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lundi 21 novembre 2016

Billevesées

Ainsi, M. Fillon bat ses compétiteurs à plate couture. Et le tout-media de tenter d'expliquer doctement ce qu'il n'avait pas prévu. Le grand vaincu, c'est bien entendu M. Sarkozy : son élimination rend la déculottée magistrale du favori des média moins apte à faire le buzz. En gros ce qui a provoqué la perte de l'ex-président, ce sont ses excès de langage : horrifié fut l'électeur de droite au sujet de la double ration de frites ! Avouez qu'il y avait de quoi !

Me trouvant en Limousin, je n'étais pas en mesure de voter. Y serais-je allé si j'avais pu ? Je n'en sais rien. Tout ce que je peux dire c'est qu'en aucun cas je n'aurais apporté mon suffrage à M. Juppé, candidat de la gauche. N'étant pas amnésique, je n'aurais pas non plus voté pour M. Sarkozy tant il s'était efficacement appliqué à décevoir les espoirs qu'il avait suscités lors de sa campagne de 2007. Restait M. Fillon dont un passage sur France Inter m'avait permis de découvrir qu'il était, ou du moins se déclarait, VRAIMENT de droite.

Reste un deuxième tour. On nous promet de voir ce qu'on va voir. Chacun va nettoyer qui sa loupe , qui ses lunettes et te va éplucher les programmes des deux concurrents au plus près. Les Juppéistes déclarent que, ce faisant, on se rendra compte que celui de leur champion est réalisable, porteur de progrès et de prospérité (youplaboumité!), bref que les yeux se dessilleront, tandis que la marmotte continuera d'envelopper le chocolat dans le papier d'alu. J'ai un peu de peine à y croire.

Ces merveilleuses « analyses » sont basées sur ce qui, à mes yeux, est une illusion à savoir que la France rêve d'être gouvernée au centre et même au centre-gauche et ce jusqu'au tréfonds de ce qui se croit être à droite. Dans ce cas on se demande pourquoi M. Juppé, malgré le soutien actif d'électeurs de gauche, n'est pas arrivé en tête. Parce que, voyez-vous, pour nos chroniqueurs politiques, ON NE PEUT PAS ÊTRE DE DROITE. c''est comme ça. Il peut arriver que, suite à une erreur de jugement ou à quelque rouerie, on s'égare à voter pour un homme ou une femme de cette tendance mais aux tréfonds de son être on ne saurait être que de gauche (plus ou moins modérée).

Admettons le second tour de la primaire de droite (et du centre) gagnée par M. Fillon. Que se passera-t-il alors ? Assisterons-nous à une tentative de récupération des épaves du juppéisme par un François Bahirohu faisant son dernier tour de piste ? Mme Le Pen verra-t-elle la partie droitière de son électorat, lassé par son populo-gauchisme, la déserter au profit de Fillon ? M. Macron finira-t-il par rassembler autour de lui autre chose que les media ? M. Hollande se représentera-t-il ? M. Mélenchon fédérera-t-il autour de sa personne suffisamment de nostalgiques de l'URSS pour arriver en 3e ou 4e position ? La magie médiatique nous sortira-t-elle un nouveau lapin de son chapeau à malices ? Autant de questions auxquelles je me garderai bien de répondre, surtout que, ces derniers temps, ma boule de cristal à tendance à s'opacifier.

12 commentaires:

  1. En attendant c'est bien à un combat fratricide entre deux Premiers ministres qui ont fait toute leur carrière politique dans le même parti qui va avoir lieu cette semaine. Je doute que le parti LR en sorte renforcé !

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    1. C'est peut-être dommage mais c'est logique dans le cadre d'une primaire.

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  2. Hypothèse lu sur un statut Facebook, des militants PS auraient massivement voté Fillon afin d'éliminer Sarkozy, cette éventualité peut se défendre mais se déplaceront ils dimanche prochain en reportant leurs suffrages sur Juppé et cela sera t il suffisant pour faire élire le candidat des medias à la primaire de droite.
    Dimanche, nous saurons qui sera le calife des Républicains.

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    1. Il en est qui prétendent qu'il n'y a pas plus grand ramassis de billevesées que sur Facebook !

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    2. Vous avez peut-être raison comme vous avez peut-être tort.
      Nous verrons dimanche en espérant que cela ne soit que billevesées et autres calembredaines.

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    3. Cette hypothèse ne paraît pas très crédible. D'abord, l'écart entre Fillon et Juppé est énorme; et surtout, c'est prêter une grande capacité de nuisance à un parti socialiste en morceaux, sans chef de file, et dont les militants ont très probablement sous-estimé la candidature Fillon (voir les pronostics de Hollande lui-même dans son fameux bouquin) parce que celles de Sarkozy ou de Juppé les arrangeaient bien.

      Il ne faut pas se laisser raconter des histoires: la candidature Fillon à l'élection présidentielle n'est ni une bonne nouvelle pour le FN, qui fera un score moindre qu'espéré au premier tour, ni pour la gauche, qui se retrouvera à poil comme jamais après les législatives.

      Les bonnes nouvelles sont rares dans ce triste monde. Je prends celle-ci avec bonne humeur.

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    4. Ah, cher Rupert, la capacité de nuisance du parti socialiste n'est peut-être plus ce qu'elle était, mais celle des socialiss', elle, demeure pleine et entière !

      @ Jacques : prêt à voter Fi'on ?

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    5. Je ne pense pas que les "de gauche" aient voté Fillon mais plutôt Juppé qui est leur candidat. Ça serait revenu à se tirer une balle dans le pied.

      @ Al West : J'y songe...

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    6. Leur premier objectif était de virer Sarkozy, c'est fait 😊.

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  3. Vous avez raison. La seule chose qui soit à peu près certaine aujourd'hui c'est que le prochain président de la République se prénommera François...en revanche le patronyme ne sera pas Hollande ni même Paysbas.
    Et ledit prochain, ex-premier ministre falot du Sarko hyperactif qui nous servit de président avant l'actuel paillasse, se disait à l'époque "gaulliste social"...il est désormais tout à fait à droite et même vachement libéral. Bon, faudra faire avec, que voulez vous, en réalité nous n'avons même pas le choix!
    Amitiés.

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    1. Je ne vois pas comment Hollande pourrait remonter des abîmes où il s'est fourré...

      Je crains comme vous que notre choix soit très mimité.

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  4. Avec ces animaux-là, on ne sait jamais... Capables de tout, ils sont !

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