M. Hollande veut arracher des électeurs ( ??!!). M.
Valls a peur de voir la France se fracasser. M. Debbouze menace de retourner au
bled ( ne s’ennuiera-t-il pas un peu à Trappes ?). M. Le Clézio rendra son
passeport. La RSC™, l’Obs dénoncent à tour de bras les turpitudes des candidats
du FN. Les antiracistes font leur bruit habituel. La France, enfin, la
républicaine, la noble, la grande, la belle, la de gauche pour tout dire est
dans tous ses états car un péril inouï la menace : le Front National selon
les sondages arriverait en tête au premier tour des prochaines élections
départementales !
La dernière trouvaille des anti-FN (est-ce que ça paye bien
comme métier ?) est de dire que la gauche unie dépasserait le FN en suffrages. Certes. Et si
ma tante en avait… Car c’est quoi, la gauche unie ? Les radicaux, les
socialos, les communistes et les gauchos ? S’ils étaient capables de
s’unir, ça se saurait ! Et puis, si la gauche a besoin de ses extrêmes
pour devancer le FN, pourquoi la droite ne s’unirait-elle pas avec ce que la
gauche nomme la sienne ? Dans ce cas, on se trouverait avec une droite
unie aux environs de 60 % !
Cette comédie est pitoyable ! Il faut dire que depuis
qu’en 1983 Mitterrand a sifflé la fin de la récréation collectiviste, la gauche
n’a plus RIEN à dire. Pour tenter de donner une illusion de vie à son cadavre, il lui faut s’inventer
un ennemi, faire semblant de défendre des valeurs. Alors, elle défend la
république, combat le racisme, prétend faire évoluer les mœurs. Comme si la
république était en danger, comme si le Ku Klux Klan paradait dans nos rues,
comme si les mœurs avaient besoin d’elle pour évoluer.
Si le FN n’existait pas, ça ne changerait rien. Elle se
contenterait de taxer de fascisme, de racisme, d’homophobie, en résumé de tous
les crimes impardonnables la droite traditionnelle dont elle mettrait le
républicanisme en cause. Elle le fit jadis pour Chirac (si, si !) et
naguère pour Sarkozy. Si les « gaullistes » n’existaient pas, les
centristes lui serviraient de cible. Car, au-delà de la grandiloquence, il ne s’agit
au fond que de sauver prébendes et sinécures.
Le problème est que la gauche choisit mal ses chevaux de
bataille et qu’elle les épuise en d’inutiles parades. Elle sent monter dans le
pays une défiance face à l’immigration ? Elle sera immigrationniste !
Une inquiétude quant à l’identité nationale sourd-elle ? Elle sera
communautariste et multiculturaliste ! L’évolution du modèle familial
inspire-t-elle des inquiétudes ? Elle prendra fait et cause pour les LGTB ! Seulement, à force de dire que l’apocalypse
est au coin de la rue sans que grand-chose ne se produise, les Cassandre perdent
tout crédit. On cesse de les écouter puis comme leur logorrhée demeure
inextinguible elle agace eton finit par prendre son contrepied.
Dans un peu plus d’une semaine, nous saurons si la gauche sera parvenue à endiguer l’ampleur
du désastre annoncé. Ou pas. Qu’importe au fond ? Quel qu’en soit le résultat, elle nous
aura, une fois de plus, offert le pitoyable spectacle d’officiers d’une armée en
déroute tentant de rameuter leurs troupes à grand renfort de slogans usés
jusqu’à la corde.
PETIT SUPPLÉMENT
GRATUIT
In Memoriam Terry Pratchett
Le créateur du Discworld est mort hier. Ma compagne de l’époque
me l’avait fait découvrir il y a plus de 20 ans. J’en devins fan, au point de
traduire Reaper Man histoire de m’amuser.
Et puis tout passe, tout lasse. Des amis anglais me firent découvrir Robert
Rankin dont je traduisis, pour la gloire encore, Snuff fiction. Robert supplanta Terry dans mon cœur volage…
En guise d’oraison funèbre je laisserai la parole à Mr
Rankin* :
Je viens d’apprendre
la navrante nouvelle que mon vieil ami Terry Pratchett s’est éteint. Il s’était
montré un supporter enthousiaste de mes livres dès les premiers jours et m’avait
prodigué nombre de précieux conseils dont, je le regrette, je n’ai guère tenu
compte. Nous avions l’habitude de nous lancer dans d’épiques disputes après quelques verres de vin et nous avons
partagé bien des rires. C’était un homme remarquable et je suis fier de l’avoir
connu, avec lui le monde a perdu un talent merveilleux. Quelle tragédie ! Repose en paix, Terry, nous t’aimons. Là
dessus je vais me soûler.
*Traduction assure par votre serviteur du statut facebook qu’il
publia hier