« Quand j’avance,
toi tu recules,
Comment veux-tu,
comment veux-tu qu’on aille à Tulle ? »
s’amusait à chantonner sur l’air de « Ma Tonkinoise » ce brave Lao-Tseu. Seulement, quand il
est question du chef-lieu de la Corrèze plutôt que de s’interroger sur la
manière de s’y rendre mieux vaudrait se demander si un pareil voyage mérite qu’on
l’entreprenne. Ayant ces derniers temps eu moult occasions d’y aller je
répondrai que non. Sauf si, comme votre serviteur, on s’est mis en tête de
réaménager totalement une salle de bain et que l’endroit le plus proche où l’on
trouve tous les petits bitoniaux nécessaires est le Brico Leclerc de la
capitale corrézienne. Tout humain s’étant aventuré à bricoler la tuyauterie
vous confirmera que ce domaine est riche en surprises qui engendrent maints
déplacements à la recherche du raccord manquant. C’est pourquoi le sage, quand une
immense fortune ne lui permet pas de s’offrir les services d’un plombier, se
contente de laisser ledit sanitaire en l’état.
Mais revenons à nos moutons.
Tulle, en occcitan Tula,
se trouve engoncée dans la vallée de la Corrèze et cernée de hautes collines.
Une petite quinzaine de milliers de Tullistes y survivent tant bien que mal
dans des maisons accrochées aux collines ou au bord de la rivière avec pour
conséquence un étalement disproportionné à la population de l’agglomération.
Coupé en deux par le cours d’eau on y circule en sens unique sur chacune de ses
rives et un système de ponts eux-mêmes à sens unique permet après de parfois
longs détours d’atteindre la destination
voulue. Reste à trouver à s’y garer, ce qui n’est pas évident.
Certains mauvais esprits colportent que les Tulliste gagnent
leur vie soit en coupant les cheveux de leurs voisins, soit en volant le linge
que ceux-ci mettent à sécher dans leur jardin. Ce n’est que partiellement exact :
il suffit de constater que le plus haut édifice de la ville est la cité
administrative pour comprendre qu’on s’y adonne avec une ferveur égale aux
joies du fonctionnariat.
De 1989 à 2008, M. François Hollande, le célèbre Président, occupa diverses fonctions électives au sein de cette cité : d’abord adjoint
au maire, puis simple conseiller avant d’en devenir le premier magistrat, il ne
fut pas en mesure d’y inverser la courbe de la dépopulation. Qu’elles soient du
chômage ou de son abdomen, ce brave homme semble avoir toujours eu des problèmes avec les courbes.
Outre cet éminent parachuté, la ville s’enorgueillit de ses
célèbres pendus que l’on a heureusement décrochés depuis juin 1944 mais dont on
garde un pieux souvenir.
Si vous vous rendez en Corrèze allez plutôt voir Brive et Les
nombreux villages et sites qu’abrite ce beau département.
Habiter Tulle, un manque Goux.
RépondreSupprimerOn ne saurait mieux dire !
SupprimerC'est exactement le programme que nous avons suivi : pas de Tulle durant toute une semaine !
RépondreSupprimerVous êtes des sages.
SupprimerBref : une ville à devenir fou ! Folie collective, sans doute, qui leur a fait choisir Hollande. Mais folie qui a contaminé le pays, hélas, trois fois hélas ! Dire que nous allons avoir besoin d'un électrochoc pour nous en remettre, n'est qu'un euphémisme.
RépondreSupprimerTulliste et masochiste riment...
SupprimerEt on n'y a même pas la vue sur la mer!
RépondreSupprimerC"est en effet un des (nombreux) handicaps de cette (pas très) riante cité.
SupprimerJe ne sais pas trop ce qui me fait dire ça mais je vous sens un peu partial sur ce coup-là...
RépondreSupprimerAmitiés.
Point n'est besoin de préjugés pour porter un jugement négatif sur le chef-lieu de la Corrèze (département par ailleurs magnifique).
SupprimerBon retour ! Mais tout de même ...
RépondreSupprimerTulle, c'est quand même la ville qui a 7 collines, comme la ville éternelle, et si Rome héberge le Pape, Tulle a recueilli not' bon maitre, ce qui est un tantisoit plus héroïque !
Vous devriez vous recueillir devant cette ville sacrée du socialisme au lieu de célébrer un chanteur à texte mais tout de même étranger.
Vous perdez le sens du beau et, j'ose le dire, vous ne faites plus dans la dentelle.
C. Monge
J'avoue ne pas avoir compté les collines de cette nouvelle Rome... Garder le sens du beau à Tulle est au dessus de mes forces (lesquelles ont une fâcheuse tendance à décliner, je m'en aperçois jour après jour, hélas).
SupprimerVoir Tulle et mourir, d'ennui. Une ville passionnante comme un discours de François Hollande.
RépondreSupprimerIl est vrai que les points d convergence entre la ville et son ancien édile sont frappants!
SupprimerBon, c'est bien beau tout ça mais elle est finie cette salle de bain ?
RépondreSupprimerPas tout à fait mais un compte rendu sur l'état des travaux ne saurait trop tarder.
SupprimerJe ne suis pas demandeur d'emploi.
RépondreSupprimerPour fêter mon retour post-putsch ouagalais et ses nuisances "internautiques":
RépondreSupprimerne pas confondre Tulle en Corrèze et Thorez encule ...
Heureux de vous retrouver cher Dominique !
SupprimerMerci pour cette importante mise en garde !