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vendredi 5 avril 2013

Portrait fidèle ?



Hier matin, je me suis rendu chez mon bon médecin comme je le fais tous les trois mois pour renouveler le traitement de ma prétendue affection cardiaque. A chacune de ces rencontres, depuis bientôt un an, le praticien me dit que je lui rappelle le personnage principal d’un roman américain dont à chaque fois il me donne un titre fautif qui ne me permet pas de retrouver ledit ouvrage. Il faut rappeler qu’ayant dès l’abord compris que l’hygiène de vie n’étant pas mon point fort et que je ne me préoccupais pas outre mesure de ma santé ces consultations se transforment en agréables bavardages.

N’empêche que se voir assimilé à un personnage de roman a quelque chose de flatteur. Je me doutais bien que ce n’était pas une sorte d’Ivanhoé, de Robin des bois ou un avatar de Don Quichotte que je  lui remémorais. En fait, je n’avais aucune idée sur la question, ce qui titillait ma curiosité.

Or donc, ce matin, je me rendis en son cabinet. Il était onze heures et je pensais trouver la salle d’attente quasi-vide. Que nenni ! Une foule d’affreux vieillards en occupait tous les sièges. Après quelques minutes à contempler ce triste tableau, je décidai de fuir. Alors que je poussai la porte, je me trouvai nez-à-nez  avec mon bon docteur qui avant même un bonjour s’exclama : « Carou ! » «  K-A-R-O-O » prit-il même la peine de m’épeler avant de me préciser qu’il s’agissait du titre du roman dont il m’entretenait depuis si longtemps. Après l’avoir menacé d’une visite le lendemain et être passé à la banque prendre rendez-vous avec le directeur, je rentrai à la maison et me précipitai sur Google pour voir de quoi il retournait.

Si j’en crois le premier commentaire que je trouvai sur Amazon voici qui est ce fameux Karoo : 

« Ce livre, sorti à titre posthume, nous conte la déchéance d'un personnage (nommé Karoo) de prime abord odieux, absolument insupportable, torturé mais aussi sacrément doué en tant que "consultant en scénarios" ! Si Karoo a l'art de réécrire les textes des autres pour les transformer en scénarios hollywoodiens à succès, il est profondément seul. Séparé de sa femme, ce gros fumeur alcoolique n'a pas d'ami & ne pense de toute façon qu'à lui. Pourtant sa vie est très confortable, jusqu'au jour où il décide de faire une bonne action. C'est le début de la fin !
C'est un roman à l'humour corrosif, dense, incroyablement bien écrit !!! Une lecture qu'on ne lâche pas & qui mérite vraiment le détour :) »

Je ne trouve la comparaison qu’à moitié flatteuse. Et j’avoue ne pas bien saisir ce sur quoi elle se base. Odieux ? Insupportable ? Torturé ? Doué ?  Seul ?  Ce n’est pas mon cas. Gros fumeur, admettons. Alcoolique, n’exagérons rien. Je conçois que par rapport aux braves paysans qui constituent l’essentiel de sa clientèle j’aie des allures d’OPNI (Objet Patient Non Identifiable) mais quand même !  Du coup j'ai commandé le livre afin de savoir si mon médecin est délirant ou bien si j'ai des points communs ave K-A-R-O-O.

jeudi 4 avril 2013

Si on parlait de M. Cahuzac pour changer ?



Je sens que je vais choquer mais l’affaire Cahuzac me laisse de marbre. Qu’est-ce que ce Cahuzac sinon un médecin ambitieux qui a  bien su mener de front  ses affaires et une carrière politique ?  Gagner du pognon ne lui suffisait pas à moins que la politique lui ait permis d’en gagner davantage.  Ce n’est pas si rare. Après tout nos politiques, de quelque bord qu’ils soient sont rarement pauvres et toujours dévorés d’ambition. Sinon ils feraient autre chose. Et plus on monte dans leur hiérarchie plus  cette ambition s’hypertrophie.

Demander à de telles personnes d’être des modèles d’éthique  me semble aussi raisonnable que d’aller chercher des modèles de chasteté rue Blondel.  Ce que je demande à un politicien n’est pas d’être un enfant de chœur mais  de faire de la bonne politique. Si un d’entre eux arrivait à résoudre les problèmes de la France, je ne lui en voudrais pas de se récompenser grassement.

Seulement, le bon peuple les voudrait honnêtes jusqu’au trognon. Plus que lui-même quand on y réfléchit car même au sein du bon peuple il peut arriver, à un faible niveau, certes, qu’on se livre à de tristes magouilles, à de petits arrangements avec la probité. Ça s’est vu. Népotisme, tripatouillages plus ou moins bénins se retrouvent à tous les niveaux de l’échelle sociale.

Vu qu’on attend d’eux qu’ils soient exemplaires, nos bons politiciens se sont mis à faire de la probité, du désintéressement, l’alpha et l’oméga de leur crédo. Seulement, il y a partout des tartuffes qui compensent leur peu de vertu par un zèle débridé. Et ceci d’autant plus que par démagogie ils se déclarent proche du peuple. En ce moment, un parti fait de la vertu son cri de ralliement. Son panache est d’autant plus blanc qu’il reste pour l’instant éloigné de l’assiette au beurre. Qu’en sera-t-il si un jour il s’en approche ?

Je ne suis pas partisan du « tous pourris ». Je crois davantage au « tous humains », c'est-à-dire imparfaits et perméables aux tentations diverses qu’offre le pouvoir. Je crains même qu’un dirigeant trop vertueux ne soit plus dangereux qu’un moins intègre, c’est dire.

Cette affaire , si elle en éclabousse beaucoup, a son héros : M. Edwy Plenel. En voilà un honnête homme ! A quand des foules enthousiastes défilant au cri d’« Edwy président » ? Et la presse d’investigation, c’est-y  pas une belle chose ?  On s’imagine des journalistes qui investiguent à tour de bras…  Qu’est-ce que tu fais, Edwy ? Ben, j’investigue, ça se voit pas ?  On s’attend à trouver des gars de Médiapart partout ! On en trouverait un (e) couché (e) avec sa femme (ou son mari) qu’on ne s’en offusquerait pas : il faut bien qu’ils investiguent, les pauvres !

J’ai tendance à considérer  que c’est plutôt de presse à scandale politique qu'il s’agit. On reçoit des infos plus ou moins précises sur le ministre truc ou le président machin.  On creuse un peu, on glane deci delà quelques ragots, on fait monter la mayonnaise auprès d’un public toujours avide d’apprendre que leurs dirigeants sont bien pourris. Si ça marche c’est la gloire, on voit l’agaçant sourire du bel Edwy partout, si ça tourne au flop, ça s’oublie…

Une telle presse ne peut exister que grâce aux liens qui unissent presse conventionnelle et gouvernements et au peu d’entrain que police et justice mettent à enquêter sur les puissants. La nature ayant horreur du vide, certains journalistes se font une petite gloire en occupant le créneau.

On nous dit que tout ça va mettre la cabane sur le chien ! Heureusement qu’en France on n’a pas d’autres problèmes à régler !

mercredi 3 avril 2013

Mais qu’est-ce que je vais faire avec tout ce pognon ?



J’ai reçu, et je les en remercie, les virements  trimestriels de MM. Arrco et Agirc les célèbres duettistes des retraites complémentaires. Comme nous sommes en avril, leur montant avait été revalorisé.

Ainsi M. Arrco me versa-t-il  4,32 € de plus et son copain Agirc, plus mesuré, seulement 0,33 € de rab, soit un total de 4,65 € pour trois mois ce qui me fait tout de même 1,55 € par mois et 18,50 € par an pour faire le jeune homme. Bien sûr, vu le gel des tranches d’imposition il me faudra acquitter  14 % de cette en impôts supplémentaires ce qui  réduira mon gain net de plus de 2 €.

Autant dire que mes augmentations sont quasi-inexistantes. Dire que cela me chagrine serait exagéré. Du fait de mes goûts modestes et de mes frais réduits j’ai de quoi vivre confortablement. A l’époque où nous vivons, c’est déjà pas mal.

Seulement, la désindexation des retraites vers laquelle nous allons risque de poser problème à beaucoup de personnes ayant des loyers à payer et qui voient leurs notes  de chauffage et leurs diverses dépenses  s’envoler. Dire que c’est dur pour (presque) tout le monde est une bien maigre consolation. 

Depuis longtemps, je pense que le fait qu’il y ait une assez conséquente baisse de revenus entre la période d’activité et la retraite est tout à fait normal et acceptable  dans la mesure où non seulement on est payé à rien foutre mais où on se retrouve à cet âge normalement sans charges familiales, avec souvent un logement fini de payer et parfois un héritage.  Mais quand tel n’est pas le cas, pour X raisons, et que des ressources déjà minimes se trouvent réduites, on a vite fait de se retrouver dans la pauvreté.

Quelle réforme vont nous concocter nos chers dirigeants ? A les en croire nous irions vers une augmentation du temps de cotisation sans changer  l’âge de départ (ni celui de l’obtention d’une retraite complète ?). Personnellement j’y suis favorable dans la mesure où les décotes pour trimestres manquants ne seront pas augmentées.  Ce système permet à celui qui en a les moyens de partir se reposer, avec une retraite minorée certes, avant d’avoir complété ses trimestres. C'est ce que j'ai fait. Seulement,  encore une fois,  les moins bien lotis se verront contraint d’aller jusqu’au bout.

Il se peut qu’en plus, pour fonctionner, la réforme doive combiner allongement des cotisations ET relèvement de l’âge de départ. Nous verrons. N’importe comment on ne nous demandera pas notre avis…

Madame R. pète un cable !



Il est d’autant plus gênant de péter un câble que l’on n’en possède pas de rechange. C’est pourtant ce que me semble avoir fait ce soir la gentille Madame R.

Alors que je répondais à  un de ses commentaires, lui expliquant le fond de ma pensée à son sujet en des termes somme toute mesurés si explicites :



Notez au passage l’impardonnable fôte  d’accore que je commis (Déclarations ... ridicule) !
La rage la prit et voilà ce qu’elle me répondit dans le langage parfois vert des linguistes.Bien entendu je lui répondis mais je doute que cette réponse paraisse. Aussi vous l'ai-je captée.

Vous noterez que malgré nos dissensions la "belle" se rapproche de moi comme policier de racaille : elle me tutoie. Didier va être jaloux !

mardi 2 avril 2013

Autoportrait d’une personne d’exception


Très jeune, notre Pic de La Mirandole moderne s’initia entre autres choses à la philosophie ainsi qu’à la littérature :


Elle ne nous dit pas si elle s’est contentée de lire le nom de ces auteurs ou leurs œuvres complètes…
Quoi qu’il en soit cela l’amena à se spécialiser en littérature et accessoirement en cultures et en religions. Pour la musique, il faudra attendre un peu mais ça ne saurait tarder :


Pourtant, c’est dans un autre domaine qu’elle trouva un emploi :


Eh oui, jeunes gens, la linguistique est un domaine où on embauche à tour de bras. Accessoirement ça aide à comprendre ses semblables et à distribuer des bons points aux plus méritants.
Seulement, exercer dans un seul domaine ne saurait suffire à un si vaste esprit : 


Rewriter ! Quel  beau métier !  Cependant ce passage interroge : sont-ce le Coran et la Bible qu’elle remet au goût du jour ou dont elle harmonise le style ou bien les deux membres de phrase n’ont-ils aucun rapport entre eux ?

Notre héroïne, si elle est un puits de science, se méfie de l’élitisme aussi ne fait-elle pas de cadeaux à certaine radio qui gaspille les deniers de l’état :



Son ouverture d’esprit l’amène à fréquenter des personnages exotiques qui se montrent sélectifs sur les  gens qu’ils reçoivent sous leur toit :


Parfois même des populations entières :


Ainsi on apprend  qu’il y a en tout deux Maliens portant le nom de points cardinaux. Ça va surprendre Montreuil, mais la vérité est la vérité…
Parfaitement anglophone, lorsqu’il le faut, la passionaria de l’antiracisme pratique la délation en mode bilingue :




Notons que notre linguiste fait montre dans la langue de Shakespeare de cette même sûreté syntaxique qui lui permet de faire à celle de Molière de si beaux enfants !

Peu de gens savent ce qu'est la pédophilie intellectuelle.  Elle nous éclaire :



Mais arrêtons-nous là. J’ai encore en réserve nombre de succulentes déclarations, cependant je craindrais de trop éblouir mon lecteur et de nuire, par un hommage trop appuyé, à cette modestie  qui a tant fait pour la rendre chère à mon cœur.