..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 22 juillet 2014

Paris-Ski



L’opération Paris Plages a commencé samedi dernier pour la plus grande joie des petits, des moyens et des grands. Grâce à cette merveilleuse initiative, le Parisien et sa femelle  peuvent, mollement étendus sur le sable blanc, déguster des daikiris sous les palmiers tout en contemplant le déhanchement suggestifs des vahinés et cela pendant un mois. Par souci de sécurité, la baignade dans la Seine a été interdite car en cette saison les requins mangeurs d’homme y pullulent. Cette heureuse initiative a été prise par la municipalité menée par M. Bertrand Delanoë en 2002 afin que le prolétaire auquel ses faibles moyens rendent un voyage aux Marquises hors de portée puisse bénéficier sans bourse délier des mêmes avantages que les nantis. Peut-on rêver plus grande cause ? Judicieusement, la circulation sur la voie sur berge fut interdite. Il eût en effet été dommage que la fête risquât d’être gâchée par un véhicule dont le conducteur, victime d’un arrêt cardiaque ou abîmé dans la contemplation des hanches vahinéennes ne vînt écrabouiller dans sa course folle quelques centaines d’amateurs de farniente…

Tout cela est bel et bon, seulement ça ne palie qu’une partie des frustrations du citadin défavorisé. Comblé l’été, il n’en reste pas moins amer l’hiver. Tandis qu’un flot de privilégiés se rue vers les zones montagneuses afin de s’y casser une jambe livrer aux joies du ski, le loquedu, lui, s’en voit privé. Il serait donc urgent que Mme Hidalgo, qui préside désormais avec maestria aux destinées de notre belle capitale s’attaquât au problème.

Que faut-il pour skier ? Des skis, de la neige, des pentes, des remonte-pentes, du vin chaud et de la fondue (savoyarde). De ces composantes, une seule manque parfois à Paris : de la neige en quantité suffisante. Mais à cette déficience, on remédie jusque dans les meilleures stations alpines grâce aux canons à neige. L’objection ne tient pas. C’est, comme vous l’aurez deviné à Montmartre (pour le ski alpin) et à la Montagne Sainte-Geneviève (pour le ski de fond) que pourraient être installées les premières stations. Imaginez la joie des enfants de pauvres découvrant les plaisirs d’une descente tout schuss de la rue du Mont-Cenis avant de rejoindre en bus la station basse du funiculaire en vue d’une nouvelle descente !  Pensez au plaisir que prendraient les moins aventureux ou les plus âgés à parcourir à ski les douces pentes de la rue Saint-Jacques  (fermée à la circulation automobile : on n’est jamais trop prudent !) avant d’aller reprendre des forces dans un restaurant à fondue de la rue Saint-Séverin (les grecs feraient l’effort de s’associer à l’opération) !

Ce qui m’étonne dans cette affaire, c’est que les édiles de la ville-lumière n’aient pas déjà mis l’idée en pratique. Vu que Mme Hidalgo, comme toutes les élites du pays, lit probablement ce blog, je suis persuadé qu’il ne faudra pas attendre longtemps avant que Paris-ski ne voit le jour. Après tout, ça ne coûterait pas plus à mettre en œuvre que bien d’autres conneries manifestations culturelles…

lundi 21 juillet 2014

Rions avec Christiane !



J’ai au cours de mes recherches sur Mme Taubira découvert cet article d’un site parodique consacré au patrimoine de la belle Christiane. J’avoue, à ma très courte honte, en avoir bien ri. Alors je partage : c’est ici !
Ce même site a publié bien d’autres informations sur notre idole, nous permettant de la mieux connaître et partant d’encore plus l’apprécier ! (Liste sous l’article en lien).

dimanche 20 juillet 2014

Affaire Leclère (suite et fin)



Un commentaire d’Amike sur mon billet d'hier m’a permis de découvrir les attendus du jugement rendu  par le tribunal correctionnel de Cayenne concernant Anne-Sophie Leclère et le FN.  

Dans un premier temps, j’avais pensé en faire un compte-rendu sur le mode ironique. J’y aurais parlé du formidable boom que pourrait connaître l’industrie judiciaire guyanaise si tous les dérapages racistes ou supposés tels y étaient jugés. Et puis je les ai relus et toute envie de plaisanter m’a quitté.

Je ne commenterai pas plus avant ces attendus. Lisez-les si vous en avez le temps et l’envie.


Moi, ils me font peur !


samedi 19 juillet 2014

Considérations sur l’affaire Leclère


Il me parait évident que le photomontage qui valut à Mme Anne-Sophie Leclère de se voir condamnée à neuf mois de prison ferme (la prison n’est jamais molle, elle ne sait que surseoir), et même et surtout à la bagatelle de 50 000 € d’amende est raciste. Le nier serait hypocrite. Car il est courant que l’on fasse du noir une sorte de chaînon (pas vraiment) manquant entre le singe et l’homme, un humain pas vraiment fini, voire un être pas vraiment humain. Pour l’ignorer, il faudrait avoir vécu sans contact avec notre culture. Que l’on caricature, entre autres,  Napoléon III, M. Sarkozy ou M. Le Pen en singe n’a certes rien de flatteur mais n’a pas les mêmes connotations. Si on avait rapproché une photo d’un bébé ornithorynque, panthère, chameau ou hyène de celle de Mme Taubira aujourd’hui, aurait pu être considéré comme irrespectueux ou simplement incompréhensible (quoique, pour le chameau et la hyène aux yeux de certains…) mais aucunement raciste. C’est comme l’histoire de la banane : chacun sait qu’en tendant une banane à un ( e ) noir ( e ) on lui offre ce qui est supposé être le met favori du singe qu’on le considère être. Lui proposerait-on des fraises ou une pomme que les connotations disparaitraient.

Est-ce à dire que j’approuve la sanction ? Certainement pas. Et ceci pour les raisons suivantes :
  • Madame Leclère n’est pas l’auteur du photomontage en question : elle n’a fait que le partager sur Facebook. Si on la poursuit, il serait logique que l’on poursuive son auteur et, s’il en existe, TOUS ceux qui l’auraient également partagé. 
  • La peine de prison ferme est sévère et les 50 000 € d’amende le sont encore plus. Si l’on pense qu’être commerçante en articles de pêche est un moyen sûr et rapide de faire fortune et que cette somme ne fera que légèrement écorner son magot, on se trompe : une telle sanction vise à ruiner la personne à qui on l’inflige. 
  • Le fait que l’ « association » guyanaise Walwari (qui se déclare sur son site  « Mouvement politique guyanais »)  qui a porté plainte à Cayenne contre Mme Leclère ait été fondée par Mme Taubira et qu’elle soit présentée par ce mouvement comme une de ses élus laisserait penser à des esprits soupçonneux (dont je me garderai bien d’être) que la juste indignation qui l’a saisi était un rien télécommandée voire relevait d’une vengeance personnelle. 
  • Le Front National a conjointement été condamné à une amende de 30 000 € pour, entre autre crimes, ne pas s’être suffisamment assuré des opinions républicaines de cette candidate. Ce qui laisse augurer que tout dérapage d’un candidat ou d’un élu aura pour conséquence la condamnation de son parti pour ne pas l’avoir suffisamment formé et s’être montré léger lors de l’examen de ses sentiments républicains*.

En fait, cette condamnation ne vise pas une personne probablement falote et sûrement maladroite mais un double objectif : 
  • Par un châtiment sévère, il s’agit de mettre en garde les auteurs de tout « dérapage raciste » (ou jugé tel par les spécialistes auto-proclamés de la question) contre les catastrophiques conséquences de tels actes et partant ré asservir ce qu’on appelle « la parole libérée ». 
  • En associant le FN à la punition, de manière pour le moins capillotractée, on veut souligner ce qu’on considère être la vraie nature d’un parti dont on constate et redoute la montée.

Seulement, les ficelles sont un peu grosses et malgré l’adhésion des politiques et des media (catégories en  lesquelles l’immense majorité des Français ont l’infinie confiance que l’on sait), il est à craindre que ce jugement « pour l’exemple » ait pour effet de renforcer la défiance d’une partie des  citoyens vis-à-vis d’une justice dont les orientations politiques ont du mal à se dissimuler. Puisque plainte il y avait, un jugement plus clément (peine avec sursis, amende moins astronomique, non condamnation du FN) n’eût-il pas été suffisant pour éviter que la coupable ne récidive ?  Mais, comme c’est si bien expliqué dans ce billet, plus que de juger une personne, il s’agissait de mettre en œuvre une politique pénale…

*Ne doutons pas que les propos de M. Ahmed Chekhab, ex-adjoint au maire de Vaulx-en-Velin entraineront logiquementdes poursuite judiciaires avec pour corollaire la condamnation du PS.

vendredi 18 juillet 2014

Attaque surprise !


  Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
Le Mildiou (puisqu'il faut l'appeler par son nom)

est venu ravager mes patates ! Un peu comme Chio, que pleura Hugo, mes carrés de tubercules sont dévastés. Quoi de plus beau, de plus charmant, de plus apte à élever un cœur déjà noble qu’une planche où verdit et fleurit la pomme de terre ?  Chaque matin, jusqu'aux cœurs les plus rudes, chacun s’attendrit au spectacle des rangs de solénacées. Et puis arrive le mildiou. Les feuilles se tachent, très peu d’abord, puis les tiges commencent à noircir. Faute d’une action rapide, la maladie descendra de la tige aux tubercules et ceux-ci pourriront en terre ne vous laissant au mieux qu’une piètre récolte. Alors, avant qu’il ne soit trop tard, il faut bien vite couper les tiges et de votre carré verdoyant ne reste qu’une étendue désolée où pointent tristement quelques moignons végétaux. Voilà où j’en suis. Ce matin, avant que le soleil ne tape trop fort, j’ai dû, la mort dans l’âme couper ras une centaine de plants. Deux brouettes ont été remplies des dépouilles. Je les ai emmenées à l’endroit où je brûle mes déchets végétaux. Car il est recommandé de brûler les feuilles atteintes afin de détruire les agents propagateurs. Selon certains, il serait mieux de pratiquer cette crémation une nuit de pleine lune tandis que de jeunes vierges dansent nues autour du brasier. Je pense qu’il s’agit là d’un reste de paganisme et n’importe comment je compte peu de jeunes vierges nues parmi mes relations.

Bien sûr, il y a un remède. Les parasites responsables étant très sensible au cuivre, un traitement préventif à la bouillie bordelaise en vient vite à bout. Mais je ne traite ainsi que mes tomates, n’étant pas fanatique des pulvérisations, surtout que le côté venteux des collines tend à les disséminer.

Tout en mutilant mes plants, je pensais que même si mon intervention s’avérait inutile, ce n’était pas grave. Bien sûr, voir ses efforts et ses soins ne mener à rien n’est pas agréable. Mais si je veux absolument des patates, il me suffira de me rendre au commerce le plus proche. Tel ne fut pas le cas lorsqu’entre 1845 et 1851 le mildiou ravagea les cultures de pommes de terre irlandaises  entraînant une famine qui fit selon certaines estimations un million de morts et poussa deux millions d’habitants à émigrer vers l’Angleterre, Les États–Unis ou l’Australie. Ce fut la dernière grande famine que connut l’Occident (Staline en organisa  plus tard une bien plus belle en Ukraine, mais on sait combien en ce domaine le communisme excelle). A la différence de l’Afrique d’aujourd’hui, aucun avion chargé de vivres ne vint au secours du peuple de la verte Erin.

En pensant à cela, mon scepticisme au sujet de l’écologisme se trouva titillé. En effet, si je me montre raisonnable dans ma pratique du jardinage (pratiquement pas d’engrais, traitements en cas d’absolue nécessité) je suis réservé sur l’agriculture « bio » ou « traditionnelle ». Car jardiner n’est  pour moi qu’un simple passe-temps, un modeste luxe. Si mes haricots ne lèvent pas, si les limaces mangent mes salades, si les rongeurs ravagent mes réserves, si une maladie me prive de tel ou tel légume, ça ne porte aucunement à conséquence. Ma survie n’en dépend pas. En revanche, quand une calamité naturelle s’abat sur le sahel, bétails et humains en meurent bien vite, bien plus rapidement et surement que ne les auraient tués les produits d’une agriculture intensive. N’oublions pas que, malgré tous ses mérites et les millions de bras (10 millions d’actifs agricoles en 1945), l’agriculture traditionnelle fut incapable d’assurer l’autosuffisance alimentaire du pays. Il fallut attendre les années soixante-dix pour y parvenir, grâce à la mécanisation et à l’emploi d’engrais de synthèse, de pesticides et autres traitements. C’est triste comme bien des vérités. Que l’on cherche à obtenir les mêmes rendements par des moyens différents (agriculture « raisonnée », OGM, etc.) est une chose, mais renoncer à un modèle productiviste me paraît déraisonnable. A moins bien entendu que l’on considère souhaitable de débarrasser la terre de nombre des humains qui en infestent la surface. C’est en effet une option…