Il est certain qu’en plus du plaisir qu’on y prend, on écrit
en général pour être lu. Tenir blog sans lecteurs ni commentateurs s’apparente
au ramassage de râteau. Toutefois, même
quand on obtient un succès relatif, l’audience ne dépasse que rarement quelques
centaines de lecteurs plus ou moins réguliers et au bout d’un moment elle piétine. Ce n’est pas bien grave tant il est agréable
de voir au fil du temps se créer autour de ses écrits une sorte de petite
communauté dont la rencontre de certains membres est enrichissante. Il
n’empêche qu’on peut rêver d’accroître son lectorat…
A la fin du mois de juillet, je reçus un MP sur Facebook,
d’une personne qui me disait apprécier mes chroniques et me demandait si je
serais intéressé par la publication d’articles sur la nouvelle version de son
site prévue pour septembre. Étant alors un de 70 000 abonné à sa page
Facebook (qui en compte aujourd’hui près
de 100 000), je n’avais à priori
aucune raison de ne pas être intéressé aussi l’appelai-je au numéro qu’il
m’avait indiqué. La conversation que nous eûmes alors me laissa penser que nos
opinions politiques étaient tout à fait compatibles et, comme il m’en avait
prié, je lui envoyai quelques textes. Il
les trouva à son goût et me promit de les publier.
Le démarrage du nouveau site prit plus de temps que prévu.
Il n’y a que quelques jours que le site a ouvert et mon premier
article, consacré à France Inter (RSC™ pour les initiés) y fut publié voici
deux jours. A l’heure où nous mettons sous presse, ledit article a été vu par 4850
personnes, liké par 498, partagé par 95 sur FB, et retwité 29 fois. Sans être
un succès phénoménal, comparé à l’audience moyenne de mes billets, c’est tout
de même impressionnant.
Toutefois, je n’ai pu constater aucun effet sur la
fréquentation du blog. Et c’est peut-être préférable. La
Gauche M’a Tuer, comme l’explique Mike Borowski dans cette
vidéo se propose de rassembler toute
la droite (la vraie, hein !), il s’agit d’une organisation politique
inféodée à aucun parti. Ses lecteurs risqueraient peut-être la déception en
trouvant sur mon blog des billets traitant du manque de gnous en pays
bas-normand…
Quoi qu’il en soit, je trouve un intérêt à ce qu’un site
permette de s’adresser à un public potentiel de 100 000 personnes qui
rejettent le politiquement correct. Lui apporter des contributions, si modestes
soient-elles, c’est refuser la fatalité, l’à-quoi-bonisme , c’est faire preuve
d’espoir, d’optimisme et peut-être même participer à l’entretien
et à la croissance de la flamme encore vacillante de nos convictions…