..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 5 août 2021

Du refus de l’enfant.

 

Le hasard a voulu qu’en peu de temps, j’aie par deux fois été confronté à des écrits dont les auteurs proclamaient leur refus de l’enfant d’abord dans Apprenti de Pierre Magnan puis lors de la lecture du journal de Didier Goux (je suis un des douze!). Je cite ce dernier : 

«  Le 9 décembre 1993, Muray déjeune en tête à tête avec Milan Kundera qui, entre le confit d'oie et quelques verres de madiran, tient à savoir si son commensal a des enfants. Devant la réponse négative de Muray, son visage s'épanouit, il pousse un “ah !” de contentement et ajoute : « Comme je dis toujours, si on n'a pas d'enfants on a réussi existence ! Même si on a tout raté par ailleurs ! » J'approuve avec d'autant plus de chaleur que cela m'arrange bigrement. »

J’avoue ne pas comprendre. Comment attribuer une quelconque réussite à l’absence d’une expérience dont on ne peut savoir ni deviner les effets qu’elle aurait eu sur nous  ? 

Cette expérience a été, est et restera pour moi jusqu’à nouvel ordre la plus importante que j’aie vécu. Je dois pourtant avouer que si je ne me suis retrouvé père qu’à 34 ans, c’est que ce n’était pas une de mes priorités et qu’en vérité, prendre une telle décision m’effrayait. En étais-je digne ? Saurais-je l’assumer ? 

Il a fallu une conjonction de circonstances inouïes. D’abord une histoire d’amour, comme on n’en trouvera pas plus dans les livres que chez ses voisins. Une vraie, pleine de folie, de fantaisie, de tendresse, de sensualité, de complicité, de confiance, d'outrances d’estime, de rebondissements et d’aventures. De celles qui vous transforment  à jamais un être et sa vie. Nous la vivions depuis près de dix ans. Financièrement aussi, la vie nous souriait et je ne doutais pas un instant qu’elle continuerait de nous combler toujours davantage (erreur de jeunesse !). Nous avions tout et nous vint l’idée du partage. Cet amour, ce bonheur, cette aisance, qu’en faire sinon l’offrir à un enfant ? Vous voyez, notre décision ne devait rien à un coup de tête ou au conformisme.

J’étais bien conscient qu’il s’agissait là de l’aventure d’une vie. Et je ne me trompais pas. 

Il arriva que, quelques années plus tard, une conjonction de circonstances, défavorables celles-là, fit que la merde attînt le ventilo et qu’amour et aisance  s’évanouirent. Aux vaches grasses succédèrent les vaches étiques, à la fusion, la solitude, au bonheur la déprime, à la sérénité, le chaos. . N’empêche qu’au bord du gouffre, il me restait un trésor : ma fille.  Plutôt que de céder au sirènes du laisser-aller, il me fallait, pour elle comme pour moi, reconstruire. Ce fut long, hasardeux, compliqué, difficile, mais je ne perdis jamais ce nord que ma fille-boussole, sans le savoir , m’indiquait avec constance.

Raconter ce que furent les bientôt 37 années de cet amour inconditionnel et constant n’est pas mon objet. Je voudrais simplement dire à quel point je me sens éloigné de ceux pour qui réussite rime avec absence d’enfants. Je déplore leur manque de confiance en la vie qui les prive de bien des joies, d’inquiétudes, de peines (parfois), d’actes désintéressés, de dévouement sans attente de retour, bref de bien des choses qui agrémentent une vie puisqu’à mes yeux du moins, le positif l’emporte toujours sur le négatif. 

A ceux qui me diraient que c’est parce que ma fille comble mes attentes que je dis ça, que certains enfants font le malheur de leurs parents, je rétorquerais qu’il n’est pas impossible que ces parents ne soient pas totalement étrangers au malheur de leurs enfant qui les afflige. A ceux pour qui le monde où leurs potentiels enfants vivraient serait trop cruel pour qu’ils osent les y faire vivre, je répondrai que le monde n’a jamais été particulièrement mignon, que chaque génération depuis la  nuit des temps a bien dû se débrouiller pour faire face aux problèmes de son temps et que toute génération nouvelle est normalement plus apte que l’ancienne à affronter les défis nouveaux qui apparaissent. 

Un enfant, c’est comme une bouteille remplie d’espoir qu’on lance dans la mer de l’existence. Bien malin qui saurait ce qu’il en adviendra... Mais sans actes d’espoir, la vie n’offrirait,  n’en déplaise à M. Kundera, que de bien piètres « réussites ».

mercredi 4 août 2021

Il est arrivé le joli temps des saucisses !


Lundi, faisant mes courses chez M. Leclerc, j'avais acheté la viande d'agneau et de canard nécessaire à la réalisation de mes projets saucissiers. En mon absence, la factrice était passée et, ne trouvant personne, elle m'avait laissé un avis de passage m'indiquant que je pourrais retirer un colis à la poste le lendemain.  Hier donc.  Ce même jour, la préposée glissa dans ma boite à lettres une enveloppe à bulles qui, ouverte, s'avéra contenir les boyaux (ou "menus" en langage charcutier ) que j'avais commandés. Le colis que je récupérai à la poste contenait, lui, les entonnoirs à saucisses que j'attendais.


30 mètres de menu de mouton et trois entonnoirs

Je pouvais donc passer à l'action, chose que je m'empressai de faire. Je mis d'abord deux mètres de "menu" à dessaler dans l'eau froide et occupai les deux heures que cela exigeait à d'abord à découper mes viandes puis à les hacher et les mélanger avec les épices et autres condiments nécessaires afin d'obtenir, comme on dit en charcutier (langue que je commence à maîtriser) mes deux mêlées.

 
Mêlée pour saucisses de canard

Mêlée pour merguez


Le plus délicat restait à faire à savoir l'embossage c'est à dire le remplissage du menu par la mêlée afin d'obtenir des saucisses. Pour ce faire, il faut fixer un entonnoir sur le hachoir, enfiler le menu sur le bec de l'entonnoir puis actionner le hachoir qui poussera la mêlée dans le menu. Facile à dire, plus difficile à réaliser. J'y parvins tant bien que mal. 

L'embossage

Evidemment, il arriva que le menu craquât mais avec un peu de patience je finis par atteindre mon but :

Saucisses de canard

Merguez

Le soir même, je dinai d'une saucisse de canard accompagnée d'une poêlée de courgettes (du jardin) et tomates aux épices. C'était très bon.
 
Pour les merguez, il faut attendre un jour de séchage à l'air libre. Toutefois, pour en connaître le goût, je confectionnai une boulette avec un reste de mêlée que je fis cuire à la poêle. Soupçonnant le rédacteur français de la recette de se montrer un peu parcimonieux sur la harissa, j'avais augmenté la quantité préconisée de 50 % mais c'était insuffisant. Pour la prochaine fournée je la multiplierai par trois pour que ça arrache. Que voulez-vous, j'aime manger épicé... Il n'empêche que le résultat, bien que trop doux était très bon. 

Ayant appris à maîtriser la technique et les gestes nécessaires et commis quelques erreurs que je tenterai d'éviter, je compte bien continuer mon activité saucissière et me lancer dans d'autres expériences charcutières. 

 


lundi 2 août 2021

Le Covid c’était mieux avant !

 

Nous en sommes à la quatrième vague. Il serait peut-être temps, plus d’un an et demi après son apparition, de tirer quelques leçons sur son évolution. Avant toute chose et au risque de me répéter, je voudrais signaler ma totale opposition à la féminisation qui l’a frappé. D’abord parce qu’il y a déjà une majorité de maladies au féminin et qu’il est inutile d’ajouter aux terribles souffrances de la gent féminine que nos chères néo-féministes ne dénonceront jamais assez. Ensuite parce que l’acronyme Covid est composé à partir de son appellation anglaise (corona virus disease), que comme tous les noms communs anglais sont neutres (mis à part ceux désignant les bateaux, les êtres humains et, c’est une tolérance, les animaux de compagnie) et qu’en français le genre neutre est assimilé au masculin. Si on parlait de la Macovi (maladie du corona virus) le féminin s’imposerait.

Reportons nous au début de la pandémie, au joli temps où les professeurs Machin, Truc et Bidule venaient matin, midi et soir nous annoncer la fin du monde, la peste noire en pire, où les gens des villes qui n’avaient rien de mieux à faire se mettaient sur le coup de vingt heures à applaudir les soignants de leurs balcons, où les sirènes des ambulances qui transportaient ses victimes vers une mort certaine dans des hôpitaux bondés sonnaient comme autant de tocsins aux oreilles de certains, où le masque ne servait à rien avant de devenir obligatoires, où l’on évitait d’approcher tout être humain vecteur possible du virus, etc.

On dira ce qu’on voudra, mais ça avait de la gueule ! On n’était pas obligé de participer à la panique générale, se contenter d’observer les précautions préconisées des fois qu’elles soient utiles, mais généralement on y adhérait. Et puis, avec les beaux jours, on a cru à sa fin, certains, pas tous loin de là, se sont laissés aller et, coucou me revoilou, il est revenu le bougre, On a reconfiné, déconfiné. Une troisième vague est arrivée grâce au variant anglais. On allait voir ce qu’on allait voir, c’était un costaud, celui-là, un qui rigole pas, qui s’attrape à tour de bras. Et puis les beaux jours et le vaccin sont arrivés, ça baissait de façon incroyable M. Covid était-il moribond ? Que nenni, car, en petit gars qui a de la ressource, il avait encore muté. Il nous venait d’Inde à la différence des marrons, des poules et des cochons du même nom mais on l’a rebaptisé du joli nom de Delta, histoire de ne pas traumatiser les habitants du sous-continent. Avec lui on va voir ce qu’on va voir (encore?) car c’est un brutal, un sacré lascar qui selon certains se foutrait du vaccin comme moi de l’an quarante.

Eh bien malgré ça, pour beaucoup ça ne marche plus vraiment. Les professeurs reviennent bien nous causer dans le poste mais qui les écoute vraiment ? Comme quand le pauvre Guillot, précurseur des fake news, à force de crier au loup*, avait cessé d’intéresser quiconque ; Loin de se claquemurer en claquant des dents, certains vont même jusqu’à manifester le samedi contre les contraintes sanitaires qu’on voudrait leur imposer. Ils défendent leur (s) liberté (s). Je suis heureux d’apprendre ainsi qu’il existe des gens qui pensent en avoir encore dans notre pays si policé pour les braves gens et si peu contrôlé pour les autres.

Il faut se rendre à l’évidence : les temps ont changé, le Covid a ses beaux jours derrière lui. C’était, pour lui et la panique qu’il provoquait du moins, beaucoup mieux avant.

A ceux qui me reprocheraient de manquer d’égards vis-à-vis de ses victimes et de leurs familles, je rétorquerai que je ne porte pas non plus le deuil des centaines de milliers de victimes de cancers, de maladies cardio-vasculaires et autres qui sont mortes en France depuis son apparition.

*On se demande d’ailleurs pourquoi les gens paniquaient face à cet animal poli (il dit bonjour à tout le monde !), gentil, bien coiffé, serviable, aimable autant qu’utile que nous savons aujourd’hui être le loup.

samedi 31 juillet 2021

Le jour d’après

 

La lecture de ce qui suit convaincra, je l’espère, mes fidèles lecteurs de l’inopportunité d’illustrer d’une photo appropriée l’objet de mes soucis.


Il y a deux jours de cela, je vous annonçais le début de ma nouvelle vie. J’étais plein d’enthousiasme, d’énergie et de confiance. J’ai passé plusieurs heures du jour d’après dans un endroit quasi-paradisiaque : les urgences de l’hôpital de Vire. Je connaissais déjà, vu que l’an dernier, une petite pleurésie m’y avait conduit, un peu plus tôt en juillet. Je n’en gardais qu’un souvenir assez flou, vu que j’y étais arrivé sur un brancard avec 40 de fièvre. Tout ce dont je me souviens c’est de longues heures d’attente qui me rendirent irascible , fait que ma fille, accourue de Paris à mon secours, se plaît à me rappeler avec humour : pour elle, mon impatiente agressivité avait fait de moi la terreur des urgences.

Pourquoi alors y retourner ? Figurez vous qu’après avoir écrit mon précédent article , je profitai de mon énergie retrouvée et de l’inhabituelle absence de pluie pour me livrer à des travaux de désherbage dans le potager qui en avait grand besoin. Un peu avant 18 heures, alors que je décidai de mettre fin à cette activité, je ressentis une légère gêne au niveau d’un testicule, rien qui soit de nature à inquiéter. La gène alla crescendo, se transforma en vive douleur. Moins d’une heure plus tard, lorsque mon amie Nicole m’appela, les douleurs se firent, bien qu’il fallut bien les tolérer, de moins en moins supportables. Alors qu’en début de conversation, je lui avais dit bien aller, force fut de lui avouer qu’un certain mal nuisait à mon bien-être. Le téléphone raccroché, étant parvenu à grand peine à atteindre les toilettes, il sonna de nouveau. Ma fille venait aux nouvelles. Je lui exprimai la détresse grandissante qui rendait mes propos malaisés. Ensuite, ne sachant que faire, les positions assise et debout devenant difficiles malgré la prise de paracétamol, je décidai de m’allonger et là, miracle, à condition de ne pas trop bouger, la douleur disparut. Je décidai donc, sans avoir dîné, d’anticiper mon coucher. Suivit une longue nuit calme.

Le matin suivant, bien reposé, je me levai… ...et les douleurs reprirent de plus belle. Je me mis à chercher sur le Net quelle pouvait être leur origine. Une des causes possible de cette roubignolite aiguë pouvait être une infection orchi-épididymique laquelle est due à la migration d’une bactérie joliment nommée Escherichia coli (e-coli pour les intimes), qui, migrant de la vessie via l’urètre, au testicule (un seul à la fois comme c’était le cas) en cas d’infection urinaire, provoque de lancinantes douleurs. Or, il se trouvait qu’au mois de juin, suite à une analyse d’urine, mon bon docteur m’avait diagnostiqué une infection urinaire par e-coli. Bon sang, mais c’est bien sûr, comme disait le Commissaire Bourrel , me dis-je in petto, je tiens (peut-être) le coupable. Restait à le neutraliser. N’ayant plus de médecin traitant, j’appelai le 15, on me mit bien vite en rapport avec un médecin à qui j’exposai mon cas, rappelant que j’étais en cours de traitement d’une infection urinaire et lui indiquant le traitement suivi. Il me déclara que ce dernier était inapproprié et me conseilla de me rendre aux urgences.

Ce que je fis. Tout se passa bien au départ. Un médecin urgentiste me reçut rapidement, fit venir l’urologue qui diagnostiqua, après due palpation, l’infection orchi-épididymique que je soupçonnais. Il ne restait plus qu’à me donner l’ordonnance. Ouais. Sauf que l’heure du repas de la secrétaire approchant, elle dut remettre sa rédaction à plus tard et que je passai plus de deux heures à attendre la fameuse ordonnance dans un couloir. L’agacement montait. Le document arriva enfin. Une infirmière me l’annonça et me demanda si j’avais envie d’uriner. Ému quoiqu’un peu surpris par tant de sollicitude je lui avouai que non à quoi elle me répliqua que c’était dommage car avant qu’on me remît l’ordonnance, je devais subir une analyse d’urine. Je faillis craquer. Je demandai qu’on m’apportât à boire, irrité qu’on ne m’ait pas prévenu de cette formalité. Un litre d’eau plus tard, l’envie tant attendue finit par arriver. Je pris joyeux le chemin de la maison via la pharmacie où me furent délivrés trois nouveaux médicaments qui vinrent s’ajouter, pour mon plus grand plaisir, à la déjà trop longue liste de ceux qu’on me prescrit. Je contactai le cabinet médical où il était possible d’être pris en charge par un médecin qui suivrait l’évolution des choses, obtins un rendez-vous et pus me consacrer à la lecture des notices de mes nouveaux médocs qui me conforta dans l’idée que si on échappe à leurs nombreux effets indésirables on a des chances de mourir guéri.

Et cette nouvelle vie ? Eh bien elle se poursuit. Ça pédale, ça gesticule… Il faudrait plus que ces menus désagréments pour m’en décourager. Surtout que les douleurs, paracétamol aidant, ont quasiment disparu.

jeudi 29 juillet 2021

Le premier jour de ma nouvelle vie

 



Le 29 juillet 2021, en l’an soixante et onzième de mon âge, j’entame une nouvelle vie. Oui, je sais, comme disait l’autre, et à juste titre, « on ne refait pas sa vie, on continue, c’est tout ». N’empêche que pour moi une nouvelle période s’ouvre.

En début de mois, je me suis retrouvé, comme je vous l’ai raconté, dans un état lamentable. Ce qui me chagrina fort. Et puis, vers la mi-juillet, j’ai fait une rencontre. N’allez pas croire que je fus saisi par le démon de minuit (moins le quart) pour reprendre l’expression d’Hervé Bazin ! A chaque âge ses plaisirs. Pour ce qui est des rencontres féminines, j’ai déjà donné. Un peu trop même selon certaines mauvaises langues. Cette rencontre concerne un kiné.

Suite à une infiltration dans l’épaules afin de lutter contre des douleurs, il m’avait été prescrit des séances de kiné. J’en trouvai plusieurs à Mortain et appelai le premier de la liste. Nous étions fin juin, mais il ne put me recevoir que le 13 juillet, à une période où, comme je l’ai écrit, je me foutais de mes douleurs scapulaires comme de l’an quarante, voire plus, vu mes problèmes d’équilibre , de tremblements et de mal-être général.

Il se trouva que le hasard fit que je tombai sur l’homme qu’il me fallait. Plutôt que de se concentrer sur mes épaules, il me fit faire quelques tests qui confirmèrent mon incapacité à tenir sur une jambe plus de 2 secondes, un total manque de souplesse et la nécessité de rectifier mon maintien corporel. Pour ce qui était des troubles de l’équilibre et des tremblements, il me conseilla de prendre rendez-vous avec un neurologue, ce que je fis. Plutôt que de contredire les diagnostiques d’autres soignants, il évita de se compromettre par un jugement net me disant qu’il faudrait du temps pour déterminer l’origine exacte de mes troubles.

Les quelques séances que nous eûmes consistèrent, outre l’essai de divers exercices, en des conversations fructueuses où je lui signifiai ma profonde aversion pour le sport, et généralement tout effort physique produit sans utilité immédiate (si bêcher une parcelle pour y planter des haricots me paraît raisonnable, les braves gens que je vois courir sans être poursuivis par un chien ou la police me semblent ridicules). Il balaya mes répugnances à l’exercice en m’expliquant qu’il ne s’agissait aucunement d’efforts gratuits mais de moyens d’améliorer mon état de santé et de retarder autant que faire se pouvait les inéluctables effets de l’âge afin de vivre le mieux possible les années à venir. Il ajouta que cela impliquait un un changement de vie et d’habitudes qui ne pouvait se produire sans l’adhésion de la personne concernée.

Cette approche me parut juste d’autant plus qu’au fil de nos conversations, je l’avais entendu tenir des propos sur la santé et la longévité qui recoupaient mes vues . J’étais en confiance, voyant que je ne n’avais pas affaire à un de ces ravis de la crèche qui vous promettent la lune et accessoirement une éternelle jeunesse si vous suivez leurs conseils et l’enfer dans le cas contraire.

Lors de notre avant-dernière rencontre je lui proposai qu’il m’établît un programme d’exercices et que nous marquions une pause durant laquelle j’aurais le temps de voir si j’étais prêt à mettre ses conseils en pratique et d’obtenir l’avis du neurologue. Il fut d’autant plus d’accord qu’il prenait bientôt ses vacances. Mardi dernier, muni de quoi écrire, je me rendis à mon rendez-vous. Précaution inutile, vu que, d’entrée, il me remit le programme qu’il avait préparé pour moi. J’en fus ravi, vu qu’il m’est souvent arrivé que d’un rendez-vous sur l’autre, des soignants ne se souviennent plus de la raison qui motivait ma venue.

Hier, je suis aller acheter un vélo d’appartement d’occasion trouvé sur Le Bon Coin. Ce matin j’ai fait, en plus des quelques minutes de vélo préconisées qui progressivement devraient m’amener à une demi-heure quotidienne, la centaine de mouvements prescrits. J’ai la certitude de réussir à m’y tenir et à obtenir des résultats encourageants car quand je relève un défi, je le mène, quel que soit le domaine, à condition bien entendu que ça ne dépende que de moi, toujours à bien. Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que j’en aie assez, comme tous le reste. Mais les améliorations acquises seront autant de gagné.

Vu qu’en plus de mon programme d’exercices j’ai décidé de me lancer dans la fabrication de saucisses de canard, de merguez maison et d’autres saucisses si affinités, je vais vous laisse pour aller commander les boyaux et les entonnoirs à saucisses afin de mener à bien ce projet.