..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 19 mars 2019

Fermeture

Après plus de sept année durant lesquelles je m'étais refusé à le faire, je me suis résolu à modérer les commentaires que les lecteurs auraient la gentillesse de déposer en bas de mes articles. Je ne le fais pas de gaîté de cœur.

Cela est dû au fait, que, probablement en proie à une de ses crises sporadiques, un certain troll s'est permis de venir déposer ses crottes de mouche ici à maintes reprises tout au long de la journée d'hier. Ayant d'abord fait preuve d'une quasi-angélique patience à son égard des années durant avant de lui annoncer que ses insignifiants borborygmes seraient systématiquement effacés dès qu'aperçus, suite à son avant-dernière période de démence, je me suis résigné, afin de cesser de passer mon temps à effacer ses graffitis ineptes, à la modération.

Ce blog doit son existence, comme je l'expliquai dès sa création, à ma confusion passagère entre ce genre d'espace et les forums que je fréquentais jadis. M. Nicolas Jégou, qui en fut victime, m'expliqua, en termes aussi fleuris que fermes, que mes interminables commentaires n'étaient pas de mise sur son blog et que si j'avais des choses à dire je n'avais qu'à en créer un. Étant de ceux qui ont une légère tendance à comprendre ce qu'on leur dit, je suivis ce conseil.

Troll je fus donc et je m'en repends. Seulement, dans ma trollerie, j'avançai à visage découvert, utilisant ma véritable identité. Chose que ne font que peu de gens. Je suis contre l'anonymat et les pseudos quand ils ne servent qu'à dissimuler un total inconnu. Bien que ne l'ayant jamais fait en plus de quinze ans, je conçois, qu'afin d'éviter des ennuis aux niveaux professionnel, familial ou amical, certaines personnes y aient recours. Seulement, ça gêne les échanges. En effet, quand on connaît le sexe, la profession, les goûts, bref, un peu de la vie de son interlocuteur, le déséquilibre du dialogue est moindre, vu que ce dernier, s'il fait une lecture attentive des écrits auxquels il répond, peut se faire une idée approximative de leur auteur et de sa vie.

Le troll anonyme, lui, avance caché, dans le meilleur des cas, derrière un profil non renseigné et se permet ainsi d'importuner et souvent d'insulter une personne réelle. Le déséquilibre est alors total. Lui répondre serait aussi stupide que d'engueuler le vent qui couche mes jonquilles. On ne peut échanger avec l'inexistant.

J'ai longtemps pensé que recourir à la modération serait pour moi offrir au troll une victoire. Et c'en est une. Car sa malignité gratuite parvient à restreindre un espace de liberté. Seulement ce repli a ses avantages : désormais, ses délires et autres idioties seront captés à la source et ne viendront plus souiller un espace que je souhaite, autant que la période le permet, voir rester amical. Les pathétiques ruses dont il usa (usurpation d'identités, liens vers n'importe quoi) ne lui serviront à rien : tout message marqué du sceau de sa crasse sottise sera détruit.

lundi 18 mars 2019

Convergence des luttes

La liaison opérée entre soi-disant réacs et gauchistes pur jus se maintient pour un soutien à un mouvement qui a l'importance d'un pet dans la toundra. Vivent les mariés !

dimanche 17 mars 2019

Triste constat !

Face à la pantalonnade Gilet-jaunesque, provoquée par la grande famine de l'hiver 2018-2019 qui nous oblige chaque jour à enjamber les cadavres des morts de faim qui jonchent les trottoirs de villes et villages (la plupart des gens n'ayant rien à manger à partir du 10 du mois), force est de constater que seuls les partis d'opposition ont la solution tant à la misère qu'à la juste violence qu'elle provoque.

S'il y a bien une chose qui, par-delà leurs haines réciproques, les rassemble, c'est bien le constat que le gouvernement en place se refuse à appliquer les infaillibles recettes qu'ils détiennent pour résoudre TOUS les problèmes que connaît la France, le Monde, voire l'univers.

Certains ne manquent vraiment pas d'air. Prenons deux exemples au hasard : les Socialistes et les LR. Voilà des gens qui se sont succédé à la tête de l'État depuis des décennies. Certains mauvais esprits pourraient penser que, de manière accessoire certes, il se pourrait qu'ils aient un peu participé à l'instauration de l'état déplorable dans lequel tout le monde s'accorde à constater que se trouve la France. Curieusement, il semblerait que, probablement par timidité, ils n'aient pas osé mettre en œuvre les merveilleuses recettes qui leur auraient permis de faire de l'hexagone un pays de cocagne. Ce qui explique peut-être que rares sont ceux qui, les yeux embués, évoquent l'âge d'or qu'étaient les présidences Mitterrand, Chirac, Sarkozy ou Hollande.

Les partis n'ayant jamais été au pouvoir ou n'ont aucune chance d'y revenir ne valent guère mieux.Les premiers peuvent proclamer leur totale innocence dans l'actuelle catastrophe. Et ils ont raison comme il est vrai que ceux qui n'ont jamais conduit de voiture ne sauraient être tenus responsables, sauf en cas de sabotage, des accidents d'automobiles. Qu'ils se déclarent nationalistes, marxistes durs ou mous, leurs positions sont faciles à tenir. Pour ce qui est des seconds, ce n'est pas plus brillant. Par simple décence, je ne tirerai pas sur l'ambulance des communistes dont tout ce qu'on peut dire est qu'ils ne doivent leurs élus qu'à la réciprocité qu'entraîne la bonté qu'ils ont d'apporter leurs deux ou trois pour cents à d'autres partis de gauche afin que ceux-ci puissent de justesse battre leurs concurrents. Idem pour les Écolos (ou communistes peints en vert) qui ont pour particularité d'être de plus un vrai parti d'oppositionS (entre eux).

Tous ont le brave culot de prendre part aux débats télévisés où on radote et y débitent sans apparente lassitude leurs habituelles litanies. Je trouve ce spectacle bien triste, car, si je suis loin de soutenir le gouvernement actuel pour qui la synthèse entre droite et gauche consiste à retenir une grande partie de ce que les deux ont de pire, son opposition ne vaut pas plus cher.

A cela, il y a une raison : le pays est divisé et chacun veut tout son contraire : moins de prélèvements et plus de services, l'Europe et un gouvernement souverain, moins d'immigrés mais pas d'expulsions, réprimer les casseurs mais avec douceur, etc. Les points de véritable accord sont rares : on rejette le gouvernement et on veut faire payer les riches. Comment pourrait-on gouverner ? Je vois la France sombrer dans le multiculturalisme, la dictature des insignifiantes minorités, l'inversion des valeurs, l'envie, la haine, la sauvagerie, tandis que disparaissent le bon sens et la culture. J'assiste à tout ça avec un sentiment de totale impuissance.

Heureusement, tout ne dépend pas de la politique et mon sort me contente.

vendredi 15 mars 2019

On dorlote les vieux jetons !

Je reçois ce matin un courrier de Mme Carsat dont le nom entier, Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail, si aristocratique qu'il paraisse n'en est pas moins étrange : je n'avais pas jusqu'ici rencontré personne ainsi prénommée. La chère dame m'apprend que près de chez moi, l'ASEPT Basse-Normandie(à ne pas confondre avec ARTE, excellente chaîne Franco-allemande homophone), une copine à elle, organise près de chez moi une pièce de théâtre (ce qui laisse penser qu'auparavant cette œuvre théâtrale était désorganisée). Son titre , « Qu'est-ce qu'on attend pour être vieux ? » me laisse un peu perplexe car il me semblait jusqu'ici que le vieillissement était un processus inéluctable autant que continu et donc peu susceptible de provoquer la moindre attente. Ne se contentant pas d'être théâtral, ce spectacle est de plus musical et surtout GRATUIT et cela pendant 1h05.

M'attendant à quelque chose de bien rigolo, je fus très vite déçu car il est dit balayer (d'un revers de main?) des thématiques en lien avec le « bien vieillir ». Les guillemets semblent mettre en cause la réalité d'un tel concept, mais passons. Lesquels sont les suivants
  • entretenir sa mémoire, stimuler son cerveau (jeux, lecture, sorties, voyages...)
  • Rester en forme, tonifier son corps (activité physique quotidienne, alimentation équilibrée...)
  • Partager et rester en contact (relations amoureuses, amicales et familiales, bénévolat...
  • Penser à soi et veiller à sa santé

Mais ça ne s'arrête pas là, une fois la comédie musicale terminée, seront présentées les actions préventives de l'ASEPT : « ateliers bien vieillir », ateliers « nutrition santé seniors » ou « prévention des chutes », « ateliers mémoire », etc.

Il semblerait que les ateliers et les thèmes de la pièce se recoupent fidèlement si on fait abstraction du mystérieux « etc. ». Si j'ai bien compris, afin de se ménager une entrée réussie à l'EHPAD, on devrait jouer (au casino comme le fit mon défunt père sur le tard ?), lire (mais quoi ? L'horaire des chemins de fer ? Les panneaux routiers?) sortir (en boîte?) et voyager. Rester en forme me paraît une excellente idée, tonifier son corps aussi à condition de ne pas trop prendre de cocaïne, bien sûr. Pour ce qui est de rester en contact et de partager, je ne suis pas d'accord sur tout. Si j'ai des des amis sur facebook et qu'il m'arrive de partager avec eux statuts et liens, il se trouve que je ne suis pas très famille. Quant aux relations amoureuses, j'ai déjà beaucoup donné mais je doute d'être capable aujourd'hui d'en assumer plusieurs de front (comme l'indique le pluriel) à la satisfaction générale. Je pratique certes le bénévolat mais à mon seul profit. Étant d'un naturel plutôt introspectif, je pense souvent à moi. En revanche, j'ai beaucoup de mal à veiller sur ma santé : vu la déplorable hygiène de vie qui fut de tout temps la mienne, je doute du profit que je trouverai à m'en inquiéter maintenant.

Ne pensant cependant pas répondre à cette invitation, je n'en suis pas moins ému de voir que de braves personnes se dévouent corps et âme à la noble cause du « bien vieillir ». J'espère même qu'en cas de succès et dans un soucis de logique ils aborderont ensuite le thème du « bien mourir » qui lui s'adresse à tous et est rarement traité.

mercredi 13 mars 2019

Une époque formidable !

Ce matin, j'entends au poste que la prochaine vedette du Crazy Horse, célèbre temple du « nu chic » sera une unijambiste. Craignant être victime d'une surdité soudaine mais conscient que nous vivons des moments inédits, je fais une recherche sur le Net et suis bien vite rassuré quant à l'acuité de mon oreille et confirmé dans l'idée que nous vivons une époque merveilleuse : en effet, une certaine Viktoria Modesta (qu'on peut espérer savoir rester simple dans le triomphe) sera bien, du 3 au 16 juin prochains, intégrée à la troupe du fameux cabaret parisien.

Mais attention, si la belle (il se trouve qu'elle l'est) fut amputée d'une jambe à 20 ans, cela ne signifie pas qu'elle dansera le French cancan sur une jambe, performance délicate s'il en est. Car elle est équipée de prothèses. Non pas comme celle que chanta Dranem d'une jambe de bois mais de prothèses qui sont de véritables œuvres d'art. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais personnellement j'ai du mal, au contraire de la directrice artistique de l'établissement où elle se produira, à penser que« Dans un monde en plein questionnement sur le rôle et l’image de la féminité, la rencontre des univers du Crazy Horse et de Viktoria Modesta permet de mettre en scène une autre vision de la femme, de la sensualité et de la beauté au XXIe siècle ». Je ne suis pas non plus très convaincu par ce que la personne qui rédige l'article déclare au sujet de la nouvelle « évolution » qu'on constate dans le domaine de la mode en évoquant une top model amputée des deux jambes, une autre souffrant d'une maladie rare ou une autre encore trisomique.

J'ai plutôt l'impression que sous le prétexte progressiste de donner à chacun sa chance, on a fait un grand bond en arrière à savoir qu'on en est revenu à l'exhibition de « phénomènes » comme jadis on en montrait au public avide de curiosités dans les foires. Tout est bon pour faire du fric et d'autre part, cela permet aux performeurs « atypiques » de mener une vie moins frustrante que celle de simple handicapés. Il n'empêche que je ne trouve pas cette recherche du sensationnel très saine.

Je sais qu'aujourd'hui on nage à travers la manche sans bras, à travers l'Atlantique sans jambes et que la femme à barbe gagne le concours de l'Eurovision mais où s'arrêtera-t-on, si jamais on s'arrête ? Verra-t-on bientôt des trapézistes tétraplégiques, des tournois de mikado pour parkinsoniens, des compétitions de triple saut pour culs-de-jatte ?

En attendant la réponse, je vous propose cette chanson très fine de l'immense Dranem que mon père aimait à fredonner en des temps barbares :