..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 2 novembre 2011

Vive les riches !



"Il ne faut pas dire du mal des riches, on ne sait pas comment on finira"

Le proverbe est timide. En fait, il ne faut pas dire du mal des riches parce qu'on aurait tort : les riches sont des gens très bien. D'ailleurs tout le monde les aime. Ou les envie, ce qui revient au même. 

Le désir de devenir riche est assez répandu. Certains travaillent comme des fous pour y parvenir. D'autres, bien plus nombreux jouent au loto avec de vagues espoirs de gros lot. Un gros héritage est chose qui ne se refuse pas.

Les gens superficiels diront que c'est son argent qui rend le riche enviable : erreur profonde. Le riche avare, vivant comme un pauvre n'est pas envié. Si on  aimerait avoir ses sous ce serait pour vivre autrement.

Ce qui fait l'attrait du riche, c'est son style de vie séduisant : belles maisons, beaux meubles, belles voitures, beaux vêtements, etc. Certains poussent même leurs avantages jusqu'à être  jeunes et beaux. C'est rare mais ça s'est vu.

N'importe comment, la richesse rend beau. J'en veux pour preuve ces bimbos qu'on voit au bras de vieux riches décatis. Vous me direz : je n'aime pas les bimbos. Je vous répondrai que ça tombe bien vu que, si vous n'êtes pas riche, ça risque fort d'être réciproque.

Certains hypocrites disent vouloir l'égalité entre les hommes. En fait, ils ne le font que parce qu'ils pensent qu'ainsi ils seraient un peu plus riches.  Ce qui n'est pas garanti. De plus, c'est une ambition minable. La richesse ne supporte pas la médiocrité. Le petit riche, celui qui parvient à peine à mériter son ISF, ne suscite que l'envie du gagne-petit. Tant qu'à être riche, autant l'être à fond. 

On ne soulignera jamais assez le rôle positif qu'ont de tout temps joué les riches dans le domaine de la culture : architecture, musique, littérature, métiers d'art, etc.. Une société égalitaire ne nous aurait laissé que peu ou pas de monuments et d’œuvres d'art. Vous vous imaginez visiter des chaumines renaissance ? Quelles cathédrales nous aurait légué une église pauvre ?

N'écoutez pas les mensongères sirènes de l'égalitarisme ! Continuez d'aimer ou d'envier les riches ! Ils sont le sel de la terre.



mardi 1 novembre 2011

Merci à tous...



En octobre, premier mois complet qu'ait connu ce blog, d'après M. Blogger, 6387 pages auraient été plus ou moins lues. En 51 jours, les 10 000 pages auront été atteintes, toujours d'après ce brave homme. Pour un début, ça semble encourageant. Merci donc à tous ceux que j'aurai pu, volontairement ou non faire sourire.

Naître ou ne pas naître, là est la question




On aura beau dire et beau faire, penser à droite, à gauche, devant, derrière, dessus ou dessous, il n'en restera pas moins que le problème principal des sociétés développées est la démographie. Le reste est épiphénoménal.  La prospérité économique semble entraîner automatiquement une baisse de la natalité et un allongement de la vie. De plus en plus de personnes agées et de moins en moins de jeunes pour assurer leurs vieux jours. L’Allemagne  commence à voir sa population décroître. Notre démographie atteint (presque) le seuil de renouvellement, mais en partie grâce à la fécondité supérieure de certaines femmes issues de l'immigration.

Il n'y a pas trente-six solutions : soit les sociétés développées refusent l'immigration et s'éteignent lentement. Soit elles acceptent l'immigration, mais, celle-ci venant de pays de cultures différentes, cela n'ira pas sans que leur nature s'en trouve profondément bouleversée. Soit enfin, elles connaissent une "renaissance démographique" endogène et continuent leur évolution naturelle.

Le scénario le plus favorable et, malheureusement, le moins probable, est à mes yeux le troisième. Il semble cependant que le second soit en marche. Quand au premier...

Tout ça, c'est des truismes, me direz-vous. Certes. Alors que faut-il en penser de cette question démographique ? J'attends d'être éclairé.

lundi 31 octobre 2011

Du youpala et des stabilisateurs...



Hier soir, j'ai pris plaisir à suivre, chez un pélicanidé avide de plaisir,  un débat entre partisans de plus ou moins d'état dans les domaines de la santé et de l'éducation. Les participants étaient de qualité et les échanges très généralement courtois. D'un côté on prônait la suppression pure et simple du "service" public, de l'autre on expliquait l'impossibilité d'un tel bouleversement. Personnellement, j'aurais tendance à être d'accord avec les deux camps : d'une part le système étatique nous mène dans le mur et devrait donc être supprimé et d'autre part sa suppression est impossible.

Porte nawak, vous exclamerez vous (si vous ête djeun') !  Votre goût du paradoxe, vous perdra, me diront d'autres. Je vais pourtant tenter de m'expliquer. Et pour ce faire je prendrai une double métaphore : celle du youpala et des stabilisateurs.

Le youpala (ou trotteur), pour ceux qui l'ignoreraient, est un appareil composé d'un cadre à roulettes et d'un dispositif destiné à soutenir le corps et les jambes d'un jeune enfant dans l'apprentissage de la marche.Les stabilisateurs de vélo se compose de deux petites roulettes que l'on fixe à la roue arrière d'un vélo d'enfant afin d'éviter les chutes en attendant que l'enfant ait dominé l'équilibre nécessaire à la circulation sur deux roues.

Je ne suis pas certain que ni l'un ni l'autre ne soient nécessaires, ni même utiles à l'apprentissage qui de la marche qui du vélo. Ce sont des prothèses qui donnent l'illusion aux parents et/ou à l'enfant qu''il domine ces deux activités alors qu'il n'en est rien. Dès que l'enfant sait marcher, adieu le youpala, dès qu''il sait rouler, on démonte les roulettes. Beaucoup n'utilisent même jamais ces prothèses.

Cela dit, imaginons que plutôt que d'apprendre à rouler à vélo et à marcher on décide que ces appareils sont indispensable et que les enfants, les enfants de ces enfants et leurs descendants prennent l'habitude de ne se déplacer qu'à leur aide. Imaginons que grosso-modo cet usage se soit établi depuis plus de 6 décennies. Imaginons encore que des réformateurs audacieux décident du jour au lendemain la suppression du youpala et des stabilisateurs. Que se passerait-il ?  Les gens se révolteraient. Et à juste raison. Non préparés, le sens de l'équilibre atrophié, ils se casseraient la gueule en masse, forcément. Et plus on est âgé, plus se vautrer fait peur et mal.

Si on tentait de supprimer brutalement aux français le youpala de la sécu et les stabilisateurs de l’Éducation nationale, plus rien n'irait. Aussi sont-ils prêts à dépenser jusqu'à leur dernier sou pour les garder. On les comprend. Il est impossible de réformer en profondeur sans l'assentiment de la population. Sans qu'une pédagogie précède l'action.

Or à quoi assistons-nous ? Il existe un consensus quasi-général sur le système youpala-stabilisateur. A droite, on dit qu'on le sauvera en réduisant d'un poil la taille des roues, à gauche on prétend (hypocritement) qu'on peut sans problèmes les équiper de roues de plus grand diamètre en allant chercher l'argent "là oùsqu'elle est". Et bien sûr ça ne marche pas. Youpala et stabilisateurs continuent leur brimbalant chemin avec de plus en plus de jeu dans les rouges.

La solution ? Elle viendra d'elle même. C'est comme quand on a une bagnole pourrie : on trouve qu'elle rend quand même service, on se ruine en réparations diverses, on 'a pas les moyens de s'en payer une autre, et puis un jour elle vous lâche en rase campagne, le garagiste dit qu'elle est morte de chez morte, vous annonce un montant de réparations tel qu'avec ça on pourrait acquérir un véhicule décent. Alors,tout compte fait, on la laisse à la casse, et on s'en paye une autre. Ou on se met à la marche à pied, au vélo ou aux transports en commun...

dimanche 30 octobre 2011

Je suis d'ici .



On nous encourage à nous sentir "citoyens du monde" à ne donner à notre appartenance à une nation aucune espèce d'importance. Tous des frères, tous profondément semblables, avec, tout de même, ça et là quelques minimes différences qui sont richesses.  L'humanité serait comme un tissu damassé : de loin, elle paraît unie mais quand on s'en approche on voit les subtils motifs que dessine sa texture et qui font tout son prix...

Mouais... Et si l'humanité n'existait pas plus que la lapinité ? Au sens où tous les lapins du monde appartiennent à la même espèce sans pour autant se sentir lié aux autres lapins par un irrésistible élan d'amour ? Mais me direz-vous, entre le lapin et l'homme, il existe tout de même une petite différence : l'homme est doué de raison, d'intelligence,  il a des aspirations spirituelles, certains diront même une âme immortelle... Eh bien justement ! Cette intelligence l'a amené à se différencier, à créer des cultures différentes. Par le costume, par le patois,  il affirmait son appartenance à une tradition locale. Habillé différemment, incompréhensible par qui ne partageait pas son idiome, il était enraciné.

Le développement des transports, la mobilité qu'ils permettent, le développement des systèmes d'éducation ont tendu, dans le cadre de l'état-nation, a atténuer ces différences sans pour autant les faire disparaître : des différences demeurent comme les accents, traces de dialectes ou de langues disparues ou en voie de disparition. 

Ce qui a peut-être le plus évolué, c'est le vêtement. Aujourd'hui l'employé de banque  japonais s'habille ordinairement de la même manière que son homologue anglais. Le costume, l'habit tendent à perdre leur signification étymologique. Mais il ne s'agit là que de transformations de surface. Même si j'adoptais leur costume traditionnel, aucun chinois ne me prendrait pour un mandarin. Ne serait-ce qu'à cause de la langue...


Mais une langue, ça s'apprend, tête d'âne ! Oh que oui. Seulement, parler une langue n'est pas tout. Il se trouve qu'ayant passé quelques années en Angleterre je parle cette langue couramment et sans beaucoup d'accent. Je prends même plaisir à lire des romans anglais dans le texte. J'en ai aussi traduit pour me distraire. Mais quand bien même aurais-je passé toute ma vie d'adulte en (pas si) perfide (que ça) Albion, je ne serais JAMAIS devenu anglais. Parce qu'il existe entre une langue et la culture qu'elle véhicule de subtiles interactions. La langue structure la pensée etc. De plus, tout plein de détails entrent en jeu : tout français de mon âge (et de mon  niveau socio-culturel) sait où il ne faut pas oublier de monter s'il va à Rio, quand le canard de Robert Lamoureux était toujours vivant, de quoi Rome est l'unique objet, ce qui blanchit à l'heure où Victor partira, ce que le petit cordonnier serait bête de penser pouvoir acheter avec une paire de souliers et des milliers d'autres petites choses qu'un étranger ne connaîtra jamais quels que soient ses efforts et sa profonde culture livresque. Tous ces détails infimes structurent un groupe, font qu'il est d'un temps et d'une culture.

Si on ne partage jamais tout avec tout le monde, du moins peut-on partager un minimum avec ceux qui appartiennent à une même communauté :  quand je parle avec le vieux qui élève ses moutons dans le pré d'en face, je n'ai pas besoin d'un  interprète. Je soupçonne que si je lui récitais des tirades de Racine ou de Corneille, il me trouverait un rien bizarre, mais tant que nous en restons au prix des pommes à cidre ou au niveau d'eau des puits, nous nous entendons très bien. Quand il me raconte sa guerre d'Algérie, je vois de quoi il parle. 

En dehors de mes années anglaises, d'un an et demi au Sénégal et de quelques mois à Brive La Gaillarde, j'ai toujours vécu dans le quart Nord-Ouest de la France. C'est là que le me sens le plus chez moi. Dans le reste de la France, c'est moins mon climat, mais ça va encore. Ailleurs, je suis étranger. Irrémédiablement.

Les imbéciles heureux qui se croient de nulle part devraient de temps en temps sortir de leur trou, que celui-ci soit urbain ou rural, histoire de réaliser à quel point la diversité sépare plus qu'elle ne rapproche. A quel point en échangeant en mauvais anglais avec un ouzbek on ne peut rester qu'à l'extrême surface des choses...
N'importe comment, avant d'aller vers l'autre et le comprendre, il faut avoir une claire conscience de ce que l'on est. Nier les différences, c'est se priver de l'éventuel apport que pourrait constituer la rencontre avec l'autre. 

Je suis à fond pour la diversité. De là à souhaiter qu'elle s'installe en nombre chez moi, qu'au lieu d'apporter une touche d'exotisme elle m'impose ses coutumes et tente de transformer en profondeur ce qui a fini par faire, après des siècles et des siècles d'efforts vers un minimum de convergence, le groupe national auquel j'appartiens il y a de nombreux pas dont je ne suis pas prêt à faire le premier.