Depuis quelques jours, me voilà revenu
en Normandie. J'en apprécie le climat enchanteur offrant tour à
tour brouillard, crachin, pluie et froidure. Bientôt viendra l'hiver
et peut-être ses neiges. Lui succéderont le Printemps et l'Été
Normands, des saisons qui n'existent qu'ici comme l'Été Indien
n'existe, quoi qu'on en dise, qu'en Amérique du Nord. Cette
mi-automne est le temps des bilans. Oh pas de ces bilans que fait
tout homme raisonnable quand approche l'hiver de sa vie, mais le
bilan annuel de mes activités en Limousin.
Du printemps à l'automne, j'ai alterné
toutes les deux semaines séjours Normands (pour l'entretien du
terrain) et Limousins (pour travaux et entretien du terrain).
Récapitulons donc ce en quoi ont consisté lesdits travaux.
Au mois de mars, la cuisine fut l'objet
de mes efforts :
Installation des portes de
placards repeintes
Peinture du plafond
(totalement ratée) et installation d'une rampe de spots
Un peu de plomberie pour
installer l'évacuation d'eau du lave-vaisselle et de l'évier
Un peu de terrassement
pour préparer l'implantation de l'abri de jardin
Début de la peinture des
boiseries
Ainsi débuta le
printemps.
Fin avril et début mai,
plutôt que me découvrir d'un fil ou faire ce qui me plaît, je
m'attaquai à la décoration.
D'une chambre d'abord
Puis du salon.
En juin, avec les grosses
chaleurs, je me contentai d'entretenir le terrain, de poser les
plinthes de la cuisine et d'en poncer le plafond en vue d'une
nouvelle peinture remplaçant la ratée. Rien de bien spectaculaire
donc,
à l'exception de la
peinture et de l'installation d'une nouvelle porte de garage.
En juillet, on changea
d'activités.
On coupa du bois,
on broya des branches,
Avant de terminer de
préparer les fondations de l'abri de jardin.
Au mois d’août, on
passa à la réalisation.
Grâce à la belle machine
pour ce (et d'autres projets) achetée couler les fondations fut un
jeu d'enfant. Enfin, d'enfant un peu bricoleur.
Quelques centaines de vis
permirent de monter la bête,
et d'obtenir ce
merveilleux résultat.
Arriva
septembre et il fallut bien se résigner à passer à la décoration
de la cuisine. Pour reculer cette inévitable échéance,
j'installai des néons
dans le garage.
Et je passai à
l'action : je repeignis le plafond (correctement, cette fois), peignis portes, fenêtre et
plinthes, posai le papier, revêtis l'affreux carrelage brun d'un
gris s'harmonisant avec l'évier changé en août ainsi qu'avec l'électroménager
et obtins le résultat suivant :
En octobre, rien de bien
intéressant. Beaucoup de temps fut pris par la taille des haies et
la tonte de la pelouse. Quelques menus travaux furent tout de même
réalisés : l'abri de jardin se vit doté d'un sol dallé
d'ardoise, un placard à balai fut construit dans la cage d'un
escalier devenu inutile, une prise fut installée sous le plan de
travail de l’îlot central qui permettra, reliée à une
multiprise, d'y utiliser le petit électroménager et enfin les poutres
et plancher furent traités au xylophène dans l'espoir de calmer
l'ardeur des vers qui s'y sont installés.
Ainsi, après un peu plus
de deux ans, le sombre taudis que j'avais acheté s'est-il transformé
en une maison claire et pimpante, du moins en ce qui concerne les
pièces à vivre. Les quelques personnes qui l'ont vu avant les
travaux ont eu la politesse d'apprécier ces amélioration comme ils
avaient eu celle de ne pas exprimer auparavant l'ampleur de leur scepticisme.
Décoration et carrelage
des sanitaires ainsi que la construction d'un sas permettant d'y
accéder sans avoir à sortir de la maison consisteront, avec la fin
des peintures extérieures, le programme de l'année qui vient.
Aurai-je ensuite la sagesse de paisiblement profiter de ma demeure ou me
lancerai-je à nouveau dans quelque ambitieux projet ? L'avenir nous
le dira...