..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 28 octobre 2013

Considérations désabusées d’un lendemain de tempête



Lou Reed est mort ! Dire que cette nouvelle m’ait bouleversé serait très exagéré. Un gars dont je connaissais très vaguement deux chansons. Celles que tout le monde connait. J’ai beaucoup de mal à pleurer les morts. Même ceux qui me furent proches. Alors, ceux que je ne connais pas…

Une pub passe en ce moment sur la RSC™ : on y entend un pauvre vieux essoufflé qui se plaint des difficultés qu’il a à s'habiller,à monter les escaliers, à se traîner jusqu’à la cuisine et soupire : « Si j’avais su ! » Suit un message mettant en garde contre le tabagisme, le diabète, l'hypertension artérielle, le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires qu’ils provoquent. On se demande ce que le vieux aurait fait s’il avait su… Eviter d’être diabétique, hypertendu et d'avoir un excès de Cholestérol ? Ne pas fumer ? Comme si le diabète, l'hypertension ou l'hypercholestérolémie découlaient d’un choix. Comme si on ne l’avait pas prévenu que le tabac pouvait entraîner de menus désagréments… Il avait dû passer ces dernières décennies sur Mars ! Vieux con !

Autre mort de la veille : l’inventeur du Kebab, un certain Kadir Nurman qui aurait eu cette idée géniale en Allemagne en l’an 1972 de notre ère. Ça me laisse sceptique vu qu’en 1971, à Thiès (Sénégal) j’avais pris l’habitude d’acheter ce genre de sandwich chez un Libanais. On appelait ça un chawarma. La mode s’en était déjà répandue, via les turcs, en 1973 à Londres sous le nom de döner  kebab. Il fallut plus de temps avant que, devenu « sandwich grec », il ne se répande en France. Vu que ce genre de grillade fut décrite en 1431 par un voyageur Français parcourant le Turquie, on est en droit de s’interroger sur les véritables mérites du bon Kadir.

Je m’amuse comme un fou en entendant députés ou ministres socialistes tenter de trouver une logique et une ligne directrice aux constantes valses-hésitations de leur gouvernement et de leur président chéris. L’idée générale étant que l’on aurait tort de prendre pour de l’indécision ce qui n’est qu’écoute de l’opinion… En ce cas, on peut se demander pourquoi les manifestants contre le mariage pour tous aient été aussi peu écoutés. Des insolents iraient jusqu’à se poser la question de savoir comment, vu leur niveau de popularité,  un gouvernement et un président si sensibles à l’opinion ne démissionnent pas…

Le vent a soufflé cette nuit. N’ayant pas d’anémomètre je ne saurais vous dire sa vitesse. En eussé-je possédé un je doute fortement que la curiosité m’eût poussé à sortir la mesurer. Aucun dégât constaté. Ma vie est jalonnée de non-événements de ce genre.

dimanche 27 octobre 2013

Sentiment d’abandon ?



Je lisais hier un article du Nouvel Obs curieusement intitulé  Pourquoi les Français sont "en colère" : le rapport secret des préfets. Titre paradoxal car divulgué à tout vent, on ne voit pas comment celui-ci pourrait être qualifié de secret.  Ce qui est frappant c’est à quel point les préfets y font preuve d’une clairvoyance quasi surhumaine. Si les Français sont en colère, c’est qu’ils ressentent un sentiment d’abandon et un ras-le-bol fiscal. Leur colère s’exprimera par un vote défavorable ou par une abstention aux prochaines élections. On comprend qu’un tel brulot soit tenu secret !  


Une chose me chiffonne cependant : les Français auraient un « sentiment d’abandon ». Curieusement, j’ai le sentiment contraire. Je trouve en fait  que le gouvernement  s’occupe activement de moi. Bien plus que je ne le souhaiterais : il ne se passe pas de mois où de semaine sans qu’on m’annonce de nouveau prélèvements que ce soit sur mes maigres ressources ou mes modestes économies. Marques d’intérêt dont je me passerais assez facilement.

On ne peut se sentir abandonné qu’à partir du moment où, après avoir bénéficié d’une aide, d’un soutien, ceux-ci nous sont supprimés. Ce n’est pas mon cas. Certes, lorsque je travaillais pour lui, j’obtenais  de l’État la juste rétribution de mon travail. L’Éducation aurait été confiée au secteur privé, j’aurais eu les mêmes attentes vis-à-vis de mon employeur.  De même, je bénéficie de versements mensuels de différentes caisses de retraites (six actuellement et bientôt sept) mais je pense que si j’avais cotisé à des caisses privées, celles-ci m’auraient également versé un petit quelque chose. La CPAM me rembourse mes frais de santé mais ma complémentaire, moyennant une modeste contribution, en fait autant.

Pour le reste, j’ai pu constater que je me suis toujours trouvé exclu de l’allocation de ci, de l’aide au ça et du complément de truc. J’ai même pu constater, à une époque, qu’après avoir payé des années durant des sommes plutôt conséquentes à l’État et à ses succursales sociales ma famille et moi avions  droit à une aide cumulée de zéro franc zéro centime. Ce que, passé un agacement ponctuel, je trouve tout à fait positif : lorsqu’on sait n’avoir à compter que sur soi pour ne pas se retrouver à la rue, ça incite à se bouger le cul.

Se sentir abandonné implique donc une attente, laquelle,  n’étant pas satisfaite, entraîne une frustration.  L’État aime à jouer le rôle d’une providence qu’on a cessé d’attendre du Ciel. Il apparaît comme le preux chevalier qui protège la veuve et l’orphelin, le Robin des bois qui vole les riches pour donner aux pauvres, celui qui emprunte aux banques pour continuer son œuvre. Beaucoup en viennent à attendre que, mi-maman aimante mi-thaumaturge, il les guérisse de leurs moindres bobos comme de leurs affections fatales. C’est souvent lui prêter plus de pouvoir et de vertus qu’il n’en a…

Et si, au lieu de tenter de jouer ces rôles certes gratifiants mais menant plus sûrement au clientélisme qu’à une quelconque justice, l’État nous abandonnait un peu ? S’il se cantonnait à remplir ses fonctions  régaliennes ? Nous en trouverions-nous si mal ?

samedi 26 octobre 2013

Excursion en terre Bretonne



Par milliers centaines dizaines vous vous êtes inquiétés  Bien que personne n’ait manifesté la moindre inquiétude quant à mon absence de ces derniers jours, je sens de mon devoir d’en donner l’explication : avec ma compagne et la fidèle Elphy (Yorksire de son état) nous sommes partis en terre bretonne (Bro gozh ma zadoù !) visiter Cancale, Saint-Malo, Dinard et Dinan. 


Le port de Cancale se caractérise par son nombre important de restaurants, le prix élevé de ses parkings et ses parcs à huitres. Nous y mangeâmes correctement servis par un humoriste.

Arrivée au port

Que d'huîtres, que d'huîtres !

Je trouvai Saint-Malo, cité corsaire ceinte de murs, un peu trop touristique à mon goût.


A Saint-Malo, y'a des beaux bateaux


Et un bateau corsaire ENTIÈREMENT FAUX

Un joli fort





Des îlots

Un bel hôtel de ville

La mer y est belle quand approche la nuit

De Dinard, visitée sous les  averses, je ne pris pas de photo.

Le clou du voyage fut Dinan, dont les richesses architecturales sont bien supérieures à celles de Saint-Malo et où les Donner Kebab sont d’une qualité remarquable.

Le cœur du rusé du Gesclin repose en la Basilique Saint-Sauveur



Dont voici le chœur



Maisons à colombages en encorbellement




Autres maisons du même tonneau




Entrée de l'ancien couvent des Cordeliers

Le donjon et les remparts



Une belle maison



Un Saint Nicolas avec les trois (très) petits enfants à ses pieds



Entrée  d'hôtel




Il y a tant et tant de belles choses à voir qu'il faudrait des jours et des jours pour leur consacrer le temps qu'elles méritent....



Sur le chemin du retour, nous nous arrêtâmes non loin de Cancale afin d’y faire l’emplette d’huîtres qui nous permirent de goûter en Mortainais un arrière-goût de Bretagne.

vendredi 25 octobre 2013

Yorkshire et Daimler : Une étude comparative



Comme bien des gens dans ce pays, vous hésitez entre vous offrir un Yorkshire et une Daimler. Ayant la chance insigne de profiter des deux et investi par le Ciel de la noble mission de venir inlassablement en aide à mes contemporains, je vais donc vous fournir des éléments susceptibles de mettre fin au dilemme qui vous mine et transforme vos nuits en moments d’angoisse intense.

Une étude exhaustive des avantages comparés de l’un et de l’autre serait l’œuvre de toute une vie. Je me contenterai donc de n’envisager que certains critères.

Prix d’achat : Si pour 1000€ vous pouvez vous procurer un Yorkshire tout à fait convenable et à peine sevré, c’est en vain que vous chercheriez à acquérir une Daimler en bon état pour la même somme.

Entretien : L’entretien d’un yorkshire est d’un coût très abordable. Mis à part un toilettage, une visite de routine chez le vétérinaire et un sac de croquettes de temps à autre il ne nécessite normalement aucun frais. En revanche, la Daimler doit être régulièrement vidangée, sa climatisation rechargée, le niveau de ses divers fluides contrôlé, ses garnitures de freins changées, etc. (si votre Yorkshire vous occasionne le même type de dépenses, c’est que vous êtes tombés sur une mauvaise série).

Consommation : sauf à l’équiper d’un podomètre et à se livrer à de longs et ingrats calculs, la consommation d’un Yorkshire ( exprimée en kg de croquettes aux 100 km) est  délicate à estimer. Cependant, la simple logique tend à nous faire considérer que, vue la différence de poids (2,3 kg pour l’un, 1,8 tonnes pour l’autre) la dépense énergétique du Yorkshire est nettement moindre que celle de la Daimler.

Réparations : Nous touchons là un problème épineux : votre Yorkshire peut entraîner des frais de réparations tout à fait conséquents, notamment lorsque vous lui avez malencontreusement roulé dessus avec la Daimler (tandis que si, par accident,  le Yorksire venait à grimper sur la Daimler les dépenses à engager seraient bien moindres). Quoi qu’il en soit, si vous êtes bien assuré, ce n’est pas vous qui règlerez la note.

Maniabilité : Le Yorkshire est très maniable. Son rayon de braquage est très faible chose qu’on ne saurait dire de celui de la Daimler.

Accès aux lieux publics : si les endroits d’où le Yorkshire est banni sont de plus en plus nombreux, il est cependant encore toléré dans les restaurants et certains hôtels. Pénétrer dans ces lieux avec votre Daimler serait considéré comme abusif ou le fait d’un piètre conducteur.

Encombrement et mise à l’abri : Là encore, le Yorkshire l’emporte haut la main. A ceux qui en douteraient, je conseillerai  le test suivant : faites entrer le Yorkshire dans votre Daimler puis tentez l’expérience inverse.

Nuisances : En matière d’émission de CO2, le Yorkshire est gagnant. Toutefois, il est des domaines où la Daimler l’emporte. Notamment pour les déjections. Au niveau sonore, il est rare que la Daimler se mette à aboyer au passage d’un chien ou d’un simple passant (et encore plus qu’elle démarre en flèche à la poursuite d’un chat).

Popularité : Si l’heureux propriétaire d’une Daimler voit de temps à autre une personne vanter  sa beauté, le Yorkshire, lui, rencontre une appréciation quasi-unanime : enfants, vieillards, gens d’âge mûr s’extasient volontiers à sa vue. Seuls les adolescents  et les jeunes gens semblent ne pas ressentir le besoin urgent et irrépressible d’entrer en conversation avec son propriétaire ou de caresser la bête (seuls de rares  malades insistent pour caresser le propriétaire et entrer en conversation avec la bête).

Pour toutes ces raisons, il me semble plus judicieux qu’une personne de sens rassis préfère l’acquisition d’un Yorkshire à celle d’une Daimler. Irai-je jusqu’à dire que l’amateur de sérénité pourrait facilement se dispenser des deux ?