Une question agite la réacosphère : ne tenterait-on pas
de faire passer les auteurs d’attaques menées au cri d’ « Allahou
akbar » pour des malades mentaux ou « des loups solitaires »
alors qu’ils sont de dangereux islamistes radicalisés par leur environnement ?
Question à laquelle je répondrai que l’un n’exclut pas l’autre.
Il me semble en effet que pour se rendre dans un commissariat en cachant
habilement un couteau derrière son dos (kolossale finesse !) ou pour
foncer à plusieurs reprises, au volant de sa voiture, sur de paisibles passants
il faut être un tout petit peu dérangé pour ne pas dire carrément frapadingue.
Des gens plus ou moins équilibrés comme vous et moi sont
difficiles à fanatiser. En tant qu’athée de culture catholique, la fascination
qu’exerce sur moi les sites islamistes est très relative. Pour tout dire je n’ai
même jamais cherché à me renseigner sur ce qui pouvait bien y être dit ou écrit.
De plus mon entourage n’est pas très islamisé : je n’imagine pas mon cher
Raymond frapper à ma porte un beau matin pour m’inciter à rejoindre en sa
compagnie le jihad… En admettant que quiconque tente de m’y pousser, je crains
que la perspective de m’éloigner de mon potager ne soit à mes yeux une raison
suffisante pour repousser de telles avances. Tout cela pour dire que toute
personne menant une vie grosso modo satisfaisante est peu susceptible de
succomber aux sirènes d’un quelconque fanatisme.
En revanche, des désaxés ne sachant pas trop quoi faire de
leur vie et qui lui cherchent un sens sont pain bénit pour les endoctrineurs
terroristes lesquels sont d’ailleurs du même acabit mais de nature généralement
plus timorée. Ces prêcheurs utilisent les chabraques pour mettre en œuvre les
belles idées pour lesquelles ils sont prêts à mourir, « d’accord, mais de
mort lente ».
Or il se trouve qu’en nos temps troublés, ce n’est pas l’anarchisme
ou toute autre forme de gauchisme qui agite les cerveaux fêlés mais l’Islamisme
radical. Il est donc logique que ce soit au nom d’Allah (lequel, comme chacun
sait, est grand) et non de la sociale ou de la lutte contre la tyrannie que l’on
massacre les innocents.
Cela dit, cinglés ou pas, il est nécessaire que la société
mette hors d’état de nuire ces exécutants et leurs inspirateurs. Mme Taubira
vous dira (rime riche) que la prison n’est pas la solution à quoi je
rétorquerai que leur faire les gros yeux ou les soumettre à un traitement
psychiatrique n’en est pas une non plus et qu’un type mis à l’isolement à
perpétuité dans une cellule capitonnée ou pas risque fort peu d’écraser des
passants ou d’égorger des policiers…
La démence explique bien des choses mais n’en excuse aucune.