..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 6 juillet 2012

Aimer les gens…





Il y a quelques jours, M. Jégoun m’adressa un cinglant : « Vous n’aimez pas les gens ». Paf ! Prends-toi ça dans les dents !

Cela faisait suite à mon étonnement de le voir fréquenter des gens comme l’Abdel  auquel il consacra quelques billets. Ce brave homme venait d’être tué par un autre charmant personnage dans des circonstances aussi obscures que glauques sur lesquelles je ne reviendrai pas. J’ajoutai mon peu d’enthousiasme pour les bistros. A vrai dire, ne buvant pratiquement jamais entre les repas, je ne vois pas trop ce que j’irais y faire. Surtout que les gens qu’on y rencontre…  

C’est bien joli, la compagnie de gens plus ou moins imbibés mais il faut l’être soi-même pour l’apprécier. Au temps déjà lointain où avec les collègues j’allais au pub à Londres, j’ai fait l’expérience pénible, lors d’une période de cure de sobriété, de passer une soirée sans une goutte d’alcool avec d’autres qui ne suivaient pas mon régime. Ce fut à la limite du supportable. Entendre la même personne répéter pour la nième fois la même blague ou anecdote  déjà vaseuse au départ ça gave vite grave…

Et puis je dois dire qu’avec le temps je me suis rendu compte que, de manière générale, je suis un solitaire et que je ne ressens que peu le besoin de compagnie. En dehors des quelques rares personnes pour lesquelles je ressens une sincère affection, je me trouve bien plus à mon aise seul qu’accompagné. Un copain alcoolo repenti m’expliquait que, du temps où il buvait, l’alcool, plus que lui faciliter le contact avec autrui,  l’aidait surtout à supporter sa propre compagnie. J’ai de moins en moins ce problème.  Au risque de faire de la peine au regretté Blaise Pascal pour qui «tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre », j’y parviens très bien. En sortir et voir du monde me pose plus problème.

Le monde vient vers moi par le net. Et puis il y a les livres, le bricolage, le jardinage. En fait, je ne m’ennuie jamais.

J’en viens donc à penser qu’il se peut que l'« amour des gens » relève plus d’un besoin de se fuir que d’un généreux  élan vers l’autre.

Aussi lamentable que cela peut paraître, tout bien réfléchi, je crois que Nicolas a raison : je n’aime pas les gens, seulement mes quelques proches.  Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier les qualités de beaucoup d’autres.

jeudi 5 juillet 2012

Opposition résolue




On peut présenter chaque mesure du nouveau  gouvernement comme un pas de plus vers le gouffre. Seulement depuis que les Cassandre nous disent qu’on est à son bord et qu’on continue d’avancer, ces alarmes paraissent vaines, répétitives et disons-le lassantes.

J’écoutais ce matin Mme Lebranchu répondre aux questions des journalistes et autres auditeurs de la RSC. On essayait de la coincer sur le pouvoir d’achat. La pauvre se défendait comme elle pouvait tentant de faire passer des taxations ou augmentations de tarifs moindres comme autant de gagné par le bon peuple composé comme on sait de classes populaires et moyennes que l’ontraitera comme coqs en pâte. Pour être convaincu, il faudrait un enthousiasme de militant.

Mais ce qu’il faut se demander c’est ce qui serait arrivé si la droite était repassée. Les 7.5 milliards d’Euros à trouver pour terminer l’année, les aurait-on trouvés en agitant une baguette magique. ?  Et les 33 milliards nécessaires pour boucler le budget 2013 en restant dans les clous les demanderait-on à la petite fée bleue ?

Quel que soit le gouvernement, il n’a qu’une infime marge de manœuvre. Il peut pousser légèrement le curseur par ci ou par là au nom de la « justice » ou du « libéralisme » mais bon il faut toujours prendre l’argent là où il est : dans la poche des « médiocres » afin de donner plus ou moins aux « défavorisés » puisque l’état, de droite ou de gauche, s’imagine que son rôle principal est de redistribuer  afin d’établir on ne sait quelle justice.

Personnellement, je n’ai aucune préférence entre être mordu du chien ou de la chienne. Si les socialistes se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude ils se verront très vite contraints à changer leur fusil d’épaule et à faire marche arrière toute.  Ce ne sera pas suite aux cris d’orfraies de l’opposition mais à cause des faits qui s’ils sont silencieux n’en sont pas moins têtus .

Ce qui fait que je ne peux pas être de gauche est fondamental et culturel : je suis contre le multiculturalisme, pour l’initiative personnelle, la réduction du rôle de l’état à ses fonctions régaliennes, contre la destruction  systématique des structures familiales et sociétales. Le reste est détail. Et c’est là que le bât blesse profondément. Car si on peut faire confiance à la gauche pour ne pas changer grand-chose d’important  en économie, en revanche on peut compter sur elle pour mettre en application ses réformes sociétales qui ne coûtent rien pour autant qu’on considère que la destruction des bases  de notre société est sans conséquences ni importance.

Ce qui est plus inquiétant c’est que suite à un lavage de cerveau continu et ancien, il semble que le bon peuple de France semble plus prêt à accepter des âneries comme le mariage pour tous, la culture de l’excuse ou le vote des étrangers que l’augmentation d’un point de la CSG ou de la TVA.

S’il y a un « combat » (je hais ce mot !) à mener, c’est au niveau culturel qu’il faut le faire. Sauf à restaurer un minimum de valeurs communes, la décadence continuera, non seulement morale mais économique.

mercredi 4 juillet 2012

Amalgame inadmissible !




J’apprends qu’au Sénat, hier, suite au merveilleux discours du Ayrault de la gauche relayé  par le héraut Fabius devant la haute chambre, une certaine Nicole Borvo Cohen, présidente du groupe CRC, se serait offusquée que son collègue UMP, M. Karoutchi,  osât comparer le vertueux Parti Communiste Français à l’immonde extrême droite.

Je commencerai par m’étonner de l’intitulé de ce groupe : Communiste, Républicain et Citoyen. Communiste, on connait. Républicain aussi mais revendiquer un tel qualificatif suppose qu’on l’oppose à d’autres. Lesquels ? Royaliste ? Autocrate ? Fasciste ?  Qu’importe, vu que les monarchistes sont une infime minorité et qu’à ma connaissance, TOUS les partis, de quelque bord que ce soit, se réclament de la république. Quant à citoyen à quoi s’opposerait-il vu qu'à force de le mettre à toutes les sauces, la gauche lui a fait perdre  son sens ?

A noter qu’à l’Assemblée, les communistes ont créé un groupe avec des ultra-marins nommé Gauche Démocrate et Républicaine, laissant entendre que le reste de la gauche ne porterait qu’un amour modéré à la république et à la démocratie.

Donc, les communistes sont démocrates, citoyens, républicains et tout ça. On ne peut aucunement les confondre avec l’extrême droite qui ne serait ni communiste, ni républicaine, ni citoyenne, ni démocrate. Ce qui,  avouons le, ne serait pas bien du tout.

Il y a tout de même un petit problème. Le Parti Communiste Français, vaillant nonagénaire, fut fondé suite à une scission d’avec la SFIO lors du congrès de Tours en 1920. Il s’agissait alors de s’affilier à l’internationale communiste créée par les soviétiques. Le soutien qu’il apporta à l’URSS fut longtemps sans faille et jusqu’à la fin, au pire, timidement mêlé de critiques. Les militantes tricotaient des chaussettes pour le Petit Père des Peuples. C’était touchant. Aragon, que personne ne songerait à blâmer de quoi que ce soit, écrivait des poèmes enflammés à la gloire de Staline.  En gros, ce Parti  a soutenu sans états d’âme et jusqu’au bout le régime d’un des tyrans les plus sanguinaires du XXe siècle. Ils n’ont commencé à se montrer critiques que lorsque la mode a évolué à Moscou. Sans pour autant changer ses équipes dirigeantes. Thorez, Duclos et compagnie, staliniens pur sucre, sont restés à sa tête. M. Marchais qui en 1979 jugeait le bilan de l’URSS « globalement positif » demeura son leader jusqu’en 1994.

Pour des raisons toutes différentes, je pense donc, comme Mme  Nicole Borvo Cohen que mettre sur le même plan l’extrême droite et le PCF est injuste. Il n’existe à droite aucun équivalent. Nul parti qui ait pendant des décennies apporté un soutien sans faille à l’hitlérisme ou au fascisme. On n’apprend aux enfants des écoles aucun poème d’un auteur qui aurait adressé des messages d’amour à Hitler ou Mussolini.  Il n’y a qu’à un Parti  Fasciste (ou Nazi)  Français qu’on pourrait opposer les communistes. 

Seulement, et c’est heureux, ce parti n’existe pas. Tandis que le PCF, lui, existe bien. Son nom et son logo sont demeurés les mêmes. Gageons que son amour de la République et de la démocratie n'ont pas changé non plus.

mardi 3 juillet 2012

Yorkshire terrier : la vérité


Si vous volez poules et dindons, tremblez !
Pour le lecteur pressé qui lirait en diagonale, j'ai utilisé les caractères gras pour souligner les caractéristiques principales qu'il est essentiel de retenir. Pédagogue un jour, pédagogue toujours !

A l’instar du lapin duquel il se rapproche par la taille et par son émouvant côté « petite boule de poil » le Yorkshire terrier est un agréable animal de compagnie fidèle à son maître. Mais ce n’est pas la seule caractéristique qu’il possède en commun avec ce rongeur. Certains penseront immédiatement que je veux parler de leurs qualités gustatives. Ils se trompent. Si les chinois sont friands de chien, ils le sont peu de lapin et chez les occidentaux, c’est le contraire, du moins en général. Non, ce qui rapproche lapin et Yorkshire terrier, c’est leur extrême dangerosité.

Quiconque se souvient d’un documentaire sur le Moyen Âge , nommé « Monty Python and the Holy Grail » sorti en 1975, verra de quoi je veux parler. Ces deux animaux ne frappent qu’un coup.  Bondissant à la gorge de leur adversaire, ils lui infligent une blessure fatale. Peu de gens le savent, mais le premier rôle qu’assignèrent les habitants du Comté d’York  à ce petit chien d’apparence débonnaire fut de les débarrasser des ours et des hordes de loups qui infestaient la contrée. L’affaire fut rondement menée au point que depuis des siècles ces deux carnivores n’y sont quasiment jamais mentionnés.

Le Yorkshire terrier est également la terreur des autres races de chiens. Aussi, quand ils voient un d’eux se ruer vers leur compagnon à quatre pattes, les propriétaires de pitbulls, de dobermans  et d’autres molossoïdes se hâtent-ils de les retenir ou de les rentrer afin d’éviter de les perdre dans un combat trop inégal.

Cette charmante petite bête est également redoutée des voleurs de poules et de dindons auxquels ils vouent une haine atavique. Le seul problème est qu’elle est animée du même sentiment à l’égard des volailles. Pour l’éthologue, il est patent que l’animosité du York vis-à-vis du rôdeur vient de ce qu’il décèle en lui un prédateur concurrent. Nous ne saurions donc  trop conseiller aux propriétaires de basses-cours et de Yorkshires terriers de bien séparer les deux. Il serait dommage que leurs oies, poules, dindons et pintades ne connaissent le triste sort du dodo de l’Ile Maurice ou de l’autruche de Beauce, espèces totalement disparues (la seconde a même disparu des mémoires !) suite à l’introduction malencontreuse d’un seul spécimen de ce redoutable canidé sur leur territoire.

Sinon, le Yorkshire terrier est un joyeux petit compagnon qui réjouira toute la famille par son tempérament  joueur et primesautier et tout particulièrement les enfants dont il deviendra l’inséparable ami. A moins bien entendu que ces derniers ne développent une propension à voler poules et dindons. Mais là, on n’y peut rien : si vous ne savez pas élever vos gosses vous ne devez vous en prendre qu’à vous…

lundi 2 juillet 2012

La Belle et la Bête


La Belle...

...et la Bête (?)





Tout écrivain se doit d’être constamment  à l’écoute de l’humain. Robert Rankin ne saurait déroger à la règle. C’est ainsi que via Facebook il a attiré mon attention sur un drame particulièrement poignant : la condamnation d’un brave homme par le tribunal Gloucester (Angleterre) pour avoir eu une relation sexuelle avec le bull mastiff de son ex-épouse.

Pour ceux de mes lecteurs qui ne pratiqueraient pas l'anglais, je résumerai les faits qu’on reproche à ce brave homme et qu’il nie.

Selon celle qui fut sa femme devant Dieu et devant les hommes trois années durant et à qui il fit deux enfants que l'on espère beaux, ce brave homme de quarante-six ans s’étant vu mettre à la porte suite à un différend avec sa nouvelle compagne, arriva un rien éméché et titubant à son ancien foyer. N’écoutant que son bon cœur, la digne dame lui offrit de l’héberger. Encouragé par tant de générosité, le brave Nicholas aurait, selon l’ex-femme de sa vie, tenté de pousser plus loin l’avantage et lui aurait proposé une partie de jambes en l’air. Vous imaginez avec quelle énergie, ses avances furent repoussées ! Frustré, Mr. Saunders  se la mit sous le bras et monta se coucher seul dans le lit de sa vertueuse ex-conjointe. Enfin, seul, pas tout à fait car en dépit de toutes les règles d’hygiène et de bonne éducation canine, après qu’il l’eut sifflée vint l’y rejoindre Sasha, une femelle bull mastiff. Pour ceux qui l’ignoreraient ce charmant molossoïde peut atteindre dans sa version féminine un poids de 50 kg pour  une taille de 66 cm au garrot. La tête en hippopotame, massive,  les babines tombantes de la belle créature lui rappelèrent-ils une femme qu’il avait beaucoup aimé ? Toujours est-il qu’attirée par un bruit de remue-ménage, l’ex-élue de son cœur montant l’escalier dit découvrir à travers les barreaux de la rambarde une scène à faire frémir tout être vivant dans la crainte de Dieu : le brave Nicholas, nu comme un ver, à quatre pattes, maintenait les cuisses de la pauvre Sasha et lui faisait subir, médusée, les derniers outrages !

Après en avoir dument discuté avec les deux jeunes filles dont Notre Créateur  avait voulu bénir leur foyer, l’ex-Mrs Saunders décida le lendemain d’aller dénoncer le père de famille à la police. Une fois arrêté, on procéda à des prélèvements génétiques sur le pénis de Nicholas et on y trouva l’ADN de la pauvre bête.

Mais qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. Ecoutons donc la version de l’autre cloche : Pour Nicholas il s’agirait là d'une sombre manigance. En fait, c’est LUI qui aurait repoussé les avances de son ex. Frustrée, la belle se vengea en inventant cette triste histoire de bestialité propre à ternir l’honneur jusque là sans tache d’un sujet de sa majesté. En fait, loin de se livrer à des activités contre-nature, le brave garçon était simplement en train d’enjamber la pauvre bête afin de se rendre aux toilettes sans trop la déranger.   Et les traces d’ADN me direz-vous ? Eh bien, la chienne s’étant couchée sur le lit, il se peut que l’innocent Mr Saunders les ait attrapées par un contact fortuit avec les couvertures…

Le juré, composé de sept femmes et cinq hommes ne suivit pas Nicholas et le jugea coupable. Dans sa grande sagesse, le juge décida de reporter le prononcé de sa sentence au 27 juillet, afin de mieux s’informer sur la personnalité du pauvre Nicholas ainsi que sur son délit…


Drame de la solitude ?  Mauvaise interprétation d’une situation prêtant à confusion ? Malveillance délibérée ? Quoi qu’il en soit, ce couple déchiré comprend au moins un menteur :  si c’est l’ex-épouse, on est tenté de l’accuser de bassesse (et/ou, accessoirement, de myopie), si c’est son ex-conjoint, sans vouloir me mettre à dos le puissant lobby bestialiste dont j'espère comme tout un chacun voir bientôt les droits reconnus, c’est tout de même un fameux luron. Une chose est certaine : ces deux-là ont bien fait de divorcer : comment partager avec profit la vie d’une personne de moralité douteuse ?