..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 19 avril 2021

Coup de tête

 


L’autre soir, j’ai, pour la énième fois et toujours avec le même plaisir, regardé ce merveilleux film qu’est Coup de tête, avec le formidable Patrick Dewaere. Si j’étais du genre à établir des hit parades, ce film y occuperait sans doute la première place. Il tient dans mon histoire familiale une place spéciale : pour moi, pour ma défunte ex-épouse, pour ma fille, « Allez Trincamp ! » a été et reste une sorte de cri de guerre ou plutôt d’encouragement. Quand un problème se pose, quand le moral connaît un petit ou grand coup de mou, ce sont ces deux mots magiques (parfois accompagnés de «  But ! But ! But !» qui viennent soutenir notre courage. Bien qu’aucunement intéressés par le foot, l’utilisation de cette formule dérisoire a pour but d’amoindrir la gravité d’obstacles que ferveur et courage ne peuvent que surmonter.

Je ne vois pas l’intérêt que j’aurais d’expliquer les raisons de mon inconditionnelle admiration pour ce film de Jean-Jacques Annaud. Tout y est au top : scénario, personnages, acteurs. Toutefois, le film terminé, je me suis pris à réfléchir sur ce qui pouvait le rattacher aux autres du « triumfilmat » que je place au-dessus de tout, à savoir La Fiancée du Pirate et Coup de torchon. La réponse est claire : bien que situés dans des contextes très différents, ces films montrent, au sein de microcosmes, des personnages qui, pour une raison ou pour une autre, s’y trouvent marginalisés. Marie, vit dans une misérable cabane à l’écart du village, les minables « notables » du pays l’exploitent elle et sa mère éhontément, lui imposent un droit de cuissage. François Perrin, injustement viré de l’équipe de foot, ayant perdu son emploi, se voit accusé d’un viol qu’il n’a pas commis, on l’emprisonne avant d’aller le rechercher pour qu’il joue suite à un accident du car des joueurs. Lucien Cordier, flic d’une bourgade d’Afrique « colonisée » est en butte au mépris et aux humiliations de tous. Chacun à sa manière va se venger…

N’étant pas de tempérament vengeur, ce qui me plaît dans ces trois films, c’est la manière dont, à partir d’un microcosme où les traits des personnages sont parfois forcés jusqu’à la caricature, leurs auteurs dépeignent des archétypes de la comédie humaine. On n’y est loin du Comte de Monte-Chisto ! Question de ton. Les persécuteurs n’y sont que de pathétiques guignols. Aussi risibles que mauvais. Leurs victimes, quoi qu’ils fassent, y restent de brave gens. La comédie, quoi qu’il arrive, n’y cède jamais le pas au drame.

La vision du monde qui en ressort n’est guère flatteuse pour ce dernier. Il n’empêche que je la partage. Avec le temps, j’ai progressivement perdu tout réel intérêt pour une comédie humaine généralement jouée par de bien piètres acteurs. Je continue, avec de plus en plus de recul, d’en observer le spectacle sans trop d’émoi. Les bisounours, les ravis de la crèche, les indignés de tout bord, les âmes auto-proclamées « généreuses », les hypocrites sincères, les salauds de toute obédience, je les regarde avec un amusement teinté de dégoût. S’il m’arrive de temps à autre je leur donne un coup de griffe, c’est histoire de détendre mes opinions en toute gentillesse. Je ne saurais leur faire de mal vu que leur certitude d’être du bon côté des choses les rend invulnérables.

Puisque vous avez été sages je vous offre un super bonus :


PS : Puisqu’on en est à parler cinéma, hier soir, j’ai regardé Bonnie and Clyde. C’était pas mal. Comme quoi, il arrive de temps en temps que les Américains fassent des films acceptables. Ou du moins que, dans le passé, ils en étaient capables.


vendredi 9 avril 2021

La pseudo-intelligence des vrais cons

 

Exemple d'agriculture intensive parisienne

On se demande, quand on n’a vraiment rien d’autre à foutre, qui a commencé : l’œuf ou la poule ? Quoi qu’il en soit, l’œuf donne des poules et les poules donnent des œufs. La question du rapport entre le bobo-écolo, ou néo-connard pour employer un terme scientifique, et la grande ville est plus simple à traiter. En effet, si la grande ville est un véritable nid à bobos-écolos ce ne sont pas les bobos-écolos qui sont à l’origine des villes. J’en conclus donc que c’est la grand ville qui génère le bobo-écolo comme un organisme génère son cancer.

Contre toute logique, l’écolo-bobo se développe donc dans les milieux apparemment les plus hostiles à ses convictions affichées. Ses efforts pour pallier les inconvénients environnementaux de la ville ont un côté dérisoire quand ils ne sont pas carrément risibles. On vous parle de végétalisation des façades, de Potagers Urbains Collectifs, de forêts urbaines, et autres ersatz de « nature ». Mme Audrey Pulvar est adjointe au maire de Paris en charge entre autres fariboles de l’agriculture !

Si je parle de « convictions affichées » c’est que je ne suis pas vraiment convaincu de leur sincérité. J’ai plutôt l’impression qu’il ne s’agit pour nos bobo-écolos que d’afficher des opinions supposées correctes, histoire de se donner bonne conscience. Quand on est « amoureux » de ce qu’on appelle « la nature » et qui en fait n’a rien de naturel comme je me tue à le répéter, on ne vit pas en ville. Le bon Paul Guth, parlant des célibataires, les déclarait être ceux qui connaissaient le mieux les femmes et les enfants. Il en donnait pour preuve le fait qu’ils n’en avaient pas. L’écolo-bobo s’apparente en partie à ces célibataires en ce qu’il évite la nature comme eux femmes et enfants mais en diffère quand il professe un amour inconditionnel pour une nature idéalisée dont il se tient prudemment éloigné.

En fait, ces braves gens sont d’incurables citadins dont les convictions écologistes ne me paraissent, comme leurs idées politiques « progressistes », n’être qu’une partie du prêt-à-porter idéologique BCBG qui revêt leur vacuité intellectuelle. On ne peut pas leur en vouloir : pourquoi s’ennuierait-on à se construire une grille d’analyse personnelle quand on en trouve de toutes faites à pas cher dans tous les media mainstream ? Sans compter qu’adhérer à la pensée correcte vous permet de vous considérer comme intellectuellement et moralement supérieur aux ignares bas-du-front qui ne la partagent pas. Ces vrais moutons et faux rebelles oublient un détail : les dits bas du front ont, eux aussi été soumis à l’endoctrinement idéologique ambiant. Ne serait-il pas possible d’envisager que réflexions, lectures et expériences les en aient éloignés ? Que la fidélité à ses idées de jeunesse est peut-être moins un titre de gloire qu’un symptôme de paresse et/ou de sclérose intellectuelle ?

Se poser de telles questions reviendrait à mettre en cause le doux cocon idéologique qui, en l’éloignant de la réalité, lui offre cet enviable confort dans lequel se complaît tout décérébré qui se respecte.


mardi 6 avril 2021

C’est au pied du mur qu’on verra le maçon…

 

En l’an soixante-et-onzième de mon âge, que toutes mes hontes j’eus bues, ne du tout fol ne du tout sage, il m’arrive de penser à la mort en général et à la mienne en particulier. Ça ne date d’ailleurs pas d’hier. Certains cherchent à donner un sens à leur vie. Comme s’il n’était pas évident que la vie a un sens, qu’il est unique et mène en un temps indéterminé de la conception à la mort. Entre temps, on s’occupe comme on peut, on se construit. Il arrive hélas que sur la fin on se déconstruise. C’est compliqué, d’être humain. C’est très larvaire les premières années. Ensuite, que ce soit physiquement, intellectuellement ou moralement, on évolue. Vers un mieux, vers un pire ? Ça dépend et ça se discute.

Certains vouent leur vie à exceller dans un domaine de leur choix. Pourquoi pas ? Il s’agit là, comme disait ce bon Blaise, d’un divertissement généralement innocent. D’autres n’ont que la modeste ambition de survivre, ce qui se défend tant que ça ne devient pas une manie dictée par la crainte irrationnelle du trépas. La longévité, à mesure que la foi religieuse s’estompe, devient pour beaucoup une sorte de palliatif à leur mise en doute d’une vie éternelle.

En fait, je ne suis tenté ni par l’éternité ni par une vieillesse interminable. Je ne suis ni impatient de mourir ni enclin à m’accrocher à la vie à tout prix. A mon pneumologue qui m’agita sous le nez la perspective, probablement séduisante à ses yeux, de pouvoir vivre 120 ans en renonçant au tabac et à l’alcool, je répondis : « Pour quoi faire ? » Quant à la vie éternelle, elle me paraît aussi adaptée à cet être limité qu’est l’humain que peuvent l’être des bretelles à un lapin. Surtout si on y ajoute la conception anthropomorphique à mes yeux puérile et simpliste d’une vie terrestre qui ne serait qu’une sorte de stage destiné à évaluer nos mérites et partant à conditionner une éternité de félicité ou d’atroces souffrances. Comme si la réussite à un test pouvait assurer une vie entière de rêve et son échec une vie de merde.

Ces portes ouvertes étant dûment enfoncées, il se trouve qu’en ce moment on débat au parlement de la « mort dans la dignité ». Délicate question. Comment définir une telle notion ? Certains verront l’inéluctable déchéance physique qu’entraîne le grand âge comme une perte de dignité. D’autres considéreront que seule l’extrême souffrance alliée à l’incurabilité la font perdre. Les partisans de la belle mort, ou euthanasie, sont en faveur du suicide assisté que le désir de mort soit dû à une souffrance physique ou psychique.

Je suis opposé à l’acharnement thérapeutique. J’eus un jour, alors que mon épouse était hospitalisée, une conversation intéressante avec un anesthésiste, rencontré à son chevet et qui ne devait pas être trop bousculé. Je lui signifiai mon acceptation d’une mort inéluctable comme mon refus des inutiles souffrances qu’une sédation pouvait éviter. Il me surprit en me racontant que la sédation était bien tentante mais qu’ayant eu l’expérience de voir un sien confrère en bénéficier c’était loin de constituer la panacée que j’imaginais. Son malheureux ami avait en effet vu ses douleurs disparaître mais, resté conscient, il avait pu assister à la destruction progressive de ses organes par les métastases, durant une longue agonie indolore mais horriblement anxiogène.

Je suis tranquillement installé devant mon écran et je peux donc écrire sereinement que je suis en faveur du suicide médicalement assisté, lequel évite des traitements aussi coûteux qu’inutiles ainsi que des douleurs parfois dues en grande partie aux effets secondaires de ces traitements. Qu’en serait-il si je me trouvais au pied du mur ? Je n’en sais rien car la douleur comme la dégénérescence peuvent occulter toute conscience. Sans compter qu’existe en tout être vivant un fort instinct de survie. Il me semble cependant que refuser une loi qui en offrirait la possibilité à qui le réclamerait est manquer d’humanité. N’achève-t-on pas, par compassion les chevaux, les chats et les chiens inguérissables que pourtant l'on aime?

samedi 27 mars 2021

Les végétarismes

 

Cette affiche, aperçue  il y a quelques années sur les routes du Lot-et-Garonne
m'a bien fait rire mais je vous déconseille de mettre ce conseil en pratique

Dans la série les NHC (Nouveaux Humains de Compagnie), nous allons aujourd’hui traiter des différents types de végétarisme et des avantages et inconvénients que chacun présente afin que vous puissiez choisir celui de votre compagnon à deux pattes en toute connaissance de cause.

Le végétarisme est très tendance, surtout auprès de ceux qui veulent à tout prix sauver une planète supposée en danger de disparition. L’idée est généreuse, surtout si on réalise qu’en cas de disparition pure et simple de la Terre, cela aurait de très fâcheuses conséquences pour la Lune qui n’aurait plus rien autour de quoi se satelliser.

Comme dit souvent ma coiffeuse, « On gagne toujours à fréquenter des âmes généreuses ». Plus qu’à son pourboire, je pense que, ce disant, elle pensait à l’élévation spirituelle que les côtoyer apporte aux êtres en quête d’absolu. Fréquenter des adeptes du végétarisme ne peut donc que vous apporter un bénéfice moral.

Nous examinerons donc les dix tendances recensées du végétarisme en allant de la plus stricte à la moins sévère.

Les végans en constituent la branche la plus extrême. Non seulement ils se refusent à tout aliment d’origine animale mais répugnent à se vêtir ou se servir de tissus ou d’objets de la même provenance. Je suppose que, logiquement, ils refusent tout produit issu de la pétrochimie vu que le pétrole résulte généralement de la décomposition de planctons. De même, ils doivent s’interdire de demeurer ou de pénétrer dans tout bâtiment en calcaire, roche dont l’origine largement animale est connue de tous. Cela crée bien des contraintes mais dans la vie il faut savoir ce que l’on veut. Le bon côté des végans les plus enragés c’est qu’ils sont distrayants. Écouter discourir M. Aymeric Caron est pour moi une source inépuisable d’hilarité. Avec certains éléments radicaux, on peut s’adonner à des activités originales comme les attaques de boucheries ou la réalisation clandestine de films dans les abattoirs.

Un cran en dessous on trouve les végétaliens qui ne mangent que des légumes, des fruits, des céréales, des noix, des légumes et des graines mais à qui leur laxisme permet de porter des vêtements et chaussures de cuir et des foulards ou cravates de soie.

L’ovo-végétarisme permet, comme son nom l’indique, en plus de végétaux, de consommer des œufs. Si votre spécialité culinaire est l’omelette aux cèpes, vous pouvez la partager avec eux.

S’il bannit les œufs, le lacto-végétarisme, autorise les produits laitiers. On peut donc avec ses adeptes deviser gaîment entre la poire et le fromage.

L’ovo-lacto-végétalisme permet de se repaître en plus de végétaux d’œufs et de produits laitiers.

Plus laxiste encore, le pesco-végétarisme autorise en plus des œufs et des produits laitiers la consommation des poissons, des crustacés et des fruits de mer. Outre le fait que ce régime réduit le risque de carences alimentaires, il vous permet de partager leur repas avec ses adeptes sans trop vous emmerder.

Le pollo-végétarisme se rapproche du précédent mais remplace le poisson par la volaille comme il arrive à certains commentateurs des recettes du site Marmiton de le suggérer.

Le crudivorisme consiste à ne manger que des aliments crus. Il peut constituer une variante anti-cuisson du végétalisme mais certains crudivores ne répugnent pas à se goinfrer de viandes, poissons, fruits de mer, produits laitiers et œufs. On peut donc partager en leur compagnie un steak tartare ou divers carpaccios accompagnés d’une petite salade verte. C’est déjà ça…

Le semi-végétarisme, lui, me paraît une curieuse école. Vu qu’il permet de manger viandes, poissons, produits lactés et œufs. On ne saisit donc pas bien la différence entre ses pratiquants et les omnivores. Peut-être qu’ils reprennent systématiquement une deuxième portion de légumes ?

Pour finir parlons du flexitarisme. Le flexitarien sans aller jusqu’au végétarisme s’efforce de réduire, autant que lui permet son côté velléitaire, sa consommation d’aliments carnés. Est-ce que celui qui ne craignait pas d’ingurgiter une côte de bœuf à lui seul devient flexitarien quand il se contente d’une entrecôte de 300 g ?

Voilà, vous savez tout. Faites votre choix ! N’importe comment, vous n’avez rien à craindre car le végétarisme n’est pas contagieux : j’en suis la preuve vivante ayant partagé 3 ans durant la vie d’une végétalienne, cela n’a rien changé à mes habitudes alimentaires ni réfréné mon goût prononcé pour la barbaque.


mercredi 24 mars 2021

Indépendance charcutière

S’il est une chose dont un homme ou une femme puissent s’enorgueillir, c’est bien, à force d’efforts et de ténacité, d’être parvenu à s’émanciper de l’odieuse tutelle qu’exercent sur eux ces filous de charcutiers, leur vendant à prix d’or des produits souvent frelatés. En effet, comment connaître la proportion exacte de viande de pangolin, de chat ou de chauve-souris que contiennent leurs terrines, rillettes et autres préparations  ?

J’ai accompli en partie cet exploit mais je dois dire que ce ne fut pas sans mal. La première étape de mon activité charcutière fut de m’attaquer à la confection de pâtés de campagne. Je la relatai dans un article prônant cette activité comme remède à l’angoisse covidienne qui saisissait la France en ce triste mois de novembre 2020. J’en donnai alors la recette mais ce que j’omis de dire ce sont les affres par lesquels je passai en hachant les viandes. Mon vieux hachoir, s’il remplissait sa mission sans problèmes quand il s’agissait de préparer le bœuf bouilli  d’un hachis parmentier se montra bien moins performant face à de la viande crue. Je tentai de pallier ses bourrages en achetant de nouvelles grilles aux trous d’un diamètre supérieur mais en vain. Le désespoir commençait à me gagner quand, en dernier ressort, je décidai de changer la lame. Miracle : le problème était résolu ! Depuis, les fournées de pâté se sont succédé pour mon plus grand régal.

Ensuite, je m’attaquai à la préparation de rillons, charcuterie que j’avais découverte en Touraine mais à laquelle je n’avais plus goûté depuis trente ans. La nostalgie me poussa à rechercher des recettes sur le Net et j’en trouvai une à la fois simple et rapide. A la différence de celle que j’appliquais en Touraine et dans le Berry la cuisson n’impliquait pas que les morceaux de poitrine de porc cuisissent longuement dans le saindoux mais seulement 40 minutes dans une cocotte-minute. J’avoue qu’un certain doute me saisit quant au résultat mais ma nature aventureuse me le fit surmonter et j’obtins un mets délicieux. Depuis, coupés en morceaux, ces rillons font les délices de mes apéros. Comme le pâté, ils se conservent au congélateur et y gardent toute leur saveur. 

Mes rillons maison

Encouragé par ce succès, je décidai de m’attaquer aux rillettes. L’échec fut cuisant. J’expérimentai une première recette où, après avoir cuit à feu doux six heures durant dans le saindoux jambon et poitrine étaient censés se transformer en rillettes en les écrasant à la fourchette. Le résultat fut déplorable car je me trouvai au bout du compte avec des viandes trop frites et si dures que la plus obstinée des fourchettes n’aurait su les écraser. La raison en était que même après avoir été réglé au plus bas le plus petit des feux de ma plaque produisait trop de chaleur. J’étais sur le point de jeter l’éponge quand je réalisai que mon four, lui, pouvait cuire à basse température. Seulement, pouvait-on cuisiner des rillettes au four ? Une rapide recherche m’apprit que c’était le cas. J’y trouvai la recette du regretté Jean Carmet. Je la mis en œuvre et après 10 heures de cuisson à 120 degrés (en sortant ma cocotte toutes les heures pour en remuer le contenu et en éliminer progressivement os et couennes), j’obtins, après écrasement des chairs à la fourchette, ces deux terrines de délicieuses rillettes :




Sera-ce là la fin de mes aventures charcutières ? Je l’ignore. Mais il m’arrive de caresser, entre autres, des projets de saucisses, de pâtés en croûte, de saucissons secs, de magrets de canard séchés et de bien d’autres gourmandises. L’avenir me dira si à terme je pourrai passer devant les étals de charcuterie sans le moindre regard d’envie, fier de ma totale indépendance charcutière.