Le pompier-pyromane est un personnage classique faute d’être
vraiment sympathique. On peut cependant lui reconnaître le mérite de participer
à l’extinction du feu qu’il a lui-même allumé. Le pyromane-pyromane n’a pas
cette délicatesse. Après avoir créé l’incendie il continue de l’attiser et y
déverse toute l’huile nécessaire à son expansion. Loin de se sentir criminel,
il est persuadé de faire œuvre utile et n’a que haine envers ceux qui le
combattent. S’il n’était une métaphore, dans une société raisonnable, on le
maîtriserait dès que possible et on l’enverrait en quelque cul-de-basse-fosse
pour le reste de ses jours afin de mettre fin à ses ravages. Mais ça, ce serait
dans une société raisonnable…
A qui donc, blogueur abscons, votre métaphore fait-elle
référence, me demanderez vous ? Mais aux « antiracistes »,
voyons ! Que font ces gens sinon
allumer le feu de la haine et l’entretenir ? Par exemple, ils ne manquent aucune occasion
de rappeler les crimes commis par notre nation, esclavagisme et colonialisme
étant les principaux. Ensuite ils ne cessent de dénoncer comme crime raciste la
phrase la plus anodine. Ils font ensuite condamner leurs auteurs par des juges
acquis à leur cause.
Inciter à la haine d’autrui en fonction de son appartenance
à une race n’est-il pas honteux ?
Certes mais encore faudrait-il s’entendre sur ce qu’est une incitation à
la haine. Où la critique ou la plaisanterie cessent-elle pour céder le pas à
l’appel au meurtre de masse ? La différence paraît évidente à toute
personne sensée. Elle ne semble pas l’être pour nos antiracistes.
Et puis surtout, il y a le contexte. Rappeler sans cesse des
faits remontant à plus d’un siècle et demi (esclavage) ou qui ont pris fin il y
a moult décennies (colonisation) est-il vraiment utile quand nous accueillons
sur notre sol des millions de gens venant d’anciennes colonies ou d’îles peuplées de descendants
d’esclaves ? Est-ce de nature à faciliter
l’entente mutuelle ? Les Français d’aujourd’hui sont-ils responsables des
fautes (ou des bonnes actions car il y en a tout de même eu) de leurs
aînés ? Bien que n’étant plus de première jeunesse, je peux vous assurer
n’avoir jamais réduit quiconque à l’esclavage et n’avoir colonisé aucune
contrée ! L’histoire est une chose, la culpabilité héréditaire est une ânerie.
Raviver les plaies d’un autre temps, même si elles continuent d’avoir des
conséquences aujourd’hui (de même que la conquête de la Gaule par les Romains a
celle de me faire m’exprimer en un patois latin largement abâtardi) n’est-ce
pas allumer un feu ? Transformer la moindre expression courante, la
moindre critique en délit voire en crime raciste, n’est ce pas y jeter de
l’huile ?
Mettez-vous à la place d’un gars pas très futé, pas
forcément doté d’un bagage culturel lui permettant d’envisager l’histoire avec
un peu de recul à qui on serine que le pays où il vit est peuplé de gens qui
non seulement ont asservi mais déporté ou massacré les siens et que non contents de
cela ils ne cessent de vous décocher les flèches de sa haine rabique. Vous
sentiriez-vous enclin à ressentir pour
ce pays (même s’il est devenu le vôtre) et pour ses habitants un amour
sans partage ? Personnellement, j’aurais du mal…