A l'occasion du nouvel an, il est dans
la tradition de prendre de « BONNES » résolutions.
Lesquelles seraient susceptibles de conduire à une vie plus saine et
par conséquent au bonheur. On se promet de cesser de fumer, de boire
moins, de faire du sport, de divorcer, bref, on se planifie une autre
vie.
C'est une erreur. Profonde ! Tout
ça ne saurait mener qu'à un échec avec pour corollaire le constat
qu'on est un (ou une) être velléitaire, incapable de se réformer,
en résumé un bien triste personnage, une sous-merde que seule sa
lâcheté préserve du suicide.
Si on était fait pour ne pas fumer,
être tempérant, faire du sport ou quitter un conjoint désagréable,
ça nous viendrait naturellement. Est-ce que, pour ne prendre qu'un
exemple, Teddy Riner se dit chaque premier de l'an qu'il devrait se
mettre au judo ? En fait, les peccadilles qu'on se reproche sont
moins de véritables défauts que de naturelles tendances. En tentant
de lutter contre elles, on ne fait que démontrer que la moindre
d'entre elle n'est pas une tendance à la culpabilisation (en général
doublée d'un manque chronique de volonté).
La solution n'est donc pas là. Si vous
tenez vraiment à prendre des résolutions, prenez-en de
« MAUVAISES ». « Cette année, je continuerai
de boire, fumer, de pratiquer pour tout sport la télé-sur-canapé,
de m'écraser devant ceux que je crains (conjoint, chefaillon,
etc.) » pourrez-vous écrire en lettres d'or sur un
parchemin joliment encadré . Chaque fois que vous passerez devant,
vous vous sentirez homme ou femme de parole !
Assumez vous, que diable ! A quoi
bon tenter d'être un (e) autre ? Faites avec ce que vous êtes.
Surtout qu'à bien y réfléchir, il y a peu de chances que les
quelques jours que tiendraient vos « BONNES »
résolutions parviennent à compenser des années et encore moins des
décennies de mauvaise hygiène de vie.