suite…  Comment éviter que le doute ne s’installe ?

Il sait pertinemment ne pas avoir en main les leviers de l’économie, il sait que son clientélisme lui interdit toute réforme en profondeur susceptible de lui aliéner les maigres soutiens qui lui restent. Du coup, il laisse le champ libre au sociétal dont il n’a au fond rien à cirer. Ce faisant, lui qui s’est autoproclamé rassembleur parvient à  cliver l’opinion de manière inouïe, exacerbe les passions et radicalise les conflits.

Son prétendu revirement économique fait enrager sa gauche. Sa politique de la « famille » outre la droite. Sa ministre de la justice mitonne une réforme aux petits oignons qui pourrait faire  descendre dans la rue des foules nombreuses.

Car la France ne se mène pas comme un parti regroupant des personnes que leurs  intérêts ou leur aveuglement contraignent  ou entraînent  à  une unité de façade. Un court succès à une élection présidentielle ne mue pas forcément  un médiocre chef de parti en homme d’état.  Alors que cette stature devient indispensable quand des décennies de déceptions ont lentement mais sûrement sapé le prestige de la fonction où l’on accède.

Si une campagne de dénigrement systématique avait su fédérer contre la personne de M. Sarkozy la gauche et une partie du centre, la politique sociétale de M. Hollande n’a pour effet que de scinder la droite en radicalisant ses divisions. Sa politique économique celui  de diviser la gauche. Le résultat final de tout ça étant que, sauf miracle (et ce n’est pas une croissance molle entraînant une légère inversion de la courbe de chômage qui suffirait), il deviendra quasi-impossible de gouverner ce pays.  Ce qui est proprement désastreux.

dimanche 16 février 2014

Pour qui voter ?



Nous voici dans une année que l’on peu sans trop de risques  qualifier d’électorale. En mars : les jolies municipales. En juin : les réjouissantes européennes. Il va bien falloir voter pour quelqu’un.

Pour les municipales, la question est complexe. Un maire est souvent une personnalité locale qui tente tant bien que mal de gérer les problèmes concrets de sa commune. Lorsque cette dernière est petite ou moyenne, son étiquette politique, quand il ne cumule pas sa charge avec un mandat national, est relativement secondaire. Il n’y a, par exemple,  pas trente-six manières d’entretenir la voirie…  Dans les grandes villes, ça devient plus politique, car le budget s’étoffant, on peut y avoir une politique culturelle et sociale…

En ce qui me concerne, vu la taille de ma commune (moins de 300 habitants) je voterai pour le maire actuel sans avoir la moindre idée de son étiquette politique, s’il en a une. Étant un agriculteur à la retraite, je le soupçonne de n’avoir pour la gauche qu’un enthousiasme modéré comme la plupart de ses pareils mais je peux me tromper sans que les conséquences en soient dramatiques. Nos rencontres m’ayant laissé l’impression d’un brave homme raisonnable et dévoué, je ne vois aucune raison de ne pas le reconduire.

Le scrutin des Européennes est plus problématique. On va élire à la proportionnelle des gens plus ou moins susceptibles d’infléchir les orientations d’une Europe dont les directives commencent à me gaver.  Vu que j’exclus tout vote de gauche, il ne reste que peu de choix…

Mais, de manière générale, pour les élections qui comptent vraiment, se décider me paraît plus délicat. Certains déclarent voter en fonction d’un programme. J’envie leur innocence. Si nous avions des hommes d’état capable de maintenir un cap contre vents et marées et non des politiciens gouvernant à vue en fonction du mécontentement de telle ou telle catégorie, des sondages ou de leurs chances de réélection, les programmes, à la condition qu’ils soient réalisables, auraient un sens. Voter en fonction d’engagements qui n’ont pour but que de rassembler une faible majorité et dont les promoteurs savent n’avoir ni le pouvoir ni le désir de les mettre en application présente peu d’intérêt. En admettant que nous bénéficions d’un personnel politique fiable, encore faudrait-il que ceux qui les choisissent se soient clairement prononcés en fonctions d’objectifs clairs et non de refus, d’un simple désir de « changement » ou de toute autre raison futile.

Sans compter que l’offre n’est pas très diversifiée. Une fois éliminés les socialistes de gauche, du centre, de droite et d’extrême droite, le réac de tendance libérale se retrouve bien seul. Est-il éternellement condamné à voter pour le moins pire, exprimant davantage ses refus que ses convictions ?

Reste bien entendu le vote blanc. Il paraît même que nos chers gouvernants ont décidé de bientôt (après les municipales, me suis-je laissé dire) comptabiliser ce vote séparément des nuls. Il ne va pas jusqu’à l’intégrer dans les « exprimés »  pour cette bonne raison qu’en ce cas, on risquerait au second tour d’une présidentielle ne voir aucun candidat obtenir les 50% de suffrages exprimés nécessaires à son élection. Le premier défaut de ce vote est donc de compter pour du beurre. Le second est de mêler des refus si divers que ceux des bolchéviques et des nazis  à ceux de centristes frustrés.

Ne pas voter, c’est laisser la décision à ceux dont on refuse les « solutions ».

Face à une telle situation, je me trouve comme la poule à qui on a offert un couteau sans lui donner une bonne raison de l’ouvrir. Et pourtant, je continuerai de voter. Pour qui m’apparaîtra le moins pire, comme d’habitude…