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mercredi 2 juillet 2014

Quelle mouche a piqué le p’tit père Bilger ?



M. Bilger a un feveu fur la langue. Ve comprends que fa rende hargneux. De là à fe que fa vustifie qu’il se  fe répande en âneries fur fon blog, il y a de la marve. 

Mais cessons d’être moqueur. Ce n’est pas le genre de la maison. Or donc, hier, ce haut magistrat à la retraite a commis sur son excellent blog un non moins excellent billet dans lequel il avait  visiblement du mal à calmer la joie que lui procurait la garde à vue de M. Sarkozy. Pour une raison ou pour une autre, cet ex-avocat général semble peu favorable à l’ex-président. Il semblerait même à l’observateur attentif qu’il le tienne en piètre estime, comme le laisse supposer cet extrait : « Cette garde à vue est une "première" pour un ancien président de la République mais celui-ci, à cette échelle et avec cette intensité, est également un "premier" pour les transgressions au moins présumées de l'éthique présidentielle et de la morale publique. On n'a jamais fait "pire" avec cette constance et cette fréquence. »  Un peu plus loin, il ajoute : « Si toutes ces casseroles aux basques de l'ancien président s'incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d'être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves, je forme le vœu qu'enfin les transgressions ne soient plus une prime, la malhonnêteté une aubaine et l'absence de rectitude et d'exemplarité un bénéfice. » (C’est moi qui souligne).

Ainsi, selon le cher Philippe, M. Sarkozy aurait transgressé de manière inouïe les règles sacrées de « l’éthique présidentielle » et de « la morale publique » ! C’est pas bien ! Bien qu’attaché à la présomption d’innocence comme morpion à bas ventre moule à son rocher, il ne peut s’empêcher de laisser planer un léger doute sur ladite « innocence » de l’ex-président.

Ça m’amena à me poser quelques questions : M. Bilger soufrerait-il d’amnésie ? Aurait-il oublié que naguère comme jadis, on a pu noter de ci de là, chez certains des prédécesseurs du voyou qu’il accable ainsi,  de légères entorses à « l’éthique présidentielle » et « la morale publique » ?  Aurait-il passé sa déjà longue vie chez Walt Disney ? Se serait-il laissé emporter par ses passions  ?

Je ne pus m’empêcher de déposer au pied de son billet un bref commentaire dans lequel je le félicitais ironiquement de son objectivité avant d’exprimer les inquiétudes que suscitaient en moi le fait qu’un magistrat de si haut vol pût se montrer si partial. Je le fis de manière mesurée, sans qu’aucun terme employé ne puisse être interprété comme une mise en cause des mœurs de sa maman ou des dimensions d’aucun de ses organes. Mon commentaire ne fut pas validé.  

33 commentaires:

  1. Philippe Bilger n'a que peu de sympathie pour Sarkozy. C'est son droit. Il y a bien des gens (très peu, c'est vrai) qui n'aiment pas Hollande.
    Mitterrand est passé à travers les gouttes et est mort avant de se trouver devant un juge, Chirac a été condamné après son anosognosie et voilà que Sarko a des ennuis alors qu'il est encore conscient et qu'il songe à se représenter. Il y a du progrès.
    On peur espérer que le tour de Pépère viendra très vite. On n'arrive pas où il est sans se tacher les mains. Présomption de culpabilité.

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    1. La présomption de culpabilité semble assez facilement respectée...

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  2. Si je vous ai bien lu, monsieur Bilger, ancien haut-fonctionnaire de la Justice, résume à lui tout seul le problème que pose cette institution à notre démocratie, il a la haine tenace et n'accepte pas la contradiction !

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    1. Excellent ! Permettez-moi de m'en resservir à l'occasion, mais parfois sans citer la source car selon les circonstances citer le prénom pourrait me valoir des complications !

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    2. @ Charles Monge

      Si c'est à moi que vous vous adressez, servez-vous de cette petite phrase de la manière qu'il vous plaira.

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  3. "Rien de moins", plutôt que "rien moins". Renaud Camus ne serait pas content de vous !
    Sinon, je regrette que Bilger se montre si sélectif dans les commentaires. On s'attend à mieux de sa part.

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    1. Je vais corriger de ce pas. Ne serait-ce que parce que la France à suffisamment de problèmes graves pour que je n'ajoute pas à leur longue liste celui d'un Camus en larmes !

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    2. à suffisamment de problèmes : a ... Vous lui en voulez à Renaud Camus ?

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    3. Comment pourrais-je ? Je ne l'ai jamais lu. Il faut dire que ce que j'en ai entendu dire ne m'engage nullement à le faire...

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  4. Bilger qui tient en général des positions conservatrices a pourtant voté Hollande par pur antisarkozysme, c'est dire le niveau du personnage. Encore un qui se plait à faire de belles phrases, et à donner des leçons de modération et de politesse à la terre entière, mais qui n'en reste pas moins un parfait i....

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    1. Il est en effet amusant de voir une personne qui prétend placer si haut morale et déontologie les fouler au pied si allègrement...

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  5. Tiens, il semblerait finalement que votre commentaire soit passé.
    D'ailleurs la plupart des commentaires sont critiques à l'égard de Bilger. Je retire donc mon propos ci-dessus.

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    1. Je suis retourné voir et ne l'ai point vu. Il y avait bien un commentaire signé Jacques Etienne, mais ce n'était pas le mien, lequel ne faisait que 2 ou 3 lignes (comme la réécriture que j'en fais dans le billet). Peut-être n'a-t-il pas été vu ?

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  6. Sans vouloir présumer d'une possible culpabilité de Sarkozy, je crains que ce dernier n'apparaisse comme un doux amateur en regard de ses illustres prédécesseurs, Mitterrand et Chirac. En fait, je crois que ce qui nuit à Sarkozy, c'est qu'il a voulu s'affranchir de l'onction liée à la fonction, d'un vernis de respectabilité qui faisait passer les voyous élus pour ce qu'ils n'étaient pas.

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    1. L'idée d'envoyer leurs opposants en prison n'est pas nouvelle à gauche. Je me souviens d'un temps où on espérait y voir Chirac. Vu qu'il a fini mi-gâteux et qu'il ne risquait plus de faire de l'ombre à quiconque, on a abandonné l'idée...

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  7. Bien des commentaires ont "tardé" sur le billet vengeur de Justice au singulier.
    Mme Bilger a sans doute attendu le nihil obstat de son avocat général.
    Même si la Justice est douteuse en France (surtout jusqu'ici avec les petits), on va quand même connaître Sarkozy à fond d'ici la présidentielle.
    Ce ne sera pas triste !

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    1. Si on le connaissait à fond, ne serait-ce pas à son avantage ?

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    2. Pur produit du système, formaté pour la sélection !
      Quand j'habitais Neuilly, je voyais un petit jeune homme pressé de réussir par tous moyens. En ayant peu personnellement, il avait choisi la voie politique qui permet de s'affranchir de beaucoup d'insuffisances par le culot. C'est sa première qualité. Il n'est pas non plus encombré de culture, c'est la deuxième, et ne croit en rien sinon lui... (la troisième).

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  8. Mieux vaut, en effet, éviter d'évoquer les moeurs de sa maman ou encore les options politiques de son papa.
    M. Bilger est un homme habituellement lucide qui se laisse parfois entraîner par ses passions. Comme au bout
    du compte je le trouve peu sympathique j'ai, pour ma part, abandonné la fréquentation de son blog. Sa façon
    d'aborder la traque politico-judiciaire de l'ancien Président me conforte dans mon opinion à son égard.
    Amitiés.

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    1. Ce qui est curieux, c'est qu'on dit que ce sont les ennuis judiciaires de son père (pour collaborationnisme, si je ne m'abuse) qui auraient poussé M. Bilger à devenir magistrat. Le voir ainsi s'acharner sur une personne en butte à la vindicte d'une tendance politique me paraît un brin incohérent...

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  9. Bilger, pour paraphraser Péguy (à qui je présente mes excuses pour le convoquer ici !) a les mains pures, mais il n'a pas de mains.
    Il ne s'attaque pas au mal, il ne s’intéresse qu'aux apparences, sinon il devrait aussi titiller not'bon maître, s'interroger sur valls, voire sur taubira, et ce avec la même férocité qu'il en met pour vitupérer Sarkosy. Mais le tropisme bien pensant est le plus fort et il n'est de justice que de gauche.
    En outre il est tellement pédant qu'il en devient illisible. Si ce qui se conçoit bien s'énonce clairement la réciproque est vraie.
    Je remercie donc chaleureusement le blogueur des collines et autres commentateurs des risques de surmenage qu'ils prennent pour fournir tous ces résumés de la pensée bilgerienne !

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  10. "mon commentaire ne fut pas validé " : le mien non plus !

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  11. Ce Bilger est un digne héritier de Fouquier-Tinville et autres Vichinsky, qui eût pu figurer parmi les magistrats fusilleurs de "La tête des autres" de Marcel Aymé.

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    1. Je crois qu'il est surtout très incohérent...

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    2. Le "problème" de Bilger c'est qu'il s'écoute parler quand il écrit. On peut être assassin pour le plaisir d'une tournure réussie.
      Il ne s'en prive pas.

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  12. Robert Marchenoir2 juillet 2014 à 17:07

    Moi j'aime bien Bilger. Il lui arrive assez régulièrement de se tromper, et alors ?

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    1. Comment ça ? Un ex-haut-fonctionnaire aurait grâce à vos yeux ?

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    2. Robert Marchenoir2 juillet 2014 à 19:37

      Ah non, pas vous, je vous en prie.

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  13. Bilger n'a aucune objectivité en ce qui concerne Sarkozy, et tout ce qu'il écrit ou dit sur lui, ou peu s'en faut, semble dicté par une vindicte corporative assez déplaisante. Il faut le savoir avant de le lire.

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    1. Soit. Mais on ne peut pas en même temps poser comme un sage et laisser libre cours à ses vindictes personnelles...

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