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vendredi 3 mai 2013

Tant qu’à terrasser un ennemi, autant le choisir moribond !



Je parlais hier de la famille et de la tendance qu’avait la loi en entériner les évolutions de mœurs  (appelées « progrès ») plutôt que de protéger ce qui assurait sa stabilité et, partant, sa pérennité.

Le phénomène n’est pas récent. Que fit notre belle révolution de 1789 sinon achever un régime moribond ? Elle est censée avoir mis bas un système féodal qui n’avait déjà plus de sens depuis des siècles, elle a détruit l’emprise d’un monachisme déjà quasi-mort du fait du système de la commandite et alors que les abbayes étaient pratiquement  vides de moines. Elle a aboli les privilèges nobiliaires alors que la bourgeoisie était  au pouvoir depuis belle lurette (voire belle lurette et demie).

Cette tendance se perpétue : aujourd’hui, les antiracistes et les féministes mènent des combats d’arrière garde car il est bien loin le temps où le racisme était une doctrine officielle et où les hommes gouvernaient sans partage. Dire qu’il n’en subsiste pas de traces serait faux mais affirmer comme le font certains que les combattre est le grand enjeu de notre époque est largement exagéré.

On va même jusqu’à déterrer le cadavre de « fautes » passées et nous en demander repentance. C’est le cas pour la colonisation ou l’esclavage que personne ne rêve pourtant de ressusciter.

En accompagnant, voire en devançant, les changements sociétaux, on peut se demander si le législateur fait vraiment œuvre de « progrès » et anticipe l’avenir.  Car l’avenir nul ne sait de quoi il sera fait.  Il est probable que ce qu’on appelle depuis quarante ans « la crise » ne soit que le début d’un changement radical et irréversible  de notre société dû à la perte de prééminence des nations européennes et de leurs satellites. Ce qui ravalerait la « modernité » actuelle au rang d’anachronisme passéiste tant il est vrai que celle-ci plonge ses racines idéologiques dans une période où l'Occident, à son apogée économique, ne pouvait imaginer la remise en question de sa puissance et de sa "mission civilisatrice".

jeudi 2 mai 2013

Parlons famille !



La famille, c’est traditionnellement, un  père, une mère et des enfants qui en forment le noyau. S’ajoutent éventuellement grands parents, oncles, tantes, neveux, nièces,  cousins plus ou moins proches ou éloignés et pièces rapportées. Dans ce noyau, chacun tient un rôle.  Chez les chasseurs-cueilleurs l’homme va à la chasse ou la pêche pendant que la femme fait la tambouille, confectionne des jeans en peau d'auroch et s’occupe des gosses et des aïeux égrotants. Il y a une  logique là-dedans : une frêle femme aurait eu du mal à ramener un mammouth sur son dos (Rires). Quand on passe à l’agriculture,  c’est un peu pareil : l’homme fait les gros travaux, la femme s’occupe des chiards, de la bouffe,de la basse-cour et du grand père podagre tout en filant la laine. Dans la classe guerrière, l’homme va au combat quand la saison s’y prête  tandis que sa gente dame lui tricote des cottes de maille (Sourires) au château en gardant un œil sur les moujingues (le grand père est mort au combat, la grand mère en couches). Chacun est à sa place et les vaches sont bien gardées.

Sautons quelques étapes et venons-en à l’époque moderne. Tout change. Il n’y est plus besoin de force : au lieu d’une pioche et d’une pelle,  le terrassier a une pelleteuse qu’il commande du bout des doigts de sa cabine  climatisée ou la hi-fi lui permet d’écouter du Mozart, du Bach, ou NTM selon ses goûts. Du coup, le terrassier peut être une femme.  On pourrait multiplier les exemples similaires...

Du fait de la généralisation de  l’éducation, la femme peut très bien occuper des postes plus ou moins importants. Juge (si elle a le sens de l’humour potache), prof, cadre supérieur, chef d’entreprise, rien n’est hors de sa portée.  Elle peut occuper une situation supérieure à celle de son mari.  Ce dernier n’a donc plus son rôle traditionnel de soutien de famille. La femme a acquis son indépendance. Ce qui est bien pratique.  

Lorsque le démon de midi sonne à la porte, c’est sans trop de remords que le sémillant quadra(ou quinqua)génaire confie la garde des lardons à leur sainte mère et va filer le parfait amour avec  une jeunesse. A moins que ce ne soit la dame qui s’aperçoive au bout de vingt ans (mon Dieu qu’elle fut distraite !) que son prince charmant concentre en sa triste personne l’ensemble des plus répugnants vices que saurait abriter l’âme humaine. Elle le fout donc  à la porte et peut consacrer, selon ses goûts, au macramé, à la belote, ou à l’étude de la philosophie allemande, le temps qu’elle passait naguère à repasser les chemises de son bon à rien d’époux. Lequel se recasera et tout le monde sera content.  On parle alors de « famille monoparentale ». L’époque aime l’oxymore !

Tout ça parce que la famille, structure de base apte à assurer la perpétuation de l’espèce à travers une Logique répartition des  rôles entre les sexes,  s’est récemment transformée en une affaire purement sentimentale.  L’Amour  (toujours avec un grand A) est devenu son alpha et son oméga. Dès lors, le reste devient accessoire : on fait de moins en moins d’enfants, on se sent moins solidaire et responsable. On s’unit pour le meilleur. Quand survient le pire, on met les bouts. Les petits anges joufflus n’ont plus de flèches en leur carquois, qu’importe, on va voir ailleurs si l’herbe n’y serait pas plus verte.  

Curieusement, alors que la famille se barre en sucette, des personnes que rien ne prédisposait à en fonder une se mettent à lui vouer un culte fervent.  Il y a une logique à cela : la famille étant fondée sur l’Amour, en dehors des impossibilités physiologiques à procréer, rien ne s’oppose à ce que deux êtres du même sexe qui s’aiment de fine amour en fondent une.  Et qui dit famille dit bambins (on est traditionaliste à sa manière !). Par bonheur, nous vivons une époque formidable : la PMA et la GPA pallieront les impossibilités biologiques. Malheureusement, rien n’est encore en mesure d’assurer la pérennité de l’Amour…   

On en est là  dans la France du XXIe siècle.

A côté de cela, subsistent des amoureux de l’anachronisme, partisans de la famille traditionnelle et durable : un père, une mère et leurs enfants, unis pour le meilleur ET pour le pire.  Pas étonnant qu’ils rechignent  à intégrer dans ce qui est à leurs yeux la cellule de base de la société des personnes qui ne sauraient s’y inscrire. 

Une loi a été passée, certes. Mais la loi a-t-elle pour rôle d’entériner les évolutions de la société ou de tenter de préserver celle-ci de dérives qui mettent en cause ses fondements ?  Il semblerait que depuis longtemps, en Occident du moins, on lui ait assigné le premier rôle. Est-ce bien raisonnable ? Allons-nous vers un avenir radieux, un rêve réenchanté où vers une catastrophe irrémédiable ? L’avenir nous le dira.

mercredi 1 mai 2013

1er mai discriminatoire



Que serait un 1er mai sans muguet  sinon un Roux sans Combaluzier, un Jacob sans Delafon,  un Tintin sans Milou, un avertissement sans frais ou une France avec Hollande ? Eh oui ce serait une catastrophe ! Eh bien regardez la photo ci-dessous que j’ai prise ce matin même au jardin :




Qu’y discerne votre œil averti ? Rien de spécial ? Et ces petites pousses qui pointent hardiment vers le ciel, vous ne voyez pas ce que c’est ? Si vous ne les avez pas reconnues, je vous apprendrai qu’il s’agit de brins de muguet. Elles sortent du sol par centaines. Seulement, il y a un hic : elles risquent de ne pas fleurir avant une ou deux semaines.  De quoi aurai-je l’air avec mon muguet du 9 ou du 14 mai ? Je ne vous le fais pas dire : d’un qui a sa place sur le mur du Syndicat de la Magistrature !

Il faut que cela cesse ! Le climat des collines est rude, mais qu’y peut le gouvernement ?  Le changement, climatique ou autre, n’est pas pour maintenant, tout le monde l’a bien compris.  Je proposerais donc, afin d’éviter  que de telles frustrations continuent de frapper les habitants des régions septentrionales  que l’on instaure un 1er mai flottant dont la date serait fixée localement en fonction de l’éclosion des clochettes. Il suffirait en cas de non coïncidence avec le calendrier de passer directement du 30 avril au 2 mai. Que l’éclosion ait lieu avant ou après, on pourrait donc intercaler ce jour sans  que cela pose de problèmes majeurs. Le premier mai étant un jour férie, le rendre flottant risquerait de désorganiser  le travail diront certains. Et alors ? Au point où on en est…

On pourrait faire de même pour Noël (fêté le premier jour de neige) ou Pâques (le jour où les poules en chocolat font leurs œufs). Voilà de petites réformes propres à ramener le sourire sur tous ces visages qu’attriste la crise et faire remonter la cote d’un président qui, quoi qu’on en dise, n’est pas à son zénith. 

Seulement, c’est comme pour C dans l’air : quand on fait preuve d’un  excès d’intelligence, on ne vous écoute pas…