J’entends sur la RSC™, l’invité de M.Weill, un dirigeant
EELV, dont je ne me souviens plus du nom, répondre que la déchéance de la
nationalité et autres mesures préconisées contre les djihadistes par M. Sarkozy
,n’est pas la solution au problème : « Qu’ont à faire de l’indignité nationale des gens qui sont prêts à
mourir pour leur cause, se gausse l’ « esprit supérieur » ? »
. Ce qu’il faut, c’est lutter contre la ghettoïsation qui amène de jeunes
Français à prendre des positions extrémistes.
Cet homme est la sagesse même, comment le contredirais-je
alors que je défends cette dernière thèse (sans pour autant
penser qu’il s’agirait là d’une panacée propre à tout résoudre) ? Sauf que, et
c’est une triste habitude de nos chers
degauches, il confond l’urgence et le long terme.
Il est certain que l’emploi
de matériaux de construction ininflammables et une bonne installation
électrique sont des moyens (entre autres) de lutte contre l’incendie.
Seulement, quand il y a le feu à la maison, mieux vaut appeler les pompiers qu’envisager
de nouvelles normes de construction. De même quand les voleurs s’apprêtent à
ouvrir votre porte avec un pied de biche, mieux vaut appeler la police que
réfléchir à un programme d’éducation morale apte à détourner les jeunes des
tentations cambrioleuses. Il est également certain qu’un régime sain peut
éviter l’athérosclérose, seulement en cas d’infarctus, mieux vaut appeler le
SAMU qu’envisager une alimentation mieux équilibrée.
Une constante de la « pensée » de gauche consiste à refuser l’action immédiate, au
prétexte qu’elle s’attaque aux symptômes et non aux causes profondes. Alors qu’action
immédiate et politique à long terme ne sont pas contradictoires mais
complémentaires.
De plus, rien ne prouve que ces fameux remèdes à long terme dont
elle se déclare si friande soient réellement mis en œuvre par la gauche, qu’elle
en ait les moyens ni qu’ils soient efficaces.
Au niveau du réel, la conséquence réelle de cette conception des choses est
le laxisme. Mme Taubira proclame haut et fort que la prison n’est pas la
solution. Partant, elle recommande que l’on fasse bénéficier les (parfois
multi-) récidivistes de réductions de peine et les renvoie dans la nature.
Seulement, en attendant que le prêchi-prêcha citoyen ait transformé les futures
générations d’assassins potentiels en doux agneaux, ceux qui auront été
relâchés, faute d’une rééducation complète ou suite à une conversion de surface
à l’angélisme, n’en continueront pas moins de sévir…
Pour en revenir à nos djihadistes, la privation de la
nationalité aurait pour effet de rendre légal leur éloignement du territoire
national tandis que les solutions à long terme de notre bon gauchiste leur
permettront en toute légalité de revenir y perpétrer leurs actes sanglants. Si
la première option ne résout pas tout, la seconde ne résout rien.