..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 10 mai 2014

Sous le signe de l’eau !


Photo du coupable


Décidément ma semaine aura été placée sous le signe de l’eau ! Je ne reviendrai pas sur la pluie qui au moment où j’écris frappe, obstinée, à mes carreaux comme qui insisterait pour qu’on la prie d’entrer ni sur la légère fuite qui me fit passer tant d’heures inoubliables agenouillé sous l’escalier mais évoquerai  un triste corollaire de mon installation d’eau au jardin.

Avant-hier, après avoir fixé au nez de mon nouveau robinet extérieur un tuyau d’arrosage, je me mis  en devoir d’abreuver les plants de tomates et de courgettes qui venaient de trouver leur place sous la serre. J’avais pour ce faire acheté un pistolet d’arrosage multi-jets. Mes plants dûment arrosés, je regagnai mon humble logis puis dinai. C’est ensuite que se produisit un phénomène étrange : alors que je nettoyais des casseroles que le lave-vaisselle déjà plein n’aurait su accueillir, je notai qu’au lieu du jet vigoureux et abondant qui s’échappe d’ordinaire du mitigeur, ne s’en écoulait plus qu’un timide filet d’eau. Baisse de pression dans le réseau diagnostiquai-je. Je constatai ensuite que le lave-vaisselle, du fait du manque de pression, se montrait rétif  à accomplir sa tâche. Pensant à quelque facétie de sa part (il a ce côté farceur de l’Allemand que nos aînés ont peu apprécier lors des trois derniers conflits), j’avançai d’un cran le programmateur  qui s’entêta ensuite à demeurer immobile. « Qu’importe me dis-je, la nuit portera conseil tant au réseau qu’à l’appareil ménager, allons nous reposer… »  

La nuit passa. Au matin, lorsque je fis couler de l’eau pour mon café, ce ne fut encore qu’un filet d’eau qui condescendit à s’écouler. « Mazette, m’écriai-je (in petto, cependant), ça sent la grosse panne ! »  A tout problème sa solution : j’allais en ce week-end de pont tenter l’inconcevable : contacter le syndicat des eaux. Je composai donc, sans grand espoir, le numéro dudit bureau  lequel ne tient que deux journées de permanence et jamais le vendredi. Je tombai bien sur un répondeur, mais au lieu de me conseiller de rappeler aux heures d’ouverture, il m’annonça que j’allais être redirigé vers un service d’accueil. La musique d’attente passée, une charmante dame décrocha. Je lui décrivis mon calvaire. Elle s’enquit du département où se trouvait ma demeure : j’étais arrivé à une plate-forme au moins régionale et non au service cantonal de l’eau. Je donnai toutes les coordonnées nécessaires après quoi la gentille personne m’assura qu’elle transmettait mon appel au secours au service compétent et qu’un zélé employé viendrait sous peu mettre un terme à mes misères.

C’est alors que me vint une idée : je ne pouvais être le seul à manquer de pression. Mon voisinage devait partager l’épreuve. Saisissant à nouveau mon plus beau téléphone j’appelai cet enfoiré de mon voisin. Sa femme me répondit qu’ils n’avaient aucun problème et que son mari venait de prendre une bonne douche avant de partir au travail. J’en conclus que le problème trouvait son origine chez moi. Au cours des récents travaux de terrassement, ma conduite se serait-elle trouvée endommagée par la pelleteuse ? Je me ruai tremblant vers le compteur, en ôtai le couvercle et vis à mon grand dam que l’aiguille du coquin jouait au ventilateur tandis que le tuyau tremblait au passage d’un flot continue de liquide. L’âme en proie au désespoir, je fermai le compteur afin que les frais s’arrêtassent.  Il y avait donc fuite et même grande fuite. C’est alors que je me souvins de mon arrosage de la veille. Avais-je dûment coupé le robinet ma tâche accomplie ? J’allai voir.  Le doute fut dissipé : sous la pression, le collier qui maintenait le tuyau au nez du robinet avait cédé, des traces incontestables montraient qu’un puissant flot s’en était échappé. Mon étourderie (jointe à la faiblesse de la fixation) était à l’origine de mes malheurs. Je recontactai  le service des eaux pour signaler que j’avais résolu mon problème (il n’aurait plus manqué à la perfection du tableau qu’un déplacement intempestif d’une équipe me fût facturé !).  Puis, je relevai le compteur. Confrontant ce relevé à ma précédente facture, je vis que ma consommation sur la même période avait plus que doublé et qu’au cours de la nuit et dans la matinée plus de vingt mètres cubes étaient allés abreuver une terre pourtant déjà détrempée…

Qu’importe, je pouvais prendre ma douche avant de descende faire mes courses et mettre en marche le lave-vaisselle.  Ce que je fis. De retour du village, je trouvai qu’en se vidangeant l’appareil ménager  produisait de curieux borborygmes. Puis vint le son caractéristique de l’eau tombant sur le carrelage, accompagné d’une mare s’épanchant dans la cuisine. Je désencastrai la bête, démontai le siphon que je croyais bouché : rien. Je remis le siphon en place, fis couler de l’eau dans le conduit qui la laissa s’écouler sans problème. Comment alors expliquer ce débordement intempestif ? Mystère. Après avoir épongé, profondément enfoncé le tuyau d’évacuation, je remis l’animal en place. Ainsi s’achevèrent (du moins je l’espère) mes mésaventure aquatiques d’une semaine incontestablement placée sous le signe de l’eau….

vendredi 9 mai 2014

L’heureux homme libre a-t-il besoin de vacances ?



C’est bien connu, l’homme heureux n’a pas de chemise. Reste à savoir s’il prend des vacances. On serait tenté de répondre par l’affirmative, vu que sa tenue le prédispose à la plage bien que pour les sports d’hiver elle ne soit pas idéale.  Maintenant qu’est-ce au juste que des vacances ?

Il semblerait que ce soit un temps de liberté et de loisir durant lequel on  peut se livrer à des activités différentes de celles que l’on exerce d’ordinaire ou tout simplement ne rien faire. Cette dernière possibilité est difficile à mettre en œuvre : en effet, dormir, lire, se promener, visiter un monument, se dorer au soleil n’est pas rien  et ne dispense pas de s’alimenter d’entretenir son hygiène corporelle, etc. Si peu énergiques que soient nos actions, on fait toujours quelque chose. 

Ces vacances peuvent se passer chez soi ou ailleurs. Il est rare que quand on choisit la seconde solution ce soit pour trouver un hébergement bien meilleur. On quitte souvent un logement confortable pour des locaux  plus spartiates, inconvénient censé être compensé par un climat meilleur ou un environnement  plus reposant. Il est d’ailleurs remarquable qu’en été on va rechercher le beau temps alors qu’en général c’est le moment où ce dernier est le plus agréable dans son lieu habituel de résidence. On se prive donc des meilleurs moments qu’on pourrait passer chez soi pour une quête d’un ailleurs à l'ensoleillement aléatoire.

Il est très concevable que quand on vit dans un environnement désagréable où on se livre à d’ennuyeuses activités professionnelles, on ait envie de s’en évader et d’occuper son temps différemment ou le moins possible.

Mais qu’en est-il de l’heureux homme libre, celui qui est en mesure de choisir aussi bien son lieu de vie que des activités, professionnelles ou non, qui le satisfont ? On peut imaginer que son désir de vacances soit motivé par la curiosité, l’envie de découvertes. Là encore on pourrait se demander si ce désir de changement n’est pas dû au fait que la satisfaction que l’on retire de sa vie n’est que partielle.  Va-t-on visiter la voisine quand on est vraiment heureux en ménage ? A moins encore que la migration saisonnière soit ressentie comme faisant partie intégrante du mode de vie : mer, campagne ou montagne quand la saison s’y prête…

Personnellement, je suis totalement dépourvu de ce genre de curiosité. Je me plais à l’endroit où je suis, je passe mon temps à l’améliorer et je ne m’en éloigne qu’à regret même pour d’agréables rencontres ou de belles visites. Je pars (rarement) avec l’impatience du retour.

jeudi 8 mai 2014

Putain qu’elle est belle !




Je ne parle pas de la nature mais de ce que de longs efforts humains ont fait d’elle. La nature naturelle, est brouillonne, anarchique et pour tout dire assez hostile à l’homme. Ses forêts pullulent de loups, d’ours, de sangliers, de cerfs, de chevreuils  et de sales bêtes de toutes sortes qui s’y entrebouffent quand elles ne s’attaquent pas à l’élevage et aux cultures que les hommes ont la légèreté de pratiquer dans leur voisinage. Quand le sol n’est pas propice à la futaie, s’y développent landes ou maquis.  L’homme, égoïstement, a déchiffré les forêts, exterminé les carnivores et toute bête jugée nuisible, transformé les espaces arides en vignobles ou prairies, bref, a rendu vivables et utiles des lieux qui ne l’étaient pas et cela pour son seul profit. C’est assez naturel : toute espèce tend à assurer sa subsistance et cela forcément au détriment de ses concurrents, de ceux qui peuvent lui nuire d’une quelconque manière ou de ce qui peut la nourrir. En veut-on à la vache pour le sort qu’elle réserve à l’herbe ?

Je vis, selon certains, en pleine nature. A part que rien n’y est naturel, je l’ai déjà dit. Bien sûr, on y voit plus de geais, de pies, de corbeaux, de buses qu’au cœur de Paris. La verdure n’y manque pas, surtout quand le printemps fait se couvrir de feuilles les arbres des talus. Cependant, les prairies sont ensemencées, on y met de l’engrais, les talus ne se sont pas montés tout seuls et les arbres n’y croissent que parce qu’on les y a plantés (quoique le geai des chênes et d’autres oiseaux participent à leur dissémination  mais de manière irrationnelle autant qu’involontaire).

Un mien voisin, plus par négligence que par écologisme, laisse le terrain derrière sa maison  en friche. Nous avons acquis nos terrains en même temps. Du côté de ma clôture, l’herbe est régulièrement tondue. Du sien la « nature » reprend ses droits.  En six ans y sont apparus divers arbres (saules, lauriers-fleurs, noyer) arbustes (ajoncs, genêts) fougères et autres ronces.  Ma préférence va d’autant moins vers son approche que ses ronciers ont tendance à m’envahir.  A mon sens, cette « nature » est  inesthétique et désolante. Il me semble utile pour contrebalancer l’effet attristant de cieux souvent bien gris d’entretenir en massifs des plantes dont la couleur vient égayer, plantes souvent venues de loin et qui doivent plus à un patient travail de sélection humaine qu’à « mère nature ».

Éradiquer  tout animal ou plante qui n’est pas directement utile à l’activité de l’homme, n’est pas mon credo. Je ne crois pas  davantage à l’existence d’un quelconque « écosystème naturel » où tout devrait être respecté. Entre ces deux extrêmes, il me semble qu’on puisse tolérer certains désagréments qu’implique la « nature » à la condition qu’ils ne compromettent pas nos activités.  Les loups et les ours sont incompatibles avec l’élevage, c’est même pour cela qu’on les a exterminés. Si on tient à en élever, qu’on le fasse dans des parcs d’où ils ne sortiront pas pour ravager les troupeaux. On peut trouver de l’utilité à tout animal. La taupe est censée apporter nombre de bienfaits au terrain qu’elle fouit  en amenant à sa surface des couches plus profondes, en le drainant et en y chassant divers nuisible comme le ver blanc. D’un autre côté, elle se nourrit à 80% de lombrics. Or, le lombric, comme chacun sait est lui aussi extrêmement bénéfique au sol. Alors on parie sur qui ? Le Lombric ? La taupe ? Les deux ?  Quand je vois  ma pelouse ravagée de monticules, j’ai du mal à hésiter…

Si vous avez eu la patience de me lire jusqu’ici, vous méritez une récompense. Voici une vue d’un massif du jardin qui n’a rien de naturel  où azalées, Rhododendron, ancolies, géraniums s’y allient  pour faire oublier la grisaille de ce matin pluvieux : 
Ne me félicitez pas, tout le mérite en revient à Nicole. Personnellement, j'ai réalisé quelques carrés plutôt réussis au potager : chacun son métier et les vaches seront bien gardées !

mercredi 7 mai 2014

Plomberie, l’unique objet de mon ressentiment…



Il existe bien des façons de mener l’humain aux limites de sa patience, voire à les excéder. Pour certains, c’est la vue de tel ou tel politicien, d’autres sont menés aux rives de l’exaspération par leur belle-mère, leur conjoint, leurs enfants ou tout autre membre de leur famille ou de leur entourage.  Les animaux (piéride, taupe, campagnol) peuvent mettre l’équanimité du jardinier en grand péril. La seule vue d’un écran, même noir, met le téléphobe hors de lui. Établir une liste exhaustive des causes menant à l’horripilation serait impossible tant elles sont nombreuses, variées, contradictoires.  Je me bornerai à évoquer une de celles qui affectent le bricoleur de fond.

Je veux parler des travaux de plomberie et de leur quasi-incontournable corollaire, les fuites.  Car si une chose ne supporte pas la médiocrité c’est bien les adductions d’eau.  Une installation électrique, à condition de respecter les normes et de tout connecter correctement, est chose simple : elle fonctionne ou pas. Trouver les éventuelles causes du dysfonctionnement est chose aisée et rationnelle. Mais la plomberie est une toute autre affaire. Pour connecter, il faut d’abord se procurer les éléments adéquats. Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver entre les raccords mâles et femelles mais supposons le problème résolu. Il ne reste donc plus qu’à tout raccorder. Quoi de plus simple en théorie ? On coupe l’eau, clé à molette, pince multiprise ou clés plates entrent en jeu après qu’on a mis en place les joints nécessaires qu’ils soient de fibre et/ou de téflon.  Tout semble bien en place, convenablement serré. On peut donc rétablir le circuit d’eau. Et là…

De trois choses l’une : soit tout est parfait, soit des geysers vous inondent, soit, et c’est là le pire, tout semble bien engagé jusqu’à ce qu’observant votre réalisation vous aperceviez une goutte se former  ou que votre ouïe vous alerte de sa chute.  Et là, c’est le drame. Car si un puissant jet s’échappe, en diagnostiquer la cause est simplissime tandis que l’origine de cette goutte qui, tombée, se reforme au bout d’une minute voire plus, c’est rien… Ou presque… Sauf que la moindre goutte peut à la longue occasionner des dégâts considérables. Négliger le problème serait s’exposer à de catastrophiques conséquences. Alors on ressort clés, pinces on resserre ici ou là. Mais l’origine du mal est souvent difficile à déterminer : pour des raisons évidentes, les arrivées d’eau sont placées dans des rabicoins difficiles d’accès : au fond d’un placard, sous un escalier ou sous un évier. Curieusement, on a négligé d’y installer un quelconque éclairage.  C’est donc à genoux, dans une position malcommode, éclairé par une lampe de poche qu’on s’attaque au problème. Et qu’on passe par des phases d’espoir tôt suivies de désillusions. Le temps s’écoule de démontage, en remplacement de joints, en remontage avec des impressions trompeuses de victoire… Comme le canard de Robert Lamoureux, le lendemain la fuite est toujours là.  Voilà où j’en suis messieurs-dames !  Ce billet fini, je vais reprendre le chemin du magasin de bricolage y refaire provision de joint en téflon. Je démonterai tout pour recommencer à zéro avec le fol espoir que cette fois-ci tout ira bien.  

Tout ça pour qu’une adduction d’eau dans le potager dont le tuyau a été enfoui dans une tranchée lors des récents travaux de terrassement me permette d’abreuver mes légumes d’une eau  pure. Ces derniers me seront-ils reconnaissants de tous les efforts fournis ?

Exclusif : Les images  de la réalisation !


La dérivation (qui fuit encore un tout petit peu, mais je vais suivre le conseil d'Al).


 Le magnifique robinet qui abreuvera mes sillons

mardi 6 mai 2014

Et s’il se faisait oublier ?



Au moment où je me mets au clavier, notre cher président est en train de causer à la télé. Évidemment je ne l’écoute pas.  Il va de son élocution embarrassée parler de ci, de ça et d’autre chose et quel en sera le résultat ? Une baisse de popularité. Comme d’habitu-u-de…

Depuis deux ans, il ne se passe pas un jour sans qu’on nous montre et nous fasse entendre M. Hollande inaugurant quelque chrysanthème et prononçant avec un charisme d’huitre un discours mollasson propre à faire sombrer dans un profond sommeil le plus excité des hyperactifs. Avec toujours la même conséquence : une plongée dans les sondages.

Et si la solution était ailleurs que dans cette contre-productive omniprésence ? Sa communication ne passe pas : il a beau faire du scooter pour amuser la galerie, voir des inversions de courbe ou des retournements partout, sortir de pathétiques blagounettes, rien n’y fait ! Comment ne pas en tirer les conséquences ?

Et si la solution était dans la disparition ? Soyons clair : le seul but du  politicien de base est d’être élu et ensuite de se voir reconduit dans ses fonctions. Sauf à être un total inconscient, il sait très bien que ce sont les circonstances qui infléchissent la politique et non le contraire. Tout au plus peut-il proposer des réformes sociétales, voire, s’il est téméraire, administratives qui, dans le meilleur des cas mettent en fureur ses plus ardents opposants. Il a donc intérêt à ne rien faire du tout ou, quand il est président, à laisser à son premier ministre le soin de s’adonner à de suicidaires réformes de surface.

Ne rien faire, ne rien dire, ne serait-ce pas la seule attitude à adopter pour accéder à ce graal qu’est la réélection ? Le Français, et il n’est pas seul ainsi même s’il les possède à un degré éminent, a deux caractéristiques principales : il est hostile à tout changement et surtout oublieux. Admettons que M. Hollande disparaisse des écrans durant les trois années qui viennent. Que se passerait-il ? Les gens ne garderaient aucun souvenir de lui. A la trappe les animosités passées ! Rien à lui reprocher ! Pas de bilan à lui opposer ! Que resterait-il ? Un petit homme rondouillard au physique indifférent, mal à l’aise avec les mots, un insignifiant rigolard impropre à déchaîner les passions auquel le Français moyen pourrait sans trop d’effort s’identifier.  Ce serait jouable, non ?

Bien sûr, il ne fera rien de tout cela. Et c’est tant mieux. Je lui souhaite de continuer sur sa lancée, de continuer de diviser la gauche au point que toute union apparaisse inconcevable, de l’incarner afin que de plus en plus s’en détournent, de radicaliser une opposition de droite contrainte à renoncer à toute prise de position rappelant de près ou de loin le socialisme durablement dévalorisé.  En écrivant ces mots, je sais que je pêche par optimisme… Mais pourquoi ne rêverait-on pas ?