..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 7 mai 2013

Puisqu’on nous invite…



M. L’Amiral Woland est un homme généreux. Quand il part pour quelques jours, il ne nous laisse pas sans biscuit. Voici  la phrase de Walter T. Stace (qui qu’c’est-y que c’gars-là ?) qu’il nous laisse à méditer : « En règle générale, seuls les hommes très instruits et très intelligents nient ce qui est évidemment vrai. »

Pour ce qui le concerne, l’amiral est un rien dubitatif.

Je ne le suis pas. Pour moi, cette phrase est partiellement vraie. Entendons nous bien : tous les gens instruits et intelligents ne nient pas l’évidence. Seuls certains d’entre eux partagent cette tendance avec les ignares superstitieux.  On les appelle « intellectuels ». L’intellectuel vous savez, cet être généralement de gauche qui se distingue par un goût systématique de la complexité. Celui pour qui « ce n’est pas si simple ».

Le con, généralement de droite, a tendance à la simplicité. Pour lui, le noir est plus foncé que le blanc, la pluie mouille, il fait jour à midi, une famille est hétérosexuelle, on ne donne pas de banquets quand on n’a pas à manger pour soi. Son front bas et son inculture le poussent à ces constats simplistes qu’il nomme pompeusement « évidences ».

Ce faisant, il fait naître un léger sourire supérieur aux lèvres de l’intellectuel pour qui rien n’est moins évident qu’une soi-disant « évidence ». Car l’intellectuel est amateur d’exceptions et rien ne lui paraît plus raisonnable que le plus échevelé des paradoxes.  A ses yeux, l’exception non seulement infirme la règle mais, si exceptionnelle soit-elle, devient une règle de plein droit, aussi valable sinon plus que celles généralement constatées.  

Si, au cœur de la forêt amazonienne un explorateur du XVIe siècle a rapporté qu’existait un peuple, hélas aujourd’hui disparu, où le couple homosexuel était la règle et où l’on achetait ses enfants à la tribu d’à côté, cela remet gravement en cause la famille soi-disant traditionnelle. Plutôt que du blanc et du noir, l’intello ne voit qu’une chaîne continue de gris au sujet desquels nos jugements de blancheur ou de noirceur ne sauraient être que subjectifs. Pour lui, la pluie ne mouillant que ceux qui n’ont ni abri ni parapluie, sa capacité mouillante est très relative.  Quant aux  invitations en période de disette, elles apportent un bien être moral que ne saurait faire naître aucune satiété. Et puis midi, quand on y pense, n’est qu’un moment transitoire où il ne fait jour qu’à certains endroits tandis qu’au même instant ailleurs règne la nuit…

En résumé  ces « hommes très instruits et très intelligents »  tendent à semer le trouble dans les esprits trop simples des ignares stupides et à les amener à croire que rien n'est certain, surtout pas les évidences, et que tout se vaut. Il faut croire qu’ils s’y prennent plutôt bien vu qu’en nos pays d’Occident  il est devenu banal de partager leurs plus fantaisistes aberrations.


N.B. : Ces considérations étant écrites par un quasi-illettré d’intelligence inférieure, cela relativise fortement leur intérêt.
 

lundi 6 mai 2013

Et si c'était le printemps ?





Certains signes ne trompent pas !
Le ciel d'un bleu parfait...

La floraison des cerisiers-fleurs de l'entrée...
Et ils ne sont pas seuls à fleurir...
les bordures,
les pensées,

le prunier,
le cerisier,
les fraisiers,

les bruyères aussi.
D'autres, plus paresseux s'y apprêtent:
comme les pivoines,

les rosiers buissons

et même le muguet (vivement le 1er mai!).
Au potager, ça s'agite !
les petits pois sont de sortie,

les fèves les accompagnent,

les artichauts sont prometteurs,

la rhubarbe épanouie,

et les courgette ne demandent qu'à en faire autant.
Dans la serre,
Les tomates croissent,

un plan de pomme de terre est venu leur tenir compagnie

et les poivrons ont leurs premiers boutons.


PAS DE DOUTE POSSIBLE, C'EST BEL ET BIEN LE PRINTEMPS !

samedi 4 mai 2013

Emergence du passé



L’affaire Horst Tappert me sidère. Celui qui incarna si longtemps l’Inspecteur Derrick se serait engagé alors qu’il avait dix-neuf ans dans la Wafen-SS ! Peut-être est-ce grâce à l’entraînement intensif pratiqué dans ce corps d’élite qu’il a été capable de réaliser ces impressionnantes  cascades qui faisaient tant pour l’intérêt de la série (humour!).

Aussitôt la nouvelle divulguée, la  télé allemande, suivie par France 3 ont pris la décision qui s’imposait : plus de Derrick ! Non mais ! Ce n’est pas que M. Tappert ait profité de ses passages sur le petit écran  pour faire passer, l’air de rien, des messages nazis. Ou alors ceux-ci étaient tellement subliminaux qu’ils passaient totalement inaperçus. 

Une des choses qui m’amusait dans cette série était que le rôle du criminel était souvent tenu par le même grand blond au regard bleu un peu fou. Arrêter tant de fois cet « aryen » était peut-être pénible pour le vieil Horst, mais il ne le montrait pas. Chaque fois qu’il se présentait, accolant à son nom « police criminelle » je ne pouvais m’empêcher de penser à des policiers qui déclareraient  appartenir à la « police  junkie » ou « alcoolique ».  Mais je digresse.

Donc, il semblerait que ce qu’on reproche à M. Tappert un engagement opéré il y a 70 ans alors qu’il n’était qu’un gamin de 19 ans élevé depuis ses dix ans dans un pays livré à la propagande nazie. Ils furent des centaines de milliers dans toute l’Europe, en majorité non-allemands à rejoindre ce corps. Devrait-on les sortir de la tombe où probablement la plupart d’entre eux reposent pour les juger  et leur infliger un juste châtiment ?  

Comme bien des policiers de télévision, Horst Tappert prit sa retraite très tard. Il avait 75 ans lors de la dernière saison. Que restait-il de l’adolescent dans le vieillard ? Quel rapport peut-on trouver entre le vieil acteur et le jeune soldat ? Tout cela me paraît aussi ridicule qu’inquiétant.

Admettons que la mode change et qu’adhérer aux idées de gauche politiquement correctes  qui jettent  leurs  derniers feux en nos temps troublés  se voit un jour assimilé à un crime. Quelqu’un viendrait-il me jeter à la face les propos gauchistes que je tenais à 19 ans ? Me verrais-je poursuivi pour avoir adhéré au PS en 1973 (que j’ai quitté, faute d’enthousiasme, un an plus tard) ? 

On me dira « devoir de mémoire », « imprescribilité », on me dira ce qu’on voudra mais je continuerai de penser que faire des procès aux morts pour des faits accomplis dans leur prime jeunesse relève plus de la folie que de la morale.

vendredi 3 mai 2013

Tant qu’à terrasser un ennemi, autant le choisir moribond !



Je parlais hier de la famille et de la tendance qu’avait la loi en entériner les évolutions de mœurs  (appelées « progrès ») plutôt que de protéger ce qui assurait sa stabilité et, partant, sa pérennité.

Le phénomène n’est pas récent. Que fit notre belle révolution de 1789 sinon achever un régime moribond ? Elle est censée avoir mis bas un système féodal qui n’avait déjà plus de sens depuis des siècles, elle a détruit l’emprise d’un monachisme déjà quasi-mort du fait du système de la commandite et alors que les abbayes étaient pratiquement  vides de moines. Elle a aboli les privilèges nobiliaires alors que la bourgeoisie était  au pouvoir depuis belle lurette (voire belle lurette et demie).

Cette tendance se perpétue : aujourd’hui, les antiracistes et les féministes mènent des combats d’arrière garde car il est bien loin le temps où le racisme était une doctrine officielle et où les hommes gouvernaient sans partage. Dire qu’il n’en subsiste pas de traces serait faux mais affirmer comme le font certains que les combattre est le grand enjeu de notre époque est largement exagéré.

On va même jusqu’à déterrer le cadavre de « fautes » passées et nous en demander repentance. C’est le cas pour la colonisation ou l’esclavage que personne ne rêve pourtant de ressusciter.

En accompagnant, voire en devançant, les changements sociétaux, on peut se demander si le législateur fait vraiment œuvre de « progrès » et anticipe l’avenir.  Car l’avenir nul ne sait de quoi il sera fait.  Il est probable que ce qu’on appelle depuis quarante ans « la crise » ne soit que le début d’un changement radical et irréversible  de notre société dû à la perte de prééminence des nations européennes et de leurs satellites. Ce qui ravalerait la « modernité » actuelle au rang d’anachronisme passéiste tant il est vrai que celle-ci plonge ses racines idéologiques dans une période où l'Occident, à son apogée économique, ne pouvait imaginer la remise en question de sa puissance et de sa "mission civilisatrice".

jeudi 2 mai 2013

Parlons famille !



La famille, c’est traditionnellement, un  père, une mère et des enfants qui en forment le noyau. S’ajoutent éventuellement grands parents, oncles, tantes, neveux, nièces,  cousins plus ou moins proches ou éloignés et pièces rapportées. Dans ce noyau, chacun tient un rôle.  Chez les chasseurs-cueilleurs l’homme va à la chasse ou la pêche pendant que la femme fait la tambouille, confectionne des jeans en peau d'auroch et s’occupe des gosses et des aïeux égrotants. Il y a une  logique là-dedans : une frêle femme aurait eu du mal à ramener un mammouth sur son dos (Rires). Quand on passe à l’agriculture,  c’est un peu pareil : l’homme fait les gros travaux, la femme s’occupe des chiards, de la bouffe,de la basse-cour et du grand père podagre tout en filant la laine. Dans la classe guerrière, l’homme va au combat quand la saison s’y prête  tandis que sa gente dame lui tricote des cottes de maille (Sourires) au château en gardant un œil sur les moujingues (le grand père est mort au combat, la grand mère en couches). Chacun est à sa place et les vaches sont bien gardées.

Sautons quelques étapes et venons-en à l’époque moderne. Tout change. Il n’y est plus besoin de force : au lieu d’une pioche et d’une pelle,  le terrassier a une pelleteuse qu’il commande du bout des doigts de sa cabine  climatisée ou la hi-fi lui permet d’écouter du Mozart, du Bach, ou NTM selon ses goûts. Du coup, le terrassier peut être une femme.  On pourrait multiplier les exemples similaires...

Du fait de la généralisation de  l’éducation, la femme peut très bien occuper des postes plus ou moins importants. Juge (si elle a le sens de l’humour potache), prof, cadre supérieur, chef d’entreprise, rien n’est hors de sa portée.  Elle peut occuper une situation supérieure à celle de son mari.  Ce dernier n’a donc plus son rôle traditionnel de soutien de famille. La femme a acquis son indépendance. Ce qui est bien pratique.  

Lorsque le démon de midi sonne à la porte, c’est sans trop de remords que le sémillant quadra(ou quinqua)génaire confie la garde des lardons à leur sainte mère et va filer le parfait amour avec  une jeunesse. A moins que ce ne soit la dame qui s’aperçoive au bout de vingt ans (mon Dieu qu’elle fut distraite !) que son prince charmant concentre en sa triste personne l’ensemble des plus répugnants vices que saurait abriter l’âme humaine. Elle le fout donc  à la porte et peut consacrer, selon ses goûts, au macramé, à la belote, ou à l’étude de la philosophie allemande, le temps qu’elle passait naguère à repasser les chemises de son bon à rien d’époux. Lequel se recasera et tout le monde sera content.  On parle alors de « famille monoparentale ». L’époque aime l’oxymore !

Tout ça parce que la famille, structure de base apte à assurer la perpétuation de l’espèce à travers une Logique répartition des  rôles entre les sexes,  s’est récemment transformée en une affaire purement sentimentale.  L’Amour  (toujours avec un grand A) est devenu son alpha et son oméga. Dès lors, le reste devient accessoire : on fait de moins en moins d’enfants, on se sent moins solidaire et responsable. On s’unit pour le meilleur. Quand survient le pire, on met les bouts. Les petits anges joufflus n’ont plus de flèches en leur carquois, qu’importe, on va voir ailleurs si l’herbe n’y serait pas plus verte.  

Curieusement, alors que la famille se barre en sucette, des personnes que rien ne prédisposait à en fonder une se mettent à lui vouer un culte fervent.  Il y a une logique à cela : la famille étant fondée sur l’Amour, en dehors des impossibilités physiologiques à procréer, rien ne s’oppose à ce que deux êtres du même sexe qui s’aiment de fine amour en fondent une.  Et qui dit famille dit bambins (on est traditionaliste à sa manière !). Par bonheur, nous vivons une époque formidable : la PMA et la GPA pallieront les impossibilités biologiques. Malheureusement, rien n’est encore en mesure d’assurer la pérennité de l’Amour…   

On en est là  dans la France du XXIe siècle.

A côté de cela, subsistent des amoureux de l’anachronisme, partisans de la famille traditionnelle et durable : un père, une mère et leurs enfants, unis pour le meilleur ET pour le pire.  Pas étonnant qu’ils rechignent  à intégrer dans ce qui est à leurs yeux la cellule de base de la société des personnes qui ne sauraient s’y inscrire. 

Une loi a été passée, certes. Mais la loi a-t-elle pour rôle d’entériner les évolutions de la société ou de tenter de préserver celle-ci de dérives qui mettent en cause ses fondements ?  Il semblerait que depuis longtemps, en Occident du moins, on lui ait assigné le premier rôle. Est-ce bien raisonnable ? Allons-nous vers un avenir radieux, un rêve réenchanté où vers une catastrophe irrémédiable ? L’avenir nous le dira.