..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 1 février 2017

Il gagne 300 000 € et moi 1000 !

Scandaleux, l'écart, non ? Un peu moins scandaleux que les 600 000 € de Mme Fillion la semaine dernière, trois fois moins que les 900 000 de cette semaine et encore moins encore que les sommes que le Canard nous révélera la semaine prochaine et les suivantes, mais tout de même !

Qui est ce nabab qui doit avoir entassé un sacré magot ! Eh, bien je dois l'avouer : c'est moi. En effet, au cours de mes dix dernières années d'activité, c'est ce à quoi a dû se monter mon salaire brut. Il se pourrait même que le total soit un peu moins élevé, mais j'aime à me vanter . Bien sur, je payais des charges, à hauteur d'environ 22%, ce qui ramène mes gains à 234 000 €. Soit 23 400 € à l'année ce qui amène le revenu mensuel à 1950 €. C'est beaucoup. Ce n'est pas trop. Et pas vraiment assez pour entasser des millions.

Mais pourquoi vient-il nous raconter sa triste vie, vous demandez-vous ? Parce que figurez-vous que j'ai remarqué qu'à l'occasion du « scandale » Fillon l'on voit un peu partout fleurir des comparaisons ridicules entre les 8 ans de salaires brut de la discrète Pénélope et le salaire net mensuel de tel ou tel indigné ou l'allocation mensuelle de ceci ou de cela d'autres vociférants.

Cette manière de présenter les choses est profondément malhonnête.

Une autre chose un peu curieuse est cet appel au remboursement des 500 000 ou 900 000 € (et pourquoi pas 3000 milliards d'Euros la semaine prochaine ?). Avant de le réclamer encore faudrait-il que les emplois en question aient été démontrés clairement fictifs. Ce qui n'est pas le cas et qui risque fort de ne jamais pouvoir l'être. Mais passons, le couple Fillon étant, par définition, coupable ne nous embarrassons pas de ce détail. Seulement, cette juste exigence qui monte de l'âme pure de tout un peuple, présente une faille : il s'agit de salaires bruts sur lesquels ont été acquittés une vingtaine de pour cents de charges. Mme Fillon n'a donc pas perçu l'ensemble de ces sommes et les lui réclamer c'est faire preuve d'une certaine légèreté. Il serait raisonnable de réclamer au organismes sociaux les cotisations par eux perçues.

Ce qu'il y a de bien avec un peuple peu versé dans les chiffres, c'est qu'il est facile, en comparant ce qui n'est pas comparable, de faire monter son indignation. Seulement, au profit de qui les instigateurs de ces confusions tirent-ils les marrons du feu ?

mardi 31 janvier 2017

El pueblo, unido, jamas sera vencido !

Depuis hier un merle s'était invité au resto des zoziaux. Non content de s'y empiffrer, il empêchait toutes les autres espèces de s'approcher de la mangeoire et les malheureux volatiles se trouvaient réduits à picorer ce que cet infâme accapareur laissait tomber au cours de ses séances de gloutonnerie.

Bien que susceptible de choquer les âmes sensibles éprises d'égalité, notre devoir d'information nous contraint à publier cette photo montrant le malfaisant montant la garde sur le trésor qu'il s'est injustement approprié :




Il semble toutefois que, s'unissant, moineaux, verdiers et autres pinsons, soient parvenus à déloger le ploutocrate car un peu plus tard, je l'ai vu réduit à picorer à terre en compagnie des autres oiseaux. Cette révolution aviaire devrait, je l'espère, rendre l'espoir aux prolétaires et les pousser à renverser les capitalistes qui se gobergent tandis que le peuple meurt de faim (ou d'obésité).

lundi 30 janvier 2017

Désolé de vous l'apprendre...

...mais certains Français sont cons. TRÈS. J'en veux pour preuve l'irrésistible ascension du petit Macron. Voilà un gamin qui n'a jamais été élu que par son ex-prof de français, qui conseilla M. Hollande qui grâce à lui, peut-être, connut les insignes succès que l'on sait, qui ne fut ministre que deux ans, qui a est aussi doué en art oratoire que je puis l'être en danse classique, qui se dit à la fois à droite et à gauche mais quand même un peu plus à gauche, qui n'a pas de programme, pas de parti et que nos tristes concitoyens envisageraient, selon des sondage de placer dans le peloton de tête des candidats à la présidentielle !

Je critique, je critique mais il doit bien avoir quelque chose pour lui, ce petit jeunot ! D'abord, il est jeune, propre sur lui, bien peigné et de physique agréable ce qui est capital pour celles et ceux qui aiment que l'on soit bien peigné, propre sur soi et de physique agréable. Ensuite, comme ceux qui n'ont jamais fait grand chose, rares sont les griefs qu'on peut avoir à son égard. De plus, en grenouillant entre la haute administration, la politique et la banque d'affaires il est parvenu à bien se garnir les poches, chose qu'on adore quand on ne la déteste pas.

Mais est-ce bien suffisant pour qu'on envisage de le faire présider au destin de la nation ? Je suppose qu'en cherchant bien des les allées des divers pouvoirs, des Macron, des Macronets ou des SuperMacron, on doit en trouver à la pelle. Plus que tout, il a l'attrait de la nouveauté.

La nouveauté, c'est un atout majeur. Quand on dit nouveau, on a tout dit ! C'est nouveau, c'est bon. Regardez les téléphones de M. Apple : certains sont prêts à coucher dehors pour avoir le nouveau. Regardez les nouveaux gadgets dont on équipe les voitures : des essuie-glaces qui démarrent quand il pleut, des phares qui s'allument quand il fait sombre, des caméras qui vous aident à vous garer (quand la voiture ne se gare pas toute seule!), un système d'aide au démarrage en côte, bref toutes sortes de nouvelles sources de pannes potentielles et d'équipements qui n'ont de réelle utilité que pour des gâteux profonds. Mais c'est nouveau et donc ça plaît. Ça peut même aller jusqu'à sembler indispensable, comme la nouvelle lessive, la nouvelle couche-culotte, le nouveau rasoir, le nouveau fixe-chaussettes, la nouvelle purée, les nouveaux pauvres et toutes les autres nouvelles nouveautés.

En fait, M. Macron est un produit du marketing mediatico-politique, lancé comme un produit de grande consommation. Seulement, comme le disait le bon Président Pompidou, « dans la politique il y a des cactus » et pas que des cactus : des boules puantes, des peaux de banane, des chausses-trappes, des anguilles qui ne demandent qu'à sortir de sous leur roche, bref, toutes sortes d'obstacles susceptibles de faire éclater les bulles. Celle de M. Macron éclatera-t-elle ? Le proche avenir nous le dira.

Quoi qu'il se passe une chose demeurera qui est à déplorer : certains Français sont cons. TRÈS.

samedi 28 janvier 2017

Handicap !

Le « scandale » Fillon m'a permis de constater à quel point je souffrais d'une grave atrophie de la capacité d'indignation, de l'exigence morale voire même des glandes envieuses. Ce diagnostic désespérant, je l'ai fait ces derniers jours. En effet, tandis que tout un chacun s'étouffait d'indignation face aux salaires perçus (indûment, forcément) par Mme Fillon, faisait une grave crise de moraline aiguë ou se lamentait sur l'injustice d'un sort qui l'amenait à bosser comme un dingue (ou parfois même à ne rien faire de ses dix doigts) pour des sommes misérables tandis que d'aucuns se gobergeaient, je suis resté de marbre.

Peut-être parce que j'ai dès ma lointaine jeunesse pu constater que le piston faisait marcher la machine et qu'il fallait huiler les rouages pour éviter qu'ils ne grippent. Peut-être encore parce que mon expérience m'a amené à constater qu'à tous les niveaux de la société la totale probité n'était pas souvent la règle. Peut-être aussi que mon éducation d'abord et mon expérience (encore!) m'ont détourné de tout sentiment d'envie. Quelles qu'en soient les raisons, je dois confesser une totale incapacité à l'indignation, une exigence morale faiblarde et une absence d'envie inquiétantes. Si à cela on ajoute une tendance à n'accorder que peu d'importance aux tempête qui secouent les verres d'eau et aux événementicules qui bouleversent Landernau, je suis vraiment handicapé.

Comme tout handicapé, je subis une forme de rejet. La meute hurlante semble mal comprendre mon refus de la rejoindre. Je ne changerai pas pour autant. Parce que, voyez vous, je suis de droite et pas populiste pour un rond vu que mon handicap m'en prévient. J'accepte très bien que ceux qui disposent d'avantages ou de positions les permettant en fassent usage. Je ne crois pas en l'égalité. Je n'exige pas d'autrui un sens moral sans faille. Pas plus du ministre que du SDF. Si une position paraît enviable, il faut se donner le mal d'y accéder (ce qui n'est jamais gagné d'avance). Si on est incapable de le faire, quelles qu'en soient les raisons, qu'on se contente de son lot ou qu'on tente de l'améliorer dans la mesure de son possible. C'est ce que j'ai fait depuis que j'ai débarrassé mon esprit des poisons socialisants qu'y avaient été malignement inoculés.

Aux politiques je ne demande QUE d'être efficaces dans la défense d'options conformes aux miennes. Si je ressentais le besoin d'exemples moraux (et je ne le ressens pas), ce n'est pas vers eux que je me tournerais. Je préférerais un corrompu qui résolve les problèmes du pays à un saint incapable. L'exigence d'une moralité parfaite chez les politiciens est un produit d'importation anglo-saxonne. Juste un de plus, comme s'ils n'étaient pas assez nombreux et destructeurs comme ça. Si l'Europe a eu la sagesse de se débarrasser des puritains au XVIIe siècle pourquoi irions-nous importer leurs valeurs plus de 3 siècles plus tard ? De même, sommes-nous à ce point dénués de ressources propres pour monter en épingle les « solutions » sociétales des luthériens scandinaves ? A l'instar du brave Édouard Herriot je crois que la « "La politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop." à quoi j'ajouterai « A tout péché miséricorde » Je laisse l'anathème aux autres, vu qu'il ne mène qu'au « Tous pourris » qui lui-même mène au populisme qui est à la droite ce que le bœuf mironton est à la vielle de gambe.

Les seules choses qui pourraient me pousser à voter pour un candidat quelconque, en dehors de barrer la route à la gauche, c'est qu'il défende un programme en accord avec ce qui me paraît prioritaire, qu'il me convainque qu'il l'appliquera et qu'il soit en position d'être élu. Je n'en vois pour l'instant aucun qui réunisse ces trois critères.

vendredi 27 janvier 2017

Conseil d'orientation (2)

Venons-en à notre seconde stratégie que je nommerai celle « du parti » par opposition à la première qui est « de terrain ». Cette méthode peut se scinder en plusieurs sous-méthodes. Nous consacrerons un paragraphe à chacune.

Celle qui, sans être assurée, est la plus prestigieuse requiert de vous que vous soyez une bête à concours, ce qui n'est pas donné à tout le monde, Dieu merci, car sinon la concurrence serait plus rude. Donc vous en êtes. Après avoir intégré Sciences-Po, vous entrez à L'ENA en sortez avec un rang honorable qui vous ouvre les portes de la haute administration, laquelle offre,à son sommet des postes bien plus lucratifs que ceux de parlementaire ou de ministre. Vous pouvez, au passage devenir agrégé de quelque chose, ça vous pose en homme de culture et fait joli sur un CV. Intégrer une administration, même si tel n'est pas votre rêve, vous permettra toujours d'assurer la matérielle en attendant mieux. Ce n'est pas M. Hollande, qui déclara jadis pouvoir être payé à ne rien foutre à la Cour des Comptes, qui me contredira. Parallèlement à vos études, il vous faudra militer dans un parti de gouvernement et dans le syndicalisme étudiant. Il vous faudra vous y faire remarquer d'un ténor de votre parti, ministre ou ministrable et parvenir à ce qu'il accepte que vous le secondiez gratuitement, voire moyennant finance. Ce n'est pas forcément une sinécure ! Le politicien arrivé tend à se prendre pour un roi. Flattez-le, endurez sans broncher ses sautes d'humeur, laissez-lui la paternité de vos projets : votre fin justifie ces moyens. Avec un peu de chance, au bout de quelque années vous vous retrouverez bien conseiller d'un ministre ou du président. Bombardez-le alors de rapports et de notes sur des questions diverses et variées. Ils ne seront que rarement lus, mais mettront en valeur votre capacité de travail et de synthèse et vous feront apparaître comme un homme d'avenir. Si ça marche, il n'est pas impossible qu'à l'occasion d'une législative on vous parachute dans une circonscription où un cochon portant la casquette de votre parti ne saurait qu'être élu (quitte à ne pas renouveler son investiture au politicien de terrain qui depuis quarante années y a œuvré pour le parti). Cette méthode est la plus rapide, mais non la plus facile.

Admettons que vous n'ayez ni les capacités ni l'ardeur à étudier que requiert le plan ci-dessus exposé. Vous avez toujours, en étudiant bien mollement, la possibilité d'arriver par le parti. Pour cela, il faut, en plus d'y adhérer, parvenir à se hisser à la tête d'un syndicat étudiant afin de fomenter au sein des universités des troubles aptes à vous propulser sur le devant de la scène. L'étudiant, ou du moins certains étudiants, sont volontiers partants pour des troubles, quels qu'en soient les motivations et leur pertinence car ils permettent de longs débats plus animés que les cours ou TP auxquels d'ailleurs ils n'assistent en général pas. Chacun peut y prendre la parole (sauf les muets, ça va de soi) et s'y faire applaudir à condition d'y sortir des énormités et de faire preuve d'un total irréalisme. Seulement, se hisser à la présidence du syndicat prend du temps , aussi vous faudra-t-il rester longtemps sur les bancs de la fac. C'est ainsi que M. Bruno Julliard, après huit ans de longues et laborieuses études, s'il parvint à faire son chemin à l'UNEF n'alla pas jusqu'à décrocher un mastère. Il est tout de même parvenu à devenir adjoint à la maire de Paris.Est-ce un début ? Est-ce une impasse ? L'avenir nous le dira. Toutefois, certains de ses prédécesseurs ont montré qu'ainsi on pouvait obtenir une place au parlement ou au gouvernement. Le nombre en est toutefois réduit.

Reste le syndicalisme et les associations. Je ne le conseillerai pas. Trop lent, trop hasardeux, peu glamour.

Je ne mentionnerai que pour mémoire la voie héréditaire, celle ou fils ou fille viennent remplacer leur vieux père car elle est réservée aux membres d'un cénacle réduit.

Choisis ta méthode, mon gars !