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mercredi 7 décembre 2011

Piéride : le complot



Ceux qui suivent ce blog depuis sa naissance savent à quel point j'ai souffert à cause de cet horrible bestiole qui ravageait sans vergogne mon carré de choux. L'eût-il fait avec vergogne que ça n'aurait pas changé grand chose, je vous le concède. Toujours est-il que le temps du deuil est passé : le lépidoptère maudit a disparu, détruit, je suppose, par la rigueur du climat automnal. Mes choux se sont remis, pommes et bourgeons se forment et de cette invasion funeste ne restent que quelques feuilles dentelées.

L'heure de la froide réflexion est venue. 

Comme le signalait Suzanne dans un commentaire, curieusement, dans son coin de Bretagne où ces brassicacées pullulent, il semble que ce soit en vain que l'on chercherait la trace d'une queue de piéride. Je m'étais fait la même réflexion en parcourant les routes du Trégor où l'on semble vouer un culte au dieu-chou. Étonnant, non ? Alors que leur nourriture de base s'offre par milliers d'hectares à leur concupiscence, ces papillons boudent la région. Il semble qu'elles préfèrent aller dans d'autres contrées réduire à néant les modestes espoirs de potée de l'industrieux jardinier.

La piéride serait-elle masochiste ? Défendrait-elle le pot de fer contre le pot de terre ? Foin des considérations anthropomorphiques ! Regardons plutôt à qui profite le crime. La réponse est évidente : au puissant lobby du chou, "Prince de Bretagne" et consorts ! Quelques pieds de choux dans les millions de jardins que compte notre beau pays, c'est au bout du compte, des milliers de tonnes de choux qui passent sous le nez de ces rapaces. Allaient-ils l'accepter ? Ce serait mal connaître leur désir d'hégémonie !

C'est alors que dans les cerveaux des tenants de la manipulation génétique, vils laquais de l'agriculture intensive,  est née une idée diabolique : inoculer à la piéride un gène qui la rende allergique aux grandes étendues vert-choux. La pauvre bête, ainsi modifiée, dès qu'elle aperçoit une surface de cette couleur supérieure à une vingtaine de mètres carrés, est frappée de nausées et de vomissements. Du coup, elle transporte son habitat dans des régions où le chou n'est qu'un innocent passe-temps et là elle se goinfre. Imaginez l'accueil enthousiaste que rencontra auprès des oligarques des brassicacées cette trouvaille !

Et voilà pourquoi votre fille chou est muette bouffé.

4 commentaires:

  1. Les bretons arrosent leurs choux de chouchenn et après un repas gargantuesques en terre bretonne ,les dîtes piérides furent contrôlées par la maréchaussée et leurs permis de voler,retirés sur le champs de choux évidemment.

    Vous savez donc ce qu'il faut faire, mettez y une dose de Calvados et cela rendre le flambage du chou plus aisé!

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  2. Là je suis complètement perdue parce que je n'ai pas réussi à démêler si on me parlait de choux-tout-court ou de choux-fleurs.
    Tout cela est bête comme chou, me direz-vous, car il reste les choux de Bruxelles et même les choux de Brabant dont la tige, nous dit-on, est garnie de petites têtes de feuilles frisées, du coup je pense au chou-brocoli.
    Vous voyez bien que je m'y entends comme à ramer des choux.
    Mais peut-être que quelqu'un en fera ses choux gras à moins qu tout le monde ne fasse chou-blanc.

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  3. Analyse imparable.
    Encore un complot de la ploutocratie financiaro-industrielle enjuivée et apatride.
    Face à cela je ne vois qu'une seule solution : vous mettre à cultiver un hectare de choux au lieu de votre bout de jardin.
    Vous ferez des conserves.

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  4. @ Grandpas : C'est une idée à creuser. Pour l'instant, je me contente de me désaltérer au whisky et les piérides ne m'attaquent pas...

    @ Mildred : Quoi qu'il en soit, un chou c'est un chou comme dit l'auvergnat. Pour mettre fin à vos questionnements : je cultive le chou tout court ainsi que le chou de Bruxelles.

    @ Aristide : Vous ébauchez une solution, seulement, retourner un hectare à l'aide de ma seule fourche-bêche me paraît difficile, surtout que je ne dispose pas d'une telle surface.

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