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jeudi 29 juillet 2021

Le premier jour de ma nouvelle vie

 



Le 29 juillet 2021, en l’an soixante et onzième de mon âge, j’entame une nouvelle vie. Oui, je sais, comme disait l’autre, et à juste titre, « on ne refait pas sa vie, on continue, c’est tout ». N’empêche que pour moi une nouvelle période s’ouvre.

En début de mois, je me suis retrouvé, comme je vous l’ai raconté, dans un état lamentable. Ce qui me chagrina fort. Et puis, vers la mi-juillet, j’ai fait une rencontre. N’allez pas croire que je fus saisi par le démon de minuit (moins le quart) pour reprendre l’expression d’Hervé Bazin ! A chaque âge ses plaisirs. Pour ce qui est des rencontres féminines, j’ai déjà donné. Un peu trop même selon certaines mauvaises langues. Cette rencontre concerne un kiné.

Suite à une infiltration dans l’épaules afin de lutter contre des douleurs, il m’avait été prescrit des séances de kiné. J’en trouvai plusieurs à Mortain et appelai le premier de la liste. Nous étions fin juin, mais il ne put me recevoir que le 13 juillet, à une période où, comme je l’ai écrit, je me foutais de mes douleurs scapulaires comme de l’an quarante, voire plus, vu mes problèmes d’équilibre , de tremblements et de mal-être général.

Il se trouva que le hasard fit que je tombai sur l’homme qu’il me fallait. Plutôt que de se concentrer sur mes épaules, il me fit faire quelques tests qui confirmèrent mon incapacité à tenir sur une jambe plus de 2 secondes, un total manque de souplesse et la nécessité de rectifier mon maintien corporel. Pour ce qui était des troubles de l’équilibre et des tremblements, il me conseilla de prendre rendez-vous avec un neurologue, ce que je fis. Plutôt que de contredire les diagnostiques d’autres soignants, il évita de se compromettre par un jugement net me disant qu’il faudrait du temps pour déterminer l’origine exacte de mes troubles.

Les quelques séances que nous eûmes consistèrent, outre l’essai de divers exercices, en des conversations fructueuses où je lui signifiai ma profonde aversion pour le sport, et généralement tout effort physique produit sans utilité immédiate (si bêcher une parcelle pour y planter des haricots me paraît raisonnable, les braves gens que je vois courir sans être poursuivis par un chien ou la police me semblent ridicules). Il balaya mes répugnances à l’exercice en m’expliquant qu’il ne s’agissait aucunement d’efforts gratuits mais de moyens d’améliorer mon état de santé et de retarder autant que faire se pouvait les inéluctables effets de l’âge afin de vivre le mieux possible les années à venir. Il ajouta que cela impliquait un un changement de vie et d’habitudes qui ne pouvait se produire sans l’adhésion de la personne concernée.

Cette approche me parut juste d’autant plus qu’au fil de nos conversations, je l’avais entendu tenir des propos sur la santé et la longévité qui recoupaient mes vues . J’étais en confiance, voyant que je ne n’avais pas affaire à un de ces ravis de la crèche qui vous promettent la lune et accessoirement une éternelle jeunesse si vous suivez leurs conseils et l’enfer dans le cas contraire.

Lors de notre avant-dernière rencontre je lui proposai qu’il m’établît un programme d’exercices et que nous marquions une pause durant laquelle j’aurais le temps de voir si j’étais prêt à mettre ses conseils en pratique et d’obtenir l’avis du neurologue. Il fut d’autant plus d’accord qu’il prenait bientôt ses vacances. Mardi dernier, muni de quoi écrire, je me rendis à mon rendez-vous. Précaution inutile, vu que, d’entrée, il me remit le programme qu’il avait préparé pour moi. J’en fus ravi, vu qu’il m’est souvent arrivé que d’un rendez-vous sur l’autre, des soignants ne se souviennent plus de la raison qui motivait ma venue.

Hier, je suis aller acheter un vélo d’appartement d’occasion trouvé sur Le Bon Coin. Ce matin j’ai fait, en plus des quelques minutes de vélo préconisées qui progressivement devraient m’amener à une demi-heure quotidienne, la centaine de mouvements prescrits. J’ai la certitude de réussir à m’y tenir et à obtenir des résultats encourageants car quand je relève un défi, je le mène, quel que soit le domaine, à condition bien entendu que ça ne dépende que de moi, toujours à bien. Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que j’en aie assez, comme tous le reste. Mais les améliorations acquises seront autant de gagné.

Vu qu’en plus de mon programme d’exercices j’ai décidé de me lancer dans la fabrication de saucisses de canard, de merguez maison et d’autres saucisses si affinités, je vais vous laisse pour aller commander les boyaux et les entonnoirs à saucisses afin de mener à bien ce projet.


14 commentaires:

  1. Vivement que vous nous parliez de vos saucisses, d'autant que là, personne ne vous empêchera de nous mettre les photos d'icelles !

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    1. Les boyaux sont en route, les entonnoirs ne devraient pas tarder à arriver, toute la documentation requise est rassemblée, les viandes seront achetées lundi : le temps des saucisse est proche ! Espérons que la tendance naturelle des canards et des moutons ne les pousseront pas à me censurer.

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  2. "un changement de vie et d’habitudes". Rien que ça! Qui a envie d'en changer à cet âge?
    Orage

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    1. Moi, pour un temps, vu qu'on ne change jamais vraiment...

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  3. Faites aussi de la marche, si possible à bonne allure. Au moins 6000 pas par jour : c'est simple, très efficace pour la santé et convient à ceux qui ont toujours le regard en éveil.

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    1. Absolument d'accord. Je confirme.
      La sédentarité fait des dégâts, et tout bon médecin vous conseillera de faire 30 minutes de marche par jour. En plus la marche stimule la réflexion, comme le savent tous les péripatéticiens.

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    2. Ça stimule la réflexion… sauf si on est occupé à compter ses pas jusqu'au six millième !

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    3. Et les podomètre, c'est pour les chiens ?

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    4. Pour votre prochain barbecue avec vos saucisses artisanales, invitez votre voisine Alice, veuve très consolable et consommable d'un Diafoirus.
      Ensuite, vous raconterez cette belle histoire typiquement normande dans un nouveau billet :
      Alice au pays des merguez

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    5. C'est ça ! et après Alice se retrouvera en cloque et c'est Messire Étienne qui devra casquer pour l'avortement !

      Ce sera alors : Alice au pays des mères Veil…

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    6. @ Anonyme : Ilse trouve hélas que je n'apprécie pas la marche. Le vélo (que je n'aime pas davantage), dans notre pluvieuse Normandie présente l'avantage de pouvoir être pratiqué à l'intérieur et donc de ne pas se cacher derrière l'excuse du temps pour remettre l'exercice au lendemain.

      @ Le Rabouilleur : Vous semblez tenir à me caser mais il se trouve que j'ai déjà donné : deux mariages, autant de concubinages, de longues liaisons m'ont amené à chérir ma solitude ! Alice ne connaîtra pas le pays de mes merguez.

      @ Didier : Il me semble que l'avortement est gratuit au pays de la mère Veil. N'importe comment, comme le révèle mon prochain billet, la barque pour Cythère estpour moi, temporairement, mise en quarantaine.

      Merci pour vos distrayants commentaires.

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    7. Je vous comprends. Avec les femmes, il y a du bon et du mauvais. Souvent peu de bon et beaucoup de mauvais.

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  4. L'idée est excellente mais afin de préserver mes chances de paradis j'ai fais le vœu de ne pas boire de whisky avant 19 h, heure tardive pour se mettre au pédalage.

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  5. Encore un petit mot avant que l'Oncle Jacques ne nous embarque pour Cythère !
    Lorsque je suis arrivée en France, à 8 ans et 1/2, après avoir passé les 5 ans de la guerre dans une sorte d'orphelinat à Shanghaï, on m'a appris à chanter :

    "La vie est belle comme tout, comme tout,
    Il suffit de la prendre par le bon bout..."

    Comme je ne comprenais pas cette histoire de "bon bout", je chantais :

    "La vie est belle comme tout, comme tout,
    "Il suffit de la prendre par le bambou" !

    Parce que le bambou, je connaissais ! Vous noterez avec moi, que cette dernière version marche aussi, et à la perfection !

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