Guy Bedos nous a quittés. Dire que je
le regrette serait exagéré. D’une certaine manière les
« humoristes » modernes, style France Inter lui doivent
beaucoup : à sa hargne, à ses partis-pris idéologiques il
n’ont eu qu’à ajouter leur vulgarité. Si, dans ma lointaine
jeunesse j’ai pu apprécier les sketches qu’avait écrit pour lui
Jean-Loup Dabadie, les interminables monologues qu’il a pu produire
ces dernières décennies n’ont fait que m’agacer. J’espère
qu’il vit maintenant une paix que ses haines partisanes l’auront
empêché de connaître.
On
nous dit que l’épidémie de Covid-19 est en régression. S’il
est vrai que le nombre de malades hospitalisés ou en réanimation
est en baisse celui des décès, lui, ne baisse pas et même
augmente légèrement. Comment expliquer ce paradoxe ?*
Deux
manifs ont eu lieu récemment à Paris et on nous en promet une
gratinée pour samedi. La première avait pour but de réclamer la
régularisation de sans-papiers (généralement d’origine
africaine). La seconde pour dénoncer le racisme qui ravage le pays.
Les Africains (du Nord ou Sub-Sahariens) y vivraient dans un climat
de peur permanente. N’y aurait-il pas là une « légère »
contradiction ? N’est-il pas absurde de voir des gens lutter
pour pouvoir s’installer de manière pérenne dans un pays où ils
seraient censés mener une vie d’éternels persécutés ? Il y
eut dans les années trente et au début des années quarante, en
Allemagne, un régime raciste. Vit-on alors ceux qu’il persécutait
se battre pour s’installer sur son territoire ?
J’entame
aujourd’hui mon quatorzième jour de vapotage. Bilan positif. Je
n’ai pas pour autant cessé de fumer mais au lieu des 20 et
quelques cigarettes quotidiennes, je n’en fume plus que 4 ou cinq
et cela sans effort ni désagrément particuliers. Finies la
recherche du briquet égaré, les cendriers dans toutes les pièces,
la crainte des dommages que peut provoquer une cigarette oubliée ;
réduites la toux et les dépenses. Que du bonheur ! Finalement,
une décision gouvernementale que je jugeais stupide s’avère très
positive. Pourvou qué ça doure !
La
sécu est une mère pour moi : Madame Assurance (quel beau
prénom !) Maladie vient de m’informer par mail qu’en tant
qu’en tant que bénéficiaire d’une prise en charge pour une
affection de longue durée j’aurai droit auprès de mon médecin
traitant à une « consultation longue » prise en charge à
100 %. Car cette bonne Assurance, se fait du mouron pour moi,
elle craint que le confinement ne m’ait poussé à négliger mon
suivi médical avec toutes les terribles conséquences que ça
pourrait impliquer. Mon arythmie cardiaque ne me contraignant qu’à
une visite de routine plus ou moins annuelle chez mon cardiologue, je
ne me sens pas particulièrement concerné. Surtout que, confinement
ou pas, si j’avais eu besoin de soins, je me serais rendu chez mon
praticien. N’empêche que ça part d’un bon sentiment et qu’une
fois oublié le côté humiliant de la chose, savoir que quelqu’un
pense à moi et continue, à trois mois de mes soixante-dix ans, à
me considérer comme un enfant peureux peut faire chaud au cœur…
Une
bonne nouvelle : le CAC 40 s’envole ! +14 % en un
mois ! Ça ne vous fait ni chaud ni froid ? A moi non plus
mais ça doit bien être signe de quelque chose et réjouir certains.
*
Est-ce du au fait que le taux de résurrection continue d’être, au
mieux, infinitésimal ?