Cette question qui se pose dans le cadre du mariage pour
tous, je l’emprunte à un de mes bons amis Face book. Je me l’étais déjà posée. La
réponse est bien évidemment oui.
Car le mariage, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire
penser n’est pas qu’une affaire de sexe ou de reconnaissance sociale. Ça peut également être une histoire d’argent, d’amour ou de confort. Et pourquoi pas d’amitié ?
Comme dit la chanson, avoir un bon
copain, ou une bonne copine, voilà ce qu’il y a de meilleur au monde ! Et
pourquoi ne l’épouserait-on pas, vu que bientôt la possibilité s’en présentera ?
Vous me rétorquerez qu’on ne voit pas
pourquoi on le ferait. Objection retenue. A notre époque, bien des gens vivent
ensemble, s’envoient en l’air ensemble et ont des enfants ensemble sans
ressentir le moindre besoin d’en passer
par des épousailles. L’exemple vient de
haut.
Toutefois, il semble qu’offrir à tous le droit de se
marier soit devenu non seulement une impérieuse nécessité mais une urgence.
Pourquoi n’en profiterait-on pas pour s’unir à celui ou celle qui permet de « rire
de ses chagrins » et qui « est plus fidèle qu’un ( e ) blond ( e ) » ?
Les avantages de ce
nouveau type de mariage sont nombreux par rapport au mariage traditionnel. Il
arrivait dans le mariage traditionnel, basé sur l’amour et le sexe ou même sur l’intérêt que se développe une mauvaise tendance à la
jalousie. Dans le mariage entre copains ou copines, pas de jalousie : si
votre conjoint ramène des femmes ou des hommes à la maison, tout au plus
ressentirez-vous une légère envie si vous connaissez moins de bonnes fortunes. Rien
qu’une âme forte ne puisse dominer. De même vos petit ( e )s ami ( e )s ne
seront pas taraudé ( e )s par la crainte que vous ne le (la) trompiez avec
votre conjoint.
Il faut bien reconnaître que dans bien des cas, passé l’enthousiasme des premiers temps, le
sexe finit par ne plus être le principal ciment d’un couple. Dans le meilleur
des cas, l’agrément de la compagnie, l’habitude, la peur de se retrouver dans
une situation financière délicate, celle
de la solitude, les principes ou la religion deviennent des remparts contre le
divorce, remparts qui, convenons-en, ne sont pas à l’abri du premier canon qui
passe. Tandis que là…
A moins de considérer que l’amitié n’est pas un sentiment, ce
mariage est aussi noble qu’un autre.
Les copains ou copines peu enclins au mariage hétéro
pourraient ainsi expérimenter les joies
de convoler : un petit tour à la mairie, les cadeaux, le gueuleton, les
cotillons, les serpentins (sans compter qu’on pourra passer la soirée à
draguer les invité (e)s célibataires
sans que personne en fasse un plat) !
Et les enfants, dans tout ça ? D’abord, tout le monde n’en
veut pas. Ensuite au cas où on en veut, on peut toujours aller en faire
ailleurs. Ça peut poser problème : s’ils viennent s’installer au foyer
avec l’autre parent, la zizanie peut naître. Eh bien, au lieu de rester
ensemble à cause des gosses, on divorcerait à cause d’eux, c’est tout.
Décidément, le mariage entre personnes du même sexe
non-homosexuelles me paraît tout à fait acceptable. Et ô combien moderne !