Tel est le titre d’un article
du Point. Il y est fait allusion à une circulaire émise par le Rectorat de
L’académie de Poitiers censée apprendre aux enseignants comment repérer ceux de
leurs élèves que la radicalisation risquait de mener à de regrettables excès.
Dieu merci, M. Médi-apart (de standing dans les beaux quartiers
avec gauchisme à tous les étages) était vigilant à son mirador. Il dénonça
donc le scandale. Il ne fut pas le seul car les belles consciences ne manquent
pas en notre beau pays dès qu’il s’agit de dénoncer le racisme. Syndicats, associations lusulmanes et autres organes gauchistes de hurler
avec leur ardeur habituelle à la stigmatisation, à regretter qu’on ne dénonce
pas les extrémistes des autres religions, bref ils firent, comme disait cette
vieille ordure communiste de le bon Jacques Prévert, ils firent leur bruit
habituel.
Avant d’aller plus loin, pour ceux à qui l’info aurait
échappé rappelons ce qui mit le feu aux poudres.
A la rubrique « Signes extérieurs individuels »
on pouvait lire :
- Barbe longue non taillée (moustache rasée). Cela concerne essentiellement les jeunes hommes. Rien ne nous dit que les rares jeunes filles disposant d’une pilosité suffisante pour arborer ce signe ne le feraient pas en vue d’ouvrir une baraque de foire.
- Cheveux rasés. Idem supra. Mais rien ne dit qu’il ne s’agit pas de skinheads ou de demoiselles nostalgiques de la coupe adoptée par leurs arrière-grands-mères à la libération.
- Habillement musulman. Il se peut que certains vêtements soient portés dans les pays musulmans mais de là à ce qu’ils aient des convictions religieuses… La formule est malheureuse !
- Jambes couvertes jusqu’à la cheville. Sauf feu de plancher, la plupart des pantalons le font…
- Refus du tatouage. Le tatouage n’étant pas obligatoire, je ne vois pas en quoi n’en avoir pas serait un signe de radicalisation musulmane.
- Cal sur le front. J’avoue ma perplexité. Il m’arrive d’avoir des cals aux mains, mais sur le front…
- Perte de poids liée à des jeûnes fréquents. Comment en être certain ? Ça peut venir d’une anorexie ou d’un vilain cancer…
Tout cela est bien maladroit.
Suit une rubrique « Comportement
individuels »
- Repli identitaire. N’est-ce pas ce qu’on reproche aux réacs ?
- Rhétorique politique (ref à l’injustice en Palestine, Tchétchénie, Irak, Syrie, Égypte). En ce cas, bien des journalistes de gauche seraient à surveiller de très près.
- Exposition sélective aux médias (préférence pour les sites web jihadistes). Enfin un élément pertinent ! Mais en dehors de recherches au CDI comment le savoir ?
- Intérêt pour les débuts de l’Islam. Très discutable.
Tout ça n’est pas très sérieux. C’est soit mal formulé, soit
imprécis, soit difficilement constatable. Qu’on ait pu critiquer la pertinence
des éléments retenus est certain. Que des individus montrant l’ensemble de ces
signes puissent être soupçonné d’être des musulmans radicaux n’aurait rien d’étonnant.
Seulement, tous les radicaux ne sont pas partants pour le djihad… Existerait-il
un seuil au-delà duquel la pratique religieuse deviendrait intolérable ?
Avant de monter sur
leurs grands chevaux, nos gauchistes ne devraient pas oublier que la démarche de l’Académie
de Poitiers s’inscrit dans le cadre d’une campagne visant à éviter que de trop
nombreux jeunes Français aillent joindre les rangs de « Daech » comme
certains voudraient qu’on dise. Que je sache, seule une fraction de l’Islam est
concernée par le Djihad. La lutte contre les extrémistes chrétiens, juifs,
zoroastriens, hindouistes, bouddhistes, adeptes du vaudou, adorateurs de la Sainte-Pastèque
ou du Caméléon Morveux si virulents soient-ils n’est pas à l’ordre du jour.