..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 22 octobre 2013

Pauvres espions !



Ainsi les Étasuniens écoutent nos conversations téléphoniques, lisent nos mails et nos SMS. Vous vous rendez-compte ?  On aurait pu penser que seuls étaient concernées des personnes éminentes susceptibles d’échanger des informations capitales en matière de science,  d’économie, de politique ou de stratégie, la famille Dibrani* pour savoir d’où elle vient au juste ou encore d’infâmes terroristes  projetant de faire sauter des pommes de terre la Maison Blanche mais ce n’est pas ainsi qu’on nous présente la chose : nous sommes en fait tous concernés et ça c’est inquiétant, très inquiétant.

Je ne sais pas pour vous, mais pour ce qui me concerne, mes conversations téléphoniques et mes mails me semblent d’un intérêt très limité pour les services de renseignement étasuniens. J’en prendrai pour  exemple la conversation que j’échangeais avec ma compagne Nicole hier soir. Les thèmes essentiels en furent, de mon côté la tonte de la pelouse et la lassitude que provoquait en moi l’entretien du jardin en ce début d’automne, pour sa part, Nicole me raconta l’achat d’un cadeau pour l’anniversaire de son petit fils et de fleurs afin de mettre un peu de couleur dans notre jardin cet hiver. Il fut également question de faire l’acquisition de copeaux de bois (ou quelque chose de ce genre) afin d’éviter la pousse des mauvaises herbes dans les parterres.

J’imagine, au fin fond du Texas ou de l’Arkansas, dans un centre ultra secret, un type nous écouter, prendre des notes et commenter. Elle lui a acheté un camion ? Oui, pourquoi pas ? Il a quel âge déjà le petit ? Oui, à 4 ans c’est un bon choix. Tiens, le Jacques ça l’emmerde de tondre !  Il est pas le seul ! Bonne idée, ces fleurs ! Pourvu qu’il ne neige pas trop. Un paillage pour les plates-bandes ? Pourquoi pas…

Quand je vais chez Leclerc, il m’arrive de surprendre des conversations du genre : « Je suis devant le rayon café, ils ont ta marque en promo. Je t’en prends combien de paquets ? » Aux States le gars à l’oreillette attend la réponse avec  impatience… Il se remet tout juste de l’échange du gars qui d’un train de banlieue annonçait à sa femme un retard de cinq minutes…

Je crains qu’en nous espionnant tous les Américains ne meurent d’ennui. Il faut bien le reconnaître, nos conversations ne sont pas toujours passionnantes ni d’un grand intérêt pour un Brother si Big soit-il.

Comment, ce n’est pas comme ça que ça se passe ? On écouterait en fonction de mots-clés ? Et alors ? Qu’est-ce qui vous dit que « bégognia », « camion miniature », « Café Grand-mère » ou « Connards de la SNCF » n’en font pas partie ?

*Il est encore temps de "liker" la page  Pour que Leonarda continue d'enrichir le Kosovo ! C'est ici !

lundi 21 octobre 2013

Autopsie d’un non événement



Dans quelques jours, on n’en parlera plus. Et pourtant le buzz est tellement monté en puissance qu’un personnage aussi éminent que le président de la République Française s’est senti contraint de lui consacrer une intervention télévisée qui lui offrit  l’occasion de mécontenter tout  le monde. Ce qui n’est pas très grave, vu que cela, comme tout le reste, tombera bientôt dans l’oubli.

Ce qui me paraîtrait intéressant serait d’étudier les mécanismes qui ont permis à ce rien d’aller jusqu’à sembler faire vaciller le trône ne fusse qu’un instant.

Les faits sont assez faciles à établir grâce à l’intéressant rapport établi par l’IGA. Ce document de 24 pages est on ne peut plus instructif en ce qu’il relate en détails le déroulement de l’ « affaire ».  On y apprend que tout s’est passé de manière aussi harmonieuse que possible et qu’il faudrait beaucoup d’imagination pour envisager que l’opération ait pu créer le moindre trouble à l’ordre public. Pour reprendre les termes des inspecteurs, « Par ailleurs, les témoignages sont unanimes pour souligner qu’aucune contrainte physique n’a été exercée à l’encontre de Leonarda DIBRANI, que la police aux frontières a accédé sans difficulté aux requêtes qui lui étaient faites (demande des accompagnants ou soutiens de la famille à pouvoir entrer dans le centre d’accueil et l’appartement de la famille DIBRANI ; mise à l’écart de la jeune Leonarda pour la préparer à son départ vers le centre d’accueil), que toute l’opération s’est déroulée avec le plus grand calme, malgré la tension qui peut exister dans ce genre de cas, que personne n’a résisté ni fait obstacle et qu’il n’a jamais été nécessaire de faire usage de la force. »

Pourtant l’IGA note qu’ « Essentiellement focalisés sur l’objectif de parvenir à regrouper la famille et de ramener la jeune fille auprès de sa mère, l’attention des forces de l’ordre n’a pas été éveillée par le fait que Leonarda DIBRANI se trouve dans un bus dans le cadre d’une sortie scolaire. Elles n’ont pas pris la mesure des enjeux que représenterait une intervention pour interrompre cette sortie. Elles n’ont pas considéré être dans le cadre des instructions interdisant toute interpellation dans des établissements scolaires ou à proximité de ceux-ci. En ce sens, elles n’ont pas fait preuve du discernement nécessaire. » avant d’ajouter « Les intervenants n’ont pas évalué les conséquences possibles de leur intervention ».

Ces deux extraits posent deux questions : peut-on considérer qu’une fois qu’on est descendu sans problème d’un car et s’en être éloigné, on se trouve dans un établissement scolaire ou à proximité ? Comment les policiers auraient-ils pu imaginer, sauf à être doués de dons surnaturels « évaluer les conséquences possibles de leur intervention » ?

C’est justement la genèse et le développement  de ces conséquences qu’il serait utile de clarifier. Et plus précisément comment s’est mise en marche la machine infernale qui allait transformer un rien en affaire d’état.

Il est évident qu’à l’origine du trouble se trouvent deux enseignantes du collège André Malraux « fréquenté » (avec le taux d’absentéisme impressionnant que l’on peut constater p. 17)  par Leonarda. Il est expliqué p. 14 comment, comment après avoir envoyé un message de protestation à la préfecture, une collègue de l’enseignante accompagnatrice, Mme Giaccoma,  pousse cette dernière à relater les faits auxquels elle a assisté et participé sur le blog d’RESF (Réseau Éducation Sans Frontières), collectif très marqué à Gauche dont le slogan est « Laissez-les grandir ici ! ». Vous trouverez ce récit ici où il fut publié en date du 14 octobre. Il est intéressant de constater que le dit blog est hébergé par Médiapart dont l’objectivité et le professionnalisme ne sont plus à démontrer. Si l’on compare l’article de blog au rapport, on est  frappé par de légères différences d’appréciation sur la situation de la famille Dibrani et son désir d’intégration, mais qu’importe.

Il est évident que la parution sur un média de renommée nationale d’une version idéalisée de ce fait minime lui donne une visibilité infiniment supérieure à celle qu’aurait eue  un entrefilet dans la PQR.  Mais de là à faire le buzz… Il faut donc croire que pour une raison ou pour une autre (surtout pour une) la presse ait jugé opportun de reprendre ce fait. Sans être un ardent partisan de la théorie du complot, on serait tenté de penser que certaine presse de gauche s’est emparée de l’ « affaire » en ce qu’elle pouvait aider son combat contre un ministre de l’intérieur dont l’attitude « sécuritaire » et « anti-immigration » n’a pas l’heur de lui plaire. On peut également supposer qu’histoire de ne pas être en reste une presse moins idéologiquement marquée lui ait emboité le pas et que de fil en aiguille ce pet dans la toundra se soit transformé en conflagration  nucléaire.

Malheureusement, il semblerait que finalement la machine à détruire M. Valls se soit transformée en simple piège dans lequel le président a sauté à pieds joints. Une majorité de Français (selon les sondages du moins) a soutenu le ministre, L’IGA n’a pu formuler que de timides critiques, bref, les gauchos ont raté leur coup. A moins que leur vrai but n’ait été de fragiliser davantage un président qui n’en avait aucunement besoin.

dimanche 20 octobre 2013

Questions du dimanche



  • Combien de jours les envoyés spéciaux des radios et télévisions envoyés d’urgence au Kosovo vont-ils y rester afin d’y recueillir les précieuses pensées de Leonarda et de sa famille ? Y sont-ils encore ? Quelle nouvelle « affaire » va-t-on trouver pour leur éviter le chômage technique ?
  • Quand Mme Taubira déclare, parlant de Mme leclère (l’ex- candidate désavouée par le FN), que  «Cette personne connaît bien évidemment la pensée mortifère et meurtrière du Front national. On sait bien ce que pense le FN : c’est les Noirs dans les branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels dans la Seine, les Juifs au four et ainsi de suite*», se rend-elle bien compte que ses propos ont un côté un rien excessif et qu’on pourrait les juger déplacés dans la bouche d’un ministre de la république ?
  • Les politiciens socialistes, comme le sénateur PS que je viens d’entendre sur la RSC ™, sont-ils tenus de suivre des cours de contorsion intellectuelle afin de tenter de rendre cohérentes les contradictions de l’exécutif ou du parti ou bien sont-ils recrutés parmi ceux qui possèdent naturellement cette capacité ?
  • La Communauté Facebook « Pour que Leonarda continue d’enrichir le Kosovo » (que je ne saurais trop vous conseiller de rejoindre) sera-t-elle bientôt reconnue d’utilité publique comme elle le mérite ? 
  • M. Hollande attend-il que ses ministres arrêtent de se contredire pour procéder à un remaniement ?
  • Est-il acceptable qu’après bientôt dix-huit mois de gouvernement socialiste il continue de tant pleuvoir en Normandie (pour la Bretagne, j’irai vérifier la semaine prochaine) ?
  • Si mon couvreur me dit qu’il est impossible, suite à son intervention,  que la pluie continue de s’infiltrer le long de mon conduit de cheminée, dois-je en conclure que j’ai un sentiment de gouttes qui s’écoulent et une impression de cuvette qui se remplit ?
  • Peut-on se montrer plus logique que la phrase que Facebook  inscrit en bas de cette image ? Peut-on en déduire que cette phrase soit invisible par ceux qui ne peuvent pas la voir ?

 

Bon dimanche et bonne réflexion !

*Notons au passage que les noirs s’en tirent relativement bien.

samedi 19 octobre 2013

Le Grand Conducator a parlé !



On se demande d’ailleurs pourquoi, vu la minceur de l’événement, au nom de quoi celui qui nous sert de chef d’état s’est mêlé de l’ « affaire »… Mais bon, M. Hollande fait surgir tant de questions que nous ne sommes plus à une près.

Or donc, M. Hollande a pris position sur le cas Leonarda. A sa manière. Je serais tenté de dire que si par aventure, il lui arrivait de trouver, lors d’une promenade, une paire de couilles dans un caniveau, il ne devrait pas hésiter à se l’approprier. Je ne le dirai pas. Car il ne s’agit bien entendu que d’une métaphore visant à fustiger un manque d’esprit de décision et non d’une insinuation sur je ne sais quelle infirmité présidentielle (Dieu m’en garde !).  Donc, il a tranché, sans trancher, tout en tranchant.

Qu’a-t-il dit, notre Grand Homme ? Eh bien que tout avait été mené conformément au règles de notre chère République, mais que tout de même, ben, il y aurait eu comme un début de commencement de maladresse dans la mise en pratique et que, en conséquence, fidèle aux valeurs quasi-éternelles de la gauche qu’il incarne, il accepterait le retour de Leonarda mais d’ELLE  SEULE (on peut être bon, mais de là à ce que ça s’écrive avec un C….).

Je dois dire qu’une fois de plus, M. Hollande m’a soufflé. Le rapport de l’IGA sur la question nous apprend que si la belle Leonarda ne se trouvait pas en compagnie du reste de sa famille au jour prévu de son éloignement c’est que,  pour dire le moins, personne n’avait jugé utile de faire en sorte qu’elle s’y trouvât. Les  mauvais esprits se laisseraient facilement aller à penser que son absence aurait même pu être organisée. Faisons les taire ! Prendre en compte le côté hautement traumatisant des circonstances de sa récupération me paraît donc exagéré. Surtout qu’il permet à M. Hollande, s’y raccrochant comme naufragé à un fétu, de tendre une demie-main à l’infortunée victime et ce faisant, de paraître humain aux yeux des plus bêtas crocodiles de sa gauche.

Car que signifie cette offre d’hospitalité française à la seule Leonarda, sinon qu’on est prêt à l’arracher du sein de sa famille aimante ? Que mineure isolée elle sera inexpulsable certes mais devra bien être prise en charge par quelque foyer ? Que ce genre de vie risque de lui déplaire, vu que, comme le mentionne le rapport elle avait pris ce pli dans son âge enfantin de souvent découcher ?  Que c’en sera fini des nuits passées chez son petit ami ?  Sans compter qu’une prise en charge par l’ASE coûte bien au-delà de deux mille Euros mensuels !  M. Hollande a donc « décidé » d’une « mesure humanitaire » en sachant qu’elle était difficilement applicable et en priant le bon Dieu qu’elle ne soit suivie d’aucun effet.

Sa pirouette ne rassurera pas sa gauche et ulcèrera la droite. Il se croit habile manœuvrier , il n’est que pitoyable gribouille.  

Petit jeu du samedi



Hier, chez M. Corto,  je m’étais amusé à reprendre la célèbre tirade des « Moi président » qui fut censée avoir assuré l’éclatante victoire de M. Hollande. Bien sûr, je l’avais modifiée en fonction de la réalité que nous avons pu constater au cours des 17 mois écoulés. Ce n’était qu’une maladroite improvisation. Voici ce que ça donnait :

Moi président, ce sera le bordel partout,
Moi président vous serez saignés par le fisc,
Moi président je mettrai toute mon incapacité au service du désordre,
Moi le président je ridiculiserai la France comme moi-même,
Moi président, le FN deviendra premier parti de France,
Moi président, je nommerai des ministres incompatibles entre eux,
Moi président, j'augmenterai la dette,
Moi président, on me verra tous les jours à la télé pour n'y rien dire,
Moi président, vous serez bientôt quatre-vingt pour cent à le déplorer...

Vu que la météo ne semble pas très favorable aux activités extérieures, j’ai pensé qu’il serait divertissant pour mes millions milliers centaines de rares lecteurs de compléter par de fines suggestions ce magnifique morceau d’éloquence.

A vos claviers et merci d'avance !