Nous voilà rentrés d’un voyage d’un peu plus de 1000 km qui nous fit découvrir la beauté des autoroutes de Normandie et de
Paris-Rhin-Rhône avec un passage des plus agréables par le périphérique
parisien, l’A 6a et cette petite merveille routière qu’est la nationale 102. Au retour,
mon plaisir de conduite fut un peu gâché par les trombes d’eau qui tombèrent
sur les alentours de Paris à la
mi-journée. Cela me permit de constater
que l’unique essuie-glace accomplissait sa tâche avec conscience et
détermination sans pour autant empêcher
la pluie de nuire gravement à la visibilité. Ce fut stressant mais pas mortel.
Nous rentrâmes donc dans les collines le cœur content, sains, saufs et
rassurés quant à la consommation de ce joli véhicule : 10 l. au 100 sur
tout le périple, c’est bien raisonnable.
Entre autres joies, je fus en mesure d’essayer pour vous le plein à plus de cent Euros. C’est un
peu cher et ça prend du temps. J’ai également testé le « cruise control ».
Excellent. Vu qu’à part bouger un peu le volant de temps à autres, on n’a pas grand-chose
à faire, on serait tenté de dire au véhicule de nous réveiller à l’arrivée et
de faire une sieste réparatrice…
Tout aurait donc été parfait si un contretemps de dernière minute
n’était venu jeter une ombre sur notre félicité. Ma fille, pleine d’attention,
m’avait laissé sa place de parking afin que la carrosserie de la Daimler ne
courût aucun danger. Elle avait donc garé sa voiture sur la voie publique. Et c’est
là que le destin a frappé : après notre départ, se rendant au travail,
elle retrouva l’avant de son Audi un rien écrabouillé. Un phare, une aile, le
pare-choc et un antibrouillard avaient été victimes de la manœuvre approximative
d’un conducteur indélicat qui s’était empressé de prendre la fuite en omettant
de laisser, comme l’on fait toujours dans les films mais exceptionnellement
dans la vraie vie, ses coordonnées précises ou même imprécises. Plainte fut
déposée, mais les quelque mille Euros de
réparations, s’ils n’occasionnèrent aucun malus, n’évitèrent pas une franchise
de trois cent et quelques Euros.
Ému par tant de détresse, mon sang de père ne fit qu’un tour
et je lui fis parvenir par virement ledit montant. Comme quoi, il arrive qu’en
voulant, comme dit l’Anglois, éviter sa chaleur, on saute de la poêle dans le
feu. De même, les voies du Malin paraissent aussi impénétrables que celles de Dieu. Deux
grandes leçons en un seul week-end, que demander de plus ?