..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 2 juillet 2012

La Belle et la Bête


La Belle...

...et la Bête (?)





Tout écrivain se doit d’être constamment  à l’écoute de l’humain. Robert Rankin ne saurait déroger à la règle. C’est ainsi que via Facebook il a attiré mon attention sur un drame particulièrement poignant : la condamnation d’un brave homme par le tribunal Gloucester (Angleterre) pour avoir eu une relation sexuelle avec le bull mastiff de son ex-épouse.

Pour ceux de mes lecteurs qui ne pratiqueraient pas l'anglais, je résumerai les faits qu’on reproche à ce brave homme et qu’il nie.

Selon celle qui fut sa femme devant Dieu et devant les hommes trois années durant et à qui il fit deux enfants que l'on espère beaux, ce brave homme de quarante-six ans s’étant vu mettre à la porte suite à un différend avec sa nouvelle compagne, arriva un rien éméché et titubant à son ancien foyer. N’écoutant que son bon cœur, la digne dame lui offrit de l’héberger. Encouragé par tant de générosité, le brave Nicholas aurait, selon l’ex-femme de sa vie, tenté de pousser plus loin l’avantage et lui aurait proposé une partie de jambes en l’air. Vous imaginez avec quelle énergie, ses avances furent repoussées ! Frustré, Mr. Saunders  se la mit sous le bras et monta se coucher seul dans le lit de sa vertueuse ex-conjointe. Enfin, seul, pas tout à fait car en dépit de toutes les règles d’hygiène et de bonne éducation canine, après qu’il l’eut sifflée vint l’y rejoindre Sasha, une femelle bull mastiff. Pour ceux qui l’ignoreraient ce charmant molossoïde peut atteindre dans sa version féminine un poids de 50 kg pour  une taille de 66 cm au garrot. La tête en hippopotame, massive,  les babines tombantes de la belle créature lui rappelèrent-ils une femme qu’il avait beaucoup aimé ? Toujours est-il qu’attirée par un bruit de remue-ménage, l’ex-élue de son cœur montant l’escalier dit découvrir à travers les barreaux de la rambarde une scène à faire frémir tout être vivant dans la crainte de Dieu : le brave Nicholas, nu comme un ver, à quatre pattes, maintenait les cuisses de la pauvre Sasha et lui faisait subir, médusée, les derniers outrages !

Après en avoir dument discuté avec les deux jeunes filles dont Notre Créateur  avait voulu bénir leur foyer, l’ex-Mrs Saunders décida le lendemain d’aller dénoncer le père de famille à la police. Une fois arrêté, on procéda à des prélèvements génétiques sur le pénis de Nicholas et on y trouva l’ADN de la pauvre bête.

Mais qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. Ecoutons donc la version de l’autre cloche : Pour Nicholas il s’agirait là d'une sombre manigance. En fait, c’est LUI qui aurait repoussé les avances de son ex. Frustrée, la belle se vengea en inventant cette triste histoire de bestialité propre à ternir l’honneur jusque là sans tache d’un sujet de sa majesté. En fait, loin de se livrer à des activités contre-nature, le brave garçon était simplement en train d’enjamber la pauvre bête afin de se rendre aux toilettes sans trop la déranger.   Et les traces d’ADN me direz-vous ? Eh bien, la chienne s’étant couchée sur le lit, il se peut que l’innocent Mr Saunders les ait attrapées par un contact fortuit avec les couvertures…

Le juré, composé de sept femmes et cinq hommes ne suivit pas Nicholas et le jugea coupable. Dans sa grande sagesse, le juge décida de reporter le prononcé de sa sentence au 27 juillet, afin de mieux s’informer sur la personnalité du pauvre Nicholas ainsi que sur son délit…


Drame de la solitude ?  Mauvaise interprétation d’une situation prêtant à confusion ? Malveillance délibérée ? Quoi qu’il en soit, ce couple déchiré comprend au moins un menteur :  si c’est l’ex-épouse, on est tenté de l’accuser de bassesse (et/ou, accessoirement, de myopie), si c’est son ex-conjoint, sans vouloir me mettre à dos le puissant lobby bestialiste dont j'espère comme tout un chacun voir bientôt les droits reconnus, c’est tout de même un fameux luron. Une chose est certaine : ces deux-là ont bien fait de divorcer : comment partager avec profit la vie d’une personne de moralité douteuse ?

dimanche 1 juillet 2012

Le changement, c'est maintenant !

Est-ce l’exemple venu d’en haut ? Est-ce le hasard des rencontres ? Toujours est-il que j’ai pris hier la gravissime décision d’ajouter deux petites nouvelles à ma blogroll. Il faut dire que jusqu’ici la gent féminine n’y était représentée que par deux personnes, enfin trois si l’on considère la participation aussi récente qu’active de Carine à un blog qui n’estpas sien. Personnes, certes éminentes et talentueuses mais dont la présence ne saurait pour autant dissimuler la scandaleuse inégalité numérique dont bénéficiaient les mâles au sein de ladite liste.

Cet ajout est notoirement insuffisant pour remédier à cette inacceptable inégalité. Disons que c’est un timide pas dans la bonne direction.

Pour ce qui est de la diversité, la question ne se pose pas : Les blogueurs  et blogueuses vers lesquels mènent mes liens sont loin d’être semblables et bien que s’y soient glissés quelques nauséabonds, les sensibilités politiques  y vont de la droite raisonnable à l’UMP en passant par le PS. C’est dire !

Donc deux nouvelles.  D’abord La Tique. Une bien aimable personne qui, à l’appel de quelque puissance supérieure, s’est  trouvée chargée  de la délicate mission  de critiquer les blogs. Cette vocation, elle l’accomplit avec un sérieux, un humour et une élégance qui n’excluent ni le mordant ni l’ironie cruelle. Toutes choses éminemment recommandables. Voilà pourquoi je la conseille.

Ma deuxième trouvaille est Rosa Elle. Je l’y inscris pour mon usage personnel mais je ne saurais trop vous inciter à lui rendre visite. Sa lecture est tout ce qu’on voudra sauf banale. Ce n’est pas pour rien que je coche à chaque visite les cases amusant, intéressant et passionnant tout en regrettant l’absence d’un fascinant qui correspondrait mieux à l’impression que me laissent ses nombreux textes. Car la dame écrit sur tout avec assurance. Politique, mœurs, littérature, langue, nommez un domaine dont elle ne traiterait pas  avec un égal bonheur et je vous paye des nèfles.  

J’espère ainsi offrir à mes lecteurs l’occasion d’agréables autant que distrayantes  lectures.




samedi 30 juin 2012

L’inévitable dégringolade





Selon le baromètre CSA pour Les Échos, MM. Hollande  et Ayrault auraient perdu chacun 7 points.« Faites-vous confiance au Président de la République/premier ministre pour  affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ? », telle était la question. Ils ne seraient donc plus que 51 % à faire confiance au président et 49 à son premier ministre tandis que les non-confiants seraient respectivement 44 et 41%. Evidemment, il y en a qui n’ont pas d’opinion. Ne seraient-ils pas les plus raisonnables ?

En effet, qui peut penser raisonnablement, après juste un mois et  demi,  que l’on dispose de suffisamment d’éléments pour en juger ?  On en est réduit à formuler une opinion à partir de ses a priori idéologiques.  Quand je lis sous la plume enthousiaste de M. Jegoun, qu’ « Une autre France se dessine », ça me laisse pantois, comme me laisserait abasourdi  quiconque déclarerait que la France que nous aimions tant a été détruite dans le même laps de temps. Comme je l’écrivais il y a quelques jours, à part le jet d’un peu de poudre aux yeux, rien de bien significatif n’a été accompli.

Il n’empêche que ce genre de sondages, si tant est qu’il ait une valeur quelconque, montre avant tout la versatilité du peuple. Pour perdre 7 points, il avait fallu les gagner. Or le précédent sondage datait d’un mois, c'est-à-dire d’immédiatement après l’élection du Président Normal™. Rien mais, alors rien, n’avait été fait et 7 % des français se sentaient soudain envahis d’un irrésistible sentiment de confiance en celui pour lequel ils n’avaient pas jugé utile de voter. C’est magnifique !

Vous me direz qu’en 2007, M. Sarkozy avait bénéficié, des mois durant, de l’état de grâce et qu’en septembre, il était encore à 64 % de confiance. Tout ça pour dévisser en 9 mois et se retrouver à 32 %.  Eh bien justement. Il n’y avait aucune raison valable à ça non plus. Pas plus qu’à la dégringolade subséquente.

L’énergie débordante de M. Sarkozy a pu, quelque mois durant, susciter une relative renaissance de la foi en l’action politique. Ce n’est visiblement pas le cas pour M. Hollande. Elu plus par rejet que par adhésion, en dehors des militants, peu de gens espéraient grand-chose de lui. La montée inévitable du chômage en période de stagnation économique, la prévisible augmentation de l’insécurité du fait de la bisounoursie de gauche,  l’inéluctable baisse du pouvoir d’achat et la fatale augmentation des impôts, l’adoption de réformes sociétales propres à radicaliser l’opposition, feront probablement qu’en quelques mois M. Hollande perdra le soutien de ses troupes sans rien gagner, bien au contraire, du côté de son opposition. Je ne serais pas étonné de voir le voir très bientôt battre les records d’impopularité de son prédécesseur.

C’est bien beau de se faire élire sur le supposé échec de M. Sarkozy, mais ça a pour corolaire qu’on se trouve condamné au succès. Or, la réduction des déficits impliquera une hausse de la fiscalité et le non-remplacement de fonctionnaires. Si la direction de PSA prend la décision de fermer Aulnay-sous-bois, M. Montebourg aura beau gesticuler autant qu’il voudra, les ouvriers se trouveront bel et bien au chomedu et force sera de reconnaître que le gouvernement n’y peut rien. Et s’il n’y avait que PSA…

Les résultats ne seront pas là. On sera bien obligé de le constater.

Syndicats déçus, aspirants fonctionnaires frustrés, contribuables essorés, chômage en forte hausse, assistanat réduit, pouvoir d’achat en baisse, tout ça risque de ne pas favoriser la confiance…

Dieu merci, d’ici un an le mariage et l’adoption seront ouverts à tous. Il paraît même qu’une majorité de Français y est favorable… Cela suffira-t-il cependant à restaurer la confiance ?

jeudi 28 juin 2012

Vive Nadine !





M. koltchak91120 nous a régalés hier d’un de ces petits bijoux de Richard Gotainer sans lesquels la culture française, sans pour autant cesser d’éclairer le monde, brillerait de quelques feux de moins. Son but était d’illustrer musicalement le dénuement où, après son échec  aux législatives, se trouvait Nadine Morano.

Si je n’avais été remis à ma triste place par une spécialiste de la langue, j’avancerais qu’ « à loilpé » me semblerait plus conforme à la morphologie louchébem que l’ « à oilpé » dont use le facétieux Richard. Mais laissons ces querelles aux experts et venons-en au fait.

Nadine Morano se trouve à loilpé.  Ce n’est hélas qu’une métaphore. Je dis ça car, au risque de choquer certains de mes amis, j’ai toujours eu un faible pour la belle Nadine. Oh, bien platonique ce penchant ! L’âge, la distance, nos situations, tout nous sépare. N’empêche que parmi le personnel politique féminin dont se glorifie notre merveilleuse République, je la trouve et de loin, la plus craquante. Plus que Madame Taubira ? Oui, aussi étonnant que ça puisse paraître, plus que Mme Taubira ! Mais aussi plus que l’ensorcelante Ségolène, que l’explosive Cécile (Duflot), que la pétillante Aurélie (Filippetti), que la ravissante Delphine (Batho sur laquelle j’hésiterais à m’embarquer pour Cythère) ou que la jolie Najat (Valleau-Belkacem).

Mais, me direz-vous, bougre de réac hypocrite, vous ne citez-là que des femmes de gôche que votre idéologie nauséabonde vous fait rejeter sans grand examen ! Quid des beautés de droite ? Loin de nier les charmes incendiaires de Simone (Veil), Roselyne (Bachelot), Michèle (Alliot-Marie), Rama (Yade), Christine (Lagarde), Rachida (Dati) ou encore Nathalie (Kosciusko-Morizet*), je trouve qu’elles non plus n’arrivent pas à la cheville de Nadine.  Et la Marine ? Eh bien, non.  Toujours pas à la hauteur.

Pour moi, indiscutablement, la plus charmante, la plus attirante, la plus naturelle,  la plus tout ça, c’est la Nadine.

Je voudrais lui dire, s’il lui arrive de lire ce blog, que si jamais elle traversait des périodes difficiles, il y aura toujours ici un casse-dalle pour elle. C’est avec fierté, émotion, affection, respect et en tout bien tout honneur que je le lui offrirai. Si elle aime la charcuterie espagnole, qu’elle ne tarde pas trop cependant : à la vitesse où je m’en empiffre, mon stock ne durera pas longtemps.

*qui me rappelle quand même dangereusement Mme Batho

mercredi 27 juin 2012

Et si on parlait politique ?




Je pourrais vous parler du génocide que je fais subir aux pucerons noirs qui envahissaient arbres fruitiers, fèves et rosiers. Je pourrais également évoquer le traitement des courgettes, melons, poivrons, aubergines et  tomates à la bouillie bordelaise pour les aider à lutter qui contre l’oïdium, qui contre le mildiou.

Je pourrais évoquer les écrits toujours sidérants de certains blogueurs ou blogueuses.

Mais foin des choses sérieuses : je le sais, ce qui vous intéresse, c’est la politique…
 Et il y en a des trucs à dire. Le gouvernement normal du Président Normal™ mène   une politique normale, ce qui, avouons-le, est normal de sa part. La majorité normale de l’Assemblée normale, comme on pouvait s’y attendre, a normalement élu un président normal.

A part ça, le chômage, enfin redevenu normal  continue sa progression normale. C’est dû à l’héritage. Les socialistes commencent à s’apercevoir  qu’il y a comme qui dirait une sorte de crise et qu’elle semble vouloir continuer malgré le départ du vilain président Sarkozy. Est-ce bien normal ? Probablement !

Bien sûr, des mesures sont prises. Un p’tit coup de pouce au SMIC.  Et c’est pas rien ! 0.6% ! Ça ne change pas grand-chose, mais ça permet toujours aux patrons de faire semblant d’être contrariés et aux employés de ne pas être contents du tout.

De premiers résultats sont enregistrés. A Châlons-sur-Saône, Amazon va, grâce à la dynamique action du sémillant Ministre du Redressement Productif, créer un nouveau centre qui pourrait éventuellement créer 500 à 1000 emplois (On ne nous dit pas combien ça va en supprimer dans les librairies). Dans un bassin qui a perdu plus de 20 000 emplois ces deux dernières années. Encore 20 à 40 centres comme ça et on retrouve la situation d’il y a deux ans…

Le ministre de L’Éducation Nationale va créer quelques postes. Pas 60 000 tout de suite, mais 1000 cette année. A ce rythme-là dès 2072 les promesses seront tenues. A condition, bien entendu de trouver des candidats…

Les impôts vont normalement augmenter, mais de façon juste. A croire que ce n’est pas Hollande que les Français ont quasi-unanimement élu, mais le Petit cordonnier de la chanson :

« Il était un p'tit président (bis)
Qui taxait fort bien les français. (bis)
Il les taxait si juste,
Qu'il n'y'avait rien d'plus juste.
Il les taxait tout dret,
Pas plus qu'il n'en fallait. »

Les modalités de régularisation des sans-papiers vont être publiées.

Les policiers quand ils arrêterons un délinquant en flag l’appelleront monsieur et le vouvoieront. Après ça, plus de récidives à craindre.

Tout s’emmanche donc super bien: pouvoir d’achat, emploi, éducation, justice fiscale, enrichissement multiculturel, sécurité : autant de problèmes réglés en trois coups de cuiller à pot.

Certains moqueurs, il en est hélas, diront que tout ça plus zéro, ça fait un gros zéro. Certains réacs iront jusqu’à dire qu’on n’aveugle pas un peuple entier avec si peu de poudre aux yeux. Ce sont de mauvais esprits. Après tout, quand on est au chômage ou qu’on voit son pouvoir d’achat régresser, l’important, c’est que les homosexuels puissent se marier, les étrangers voter et les sans-papiers se voir régularisés. Si donc les résultats économiques ne sont pas au rendez-vous, les réformes sociétales consoleront les français. A moins qu’elles ne les enragent...