..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 17 avril 2013

Un mai 68 à l’envers ?



C’est le genre de chose qu’on évoque avec une crainte mêlée d’espoir dans les milieux qui s’autorisent.  Faute de voir se produire le mai 68 qu’on nous promet chaque année en tout saison, si cette année on en avait un, on lui pardonnerait d’être à l’envers, comme la culotte du bon roi Dagobert. (Fa)Chaud, (Fa) chaud, (Fa) chaud, le printemps sera (Fa) chaud !  fantasment déjà certains ! Pour ceux chez qui la crainte l’emporte, un mai 68 à l’envers, ça s’appelle un 6 février 34. C’est plus court et moins chaud. Seulement l’histoire ne se répète pas.

La France de 2013 n’est pas celle de 1968 et encore moins celle de 1934.  Laissons de côté cette dernière date : les jeunes activistes de l’époque voguent vers leur centenaire quand ils ne l’ont pas dépassé. Quant aux vétérans de 14-18…

On reste donc avec soixante huit et son fameux mai. Notons quelques éléments caractéristiques de l’époque. La liste ne sera pas exhaustive. Une jeunesse nombreuse et homogène suite au baby boom. Le plein emploi. Plus de vingt années consécutives de croissance forte. A la tête de l’état, un général vieillissant, « sauveur  de la Patrie ». Un parti communiste fort  à environ 20% des voix. Une armée dont les cadres, parmi lesquels le Général Massu commandant en chef des forces françaises en Allemagne, ont connu les guerres coloniales.

Comparons avec 2013 : Une jeunesse proportionnellement moins nombreuse et  communautarisée suite à l’immigration massive. 5 millions de plus ou moins chômeurs.  Quarante ans de « crise » plus ou moins violente. Un président qui a coulé la Corrèze avant que le hasard ne l’amène à la présidence la plus rapidement impopulaire de l’histoire de la Ve. Un parti communiste quasi disparu, un Front National à environ 20% des voix. Une armée professionnelle aux effectifs en peau de chagrin.

Rien en commun. Je veux bien que les mêmes causes produisent les mêmes effets, mais que des  causes opposées mènent  à des conséquences similaires me paraît pour le moins douteux.

Et d’ailleurs que s’est-il passé ? Des trublions ont commencé en mars à faire le bazar à Nanterre avec l’indéboulonnable Kohn-Bendit à leur tête. Peu à peu l’agitation s’est étendue aux universités et aux lycées généralement peuplés d’enfants de petits bourgeois. Les ouvriers de base leur ont emboité le pas. Les dirigeants communistes de la CGT n’ont pu que les suivre. On a jeté des pavés, brûlé quelques voitures, des politiciens au rencard sont allés offrir leurs services à Charletty. Le vieux général a pris peur. Il est allé pleurer chez Massu  qui lui a remonté les bretelles et le moral en échange de la libération de ses copains putschistes. De gaulle est revenu, assuré que les paras disposés autour de Paris étaient derrière lui. Il a causé dans le poste. Suivit une grande manif (la police étant aux ordres ne pinailla pas sur la participation), on fit des accords à Grenelle, le boulot reprit et on vota.  Plus de 58% des voix et de 80 % des sièges à la droite aux législatives de la fin juin.

Vu comme ça, il ne s’est pas passé grand-chose en 68. Sauf que des graines de contestation avaient été semées dans le sol fertile que constituait cette jeunesse nombreuse qui étouffait dans le cadre idéologique étroit de la France d’alors.  A terme, ça allait mener à bien des changements…

A l’envers, vous dites ? Si le mécontentement grandissant amenait à ce que se produisent des troubles apparemment semblables à ceux qui eurent lieu il y a de cela deux générations, ce à quoi ils mèneraient est totalement imprévisible. Parce que TOUT a changé.

mardi 16 avril 2013

La goutte qui met le feu aux poudres



L’ouverture d’un droit à de nouvelles personnes ne retire rien à ceux qui l’avaient déjà. Le Belgique, l’Espagne, et bien d’autres pays ont adopté des lois similaires. Une loi votée ne peut être démocratiquement contestée. On a suffisamment débattu sur la question. Les Français se sont démocratiquement déclarés sur la question en élisant M. Hollande qui l’avait inscrite à son programme. Cette loi ne concernera au bout du compte que très peu de couples et bien moins d’enfants. Vous êtes rien qu’à être des sales fachos et des homophobes.

A part le dernier, tous ces arguments sont irrecevables.  Je ne fatiguerai donc pas les yeux de mes éventuels lecteurs à les réfuter. Trop aisé.

En revanche, l’ultime objection est tout à fait recevable. Toute personne n’applaudissant par des deux mains à la moindre folie socialiste est par essence un fasciste.  C’est comme ça, on n’y peut rien. Seulement, à force de répéter une vérité première, elle finit par lasser et à part ceux qui lancent cet anathème personne n’y prête plus guère attention. Et puis ça vous a un côté années vingt-trente du siècle dernier qui nuit à son actualité. S’il y a encore un reste de Parti Communiste, c’est en vain que l’on chercherait son équivalent à droite. Le fasciste est un sournois : il cache son uniforme sous des vêtements civils. Il transforme ses défilés de masse au pas de l’oie en promenade dominicale avec les gosses. Mais pour tromper l’œil exercé d’un gauchiste, il faudrait se montrer un peu plus retors. A  la pluralité d’opinion il préfère l’unanimité. L’opposition  ne peut être admise par lui qu’en se taisant voire en adhérent.

Le président précédent était un fasciste. L’actuel ne l’est pas. Il est même un solide rempart contre ceux qui ne rêvent que de nous (et par conséquent de SE) faire revivre les HLPSDNH (ils doivent être mazo, en plus). Sa forte carrure, son esprit  supérieur nous protègent  de ce mal. Pour montrer son ouverture d’esprit, il a décidé de tenir une promesse qui ne coûtait rien : le mariage homo. Fin stratège, il allait s’attacher, si ce n’était déjà fait, les suffrages des quelques pour cents concernés. Il aurait bien essayé de tenir une autre promesse, celle du droit de vote aux étrangers, mais non, ce n’était pas vraiment souhaitable : les gens n’étaient pas prêts.  Tandis que le mariage pour tous, c’était vraiment une idée qu’elle était bonne et pas chère.

Sauf que… Son Grouchy s’est transformé en Blücher ! Au lieu du secours attendu, voilà que lui tombent dessus des ennemis en masse !  Car il se peut que cette loi supposée apporter l’égalité à tous ait été la goutte qui met le feu aux poudres, l’étincelle qui fait déborder le vase (je mets ma logique au niveau de celle de mes amis de gauche). Un truc infime, mais trop c’est trop. Malgré ses relais médiatiques, professoraux et élitiques, la pensée de gauche ne fait plus recette. Elle est battue en brèche par de nouvelles voix qui refusent  de s’ébaubir sur le nouveau manteau du roi. Le prêche continue mais après avoir bâillé, les fidèles s’agacent. La rumeur monte, on n’en peut plus d’entendre sans cesse les mêmes couillonnades durant la messe obligatoire. Surtout qu’à part dans le mur on ne voit pas bien où elles mènent.

Suite à ses mensonges, à l’incohérence de son gouvernement et à l’absence de toute ligne politique claire M. Hollande était déjà au bord du gouffre. Pour donner satisfaction à quasiment personne il a, dans sa grande sagesse, activé une source de troubles dont nul ne sait où ils s’arrêteront. Peut-être est-ce salutaire, peut-être que, grâce à lui, les yeux se dessilleront  et que les utopies mortifères que notre gauche s’entête à aller religieusement ramasser  dans les poubelles de le la gauche US s’en trouveront à jamais discréditées. Je le souhaite à condition que le prix à payer pour cela ne soit pas trop élevé.

lundi 15 avril 2013

Éloge du gastéropode



Répondant à un commentaire sur mon billet de samedi, j’émettais l’hypothèse d’être principalement lu par des gastéropodes. Que voulais-je dire par là ?  Du fait qu’il pleuvait dru et que la fréquentation de mon blog était en forte baisse, la logique me conduisit à expliquer cette désertion par le fait que mes lecteurs appartenaient à cette classe de mollusques vivant à l’origine dans la mer et que leur adaptation partielle au milieu terrestre contraint à ne sortir de leur léthargie  que par temps de pluie.

Certains m’objecteront qu’à l’instar du chat dont je soulignais récemment l’illettrisme et le faible équipement informatique, les escargots et autres limaces ne sauraient lire mon blog. Admettons. Peut-être m’égarai-je. Il n’en reste pas moins que, lecteur ou non,  le gastéropode est en général très sympathique. Vu qu’il en existerait  100 000 espèces, je ne saurais les passer tous en revue. Je me bornerai donc aux deux familles terrestres les plus communes à savoir celle des escargots et des limaces.

La limace, ou loche, n’est que modérément appréciée. Après avoir entendu un jardinier  s’écrier « Ces putains de loches ont bouffé mes salades !» de nombreux jeunes gens peu au fait des choses de la vie se sont rendus dans cette jolie sous-préfecture d’Indre-et-Loire afin d’y courir la gueuse. J’imagine que leur déception première fut, s’ils étaient amateurs d’architecture médiévale  religieuse ou  militaire, compensée par la visite de la collégiale Saint-Ours et du château. Mais je digresse. Se voir qualifié de « grosse loche » est rarement flatteur. L’argot, langue des pauvres, conserve le souvenir de l’habitude qu’avaient les classes populaires de se confectionner des chemises en peau de limace. Artisanat hélas victime des importations de textile bon marché venues d’Asie… Ah la mondialisation !

Mais laissons là cette famille pas très intéressante au fond.

L’escargot, lui, est  ami de l’homme. La vedette de la famille,est le petit gris, appelé par les scientifiques Helix aspersa aspersa , nom qui souligne la tendance de ce gastéropode au bégaiement et rappelle qu’un d’eux inventa l’hélicoptère*. Nommé  cagouille ou luma par certains ploucs, il fut à l’origine d’une des chansons vendéennes les plus émouvantes. Je ne vous en donnerai que le refrain, de crainte que ceux qui patoisent ne se mettent à fondre en sanglots :

Quand tu m’fais d’la sauce aux lumas,
 Qu’ y’entends thieu, là, qui jhargotte,
 Y t’bijh’rais d’ssus les deux jhottes,
 Y se benèze dans ma piâ,
 Ben tranquill’ment y tremp’ dans l’piat,
 Déjà fini, faut qu’t’en r’dounes,
 S’tu savais comm’ t’es meugnoune,
 Quand tu m’fais d’la sauce aux lumas.
Texte entier ici.

Séchons nos yeux et continuons. Donc, ce brave petit animal, n’a que des avantages.  Lorsque nous bénéficions d’un soleil radieux, il ne vient pas nous importuner. Quand le temps nous interdit la promenade, il sort. Peut-on se montrer plus discret et délicat ? Quand on le capture afin de le manger, il n’émet aucune protestation, preuve qu’il consent à donner sa vie pour notre bien être. Peut-on se montrer plus serviable ? Le mode de reproduction de cet hermaphrodite est aussi passionnant que compliqué mais pour des raisons évidentes ne peut être copié fût-ce par les plus évolués d’entre nous.

Mais je cause, je cause, le temps passe et l’attention du lecteur s’étiole. Cessons donc cet éloge. Bon après-midi à tous, gastéropodes ou pas !
*Toutefois, comme je le soulignais récemment, l’escargot a renoncé à utiliser son invention et donc ne vole pas.

dimanche 14 avril 2013

Journée républicaine et citoyenne



Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais mettre, comme le font nos amis de gauche,  les adjectifs « républicain » et « citoyen » à toutes les sauces a le don de m’agacer. Sans compter que ça finit par  leur faire perdre tout sens.

Toutefois afin d’être dans leur petits papiers au cas où ils rouvriraient le goulag, je vais vous narrer ce que fut ma journée républicaine et citoyenne.

Je me suis réveillé pour constater qu’un soleil républicain baignait les collines citoyennes. Chouette me suis-je dit ! On va pouvoir aller au vide citoyen-grenier républicain ! Car il s’en tenait un au village. Je n’étais cependant qu’à moitié gaillard suite au copieux apéro républicain de la veille dont j’étais sorti avec une demi-soupe citoyenne. De plus, mon genou me joue depuis quelques jours des tours républicains et me rend la marche citoyenne douloureuse. On y est cependant allé par civisme (il est également recommandé de parler de civisme). Ensuite nous mangeâmes du lapin au chou*, cuisiné suivant la recette citoyenne que je vous ai livrée dans un précédent billet républicain. Puis  j’ai lu Karoo, avec  un plaisir solidaire (quelques solidaires ici ou là ne font pas de mal). Enfin je suis allé faire le tour républicain de mon jardin citoyen histoire de voir ce qui y poussait avec civisme.

Mais l’heure d’un apéritif solidaire approche, je vais donc vous souhaiter une bonne soirée républicaine.

Si avec ça je n’obtiens pas un brevet de bonne citoyenneté républicaine, c’est à désespérer de tout.

*J’ai longtemps hésité sur les qualificatifs qui pourraient accompagner « lapin » et « chou »N’étant certain ni du républicanisme de l’un ni de la citoyenneté de l’autre, je me suis abstenu.

samedi 13 avril 2013

Printemps des blogs ?



Un phénomène m’inquiète : depuis un peu plus de quinze jours, la fréquentation de ces lieux a fait un bond remarquable, passant d’environ 500 pages vue par jour à plus de 700 soit environ 40 pour cent d’augmentation.

J’ai examiné de près mes statistiques et elles ne révèlent aucune anomalie : j’ai toujours  un petit tiers de nouveaux visiteurs et le reste de plus ou moins fidèles. Ils proviennent grosso-modo des mêmes sources.  Je me tiens à mon rythme régulier d’un billet par jour. Rien ne saurait donc justifier cette soudaine affluence.

Il est vrai que l’an dernier avril et mai furent également très fréquentés. Mais nous étions en période électorale et je parlais davantage politique, il me semble.

J’aimerais donc savoir si mes lecteurs blogueurs connaissent le même phénomène.