..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 6 juin 2013

La haine tue, la connerie aussi (c’est normal, elles sont consanguines).



Cet article du Monde m’inspire de bien tristes conclusions. Si on lui ajoute foi, deux groupes d’extrémistes se rencontrent  dans un appartement où se tient une vente privée de « vêtements de plusieurs marques appréciées par les jeunes militants issus à la fois de l'extrême gauche et de l'extrême droite. ». Curieuse précision, non ?  Ne m’intéressant pas aux fringues, je me demande ce qui peut, dans un pantalon, une veste ou une chemise séduire ces deux extrêmes. Passons…

Les skinheads arrivent les derniers. Leurs vêtements ainsi que des tatouages révèlent leurs sympathies « politiques ». A moins que des tatouages et des particularités vestimentaires ne signalent celles de leurs opposants, ces crânes rasés seraient donc plus facilement identifiables que les gauchistes. On serait donc tenté de penser que les « antifascistes » auraient commencé les invectives, comme l’avance l’article, se moquant de la tenue des arrivants.  Les défenseurs de la démocratie sortent en défiant leurs adversaires « de venir en découdre dans la rue. » Ils sont quatre, les fachos sont deux (sexiste que je suis ! Je compte la femme pour rien !). Seulement,  les hitlériens appellent du renfort. Il faut croire que ces derniers ne sont pas nombreux puisqu’ils se retrouvent sur la voie publique à quatre contre quatre. Un coup part. Le héros de la démocratie  chute, sa tête heurte un poteau. Clément se meurt, Clément est mort !

C’est bien triste. Mourir, à dix-neuf comme à quatre-vingt dix-neuf ans est mal considéré.  Pour bien faire, il faudrait être éternel.

N’empêche que tout ça ressemble plus à un choc de bandes rivales qu’à une question politique. Entre vous et moi, se faire tatouer des croix gammées sur le front relève-t-il de la conviction raisonnée ou de la simple crétinerie ?  S’en prendre, parce qu’on est quatre et qu’ils ne sont que deux (machisme, cf. plus haut), à de pauvres idiots va-t-il  instaurer  la sociale ?

Je renvoie ces imbéciles dos-à-dos. Leurs conflits et leurs victimes n’ont pas plus d’intérêt que ceux qui opposaient naguère les gars de Vas-y-en-Bérouette à ceux de Hardipetit-Foulamoitoute. Un triste fait divers.

Ce qui est triste et, si nous n’étions pas habitués à leurs lamentables palinodies, affligeant, c’est de voir politiques et média monter en épingle ce lamentable fait divers. On accuse, on amalgame, on dénonce, on met en garde, on manifeste, on s’indigne, on vitupère, on condamne, on exige.

Tout ça c’est la faute à la liberté de parole ! On commence par ne pas fusiller ceux qui n’acceptent pas les lois promulguées, on admet que s’expriment ceux qui ont leur nation au cœur, et ça finit dans le sang, le meurtre, l’assassinat ! On condamne l’extrême droite fanatique, on en  passe au FN,  à une UMP trop conciliante, c’est tout juste si on ne réclame pas la pendaison de l’innocent Bayroux. Au nom de la liberté !

Ben moi, qui n’ai d’autre envie que de vivre dans un pays où règnent paix et prospérité, au milieu de gens qui mènent une vie digne et laborieuse, voir les déferlements de connerie mortifère de nos « consciences » de gauche, ça me fout la gerbe. Leur récupération larmoyante de la mort d’un pauvre jeune un peu con m’écœure.  Qu’en ont –ils à foutre ?  Des jeunes, il en meurt tous les jours. En fait-on un plat ? Chaque mort, aussi triste et accidentelle soit-elle, bouleverse-t-elle le cœur ultra intéressé sensible de nos politiques de gauche ?

Il y a des moments où on a envie de se retirer loin de tout, au sein de jolies collines où les homicides ne sont le fait que de fous…

mercredi 5 juin 2013

Chef-d’œuvre en péril



Le patrimoine architectural des collines recèle nombre de petites merveilles. Sans me vanter j’en possède une. Admirez donc :



Eh bien figurez-vous que ce chef-d’œuvre en tôle ondulée est menacé. Résultat des efforts conjugués de l’ancien locataire et du voisin d’en face, cette cabane qui est venue il y a des années apporter à une banale construction  en granit une touche de modernité devrait être profondément remaniée d’ici un peu plus d’un mois.  Adieu tôles, porte et fenêtre de récupération !  Bonjour  murs de parpaings, crépi blanc et huisseries neuves !  Du cerveau dérangé de quel  grand malade un tel projet est-il le fruit ? - Du mien avouerai-je.

Je sais que ce faisant je vais m’attirer bien des haines. Certaines réactions à la réfection des portes de la grange ont pu me donner naguère une idée de leur violence.  Eh bien je les affronterai avec la sérénité que fait naître au cœur de l’honnête homme l’accomplissement d’une bonne action.  Car mon sens étriqué de l’esthétique me fait considérer que plus qu’un témoin de la créativité architecturale du paysan manchot cette annexe, bien qu’utile, est un furoncle qui vient défigurer le côté de mon humble demeure.

De plus, le démontage de ces tôles et leur remplacement par de solides murs de parpaings constitue pour moi un de ces défis qui donnent tout son sens à une vie de bricoleur. Je n’ai jamais monté le moindre mur. Pas plus que je n’ai posé de fenêtres. C’est au pied de ces murs qu’on me verra maçon.

Hélas, en Doulce France, il ne suffit pas d’avoir des idées pour passer à l’action. Il faut en avertir les autorités !  Imaginez (comme certains ne manqueront pas de m’en faire grief) que je remplace cette horreur par une autre bien pire encore ! Il m’a donc fallu remplir un dossier de dix-huit pages en trois exemplaires et le déposer en mairie. Ce que je fis hier. D’ici un mois, faute d’un avis contraire, je pourrai lancer mon chantier.

L’achat d’une bétonneuse, la livraison des matériaux nécessaires une fois réalisés  c’est donc le mois de juillet qui me verra surmonter l’angoisse de mal faire pour réaliser cette œuvre titanesque. 

mardi 4 juin 2013

Parlons nibards (oui, je sais, Didier, je sais…)



Un certain Desmond Morris  publia en 1967 un ouvrage intitulé The Naked Ape  qui connut un succès mondial (plus de 10 millions d’exemplaires) et fut traduit en français sous le titre Le Singe nu. Dans ce livre, l’auteur, titulaire d’un doctorat en zoologie de l’Université s’Oxford, considère l’humain d’un point de vue éthologique, c'est-à-dire en lui appliquant les méthodes qu’on utilise pour étudier le comportement animal.

La quasi-disparition de la pilosité corporelle serait une caractéristique essentielle du primate humain, d’où le titre. Le deuxième chapitre de l’ouvrage consacre une quarantaine de pages au sexe. Entre autres considérations intéressantes, Mr Morris évoque le développement des seins chez la femelle du singe nu. Je résumerai sa thèse : si ces protubérances hémisphériques qu’on ne retrouve pas chez ses cousins velus, se sont développées ce serait dû à son évolution vers la station verticale. Chez les autres primates l’accouplement se fait par l’arrière aussi les organes féminins susceptibles de provoquer l’excitation du mâle se trouvent-ils  situés dans les régions postérieure. En se redressant, ces zones auraient « migré » vers l’avant et les seins joueraient dans l’excitation sexuelle du mâle le rôle auparavant dévolu aux fesses. Les seins seraient donc des substituts de fesses aptes à faire naître le désir sexuel.

Si on admet que Desmond Morris n’est pas un imbécile délirant, cela peut changer notre point de vue sur certaines évolutions récentes ou anciennes. Aussi, si la dissimulation de ces organes mammaires a jusque récemment  été considérée comme une règle de décence et leur exhibition comme aguichante, au moins dans nos sociétés pudibondes,  n’est-ce peut-être pas totalement dû au hasard. Mes  lecteurs  de sexe masculin et hétérosexuels qui ne cultivent pas une hypocrisie exacerbée reconnaîtront probablement que la vision d’une opulente  poitrine féminine ne les pousse pas automatiquement à de profondes pensées sur le devenir de l’industrie métallurgique en basse-Lorraine mais plutôt à des considérations plus frivoles.

Seulement, notre société évolue. Au nom de l’égalité homme/femme (si tant est que l’on puisse encore utiliser des termes si rétrogrades) j’apprends que dans la ville de New York, il sera désormais permis aux femmes de se promener seins à l’air dans les rues. Les hommes le font bien… Certes. Seulement, si l’on suit le vieux Desmond, une telle exhibition de stimuli sexuels pourrait se révéler problématique : tous les mâles n’ont pas le degré de sophistication du féministe convaincu. Il se peut que quelques êtres frustes, encore  un brin gouvernés par leur cerveau reptilien aient face à cet étalage les réactions incontrôlées du singe nu qui somnole en eux…

lundi 3 juin 2013

Je ne voudrais pas faire de jaloux...

Ces rattes proviennent d'un pied qui a spontanément poussé sous la serre. Celles élevées à l'air libre se feront attendre encore quelques semaines...
...mais j'en connais deux qui vont déguster ces 400 g de rattes nouvelles tout juste récoltées sous la serre.

Inutile de les éplucher: on les fait revenir à feu doux dans le beurre (comme me l'a chaudement recommandé mon cardiologue), on ajoute un peu de persil du jardin et on se régale. Elle est pas belle la vie ?

Politiciens, à vos garde-robes !



On n’échappe pas à Roland Garros !  Mon total manque d’intérêt pour le sport n’a pu m’éviter de voir ces jeunes gens courir comme des dératés afin de frapper avec violence une pauvre balle qui ne leur a rien fait en accompagnant leurs coups de cris quasi-orgasmiques.

Une chose m’a cependant étonné : il y a quelques décennies, les tennismen /women portaient des tenues blanches. Une sorte d’uniforme. Tout a changé : c’est maintenant à qui sera le plus chamarré. Et c’est très bien. C’est de notre temps. Chacun doit se singulariser. Rien n’est devenu plus commun que la singularité. C’est à qui donnera les prénoms le plus originaux à ses enfants. Comme si avoir un prénom à coucher dehors avec un billet de logement était gage du développement d’une personnalité hors norme.

On  constate qu’au niveau vestimentaire au moins une catégorie résiste à cette tendance profonde : je parle des ministres et plus généralement des politiciens. Regardez donc cette photo de notre bon gouvernement : qu’ils soient connus ou anonymes, force est de constater que ses membres mâles portent les mêmes tenues. Les femmes se distinguent un peu, mais les sexistes vous diront qu’il existe chez elles une propension « naturelle » (alors qu’elle ne résulte que d’un conditionnement culturel) à l’originalité vestimentaire. C’est comme ça.

Or donc, il semblerait qu’en dehors du gris ou du bleu plus ou moins soutenu, toute autre couleur soit bannie que ce soit pour le costume ou la cravate.  Comment nos contemporains pourraient-ils se reconnaître dans cette brochette d’hommes déguisés en  sous-chefs de bureau ? N’allons pas chercher plus loin leur faible taux de popularité ! Nous avons un gouvernement triste d’où la couleur est bannie.  Alors qu’il promulgue de si bonnes lois, alors qu’il instaure la justice fiscale en tondant pauvres et riches, alors qu’il résoudra le problème du chômage d’ici quelques mois, il ne séduit pas.

Dire qu’il suffirait de quelques efforts pour inverser le jugement que porte sur eux l’électorat ! Quel gâchis !  Imaginez ce que serait la photo de famille si couvre-chefs, cravates, costumes et chaussures  devenaient bigarrés !  Coupes originales, couleurs vives, chapeaux rigolos,  feraient qu’on attendrait toute intervention ministérielle avec impatience !

Quelques suggestions :

Ministre des affaires étrangères

Ministre du budget

Ministre de l'Éducation
Ne me remerciez pas, messieurs du gouvernement. Je fais tout ça parce que je vous aime !