..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 28 mai 2013

Feriez-vous un bon ministre de l’intérieur socialiste ?




Observez attentivement la photo qui suit :
 




Si vous voyez un homme âgé s’apprêtant à (ou revenant de) participer pacifiquement à la Manifestation pour tous afin de défendre la famille traditionnelle (beurk !) vous n’avez pas les capacités nécessaires pour occuper cette haute fonction. Et accessoirement vous êtes un odieux fasciste.

Si vous y voyez un fasciste homophobe d’extrême droite refuser d’accorder à autrui un droit qui ne lui enlève rien, vous êtes au pire un secrétaire général du PS au mieux un porte-parole de l’inter-LGTB.

Si, par-delà des apparences  trompeuses, vous avez été capable de remarquer que : 

  • ce dangereux individu porte un béret blindé 
  • son sac est probablement  rempli de cocktails Molotov 
  • son drapeau dissimule sournoisement une barre à mine 
  • seul son sac l’empêche de se rapprocher dangereusement de l’extrême droite de l’escalator
 Alors vous êtes digne de la fonction enviée de ministre de l’intérieur de la république socialiste et vous embarquez ce dangereux séditieux  sous bonne escorte.

lundi 27 mai 2013

Qui osera dire que la gauche manque de comiques ?



J’ai évoqué  hier les propos hilarants du sinistre de l’intérieur. L’effort méritoire de M. Ayrault ne valait cependant pas d’être retenu.  A côté du premier président ouvertement hilarant, ils sont légion pour ressusciter le vieil engouement des Français pour la franche rigolade.

Je n’en prendrai que quelques exemples : un journaliste de la RSC™ comme un de ses collègues de BFM parlant de « plusieurs milliers de manifestants ». Il est évident que ce genre de commentaire est parfaitement  exact. Comme il est exact que l’humanité compte « plusieurs milliers de personnes », qu’il y a « plusieurs milliers de chômeurs en France » et que le nombre de fourmis que compte la planète s’élève à « plusieurs milliers ». Il eût été tout aussi exact de parler de « plusieurs centaines » ou de « plusieurs dizaines ». Tout dépend de combien on entend exactement par ce « plusieurs »  qui commence dès qu’on dépasse l’unité … Nos  Buster Keaton des media dépassent leur modèle.

Un autre comique a su se montrer irrésistible. Je veux parler de M. Erwann Binet, rapporteur du projet de loi sur le « mariage pour tous ».  Sur BFM, il exprima, toujours sans rire, la profonde inquiétude que lui inspirait la présence d’enfants à la même manifestation. Selon cette grande (et belle) âme, ce pouvait être traumatisant pour eux si un jour ils se découvraient homosexuels !  Quelle image ils auraient alors de leurs parents ! On pourrait lui répondre qu’emmener ses enfants à un événement tendant à défendre la famille « traditionnelle » n’est pas en soi choquant. D’autre part, on pourrait lui objecter  qu’emmener son enfant à la boucherie pourrait avoir des effets dévastateurs sur lui s’il se découvrait un jour végétarien. N’allons  pas jusqu’à imaginer les ravages que feraient chez des enfants d’homosexuels s’ils se révélaient hétéros… En fait, si on suit M. Binet (et pourquoi ne le suivrait-on pas ?) les parents devraient n’avoir aucune opinion sur quoi que ce soit et si par malheur ils en avaient,  ils devraient les cacher… 

Je ne parlerai même pas des interventions  de MM. Nicolas Gougain, porte-parole  de l’inter-LGTB  et Harlem Désir qui sont  des gags en eux-mêmes.

Ceux qui pensent que la France risque de sombrer dans la morosité devraient réviser leur position illico. Jamais l’humour pince-sans-rire n’a été aussi proche des sommets de l’état.

dimanche 26 mai 2013

Que veut dire M. Valls et où va la droite molle ?



Notre bon ministre de l’intérieur met en garde les familles contre l’envie qui pourrait les prendre de participer à la manifestation de cet après-midi en compagnie de leurs enfants.

Il est vrai que s’il parvenait  à décourager nombre de  personnes de prendre part à cet événement, ce serait bien pratique. Seulement, ce faisant, il semble que cet homme si merveilleusement efficace remette en question sa capacité à assurer une vie paisible au peuple qu’il est censé protéger. Les quatre mille cinq cents CRS et gendarmes qu’il a mobilisés pour l’occasion seraient-ils incapables de maintenir un ordre si cher à son cœur ? A moins qu’il n’ait donné pour instruction à ses troupes de laisser les choses dégénérer afin qu’éclate enfin la vraie nature  de ceux qui osent, sacrilège !,  remettre en cause une loi dument promulguée ?

On verra bien ce qui se passera. N’étant pas joueur, je n’engagerai aucun pari. Toutefois, je ne serais pas outre mesure étonné si les choses se terminaient plutôt mal, si l’on voyait quelques excités au crâne rasé, après moult saluts fascistes et autres pitreries, se livrer à quelques menues exactions.  On serait même tenté de penser que s’ils avaient le mauvais goût de ne pas se manifester spontanément, on saurait habilement les susciter…

En résumé, soit M. Valls fait aveu d’incapacité, soit il devine, grâce à sa boule de cristal, des débordements planifiés. Ce qui n’est en aucun cas responsable. Mais entre être socialiste et être responsable, il faut souvent choisir…

Ce qui est frappant chez nos amis de gauche c’est ce besoin de diaboliser l’adversaire. C’est d’autant plus curieux qu’on pourrait s’attendre à ce que ceux qui incarnent la perfection considèrent  les imperfections d’autrui comme un stade inférieur de développement moral. Eh bien non : si on diverge ne serait-ce que d’un poil, on est obligatoirement  trucophobe, c'est-à-dire fasciste et donc diabolique.

D’un autre côté, il est réjouissant de voir la soi-disant droite se rendre aux raisons de ceux auxquels elle est supposée s’opposer.  Les  NKM, Fillon, Jupé, Baroin  et consorts aimeraient que tout se calme et que l’on passe à autre chose tant est grande leur conviction qu’une chose entérinée par un vote de la représentation nationale est irréversible.  Ils devraient étudier l’histoire. Avec de tels ennemis, on n’a pas besoin d’amis !

samedi 25 mai 2013

Lilas et muguet. Quand même ! Enfin !



Faute de soirées embaumées, nous aurons quand même quelques bouquets...


Le muguet du 25 mai : une tradition à instaurer.


vendredi 24 mai 2013

Adieu Georges !



Me voici de retour en mes collines et profondément troublé. Quitter un endroit froid où il pleut  pour  retrouver  un temps glacial et pluvieux n’est pas une source de joie incommensurable. S’apercevoir qu’en dehors de l’herbe et de la haie rien ne semble avoir beaucoup poussé limite les réjouissances.  Mais foin de ces petites déceptions. Hier s’est passé un événement considérable, un de ceux dont l’humanité risque de ne jamais se remettre : Georges Moustaki est mort !

Depuis la disparition d’Alain Bashung il y a quatre ans déjà (comme le temps passe !), rien de vraiment important ne s’était produit dans notre recoin du système solaire. A ce propos, je me demande comment il se fait que cet homme si merveilleux grâce auquel  le monde état devenu si beau n’ait toujours pas été canonisé. Mais ne digressons pas.

Revenons à notre Georges. Or donc, il n’est plus. Je l’ai appris en écoutant les informations sur la RSC™. N’étant pas particulièrement fan, j’avoue à ma courte honte n’avoir pas perdu le contrôle de mon véhicule à cette annonce (je conduisais alors). Ce n’est que plus tard, quand la RSC™  consacra une édition spéciale de son journal de 13 heures au Grand Homme que je réalisai mon erreur : celui que je considérais comme un vieux dort-en-chiant dont le principal mérite était de ne pas tout à fait s’endormir en chantant (peut-être était-il sourd ?) m’apparut enfin pour ce qu’il était : un de ces géants de la pensée sans lesquels l’humanité serait  malvenue de revendiquer  une quelconque supériorité sur l’amibe. Il allait laisser un vide tel que les espaces intersidéraux ne seraient que gnognotte. Bref, la perte était irréparable.  Mme Gréco, M. Aufray, M. Le Forestier (pas le garde, Maxime) et quelques autres jeunes gens étaient formels : des comme lui, on n’en faisait et n’en verrai plus.

Étant de cœur sec, je continuai ma progression routière sans en être plus affecté que ça. Toutefois, comme je manquais de pain et de lait pour le petit déjeuner du lendemain, je décidai de m’arrêter à Nozay, un peu après Rennes afin d’en faire l’emplette au Super U local. Et là une surprise m’attendait : alors que je m’attendais à trouver les rayons parcourus de femmes en larmes s’arrachant les cheveux et d’hommes au visage dévasté et à la démarche titubante suite à la recherche d’une consolation illusoire dans l’alcool et… Rien de tout ça ! Les gens avaient l’air aussi normal qu’à l’accoutumée. Du moins autant que puisse en juger quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds à Nozay auparavant. Ignoraient-ils la nouvelle ? Peu probable !

C’est alors qu’une idée me traversa l’esprit : et si dans le fond ils n’en avaient rien à cirer ? Si un tel homme pouvait disparaître sans que ça les bouleverse ?  Et si mes amis de la RSC™ avaient transformé en événement capital un fait somme toute sans grande importance ?  A moins qu’une société matérialiste ait transformé en égoïstes zombies un peuple jusqu’ici si généreux et sensible ? Tout ça me plongea dans un abîme de perplexité dont je crains de ne pas sortir de sitôt.